Au procès Le Scouarnec, les témoignages très attendus de plusieurs responsables des instances hospitalières seront entendus. Ces témoignages sont cruciaux pour déterminer comment Joël Le Scouarnec a pu commettre des agressions sur des enfants pendant plus de 30 ans sans être inquiété. Ces responsables, au nombre de sept, vont de la directrice d’hôpital aux hauts fonctionnaires du ministère de la Santé. Leurs dépositions sont particulièrement attendues par les parties civiles, car ils étaient tous au courant dès 2006 de la condamnation de Joël Le Scouarnec pour détention d’images pédopornographiques, mais ont néanmoins choisi de le laisser exercer. Lors du procès de Joël Le Scouarnec, les auditions très attendues de plusieurs responsables des instances hospitalières ont eu lieu. Mauricette et Roland Vinet, dont le petit-fils Mathis s’est suicidé après avoir été victime du chirurgien, dénoncent un «déni coupable». Mauricette compare la situation à celle des 3 singes, où l’on se cache les yeux, on se bouche les oreilles et on ferme la bouche. Pour elle, tous ceux qui ont laissé agir Joël Le Scouarnec sont aussi coupables que lui et auraient dû être mis au banc des accusés. La justice examine la possible implication des instances hospitalières dans cette affaire, suite à plusieurs plaintes déposées par des associations. Manon, une des parties civiles, espère un changement. Elle souligne le manque d’action des hôpitaux qui ont accueilli Joël Le Scouarnec, et s’interroge sur le nombre de victimes potentielles avant que des mesures soient prises.