A Hénin-Beaumont, les électeurs du RN sont «choqués» par la peine d’inéligibilité prononcée contre Marine Le Pen par le tribunal correctionnel de Paris. À Hénin-Beaumont, les électeurs du RN sont «choqués» par la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen. «On ne va pas se révolter, car on est RN, mais on n’abandonnera pas», promet Nicole. Derrière l’hôtel de ville, le maire RN, Steeve Briois, accompagné du sénateur et conseiller municipal Christopher Szczurek, distribue les premiers éléments de langage vers 14 heures. «Je ne m’attendais pas à ce que la République des juges devienne la dictature des juges», lâche l’édile, qui dénonce une «dérive», quand «treize millions de Français vont être privés de leur candidate». Le maire promet de «sensibiliser les habitants», avant de dévier vers les suites judiciaires. «Cette décision de justice n’est pas définitive. Et, en faisant appel, Marine Le Pen récupère sa présomption d’innocence». Mais le cœur n’y est pas vraiment chez ces fidèles de la députée. «Ce n’est pas une exécution provisoire, c’est une exécution tout court. La prochaine étape, c’est quoi ? Une balle dans la tête ?», s’interroge Steeve Briois. «On est abasourdis, choqués, furieux, mais combatifs», énumère Christopher Szczurek. «Avec cette décision, les juges rendent le candidat qui l’emportera en 2027 potentiellement illégitime.» Même s’il s’agit de Jordan Bardella, patron du RN et successeur naturel de Marine Le Pen ? «Si c’est la seule issue, ce sera lui, mais on a encore des voies de recours. A ce jour, notre candidate naturelle reste Marine Le Pen», répond le sénateur. «Jordan a fait ses preuves, mais ce n’était pas dans l’ordre des choses», appuie Michel Carton, conseiller RN à la mairie. Les militants et électeurs, eux, envisagent bien plus facilement la suite et se voient déjà glisser un bulletin Bardella dans l’urne. «Je voterai pour lui, et quoi qu’il arrive, ce sera Marine Le Pen qui sera là, c’est elle qui va le diriger», assure Pierre, retraité, attablé au café. Les électeurs du RN à Hénin-Beaumont «choqués» par la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen

Les sympathisants du Rassemblement national dans le fief lepéniste du Pas-de-Calais expriment leur «écœurement» devant la peine prononcée lundi par le tribunal correctionnel de Paris contre la triple candidate à la présidentielle. À Hénin-Beaumont, où Marine Le Pen a été élue sans interruption depuis 2017, les habitants ont suivi avec attention le jugement, qui a suscité diverses réactions. Certains ont exprimé leur déception et leur colère face à la condamnation de la candidate, estimant qu’il s’agissait d’un «procès politique». Ils ont également manifesté leur soutien à Marine Le Pen et ont affirmé qu’ils continueraient à la défendre. Nicole promet : «Nous ne nous révolterons pas, car nous sommes RN, mais nous n’abandonnerons pas». Derrière l’hôtel de ville, le maire RN, Steeve Briois, accompagné du sénateur et conseiller municipal Christopher Szczurek, distribue les premiers éléments de langage vers 14 heures. «Je ne m’attendais pas à ce que la République des juges devienne la dictature des juges», lâche l’édile, qui dénonce une «dérive», quand «treize millions de Français vont être privés de leur candidate».

Le maire promet de «sensibiliser les habitants», avant de dévier vers les suites judiciaires. «Cette décision de justice n’est pas définitive. Et, en faisant appel, Marine Le Pen récupère sa présomption d’innocence». Mais le cœur n’y est pas vraiment chez ces fidèles de la députée.

Christopher Szczurek énumère : «Nous sommes abasourdis, choqués, furieux, mais combatifs. Avec cette décision, les juges rendent le candidat qui l’emportera en 2027 potentiellement illégitime.» Même s’il s’agit de Jordan Bardella, patron du RN et successeur naturel de Marine Le Pen ? «Si c’est la seule issue, ce sera lui, mais nous avons encore des voies de recours. À ce jour, notre candidate naturelle reste Marine Le Pen», répond le sénateur. «Jordan a fait ses preuves, mais ce n’était pas dans l’ordre des choses», appuie Michel Carton, conseiller RN à la mairie.

Les militants et électeurs, eux, envisagent bien plus facilement la suite et se voient déjà glisser un bulletin Bardella dans l’urne. «Je voterai pour lui, et quoi qu’il arrive, ce sera Marine Le Pen qui sera là, c’est elle qui va le diriger», assure Pierre, retraité, attablé au café. Hamelin, 27 ans, travailleur de l’industrie et électeur du parti à la flamme, ne semble pas non plus traumatisé. «S’il partage les mêmes idées, je pourrais voter pour lui», sourit-il en parlant de l’eurodéputé qui célébrera son trentième anniversaire en septembre.

Certains rêvent même de voir Marine Le Pen accéder au pouvoir en devenant Première ministre d’un Jordan Bardella vainqueur en 2027. Les militants d’Hénin-Beaumont ont prévu de se réunir lundi soir pour encaisser le coup et regarder l’intervention de leur championne à la télévision avant de planifier la suite. «On a la capacité de rebondir», croit Michel Carton, même si dans le Pas-de-Calais comme au siège du RN, on ne sait pas encore comment.

