Ce jour-là, Christian Mirande m’a dit que l’affaire était sérieuse, mais que les faits étaient contestés. Je n’ai pas eu de nouvelle de lui après cette rencontre», déclare François Bayrou lors de son audition.Des révélations qui suscitent des interrogationsCes nouvelles déclarations du Premier ministre soulèvent de nombreuses interrogations. En effet, plusieurs témoignages ont été recueillis par la commission d’enquête parlementaire, mettant en lumière des signalements d’abus sexuels dès les années 80. De plus, la presse locale a révélé que des plaintes avaient été déposées dès les années 90. Face à ces éléments, la question se pose : François Bayrou était-il réellement dans l’ignorance totale des violences qui sévissaient à Bétharram ?La commission d’enquête parlementaire poursuit ses investigations pour faire toute la lumière sur cette affaire. De nouvelles auditions sont prévues dans les prochaines semaines, notamment celle de témoins clés qui pourraient apporter des éléments cruciaux à l’enquête. Quelles leçons tirer de l’audition de François Bayrou à l’Assemblée ?[embed]https://www.youtube.com/watch?v=IaKqTi5vnx0[/embed]

Le Premier ministre, François Bayrou était à son tour entendu, ce mercredi 14 mai, dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire autour des violences dans les établissements scolaires. Visé depuis près d’un an par de nombreux témoignages, lui imputant un rôle dans le silence de l’établissement Bétharram, le maire de Pau a dû répondre, cette fois, sous serment.

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Son audition était particulièrement attendue. Pour preuve, des centaines de journalistes, de la presse locale, nationale et même étrangère se massent depuis des heures devant la salle. Face aux rapporteurs et aux députés, ce 14 mai, le Premier ministre, François Bayrou était auditionné par la commission d’enquête parlementaire autour des violences dans les établissements scolaires.

Une audience particulièrement tendue entre les membres de la commission, en particulier le rapporteur Paul Vannier, député LFI, et François Bayrou. Ce dernier, parfois tremblant, a ainsi fustigé le député à plusieurs reprises, l’accusant d’être un «menteur» et de pratiquer «des méthodes» douteuses. «Je n’ai pas eu le sentiment que cette commission était totalement objective. Et j’ai le droit d’avoir ce sentiment différent», a-t-il notamment déclaré, alors qu’il tentait de présenter un document.

François Bayrou avait-il eu connaissance des violences à Bétharram dans les années 90 ?

Plusieurs fois interrogé, notamment à l’Assemblée nationale, le Premier ministre s’est exprimé au sujet de son niveau d’information sur les violences au sein de Bétharram. S’il a au départ nié détenir une quelconque information, à cette époque sur le sujet il a, ce mercredi 14 mai, précisé son propos. «Je n’ai jamais entendu parler de violences graves à ce point. On entendait parler de ces gifles, jamais de violences graves, jamais de violences sexuelles. C’est uniquement par la presse, dans des articles de 1995 et 1997 que j’en ai entendu parler pour la première fois», martèle François Bayrou.

Au cœur des questionnements réside également l’affaire Carricart. Cet ancien directeur de l’institution, accusé de violences sexuelles, est entendu le 26 mai 1998, par un juge d’instruction, le juge Mirande. Le 29 mai, la presse locale se fait l’écho de cette audition. Voisin à l’époque du Premier ministre, Christian Mirande va rencontrer François Bayrou, à la demande de ce dernier, qui s’inquiète pour son fils, alors scolarisé au sein de l’établissement. «Je n’ai pu le rencontrer que le 30 mai au plus tôt, ou le 6 juin. François Bayrou confirme les déclarations du juge Mirande sous serment selon lesquelles il n’a pas violé le secret de l’instruction car tout était déjà dans la presse. «Autre témoignage incriminant le Premier ministre, celui du gendarme Hontangs n’a pas non plus échappé à François Bayrou. «Le gendarme Hontangs, soit il ment, soit il affabule, et je vais en apporter la preuve», fulmine-t-il, en projetant un document qui selon lui prouve que ce n’est pas lui mais Laurent Le Mesle qui est intervenu.»

Face aux questions du rapporteur Paul Vannier sur les alertes de la professeure de mathématiques Françoise Gullung, François Bayrou nie catégoriquement. Il affirme : «Elle ne m’a informé de rien. Madame Gullung ne m’a pas envoyé de courrier.» Il remet en question la cohérence des propos de la professeure devant la commission parlementaire, la qualifiant d’affabulatrice.

Pour étayer ses dires, François Bayrou cite les propos qu’il attribue à la professeure lors de son audition, la décrivant comme «réputée dérangée» par la médecine scolaire. Il mentionne également des accusations d’agression et de mauvaises relations avec ses élèves à Bétharram, affirmant qu’elle avait une intention négative envers l’établissement.

En ce qui concerne le rapport d’inspection express demandé par François Bayrou après les révélations d’une plainte d’un élève à Bétharram, il est jugé superficiel même par l’inspecteur qui l’a réalisé. La rapporteure souligne la rapidité de l’inspection et le fait qu’un seul inspecteur ait été dépêché du jour au lendemain, une pratique totalement unique à l’époque. Malgré le fait qu’il ait entendu 20 personnes, François Bayrou affirme que c’est une véritable vérification, même s’il n’avait lu que la conclusion avant son audition. Il est convaincu que le contenu de l’audition a été traité de manière rapide et exceptionnelle, et le trouve très sérieux. Il a notamment déclaré : «Et j’ai le droit d’avoir ce sentiment différent», alors qu’il tentait de présenter un document.

