Agathe Hilaret, une joggeuse de 28 ans, a disparu à Vivonne, dans la Vienne, et reste introuvable malgré les recherches intensives. Les habitants de la commune se mobilisent pour aider dans les recherches, tandis que les enquêteurs continuent leurs investigations en interrogeant des proches et des témoins de la joggeuse.
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Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans, a disparu le jeudi 10 avril à Vivonne. Malgré les efforts déployés, elle n’a pas encore été retrouvée. Son père a donné l’alerte lorsqu’elle n’est pas revenue de sa course matinale. Une enquête a été ouverte pour «disparition inquiétante» et les recherches se poursuivent intensément.
Après plus de deux jours, aucune trace de la joggeuse n’a été trouvée malgré les renforts et les interrogatoires de témoins et proches. Les opérations de recherche continuent avec l’aide de nombreux bénévoles.
Les recherches se poursuivent ce samedi 12 avril avec une mobilisation importante de forces, comprenant 110 gendarmes, des membres de l’armée, de la protection civile, du club de jogging d’Agathe et des citoyens volontaires.
Un hélicoptère de la gendarmerie a survolé la zone de recherche ce 12 avril 2025, avec l’aide d’une caméra thermique.
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© Marine Nadal – France Télévisions
Des habitants de Vivonne se joignent aux recherches pour retrouver Agathe, montrant une solidarité remarquable dans la commune. La maire de Vivonne souligne l’importance de l’implication de tous dans ces moments difficiles.
Les recherches se concentrent sur une zone de 100 km² au sud de Vivonne, là où Agathe a été vue pour la dernière fois. La zone est difficile d’accès en raison de sa nature forestière.
L’ensemble de la communauté se mobilise pour retrouver Agathe, dans l’espoir de la retrouver saine et sauve malgré les défis que représente cette recherche.
Le colonel Philippe-Alexandre Assou, commandant des Gendarmes de la Vienne, souligne l’importance d’adapter les moyens en raison du grand nombre de sentiers présents. Les forces de l’ordre peuvent compter sur l’aide précieuse du club de joggeurs d’Agathe Hilairet, habitués des sentiers empruntés par la disparue. Les recherches sont rendues difficiles par la densité des zones boisées, mais la brigade nautique de La Rochelle et un hélicoptère avec une caméra thermique sont mobilisés. Les brigades cynophiles ne sont pas utilisées ce jour-là car d’autres pistes de recherche sont explorées. Le procureur de la République de Poitiers annonce que de nouveaux ratissages sont en cours sur les zones habituelles de la joggeuse disparue. Il est également précisé qu’une trentaine de personnes se sont manifestées suite à la diffusion de l’appel à témoin le vendredi 11 avril. Les informations fournies aux enquêteurs sont en cours d’analyse et sont recoupées avec les éléments techniques. Le téléphone de la joggeuse aurait été localisé pour la dernière fois dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits «Les Grands Ormeaux» et «Le Champ Salaud» à Voulon, situés à 10 km de Vivonne. Après plus de 48 heures de recherche, la mobilisation reste forte dans l’espoir de retrouver Agathe Hilairet saine et sauve. L’enquête pour disparition inquiétante se poursuit, avec près d’une dizaine d’auditions de témoins et de proches effectuées par les enquêteurs. Le procureur de la République de Poitiers a précisé dans un communiqué que 110 gendarmes ont été mobilisés, avec le soutien d’une soixantaine de personnels de l’armée, de la protection civile, du club de jogging de la personne disparue, ainsi qu’une cinquantaine de citoyens volontaires. Le colonel Philippe-Alexandre Assou a déclaré que «Ils nous ont donné des éléments et nous poursuivons sur les différentes traces».
Dans l’après-midi, le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, a annoncé que «de nouveaux ratissages sur certaines zones, notamment sur le parcours habituel de la joggeuse étaient effectués». Il a également mentionné qu’une trentaine de personnes s’étaient manifestées suite à la diffusion de l’appel à témoin.
