Après leur expulsion de la Gaîté Lyrique, les 450 mineurs isolés du Collectif des jeunes du parc de Belleville ont, pour la plupart, trouvé refuge dans des campements sur les quais de Seine, au cœur de la capitale. Mais le préfet de police de Paris a pris un arrêté ordonnant leur évacuation d’ici ce vendredi.
Sous les ombres des ponts, il y a près d’une centaine de tentes colorées, disséminées entre le Quai de Bourbon sur l’île de la Cité, et la voie Georges Pompidou juste en face. Ces tentes sont celles de jeunes mineurs isolés expulsés de la Gaîté Lyrique. Après trois mois d’occupation de ce lieu culturel, les 450 jeunes migrants avaient été délogés il y a dix jours par les forces de l’ordre, sous de vives tensions.
Aujourd’hui, la majorité d’entre eux se retrouve à la rue, sans solution d’hébergement. «C’est très dur, on se sent mal, il y a des malades», raconte un adolescent de 15 ans, originaire de Côte d’Ivoire. «On se sent vraiment maltraités, rejetés». A ses côtés, Ibrahim, venu de Guinée-Conakry, poursuit : «On a risqué notre vie pour venir ici, dans un pays de droits. Et on est contrôlés tout le temps, on est mal vus alors qu’on a tué personne, on a commis aucun crime. On doit dormir à la rue… Même les chiens ne dorment pas à la rue, même eux sont mieux traités que nous. Je n’ai plus d’espoir.»
La dizaine de jeunes exilés rencontrés sur place se disent tous inquiets, car la préfecture de police a pris un arrêté, pour ordonner l’évacuation de ce campement de fortune, d’ici vendredi 28 mars. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, y affirme que les campements sont «composés actuellement de plus de 250 personnes» et résultent «de l’évacuation du théâtre de la Gaîté Lyrique et du refus d’un nombre important de migrants de répondre favorablement à des solutions alternatives d’hébergement».
La préfecture fait valoir que cette occupation «comporte des risques avérés pour la salubrité publique et la santé des occupants en raison de l’absence d’accès à l’eau» et «génère un trouble permanent à l’ordre public compte tenu des risques sanitaires et sécuritaires important qu’elle implique».
Après leur expulsion de la Gaîté Lyrique, 250 jeunes mineurs isolés ont installé leurs tentes le long des quais de Seine, comme ici sur la voie Georges Pompidou
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© France 3 Paris Ile-de-France
«On ne fait que dormir ici, on nettoie tous les jours, on ne laisse pas nos déchets», relate pourtant Ibrahim. «Ils ne nous ont pas proposé de vraies solutions d’hébergement en nous expulsant de la Gaîté Lyrique, il y avait un bus et il n’allait pas à Paris, on a été condamnés à vivre dehors», ajoute Abdourahamane, l’un des délégués du Collectif des Jeunes du parc de Belleville.
Le jeune homme de 16 ans, originaire de Guinée également, témoigne par téléphone entre deux heures de cours, car il est scolarisé dans un lycée du 10e arrondissement de la capitale. Comme lui, ils sont une centaine à dormir dehors et aller en cours durant la journée. Il raconte une situation très difficile à vivre. «On ne sait pas si on va dormir, entre le froid et les risques de la nuit, on y pense sans cesse. Tout ça ne permet pas d’étudier sereinement.»
Utopia 56 qui leur vient régulièrement en aide exprime aussi des craintes. «Ça montre que la préfecture de police de Paris repart sur une politique d’interdiction des campements, en tout cas dans le centre de la capitale», selon Luc Viger, responsable du pôle mineurs non-accompagnés au sein de l’association. De plus, les autorités expliquent que le campement présente des problèmes sanitaires et de sécurité, mais au lieu de proposer des solutions d’hébergement adaptées à tous les jeunes, elles préfèrent les expulser et les laisser sans abri.
Luc Viger souligne également que ces jeunes se retrouvent à la rue en raison de leur situation irrégulière, car ils attendent une décision de justice pour être reconnus comme mineurs. Selon nos chiffres, au moins 50 % d’entre eux seront finalement reconnus mineurs.
