De nouvelles analyses mettent en lumière la responsabilité de Tefal dans la pollution autour de Rumilly, en Haute-Savoie. Les résultats obtenus par le BRGM confirment l’impact des boues enfouies par l’entreprise sur la contamination des eaux souterraines par des «polluants éternels». La préfecture recommande désormais aux habitants de ne plus utiliser les puits privés pollués dans la commune.
Les analyses du BRGM ont clairement identifié l’ancien dépôt de Tefal comme étant à l’origine de la pollution des eaux souterraines autour de Rumilly. Cette conclusion, présentée aux élus locaux il y a plus de deux mois, souligne pour la première fois la responsabilité de l’industriel français dans la propagation de PFAS dans la région, confirmant les informations révélées lors d’un épisode de l’émission «Complément d’Enquête» diffusé sur France 2.
Les investigations ont mis en lumière l’histoire de Tefal et la pratique d’enfouissement de déchets contenant du PFOA, un polluant cancérigène, à Rumilly et ses environs jusqu’à la fin des années 1980. Cette contamination a conduit à des niveaux élevés de PFOA dans les eaux souterraines, nécessitant des mesures de traitement coûteuses pour rendre l’eau potable conforme aux normes sanitaires.
Les résultats des analyses du BRGM confirment que les dépôts de Tefal ont effectivement pollué les eaux souterraines, comme observé dans la commune voisine de Sales. Des marqueurs tels que le calcium ont été trouvés, associant l’état actuel des eaux souterraines aux déchets enfouis par l’entreprise dans le passé.
La présence importante de PFAS à proximité des anciens dépôts de Tefal, notamment à Pérouses près du plan d’eau de Rumilly, révèle l’étendue de la contamination. Rumilly se classe parmi les communes les plus contaminées par le PFOA en France, selon les données accessibles dans la base publique des eaux souterraines. De nouvelles analyses pointent vers la responsabilité de Tefal dans la pollution autour de Rumilly, où la concentration de PFAS dépasse la norme française pour les eaux souterraines. De récentes études mettent en lumière la responsabilité de Tefal dans la pollution aux abords de Rumilly.[embed]https://www.youtube.com/watch?v=gn_E3A_PahQ[/embed]
Analyses conducted by the French national geological service, BRGM, confirm the impact of sludge buried by the industrialist on groundwater pollution with «eternal pollutants» in the Rumilly area, in Haute-Savoie. The prefecture now recommends that residents of the municipality no longer use polluted private wells.
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The conclusion is clear: “Confirmation of the impact of an old Tefal depot on groundwater” around Rumilly, in Haute-Savoie. The document obtained by France 3 Alps summarizes the preliminary findings of the BRGM, the French national geological service, and was presented to local officials over two months ago.
This is the first time that scientists from a public institution have clearly pointed to the responsibility of the French industrial flagship in the PFAS pollution affecting the area, confirming the information from an episode of Complément d’Enquête aired last month on France 2.
WATCH the replay of the episode of Complément d’Enquête «PFAS: the big industry hoax»
Sludge disposal and PFOA pollution
Based on confidential documents and testimonies from former employees, the investigative program shed light on Tefal’s historical activity and the burial of waste in Rumilly and its surroundings until the late 1980s, containing PFOA, a carcinogenic eternal pollutant. Until 2012, PFOA was used in the recipe for the non-stick coating of French pans before being replaced by other molecules from the same family of PFAS.
This same PFOA, discovered in 2022 in drinking water catchments above health standards, led local authorities to interrupt the supply from these sources and invest over a million euros in the construction of a treatment plant. While drinking water has returned to compliance thanks to this treatment, the groundwater in Rumilly remains highly polluted by the molecule.
To characterize the pollution and its impact on the area, the community of municipalities has initiated a research program, entrusted to the Bureau of Geological and Mining Research (BRGM). The first round of analyses, conducted in the fall of 2024, confirms that in certain areas, Tefal’s deposits have indeed polluted the groundwater. This is the case in the neighboring municipality of Sales, where 5000 m3 of waste were buried eight meters underground between 1974 and 1975, with the approval of public authorities. The «impacted zone» is even «more extensive » than previously known by public authorities, according to the scientists in the presentation of the results consulted by France 3.
To reach this conclusion and link the state of groundwater to these past deposits, BRGM analyzed and found other markers besides PFOA, like calcium which comes from the lime used at the time to neutralize toxic sludge.
In the Pérouses area, near the Rumilly lake, the equivalent of 2000 dump trucks of waste partially contaminated with PFOA were dumped. BRGM studies also confirm «the high PFAS content in close proximity to the Tefal deposit«.
With 3757 ng of PFOA per liter under the old deposit, Rumilly ranks in the top 3 of the most contaminated municipalities by this molecule, according to the values available in the public database of French groundwater.
Cependant, c’est le seul endroit dans la région où la concentration de PFAS dépasse la norme française pour les eaux souterraines (2000 ng par litre pour la somme de 20 PFAS).