Les informations recueillies sont en cours d’analyse et sont recoupées avec les éléments issus des moyens techniques. Le téléphone de la joggeuse aurait été localisé pour la dernière fois dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits «Les Grands Ormeaux» et «Le Champ Salaud», à Voulon, situés à 10 km de Vivonne.
Après plus de 48 heures de recherche, la mobilisation reste forte dans l’espoir de retrouver Agathe Hilairet saine et sauve. L’enquête pour disparition inquiétante se poursuit avec près d’une dizaine d’auditions de témoins et de proches effectuées par les enquêteurs.
Plus de deux jours après sa disparition à Vivonne, dans la Vienne, toujours aucune trace d’Agathe Hilaret, la joggeuse de 28 ans, activement recherchée. Pour ce troisième jour de recherche, les moyens mobilisés sont toujours importants, aidés par les habitants de la commune. En parallèle des recherches, les investigations se poursuivent.
[Source: France3-regions] Les enquêteurs ont interrogé une dizaine de proches et de témoins de la joggeuse.
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Pour elle, M.Péchier aurait très bien pu déposer une seringue d’adrénaline sans que cela ne paraisse suspect, puisqu’il avait opéré dans cette salle juste avant. L’accusé, encore une fois, nie cette hypothèse. Mais quand on voit cela M.Péchier, on ne peut pas s’empêcher de penser à un empoisonnement d’opportunité, réactionnel. Il n’avait pas été prévu à l’avance, mais arrive après les aléas de cette matinée où les programmes sont bouleversés, notamment par un anesthésiste pour lequel vous avez peu d’estime, le Dr Humbert. Thérèse Brunisso, avocate générale «Ces changements de programmes, c’était pas du tout un problème pour moi» souffle M.Péchier. «Je ne comprends pas qu’on puisse imaginer ce scénario-là». «Eh bien nous le considérons quand même» lui rétorque Mme Brunisso. 11h35 : Pour se défendre, Frédéric Péchier met en lumière sa présence à une RMM suivant l’événement indésirable grave d’un de ses patients en 2012. Thérèse Brunisso l’affirme : «ça n’a rien à voir» avec les réunions sur des EIG suspects. L’événement indésirable grave de ce patient ne vous mettait pas en danger, il était expliqué. Moi je pense que vous ne veniez pas aux réunions sur les cas suspects car, obligé de donner des explications, vous auriez pu paraître suspect. Thérèse Brunisso, avocate générale «Non, au contraire, si j’avais été l’empoisonneur, j’y serai allé pour orienter mes collègues sur de fausses pistes» se débat l’accusé. «Ça paraît logique». «Eh bien à moi pas du tout» tranche Mme Brunisso. «Mais j’ai bien compris que nous n’avions pas la même logique». «Ça c’est sûr» glisse Frédéric Péchier du bout des lèvres. 11h30 : L’avocate générale revient sur l’absence de Frédéric Péchier à la réunion de morbi-mortalité (RMM) suivant l’arrêt cardiaque de Mme Baugey. «Étaient présents tous les chirurgiens orthopédiques et les trois chirurgiens anesthésistes qui, avec vous, ont participé à la réanimation. 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Je savais qu’il y avait eu une injection d’anesthésique local, donc je pense à une intoxication et à administrer des intralipides. Mais je ne suis pas sûr, et je n’élimine pas d’autres diagnostics. Je pars ensuite dans une réanimation intensive, et j’injecte donc 5 mg d’adrénaline. «M.Péchier, cette dose d’adrénaline a ralenti la réanimation, ce que nous ont dit hier les Pr Miras et Biais, et le Pr Pili-Floury» reproche l’avocate générale. «Cela signifie que l’effet de l’adrénaline a prolongé l’arrêt cardiaque de Mme Baugey. Si on avait pu avoir une réanimation plus