Les associations seront présentes sur les quais vendredi lors de l’évacuation pour soutenir, documenter et aider en cas d’interventions violentes de la police. Si certains jeunes voient leur équipement retiré ou détruit, nous ferons de notre mieux pour les rééquiper afin qu’ils puissent s’installer ailleurs et se reposer un peu.
Le même jour, vendredi 28 mars, une audience en appel est prévue devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté d’expulsion de la Gaîté Lyrique. Les mineurs isolés et leurs avocats demandent une évaluation individuelle de chaque situation et une orientation vers un hébergement adapté, stable et digne, avec un accompagnement social.
Abdourahamane espère simplement avoir bientôt un toit sur la tête, même juste un gymnase, pour un peu de répit. Il dénonce le traitement des immigrés en France, soulignant qu’ils viennent avec espoir mais sont confrontés à la peur et à l’expulsion. Malgré deux ans d’existence de leur collectif, ils demandent seulement le minimum vital : un logement, des soins de santé et l’accès à l’éducation.
En collaboration avec le Collectif des Jeunes du parc de Belleville, Abdourahamane déplore le racisme dont ils sont victimes et l’inaction des autorités publiques. Il souligne le manque de soutien de la mairie depuis leur expulsion et appelle à l’aide pour faire face à cette répression et aux difficultés rencontrées. Dans une déclaration, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a révélé que les campements actuels comptent plus de 250 personnes et sont le résultat de l’évacuation du théâtre de la Gaîté Lyrique et du refus d’un nombre important de migrants d’accepter des solutions alternatives d’hébergement. La préfecture a souligné que cette occupation présente des risques pour la salubrité publique et la santé des occupants en raison du manque d’accès à l’eau, générant ainsi un trouble constant à l’ordre public en raison des risques sanitaires et sécuritaires importants.
Malgré les explications de la préfecture, certains migrants ont exprimé leur frustration face à la situation. Ibrahim a affirmé qu’ils nettoient régulièrement et ne laissent pas de déchets, mais qu’ils n’ont pas reçu de véritables solutions d’hébergement après leur expulsion de la Gaîté Lyrique. Abdourahamane, un délégué du Collectif des Jeunes du parc de Belleville, a ajouté que leur expulsion les a condamnés à vivre dehors, sans options viables.
Les jeunes mineurs isolés, comme Abdourahamane, font face à une situation difficile, jonglant entre le froid et les risques de la rue tout en essayant d’aller à l’école. Utopia 56, une association qui les aide, a exprimé des inquiétudes quant à la politique d’interdiction des campements menée par la préfecture de police de Paris. Luc Viger, responsable du pôle mineurs non-accompagnés au sein de l’association, a souligné que plutôt que de proposer des solutions d’hébergement adaptées, la préfecture préfère expulser les jeunes migrants, les laissant ainsi errer.
Selon Luc Viger, de nombreux jeunes sont laissés à la rue en situation irrégulière alors qu’ils attendent une décision sur leur minorité, avec une majorité d’entre eux étant éventuellement reconnus comme mineurs. Les associations ont promis d’être présentes pour soutenir les jeunes lors de l’évacuation, en cas d’interventions violentes de la police.
Le même jour, une audience en appel devant le Conseil d’Etat est prévue pour contester l’arrêté d’expulsion de la Gaîté Lyrique. Les mineurs isolés et leurs avocats demandent une évaluation individuelle de chaque situation et une orientation vers un hébergement adapté et digne, avec un accompagnement social.
Abdourahamane espère simplement avoir bientôt un toit sur la tête et un peu de paix. Il dénonce le traitement réservé aux immigrés en France, exprimant le besoin urgent de logement, de santé et de scolarisation pour sa communauté. Avec le Collectif des Jeunes du parc de Belleville, il critique le racisme dont ils sont victimes et l’inaction des autorités.
Malgré les promesses non tenues et le manque de soutien, Abdourahamane et les autres jeunes restent déterminés à trouver des solutions pour leur avenir. Ils attendent avec impatience une réponse adéquate des autorités pour les aider à sortir de leur situation précaire. Cependant, le préfet de police de Paris a émis un arrêté ordonnant leur évacuation d’ici ce vendredi. De plus, les autorités expliquent que le campement entraîne des problèmes sanitaires et de sécurité, mais plutôt que de proposer des solutions d’hébergement adaptées pour tous les jeunes, elles choisissent de les expulser et de les laisser sans abri.
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