François Bayrou a précisé son niveau d’information sur les violences à Bétharram, affirmant qu’il n’avait jamais entendu parler de violences graves à ce point jusqu’à ce qu’il en soit informé par la presse en 1995 et 1997. Il a également affirmé qu’il n’avait pas eu connaissance des violences sexuelles à l’époque.

Concernant l’affaire Carricart, Bayrou a confirmé avoir rencontré le juge Mirande après que la presse locale ait rapporté l’audition de l’ancien directeur de l’institution pour des violences sexuelles.

Le Premier ministre a également réfuté les accusations du gendarme Hontangs, affirmant qu’il apporterait la preuve que celui-ci mentait ou affabulait.

Enfin, Bayrou a nié avoir été informé des alertes de la professeure de mathématiques Françoise Gullung sur les violences à Bétharram, qu’il a décrit comme une fabrication de la part de cette dernière. He then cites the report, which mentions an «aggression» by the mathematics teacher, stating that she had «bad relationships with her students» and entered Bétharram with a «negative mindset» and the intention to «destroy Bétharram.»

A quick but «very serious» inspection report
On April 12, 1996, after revelations of a student complaint on April 9, François Bayrou, then Minister of National Education, requested an academic inspection at the Bétharram establishment. The inspection was conducted in one day, and the conclusions were presented three days later in a report of a few pages.

The report was considered «superficial,» even by the inspector who conducted it, noted the rapporteur Violette Spillebout, also pointing out the presence of a single inspector sent «overnight.» This was «completely unique at the time.» «He still heard from 20 people, and honestly, if we think that this was treated in a rush, I think it was a thorough verification,» retorted François Bayrou, admitting that he had only read «the conclusion» before the hearing. «It was done quickly, exceptionally, and I find the content very serious.»

The responses of the Prime Minister
In the Bétharram case, which was the starting point of this investigative commission, François Bayrou’s role was multifaceted: Minister of Education from 1993 to 1997, deputy and President of the General Council of Pyrénées-Atlantiques in the 1990s, as well as a parent of students and spouse of a catechism instructor at the Béarn establishment.

Since the beginning of the affair, numerous testimonies have accused the current Mayor of Pau of not taking action, or even of covering up multiple physical and sexual assaults committed during his terms. Some even accuse him of interfering in an investigation, in the Carricart case in 1998.

These accusations have always been denied by François Bayrou: while he was aware of some «slaps,» he denied any knowledge of sexual assaults and even less of judicial interference. These statements, however, were contradicted by a former judge, a former gendarme, a retired teacher, and even by his eldest daughter, Hélène Perlant. Vous avez la possibilité de vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’audition de François Bayrou était très attendue. Des centaines de journalistes, de la presse locale, nationale et même étrangère se sont massés pendant des heures devant la salle. Le Premier ministre était interrogé par la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires ce 14 mai.

L’audience était tendue entre les membres de la commission, en particulier le rapporteur Paul Vannier, député LFI, et François Bayrou. Ce dernier, parfois nerveux, a accusé le député à plusieurs reprises, le qualifiant de «menteur» et critiquant ses méthodes. «Je n’ai pas trouvé que cette commission était totalement impartiale. Et j’ai le droit d’avoir un point de vue différent», a-t-il déclaré, alors qu’il tentait de présenter un document.

François Bayrou était-il au courant des violences à Bétharram dans les années 90 ?

Interrogé à plusieurs reprises, le Premier ministre a parlé de son niveau d’information sur les violences à Bétharram. Alors qu’il avait initialement nié avoir des informations à ce sujet, il a précisé ses propos le 14 mai. «Je n’avais jamais entendu parler de violences graves à ce point. On avait des échos de gifles, mais jamais de violences graves, jamais de violences sexuelles. C’est seulement à travers des articles de presse de 1995 et 1997 que j’en ai entendu parler pour la première fois», a déclaré François Bayrou.

Une autre question importante est celle de l’affaire Carricart. Cet ancien directeur de l’institution, accusé de violences sexuelles, a été interrogé le 26 mai 1998 par un juge d’instruction, le juge Mirande. Le 29 mai, la presse locale a relayé cette audition. Christian Mirande, voisin du Premier ministre à l’époque, a rencontré François Bayrou à sa demande, inquiet pour son fils scolarisé dans l’établissement. «Je n’ai pu le rencontrer que le 30 mai au plus tôt, ou le 6 juin. Donc, je confirme ce que le juge Mirande a déclaré sous serment, il n’a pas violé le secret de l’instruction car tout était déjà dans la presse», a affirmé François Bayrou.

L’audition de François Bayrou s’est déroulée dans un climat particulièrement tendu, avec des échanges très vifs, entre les rapporteurs et le Premier ministre.

© Assemblée Nationale

Le témoignage du gendarme Hontangs, accusant le Premier ministre, n’a pas non plus été ignoré. «Le gendarme Hontangs, soit il ment, soit il affabule, et je vais en apporter la preuve, a déclaré François Bayrou, en projetant un document selon lequel. ce n’est pas Bayrou qui est intervenu, mais Laurent Le Mesle. [alors numéro 2 de la Direction des affaires criminelles et des grâces ndlr.]”.

Françoise Gullung, une professeure «réputée dérangée»

Interrogé par le rapporteur Paul Vannier sur les alertes, écrites et orales, d’une professeure de mathématiques, Françoise Gullung, adressées à François Bayrou, ce dernier les a niées. «Elle ne m’a rien dit. Madame Gullung ne m’a pas envoyé de courrier, a assuré le Premier ministre, soulignant également une incohérence dans le témoignage de la professeure de mathématiques devant la commission parlementaire, affirmant que son transfert à Saintes après ses alertes sur Bétharram était un acte de vengeance pour Carricart. Je pense que cette dame a déformé la réalité.

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