efficace, sans adrénaline, on peut supposer que l’arrêt cardiaque n’aurait pas duré 53 minutes. Cela aurait pu sauver Mme Baugey. Cela soulève des questions, n’est-ce pas ?» «Je comprends cela. Je ne peux pas nier que l’adrénaline a ralenti l’effet des intralipides» concède l’accusé. «Mais la réalité, c’est que je n’étais pas certain de cette intoxication aux anesthésiques. Je ne savais pas ce qui se passait. Mais non, je n’ai pas volontairement augmenté les doses d’adrénaline. Comme l’a dit le Pr Pili-Floury, je suis sans doute incompétent». «Eh bien moi je n’y crois pas» tranche avec autorité Thérèse Brunisso. «Je penche pour la 2e option, que vous avez ralenti l’effet des intralipides avec l’adrénaline». 11h10 : Frédéric Péchier le rappelle ; pour lui, l’arrêt cardiaque de Sylviane Baugey a été provoqué par une injection de ropivacaïne mal maîtrisée par le chirurgien de la patiente, le Dr Gallinet. «Vous savez que cette hypothèse d’accident d’injection a été écartée par le Dr Jeangirard, l’infirmière-anesthésiste Authier, le Pr Pili-Floury et les experts Miras et Biais ?» lui lance Mme Brunisso. Cela n’émeut pas l’accusé, qui martèle sa conviction : c’est la ropivacaïne injectée par le chirurgien Gallinet qui a causé l’arrêt cardiaque, et pas un autre anesthésique local administré parallèlement. «Même si j’ai bien compris que c’est là où vous voulez m’emmener» rétorque le Dr Péchier. 11h : Les débats reprennent. Place aux avocates générales. Thérèse Brunisso salue l’accusé de sa voix puissante. «Concernant Mme Baugey, tous les experts s’accordent pour dire que la cause de l’arrêt cardiaque est une intoxication aux anesthésiques locaux, et que les doses de ropivacaïne injectées» ne peuvent pas avoir déclenché cet événement indésirable grave. «On est d’accord» ? D’entrée, une joute verbale s’installe sur le «seuil de toxicité du dosage». Pour rappel, le Dr Péchier explique que le taux de ropivacaïne mesuré dans le «sang périphérique» n’est pas représentatif de la dose réelle de ropivacaïne présente dans le corps de Mme Baugey. 10h42 : L’audience est suspendue et reprendra à 11h avec les questions du ministère public et des avocats à Frédéric Péchier. 10h25 : Il y a deux jours, le Dr Gayet, chirurgien de M.Dussaut et médecin humanitaire, avait confié à la cour que le Dr Péchier, en 2016, l’avait approché pour lui dire qu’il aimerait bien partir sur des terrains de guerre car «il s’ennuyait dans son quotidien professionnel». «Oui, j’envisageais de partir faire de l’humanitaire, car j’avais envie d’un bol d’air» avoue Frédéric Péchier. «Et j’avais envie d’aider les autres». Delphine Thibierge le contre en lisant des témoignages de membres de la clinique, disant que Frédéric Péchier était tellement «omniprésent» que sa présence, même auprès des patients qui n’étaient pas les siens, ne choquait plus. «Non, je ne rentrais dans les blocs que quand j’étais appelé» assure le Dr Péchier. 10h15 : Premières tensions entre l’accusé et la cour. Interrogé sur l’aspect financier d’un changement de programme opératoire, Frédéric Péchier s’agace. «Si c’est ce que vous voulez me faire dire, non, je n’ai pas cherché à me venger du Dr Humbert parce qu’il m’avait repris son programme opératoire» en empoisonnant son patient. «M.Péchier, je ne veux rien vous faire dire, je pose simplement des questions» lui répond Delphine Thibierge. La cour, lors du procès de Frédéric Péchier, le 12 septembre 2025. Au centre, la présidente de la cour d’assises Delphine Thibierge. • © Valentin Pasquier – France Télévisions «J’ai quand même l’impression que vous n’écoutez pas mes réponses, que vous me posez souvent les mêmes questions pour m’entraîner ailleurs» s’insurge le Dr Péchier. 