Dans le fief lepéniste du Pas-de-Calais, les sympathisants du Rassemblement national expriment leur «écœurement» face à la peine prononcée lundi par le tribunal correctionnel de Paris contre la triple candidate à la présidentielle.

Ce lundi 31 mars ressemblait à tous les autres jours à Hénin-Beaumont, à part la présence inhabituelle de quelques caméras braquées sur l’hôtel de ville, sous un ciel gris, dans l’attente du jugement de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires des députés européens du Front national. Dans cette commune du Pas-de-Calais où elle a été élue sans discontinuer depuis 2017, les télés des cafés ne sont pas branchées sur les chaînes d’information en continu, mais plutôt sur les tirages du loto ou des chaînes musicales. Au bar en face de l’église, autant de journalistes que d’habitués, dont certains surveillent leur smartphone. «C’est pas encore tombé le jugement ?«, s’interroge Patrick vers 11 heures.

Depuis une demi-heure, l’audience s’est ouverte au tribunal correctionnel de Paris, où la leader du Rassemblement national et 24 autres prévenus attendent d’être fixés sur leur sort judiciaire. En face de Patrick, son ami Pierre, lui aussi retraité et électeur du RN, feuillette le journal et tient à montrer un article sur les sondages qui donne la candidate d’extrême droite en tête des intentions de vote du premier tour de la prochaine présidentielle. Et ce procès, croit-il, «ça va la faire monter !» Encore faudrait-il qu’elle puisse se présenter en 2027. A 11h30, l’espoir est encore permis, et le soleil chasse même les nuages.

Mais à quelque 200 kilomètres de là, Marine Le Pen quitte avec fracas la salle d’audience quand la présidente du tribunal annonce avoir retenu l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité, au regard du «risque de trouble majeur à l’ordre public» et du fait que «soit candidate, notamment à une présidentielle, voire élue, une personne déjà condamnée en première instance«. Le café se vide un peu. «Ça va pas nous empêcher de manger !«, rigole Patrick, avant de s’éclipser.

Peu avant 13 heures, les sourires s’effacent lorsque le couperet tombe : Marine Le Pen est condamnée à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité, avec application immédiate. Elle ne pourra donc pas briguer une quatrième fois l’Elysée, sauf si une décision en sa faveur en appel intervient avant cette échéance électorale. Dans son fief, la décision de justice fait l’effet d’un séisme politique.

«Je suis dégoûtée, outrée, c’est vraiment horrible«, souffle Nicole, commerçante à la retraite. «Tout ça arrive parce qu’elle s’appelle Marine Le Pen«, lâche-t-elle, convaincue, comme la plupart des militants héninois, qu’un «procès politique» a été mené contre la candidate. «On a pris un coup de massue sur la tête, on ne s’y attendait vraiment pas«, lâche Bruno, qui a passé la matinée à suivre l’audience à la télé. Sonnés, les militants ont réagi au quart de tour au SMS envoyé par un cadre local pour leur annoncer la nouvelle. Jacqueline, une retraitée, s’est également rendue devant l’hôtel de ville pour exprimer son «écœurement» et affirmer qu’elle «défendra jusqu’au bout Marine».

Les militants du RN ne savent pas encore comment réagir et attendent les consignes du parti, en particulier de leur candidate qui doit s’exprimer lundi soir au journal de 20 heures de TF1. «On est avec elle et on ne lâchera pas. On ne va pas se révolter, car on est RN, mais on n’abandonnera pas», déclare Nicole.

Derrière l’hôtel de ville, le maire RN, Steeve Briois, accompagné du sénateur et conseiller municipal Christopher Szczurek, distribue les premiers éléments de langage. «Je ne m’attendais pas à ce que la République des juges devienne la dictature des juges», déclare l’édile, dénonçant une «dérive» alors que «treize millions de Français vont être privés de leur candidate».

Steeve Briois promet de «sensibiliser les habitants» et évoque les suites judiciaires. «Cette décision de justice n’est pas définitive. Et, en faisant appel, Marine Le Pen récupère sa présomption d’innocence», affirme-t-il. Cependant, chez ces fidèles de la députée, le cœur n’y est pas vraiment. In the stronghold of the far-right party in Pas-de-Calais, supporters of the National Rally express their «disgust» at the sentence handed down on Monday by the Paris criminal court against the triple presidential candidate.

This Monday, March 31 felt like any other day in Hénin-Beaumont, except for the unusual presence of a few cameras pointed at the town hall, under a gray sky, awaiting the judgment of Marine Le Pen in the case of parliamentary assistants of European MPs from the National Front. In this town in Pas-de-Calais where she has been continuously elected since 2017, the café TVs are not tuned to news channels, but rather to lottery draws or music channels. At the bar in front of the church, there are as many journalists as regulars, some of whom are watching their smartphones. «Has the judgment been announced yet?» Patrick wonders around 11 am.

