Accident de bus : des syndicats et salariés de Keolis dénoncent des véhicules et du matériel «vétustes» suite à la blessure d’un chauffeur

L’accident a eu lieu le week-end dernier. Le chauffeur a perdu le contrôle de son bus à vide sur l’autoroute. Salariés et syndicats pointent du doigt les négligences de Keolis.

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Dans la nuit de samedi à dimanche, un chauffeur Keolis a perdu le contrôle de son bus sur l’autoroute A6. Il conduisait le véhicule à vide dans le secteur du Coudray-Montceaux en Essonne. «Dans une descente, le véhicule s’est mis à faire des zigzags. L’avant du bus a détruit une barrière de sécurité en béton. Le chauffeur a vu la mort arriver«, indique le syndicaliste. Le conducteur a été blessé à plusieurs endroits.

«Il souffre de fractures à deux doigts de la main droite, ainsi que de douleurs aux genoux, au menton et aux cervicales«, raconte Hamed Hedjane, élu syndical Force Ouvrière au sein de Tisse, une filiale de Keolis. Selon le syndicaliste qui accompagne le chauffeur blessé depuis l’accident, il est survenu alors que le chauffeur se rendait au dépôt de Bondoufle afin de terminer son service. Le chauffeur est en arrêt de travail et a déposé plainte contre Keolis. «Notre collègue a été sonné et un automobiliste l’a aidé à s’extirper du véhicule. Il est choqué et il dort très peu«, confie-t-il.

Le bus a percuté une barrière de sécurité en béton.

© Hamed Hedjane

Chez Keolis, une enquête interne est en cours pour identifier les causes de l’accident. Cette enquête révèle que «le véhicule circulait parfaitement en règle«. Néanmoins, la société indique également que des premiers éléments de l’enquête font état d’un «élément mécanique possiblement défectueux» sur le véhicule. Les causes réelles de l’accident restent à déterminer.

Les syndicats et salariés de la société de transport mettent d’ailleurs en cause la vétusté du matériel. Selon eux, c’est la cause principale de l’accident. «La très grande partie de la flotte qu’on utilise est vétuste. Il y a des mauvais réglages de feux et des problèmes de freinage notamment. Le conducteur précédent avait signalé le véhicule comme étant dangereux. Il n’aurait jamais dû sortir car il était immobilisé, c’est-à-dire qu’il devait passer par l’atelier de réparation avant d’être utilisé à nouveau«, détaille le syndicaliste.

Dans un communiqué de presse, le Groupe Gauche communiste écologiste et citoyenne affirme que «l’âge moyen du parc du réseau Keolis Evry Centre Essonne est de 10 ans et 5 mois» et poursuit en estimant que «le réseau n’a pas reçu de nouveaux bus depuis 2020«. Le groupe dit apporter tout son soutien au conducteur, et affirme que cet accident n’est pas «un cas isolé«. Le groupe évoque un accident similaire survenu à Sartrouville dans les Yvelines en janvier dernier.

De son côté, Île-de-France Mobilités, autorité qui régule les transports dans la région et propriétaire des bus estime avoir «pleinement conscience que le réseau de bus d’Evry Centre Essonne, exploité par Keolis, connaît des difficultés d’exploitation. En particulier avec une flotte de bus vieillissante et des difficultés avérées au niveau de la maintenance, l’atelier de maintenance actuel étant sous-dimensionné. Les trajets quotidiens des usagers en ont été affectés«.

 

 

 

 

 

Les employés et les syndicats accusent Keolis de négligence.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un chauffeur Keolis a perdu le contrôle de son bus sur l’autoroute A6. Il conduisait le véhicule à vide dans le secteur du Coudray-Montceaux en Essonne. «Dans une descente, le véhicule s’est mis à faire des zigzags. L’avant du bus a détruit une barrière de sécurité en béton. Le chauffeur a vu la mort arriver», indique le syndicaliste. Le conducteur a été blessé à plusieurs endroits.

«Il souffre de fractures à deux doigts de la main droite, ainsi que de douleurs aux genoux, au menton et aux cervicales», raconte Hamed Hedjane, élu syndical Force Ouvrière au sein de Tisse, une filiale de Keolis. Selon le syndicaliste qui accompagne le chauffeur blessé depuis l’accident, il est survenu alors que le chauffeur se rendait au dépôt de Bondoufle afin de terminer son service. Le chauffeur est en arrêt de travail et a déposé plainte contre Keolis. «Notre collègue a été sonné et un automobiliste l’a aidé à s’extirper du véhicule. Il est choqué et il dort très peu», confie-t-il.

Chez Keolis, une enquête interne est en cours pour identifier les causes de l’accident. Cette enquête révèle que «le véhicule circulait parfaitement en règle». Néanmoins, la société indique également que des premiers éléments de l’enquête font état d’un «élément mécanique possiblement défectueux» sur le véhicule. Les causes réelles de l’accident restent à déterminer.

Les syndicats et salariés de la société de transport mettent d’ailleurs en cause la vétusté du matériel. Selon eux, c’est la cause principale de l’accident. «La très grande partie de la flotte qu’on utilise est vétuste. Il y a des mauvais réglages de feux et des problèmes de freinage notamment. Le conducteur précédent avait signalé le véhicule comme étant dangereux. Il n’aurait jamais dû sortir car il était immobilisé, c’est-à-dire qu’il devait passer par l’atelier de réparation avant d’être utilisé à nouveau», détaille le syndicaliste.

Dans un communiqué de presse, le Groupe Gauche communiste écologiste et citoyenne affirme que «l’âge moyen du parc du réseau Keolis Evry Centre Essonne est de 10 ans et 5 mois» et poursuit en estimant que «le réseau n’a pas reçu de nouveaux bus depuis 2020». Le groupe dit apporter tout son soutien au conducteur, et affirme que cet accident n’est pas «un cas isolé». Le groupe évoque un accident similaire survenu à Sartrouville dans les Yvelines en janvier dernier.

De son côté, Île-de-France Mobilités, autorité qui régule les transports dans la région et propriétaire des bus estime avoir «pleinement conscience que le réseau de bus d’Evry Centre Essonne, exploité par Keolis, connaît des difficultés d’exploitation. En particulier avec une flotte de bus vieillissante et des difficultés avérées au niveau de la maintenance, l’atelier de maintenance actuel étant sous-dimensionné. Les trajets quotidiens des usagers en ont été affectés». Les négligences de Keolis sont pointées du doigt par les salariés et les syndicats après qu’un chauffeur a perdu le contrôle de son bus vide sur l’autoroute.

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