10h10 : Comment l’accusé a-t-il été prévenu de la survenue de cet incident indésirable grave ? «Une infirmière est venue me chercher alors que j’étais loin, en bloc ophtalmologie» se souvient Frédéric Péchier. La présidente de la cour d’assises revient ensuite sur le contexte et les différents changements de programmes survenus le 5 octobre 2015. «On savait que ce jour-là il y avait une chirurgie de l’œsophage qu’on faisait rarement» explique l’accusé. «Mme Authier avait dit qu’elle ne voulait pas travailler avec le Dr Humbert sur ces opérations difficiles. Surtout qu’ils avaient eu par le passé des frictions». Puis l’accusé charge son ancien collègue, Florian Humbert. «Il était établi qu’il était, à la clinique, souvent absent de son bloc opératoire, et pas réactif» dénonce-t-il. «Dans le cas de M.Dussaut, je ne comprends pas qu’on puisse partir du bloc comme ça, alors que le patient présente des signes alarmants. Il a dit à cette barre qu’il devait endormir un autre patient. C’est hallucinant. Et comme par hasard son téléphone ne marchait plus». 10h05 : La présidente rappelle les conclusions des experts sur ce cas : un arrêt cardiaque hypoxique, en raison d’un manque d’oxygène au niveau du cœur lors de l’anesthésie, pour Messieurs Tracqui et Diemunsch, et une intoxication massive aux produits adrénergiques pour les Pr Biais et Miras. Comme attendu, Frédéric Péchier rejette la 2e hypothèse, celle de l’intoxication massive. Pour lui, «il y a eu un problème lors de l’intubation» du patient. «La cyanose [coloration anormale bleutée ou grisâtre de la peau, due à l’oxygénation insuffisante du sang, ndlr] qu’on retrouve est due à l’hypoxie» et non à une injection d’adrénaline. 10h : La cour passe aux questions sur l’événement indésirable grave de Christian Dussaut. Le 5 octobre 2015, cet homme de 66 ans est victime d’un arrêt cardiaque après son anesthésie. «état psychologique défaillant» et «difficultés conjugales» Je considère que l’accusé souffre d’un état psychologique défaillant et de difficultés relationnelles avec son partenaire, déclare-t-il à la barre, tout en critiquant la façon dont Jeangirard exploite ces aspects. état mental altéré et difficultés conjugales, l’accusé se livre à la barre L’accusé se livre à la barre en évoquant son état psychologique préoccupant et les soucis dans son couple. Frédéric Péchier répondra aux questions sur les événements graves de Sylviane Baugey (20 avril 2015) et de Christian Dussaut (5 octobre 2015) en raison de son état psychologique instable et des difficultés dans sa relation de couple. L’après-midi sera dédiée à l’étude de deux nouveaux dossiers particuliers, puisqu’ils concernent deux patients très jeunes. La cour abordera ainsi l’événement indésirable grave de Wilhem Barraut. Le 28 janvier 2016, alors âgé de 16 ans, il était victime d’un épisode de tachycardie suspect lors d’une opération du genou gauche. L’autre événement indésirable grave étudié sera celui de Kevin Bardot, survenu le 5 septembre 2016. Alors âgé de 26 ans, il avait passé 13 jours dans le coma après une opération bénigne de l’épaule. Olivier Verguet, le directeur d’enquête, sera entendu sur ces deux cas, ainsi que le chirurgien Olivier Forterre et l’anesthésiste Patrick Cherreau. Pour rappel, le docteur Péchier est soupçonné par la justice d’avoir empoisonné 30 personnes, dont 12 mortellement, entre 2008 et 2017. Son procès devant les assises au tribunal de Besançon doit durer 15 semaines. Il comparait libre, il n’a jamais été incarcéré durant les 8 années d’instruction.