For the past half hour, the hearing has been open at the Paris criminal court, where the leader of the National Rally and 24 other defendants await their judicial fate. Across from Patrick, his friend Pierre, also a retiree and RN voter, flips through the newspaper and wants to show an article on polls that puts the far-right candidate ahead in the first round of the next presidential election. And this trial, he believes, «will boost her ratings!» But she would still need to be able to run in 2027. At 11:30, hope is still alive, and the sun even breaks through the clouds.

But some 200 kilometers away, Marine Le Pen leaves the courtroom in a huff when the court president announces the temporary enforcement of the ineligibility sentence, citing the «risk of major disruption to public order» and the fact that «a person already convicted in the first instance cannot be a candidate, especially in a presidential election.» The café empties a bit. «That won’t stop us from eating!» Patrick jokes before slipping away.

The shock, anger, and determination among supporters are palpable. «With this decision, the judges potentially delegitimize the candidate who will win in 2027,» Christopher Szczurek enumerates. Even if it’s Jordan Bardella, the head of the National Rally and the natural successor to Marine Le Pen? «If that’s the only option, then it will be him, but we still have avenues of appeal. As of today, our natural candidate remains Marine Le Pen,» replies the senator. «Jordan has proven himself, but it wasn’t in the natural order of things,» adds Michel Carton, an RN advisor at the town hall.

The militants and voters, on the other hand, more easily envision the future and already see themselves casting a ballot for Bardella. «I will vote for him, and whatever happens, Marine Le Pen will be there, she will be the one leading him,» assures Pierre, a retiree, seated at the café. Hamelin, 27, a factory worker and party member, also doesn’t seem traumatized. «If he shares the same ideas, I could vote for him,» he smiles, referring to the MEP who will celebrate his thirtieth birthday in September.

Some even dream of seeing Marine Le Pen still come to power by becoming the Prime Minister of a victorious Jordan Bardella in 2027. In the meantime, the militants in Hénin-Beaumont plan to gather on Monday evening to absorb the blow and watch their champion’s TV appearance before considering the next steps. «We have the ability to bounce back,» Michel Carton believes, even though in Pas-de-Calais and at the RN headquarters, they still don’t know how.

Pierre, retraité et électeur du RN, attablé au café en face de l’église d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 31 mars 2025. (LAURE COMETTI / FRANCEINFO)

Peu avant 13 heures, les sourires s’effacent lorsque le couperet tombe : Marine Le Pen est condamnée à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité, avec application immédiate. Elle ne pourra donc pas briguer une quatrième fois l’Elysée, sauf si une décision en sa faveur en appel intervient avant cette échéance électorale. Dans son fief, la décision de justice fait l’effet d’un séisme politique.

«Je suis dégoûtée, outrée, c’est vraiment horrible», souffle Nicole, commerçante à la retraite. «Tout ça arrive parce qu’elle s’appelle Marine Le Pen», lâche-t-elle, convaincue, comme la plupart des militants héninois, qu’un «procès politique» a été mené contre la candidate. «On a pris un coup de massue sur la tête, on ne s’y attendait vraiment pas», lâche Bruno, qui a passé la matinée à suivre l’audience à la télé. Sonnés, les militants ont réagi au quart de tour au SMS envoyé par un cadre local pour leur annoncer la nouvelle. Jacqueline, retraitée, a elle aussi décidé de venir devant l’hôtel de ville pour faire part de son «écœurement» et assurer qu’elle «défendra jusqu’au bout Marine».

«Il faut que ça bouge, on doit montrer qu’on n’est pas contents.»

Bruno, adhérent du RN à Hénin-Beaumont

à franceinfo

Manifester, se rassembler, protester… Pour l’heure, les militants du RN ne savent pas trop quoi faire et s’en remettent aux consignes du parti, et surtout de leur candidate, qui doit s’exprimer lundi soir au journal de 20 heures de TF1. «On est avec elle et on ne lâchera pas. On ne va pas se révolter, car on est RN, mais on n’abandonnera pas», promet Nicole.




Des journalistes devant la mairie d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 31 mars 2025. (LAURE COMETTI / FRANCEINFO)
Des journalistes devant la mairie d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 31 mars 2025. (LAURE COMETTI / FRANCEINFO)

Derrière l’hôtel de ville, le maire RN, Steeve Briois, accompagné du sénateur et conseiller municipal Christopher Szczurek, distribue les premiers éléments de langage vers 14 heures. «Je ne m’attendais pas à ce que la République des juges devienne la dictature des juges», lâche l’édile, qui dénonce une «dérive», quand «treize millions de Français vont être privés de leur candidate».

«Ce n’est pas une exécution provisoire, c’est une exécution tout court. La prochaine étape, c’est quoi ? Une balle dans la tête ?»

Steeve Briois, maire RN de Hénin-Beaumont

à franceinfo

Le maire promet de «sensibiliser les habitants», avant de dévier vers les suites judiciaires. «Cette décision de justice n’est pas définitive. Et, en faisant appel, Marine Le Pen récupère sa présomption d’innocence».

Cependant, ces fidèles de la députée ne semblent pas vraiment investis dans cette cause.

SOURCE

Deja una respuesta

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *