Le Premier ministre, François Bayrou était à son tour entendu, ce mercredi 14 mai, dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire autour des violences dans les établissements scolaires. Visé depuis près d’un an par de nombreux témoignages, lui imputant un rôle dans le silence de l’établissement Bétharram, le maire de Pau a dû répondre, cette fois, sous serment.
Son audition était particulièrement attendue. Pour preuve, des centaines de journalistes, de la presse locale, nationale et même étrangère se massent depuis des heures devant la salle. Face aux rapporteurs et aux députés, ce 14 mai, le Premier ministre, François Bayrou était auditionné par la commission d’enquête parlementaire autour des violences dans les établissements scolaires.
Une audience particulièrement tendue entre les membres de la commission, en particulier le rapporteur Paul Vannier, député LFI, et François Bayrou. Ce dernier, parfois tremblant, a ainsi fustigé le député à plusieurs reprises, l’accusant d’être un «menteur» et de pratiquer «des méthodes» douteuses. «Je n’ai pas eu le sentiment que cette commission était totalement objective. Et j’ai le droit d’avoir ce sentiment différent», a-t-il notamment déclaré, alors qu’il tentait de présenter un document.
François Bayrou avait-il eu connaissance des violences à Bétharram dans les années 90 ?
Plusieurs fois interrogé, notamment à l’Assemblée nationale, le Premier ministre s’est exprimé au sujet de son niveau d’information sur les violences au sein de Bétharram. S’il a au départ nié détenir une quelconque information, à cette époque sur le sujet il a, ce mercredi 14 mai, précisé son propos. «Je n’ai jamais entendu parler de violences graves à ce point. On entendait parler de ces gifles, jamais de violences graves, jamais de violences sexuelles. C’est uniquement par la presse, dans des articles de 1995 et 1997 que j’en ai entendu parler pour la première fois», martèle François Bayrou.
Au cœur des questionnements réside également l’affaire Carricart. Cet ancien directeur de l’institution, accusé de violences sexuelles, est entendu le 26 mai 1998, par un juge d’instruction, le juge Mirande. Le 29 mai, la presse locale se fait l’écho de cette audition. Voisin à l’époque du Premier ministre, Christian Mirande va rencontrer François Bayrou, à la demande de ce dernier, qui s’inquiète pour son fils, alors scolarisé au sein de l’établissement. «Je n’ai pu le rencontrer que le 30 mai au plus tôt, ou le 6 juin. François Bayrou confirme les déclarations du juge Mirande sous serment selon lesquelles il n’a pas violé le secret de l’instruction car tout était déjà dans la presse. «Autre témoignage incriminant le Premier ministre, celui du gendarme Hontangs n’a pas non plus échappé à François Bayrou. «Le gendarme Hontangs, soit il ment, soit il affabule, et je vais en apporter la preuve», fulmine-t-il, en projetant un document qui selon lui prouve que ce n’est pas lui mais Laurent Le Mesle qui est intervenu.»
Face aux questions du rapporteur Paul Vannier sur les alertes de la professeure de mathématiques Françoise Gullung, François Bayrou nie catégoriquement. Il affirme : «Elle ne m’a informé de rien. Madame Gullung ne m’a pas envoyé de courrier.» Il remet en question la cohérence des propos de la professeure devant la commission parlementaire, la qualifiant d’affabulatrice.
Pour étayer ses dires, François Bayrou cite les propos qu’il attribue à la professeure lors de son audition, la décrivant comme «réputée dérangée» par la médecine scolaire. Il mentionne également des accusations d’agression et de mauvaises relations avec ses élèves à Bétharram, affirmant qu’elle avait une intention négative envers l’établissement.
En ce qui concerne le rapport d’inspection express demandé par François Bayrou après les révélations d’une plainte d’un élève à Bétharram, il est jugé superficiel même par l’inspecteur qui l’a réalisé. La rapporteure souligne la rapidité de l’inspection et le fait qu’un seul inspecteur ait été dépêché du jour au lendemain, une pratique totalement unique à l’époque. Malgré le fait qu’il ait entendu 20 personnes, François Bayrou affirme que c’est une véritable vérification, même s’il n’avait lu que la conclusion avant son audition. Il est convaincu que le contenu de l’audition a été traité de manière rapide et exceptionnelle, et le trouve très sérieux. Il a notamment déclaré : «Et j’ai le droit d’avoir ce sentiment différent», alors qu’il tentait de présenter un document.
François Bayrou a précisé son niveau d’information sur les violences à Bétharram, affirmant qu’il n’avait jamais entendu parler de violences graves à ce point jusqu’à ce qu’il en soit informé par la presse en 1995 et 1997. Il a également affirmé qu’il n’avait pas eu connaissance des violences sexuelles à l’époque.
Concernant l’affaire Carricart, Bayrou a confirmé avoir rencontré le juge Mirande après que la presse locale ait rapporté l’audition de l’ancien directeur de l’institution pour des violences sexuelles.
Le Premier ministre a également réfuté les accusations du gendarme Hontangs, affirmant qu’il apporterait la preuve que celui-ci mentait ou affabulait.
Enfin, Bayrou a nié avoir été informé des alertes de la professeure de mathématiques Françoise Gullung sur les violences à Bétharram, qu’il a décrit comme une fabrication de la part de cette dernière. He then cites the report, which mentions an «aggression» by the mathematics teacher, stating that she had «bad relationships with her students» and entered Bétharram with a «negative mindset» and the intention to «destroy Bétharram.»
A quick but «very serious» inspection report
On April 12, 1996, after revelations of a student complaint on April 9, François Bayrou, then Minister of National Education, requested an academic inspection at the Bétharram establishment. The inspection was conducted in one day, and the conclusions were presented three days later in a report of a few pages.
The report was considered «superficial,» even by the inspector who conducted it, noted the rapporteur Violette Spillebout, also pointing out the presence of a single inspector sent «overnight.» This was «completely unique at the time.» «He still heard from 20 people, and honestly, if we think that this was treated in a rush, I think it was a thorough verification,» retorted François Bayrou, admitting that he had only read «the conclusion» before the hearing. «It was done quickly, exceptionally, and I find the content very serious.»
The responses of the Prime Minister
In the Bétharram case, which was the starting point of this investigative commission, François Bayrou’s role was multifaceted: Minister of Education from 1993 to 1997, deputy and President of the General Council of Pyrénées-Atlantiques in the 1990s, as well as a parent of students and spouse of a catechism instructor at the Béarn establishment.
Since the beginning of the affair, numerous testimonies have accused the current Mayor of Pau of not taking action, or even of covering up multiple physical and sexual assaults committed during his terms. Some even accuse him of interfering in an investigation, in the Carricart case in 1998.
These accusations have always been denied by François Bayrou: while he was aware of some «slaps,» he denied any knowledge of sexual assaults and even less of judicial interference. These statements, however, were contradicted by a former judge, a former gendarme, a retired teacher, and even by his eldest daughter, Hélène Perlant. Vous avez la possibilité de vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
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