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Les premiers experts rejettent cette hypothèse. Ils estiment que la feuille d’anesthésie est difficile à interpréter et ne permet pas de déterminer de manière précise la chronologie des événements. Cependant, ils confirment que le patient n’allait pas mieux immédiatement après l’administration de l’éphédrine, et que ses troubles cardiaques ont perduré pendant environ 40 minutes. Cette discussion remet en question la responsabilité du Dr. Humbert dans l’affaire. La journée se poursuit avec de nouveaux témoignages et expertises qui pourraient apporter des éclaircissements sur les circonstances des événements tragiques survenus dans les cliniques privées de Besançon. «N’est-ce pas ?» répond Pierre Diemunsch. «Cela mériterait une autre analyse, mais c’est tout à fait possible à envisager». On l’a compris, Randall Schwerdorffer pousse l’hypothèse d’une erreur médicale pour expliquer l’arrêt cardiaque de Christian Dussaut, avec une erreur de produits lors de l’injection. 11h45 : Christine de Curraize se lève à son tour. «Bonjour Messieurs les experts, j’ai juste une question, en référence à la couleur de la peau de M.Dussaut». L’avocate générale rappelle le témoignage d’une infirmière qui expliquait qu’au cours de sa carrière, une erreur d’injection d’adrénaline sur un patient avait fait noircir la peau. Comme dans le cas de M.Dussaut. Pierre Diemunsch reste de marbre et explique que les signes d’une intoxication d’adrénaline, qui arrête la circulation du sang, sont «des pâleurs», et pas des noirceurs. 11h40 : Le ministère public attaque l’hypothèse principale des experts, l’hypoxie. «Une infirmière anesthésiste expérimentée, Mme Authier, a dit que c’était impensable, car elle était restée près de la tête du patient» leur apprend Thérèse Brunisso. «Et que les troubles du rythme ont commencé directement après l’injection de propofol». Ce qui laisse à penser qu’une seringue aurait été polluée selon Sophie Authier. «J’insiste, une langue noire n’est pas évocatrice d’une administration exogène de produits cardiotoxiques» se répète Antoine Tracqui, agacé. «Cela montre seulement une absence d’oxygène». Même explication pour le changement de couleur de la peau de M.Dussaut, devenue grisâtre et noirâtre. 11h35 : Delphine Thibierge s’attaque à l’éphédrine. «Vous considérez la présence d’éphédrine dans les séquestres comme très troublantes, avec une intoxication par ce produit susceptible de provoquer la même traumatologie que celle observée chez M.Dussaut» dit-elle. «Qu’est-ce que ça signifie ?» «C’est une question compliquée» avoue Pierre Diemunsch. «L’éphédrine a été retrouvée dans des ampoules d’adrénaline. On a du mal à comprendre ce qu’elle pouvait faire là. Après un revirement de situation à la barre, les premiers experts rejettent l’hypothèse d’un empoisonnement de Sylviane Baugey. Le seul moment où l’administration exogène toxique volontaire serait cohérente, c’est immédiatement lors de l’induction. Mais les ampoules ont été utilisées bien après. Pierre Diemunsch prend la suite d’Antoine Tracqui à 11h30, et tente d’appuyer l’hypothèse de l’arrêt cardiaque hypoxique. «Pour un patient obèse et à risque comme Christian Dussaut, la pré-oxygénation aurait dû être beaucoup plus soigneuse, et surtout contrôlée» dit-il. À 11h25, Delphine Thibierge, présidente de la cour, résume : «Pour vous, l’hypothèse principale, celle d’un arrêt cardiaque hypoxique post-induction, est un peu celle par défaut ?». «Oui» confirme Antoine Tracqui. Mme Thibierge revient sur cette «langue rôtie, noire» qui a beaucoup fait parler. «Dans la littérature, l’adrénaline provoque l’arrêt de la circulation du sang» se justifie le Pr Tracqui. «On peut faire l’expérience très facilement». Il place alors ses doigts sur les veines de son poignet et appuie pendant plusieurs secondes. «Est-ce que c’est noir ? Non, c’est blanc. On ne peut pas exclure l’administration d’adrénaline, mais cette langue noire n’en est aucunement un signe». À 11h15, Antoine Tracqui explique que la langue noire de Christian Dussaut au moment de l’induction serait due à une cyanose, provoquée par l’oxygénation insuffisante du sang après l’hypoxie. Dans ces séquestres mal réalisés, le Pr Tracqui note que «la présence d’éphédrine est très troublante», en signalant «qu’une injection de ce produit aurait pu provoquer» les signes cliniques observés sur Christian Dussaut. À 11h10, les experts Tracqui et Diemunsch évoquent l’hypothèse d’un arrêt cardiaque hypoxique comme la plus probable, suivi de celle d’un Tako Tsubo et d’un choc anaphylactique. Ils rejettent également l’hypothèse d’un empoisonnement. À 11h05, le Pr Tracqui précise que Christian Dussaut est resté à l’hôpital de Besançon jusqu’au 14 octobre 2015 et que l’hypothèse privilégiée à l’époque était un syndrome de Tako Tsubo. Pour conclure, à 11h, Antoine Tracqui revient sur la réanimation efficace qui a permis une reprise de l’activité cardiaque, avant un deuxième arrêt cardiaque. Le Dr Péchier était présent lors de cette réanimation. 10h55: «L’hospitalisation de M.Dussaut est motivée par une angioplastie illiaque bilatérale» rappelle le Pr Tracqui. «Il est admis le 5 octobre 2015 au matin, pour une opération le même jour. L’induction anesthésique débute à 11h01. À partir de 11h20, et avant la première incision, le patient a présenté une poussée d’hypertension et des épisodes de tachycardie, évoluant vers un arrêt cardiaque à 11h30». 10h50: L’audience reprend. Antoine Tracqui revient à la barre et aborde maintenant le cas de Christian Dussaut, victime à 66 ans d’un arrêt cardiaque juste avant son opération de l’artère fémorale à la clinique Saint-Vincent, le 5 octobre 2015. Parmi ses antécédents, on retrouve une obésité, un tabagisme à 30 paquets par année, et quelques soucis cardiaques et vasculaires. 10h28: L’audience est suspendue et reprendra à 10h50. Les Pr Tracqui et Diemunsch se lanceront dans leur expertise médico-légale de l’événement indésirable grave de Christian Dussaut. 10h25: Me Schwerdorffer n’a pas de question. Mais son client Frédéric Péchier, oui. L’accusé se lève, prend le micro et, une main sur la hanche, demande aux experts d’expliquer la technique utilisée par le Dr Gallinet, en assurant que selon lui, malgré la caméra utilisée, le chirurgien «ne voyait pas le bout de son aiguille» lors de l’injection de ropivacaïne. «Un chirurgien sera beaucoup plus à même d’expliquer son geste et les possibles aléas» lui répond Pierre Diemunsch, visiblement mal à l’aise dans ce dialogue avec l’accusé. 10h15: Me Kevin Louvet, avocat du Dr Martial Jeangirard, monte au créneau pour défendre son client. Lors de son témoignage à la barre, les premiers experts rejettent l’hypothèse d’un empoisonnement de Sylviane Baugey. Ils reprennent les explications données par le Pr Pili-Floury et le Dr Jeangirard, qui ont suggéré que les signes cliniques de l’EIG de Mme Baugey étaient «cataclysmiques» et ne pouvaient être expliqués que par l’administration d’un autre anesthésique local en plus de la ropivacaïne. Antoine Tracqui déclare : «C’est envisageable sur un plan théorique, mais nous n’avons pas les preuves nécessaires. Les éléments que nous avons actuellement suffisent à fournir une explication». Pierre Diemunsch renchérit en expliquant que les éléments en leur possession permettent de proposer une explication d’intoxication fortuite. Il ajoute que si un autre produit avait été injecté en même temps, le tableau clinique aurait pu être similaire, mais qu’ils n’ont aucun élément en ce sens. Kevin Louvet conclut en disant : «Pour le Pr Pili-Floury, l’injection seule de ropivacaïne ne peut pas expliquer le tableau clinique de la patiente. Il estime qu’il faudrait ajouter un autre anesthésique local. Mais pour vous, la ropivacaïne seule peut suffire à provoquer les signes cliniques de la patiente». Il est ensuite mentionné que les fortes doses d’adrénaline injectées par le Dr Péchier à Mme Baugey vont à l’encontre des recommandations de la SFAR. Thérèse Brunisso souligne que les doses administrées étaient bien au-dessus de ce qui était attendu pour une intoxication aux anesthésiques locaux. Les experts continuent leurs échanges techniques et la défense semble prendre l’avantage, alors que les conclusions des premiers experts ne vont pas dans le sens de l’accusation. Cependant, dans le compte-rendu de l’événement grave, l’ordre des événements mentionnés est d’abord un saignement, suivi d’une hypertension. C’est ce qui est indiqué dans le document. «Nous entendrons ce que David Gallinet aura à dire à ce sujet la semaine prochaine», déclare Thérèse Brunisso. 9h55 : «Pour résumer, c’est la faute du chirurgien ?», lance Anne-Sophie Willm, assesseure à la cour d’assises. En effet, c’est le Dr Gallinet, chirurgien de Mme Baugey, qui a effectué la 2e injection de ropivacaïne qui aurait perforé une veine de la patiente selon les experts. «J’ai mentionné plus tôt un aléa thérapeutique, pas une erreur médicale», répond Antoine Tracqui, de manière un peu contradictoire. «C’est très rare, mais c’est décrit dans la littérature scientifique. Ça peut arriver malgré une technique d’injection irréprochable». 9h50 : Frédéric Péchier reste impassible sur son siège pendant que les Pr Tracqui et Diemunsch fournissent une expertise en sa faveur. Ses avocats, Randall Schwerdorffer et Julie Péchier, échangent quelques mots. 9h40 : «Mais professeur, le Dr Jeangirard a précisé hier que l’injection a été faite en supra-scapulaire, avec l’aide d’une caméra», argumente Delphine Thibierge. «Cela ne permet-il pas d’éliminer l’hypothèse d’une erreur et d’une effraction vasculaire ?». Pour Pierre Diemunsch, l’utilisation d’une caméra ne garantit pas en soi la qualité de l’injection. 9h35 : Pierre Diemunsch prend la parole pour la première fois et confirme les explications de son collègue Tracqui, affirmant que l’arrêt cardiaque a eu lieu «à la suite de l’administration par arthropompe de la ropivacaïne». Il se base sur le saignement «quasi-immédiat» observé chez la patiente après cette injection d’anesthésique local par le Dr Gallinet en fin d’opération. 9h30 : Un revirement de situation se produit lors de ce procès, car les premières conclusions des experts Tracqui et Diemunsch écartent la possibilité d’un empoisonnement dans le cas de Sylviane Baugey. Contrairement à plusieurs témoignages entendus la veille, notamment ceux des médecins comme le Pr Pili-Floury et le Dr Jeangirard, qui ont assuré qu’il n’y avait pas eu d’erreurs lors de l’injection de ropivacaïne à la patiente. 9h25 : Fin de cette première expertise médicale. La présidente de la cour d’assises, Delphine Thibierge, interroge sur la possibilité que la double dose de ropivacaïne injectée par les Dr Jeangirard et Gallinet ait pu provoquer les «signes cliniques cataclysmiques» chez la patiente. Le retournement de situation se produit à la barre, lorsque les premiers experts rejettent l’hypothèse d’un empoisonnement de Sylviane Baugey. Le Pr Antoine Tracqui affirme que la dose de ropivacaïne administrée était classique et que l’effraction vasculaire lors de l’injection a entraîné les complications, conduisant à une intoxication fortuite. Il souligne également l’absence d’erreur dans la réanimation effectuée par le Dr Péchier. Ces conclusions vont à l’encontre de la thèse initiale d’empoisonnement par un autre anesthésique local et soutiennent la défense. Un retournement de situation se produit à la barre lorsque les premiers experts rejettent l’hypothèse d’un empoisonnement de Sylviane Baugey. Le médecin légiste énumère ensuite les antécédents médicaux de Mme Baugey, notant sa surcharge pondérale et son tabagisme. À 8h58, l’écran géant s’allume dans la salle d’audience, affichant le visage de Pierre Diemunsch, chef de service anesthésie et réanimation au CHRU de Strasbourg, qui a réalisé l’expertise médico-légale des cas Baugey et Dussaut avec son collègue Antoine Tracqui. À 8h55, le public commence à affluer alors que l’accusé Frédéric Péchier prend place avec son avocat et sa sœur avocate. Le Dr Péchier, vêtu de son pull bleu sombre et jean gris, est prêt pour la journée. À 8h50, les avocats prennent place, avec Me Pasina et Me Berna parmi eux. Dans le public, Antoine Tracqui est repéré, prêt à livrer ses conclusions sur les cas Baugey et Dussaut. À 8h45, la salle d’audience se remplit progressivement, mais le public semble moins nombreux que la veille, peut-être à cause de la nature scientifique des expertises médico-légales. Le procès du médecin anesthésiste Frédéric Péchier reprend à 9h, avec les Dr Antoine Tracqui et Pierre Diemunsch présentant leurs expertises médico-légales des cas Baugey et Dussaut. L’après-midi sera consacré à d’autres experts, les Dr Alain Miras et Matthieu Bias. Frédéric Péchier est accusé d’avoir empoisonné plusieurs personnes et doit comparaître devant les assises durant 15 semaines. La journée précédente a été marquée par le témoignage poignant du fils d’une des victimes. Coup de théâtre au tribunal, les premiers experts rejettent l’hypothèse d’un empoisonnement de Sylviane Baugey. Florimond Baugey, fils de Sylviane décédée d’un arrêt cardiaque lors d’une opération de l’épaule, a vivement accusé le Dr Péchier lors du procès, le qualifiant de «lâche démasqué, pathétique, ridicule» et estimant qu’il mériterait d’être en prison. «Il n’est pas un médecin à mes yeux, mais plutôt un toxico-dépressif-suicidaire. J’espère qu’il assumera bientôt ses crimes et qu’il sera incarcéré. Pour moi, c’est quelqu’un de pathétique, qui a commis des actes minables sur des patients de bonne foi», a déclaré Florimond Baugey à la fin de l’audience. La justice soupçonne le Dr Péchier en raison de nombreux événements indésirables graves survenus lors d’opérations où il était présent. Sur 30 cas imputés à Frédéric Péchier, douze se sont soldés par des décès. Il est soupçonné d’avoir délibérément provoqué ces incidents pour se mettre en valeur en tant que réanimateur et pour nuire à certains de ses collègues. Frédéric Péchier a toujours nié les accusations portées contre lui. Son procès, durant 15 semaines, risque de le conduire à la réclusion criminelle à perpétuité. Il comparaît libre sous contrôle judiciaire.

Les parents d’une victime du Bataclan reviennent sur leur deuil, entre douleur et reconstruction, dix ans après la tragédie survenue le 13 novembre 2015. Malgré le temps qui passe, la perte de leur fils, Thomas Duperron, reste aussi vive qu’au premier jour. Ils racontent les efforts qu’ils déploient pour honorer sa mémoire et trouver la force d’avancer. Les parents de Thomas Duperron confrontés à la douleur et à la reconstruction après le drame du Bataclan[embed]https://www.youtube.com/watch?v=FHyZqYuqShA[/embed]











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