Des analyses, réalisées par le service géologique national français, le BRGM, confirment l’impact des boues enfouies par l’industriel sur la pollution des eaux souterraines aux “polluants éternels” dans le secteur de Rumilly, en Haute-Savoie. La préfecture recommande désormais aux habitants de la commune de ne plus utiliser les puits privés pollués.
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La conclusion est écrite noire sur blanc : “confirmation de l’impact d’un ancien dépôt Tefal sur les eaux souterraines” autour de Rumilly, en Haute-Savoie. Le document obtenu par France 3 Alpes résume les découvertes préliminaires du BRGM, le service géologique national français, et a été présenté aux élus du territoire il y a plus de deux mois.
C’est la première fois que les scientifiques d’un établissement public pointent très clairement la responsabilité du fleuron industriel français dans la pollution aux PFAS qui touche le secteur, confirmant les informations d’un épisode de Complément d’Enquête, diffusé le mois dernier sur France 2.
REGARDER en replay le numéro de Complément d’Enquête «PFAS : la grande intox de l’industrie»
Dépôt de boues et pollution au PFOA
En s’appuyant sur des documents confidentiels et les témoignages d’anciens salariés, l’émission d’investigation a mis en lumière l’activité historique de Tefal et l’enfouissement de déchets à Rumilly et alentour jusqu’à la fin des années 1980, contenant du PFOA, un polluant éternel cancérigène. Jusqu’en 2012, le PFOA était utilisé dans la recette du revêtement anti-adhésif des poêles françaises, avant d’être substitué par d’autres molécules de la même famille des PFAS.
C’est ce même PFOA, découvert en 2022 dans les captages d’eau potable au-dessus des normes sanitaires, qui a conduit les collectivités à interrompre l’alimentation depuis ces sources puis à investir plus d’un million d’euros dans la construction d’une station de traitement. Si l’eau potable est redevenue conforme grâce à ce traitement, les eaux souterraines de Rumilly restent hautement polluées par la molécule.
Afin de caractériser la pollution et son impact sur le territoire, la communauté de communes a engagé un programme de recherche, confié au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). La première campagne d’analyses, réalisée à l’automne 2024, confirme donc qu’à certains endroits, les dépôts de Tefal ont bien pollué les eaux souterraines. C’est le cas sur la commune voisine de Sales, où 5000 m3 de déchets ont été enfouis à huit mètres sous terre, entre 1974 et 1975, avec l’accord des pouvoirs publics. La “zone impactée” est même “plus étendue” que celle déjà connue par les pouvoirs publics, rapportent les scientifiques dans la présentation des résultats consultée par France 3.
Pour arriver à cette conclusion et associer l’état des eaux souterraines à ces dépôts passés, le BRGM a analysé et trouvé d’autres marqueurs que le PFOA, comme le calcium qui provient de la chaux utilisée à l’époque pour neutraliser les boues toxiques.
Sur le secteur des Pérouses, à proximité du plan d’eau de Rumilly, c’est l’équivalent de 2000 camions bennes de déchets en partie contaminés au PFOA qui ont été déversés. Les études du BRGM confirment également “la forte teneur en PFAS à toute proximité du dépôt Tefal”.
Avec 3757 ng de PFOA par litre sous l’ancien dépôt, Rumilly se classe parmi les trois villes les plus contaminées par cette molécule, selon les données disponibles dans la base de données publiques des eaux souterraines françaises. C’est cependant le seul endroit dans la région où la concentration de PFAS dépasse la norme française pour les eaux souterraines (2000 ng par litre pour la somme de 20 PFAS).
Le Groupe Seb, contacté par e-mail, déclare ne pas avoir eu connaissance des résultats du BRGM et affirme que, selon les études publiques de la DREAL, la présence de PFOA à Sales est due à «des substances n’ayant jamais été utilisées par Tefal ou ses fournisseurs». L’entreprise souligne que l’utilisation du PFOA était répandue dans de nombreuses activités jusqu’à son interdiction en 2020. La directrice de la communication du groupe, Cathy Pianon, a également indiqué qu’il était difficile de déterminer la responsabilité exclusive de Tefal dans cette affaire.
Une analyse révèle une «signature PFAS» similaire sur la plupart des sites affectés par cette pollution, sans lien hydraulique apparent. Le BRGM confirme la prédominance du PFOA dans ces échantillons, mais reste prudent quant à l’identification d’un unique pollueur dans la région.
La préfecture de Haute-Savoie reconnaît les risques potentiels liés aux usages dans la région et recommande de ne pas utiliser l’eau des puits privés à des fins familiales, ainsi que l’arrosage des potagers dans certaines zones.
Les réactions des associations et des responsables politiques locaux soulignent la nécessité d’une étude approfondie de la situation épidémiologique dans la région. La communauté de communes Rumilly Terre de Savoie s’engage à informer régulièrement la population des nouveaux résultats d’études disponibles. The services of the Bureau de recherches géologiques et minières must conduct a second round of analyses before delivering their final conclusions by the summer of 2026.
Analyses carried out by the French national geological service, BRGM, confirm the impact of sludge buried by the industrialist on groundwater pollution with «eternal pollutants» in the Rumilly area of Haute-Savoie. The prefecture now recommends that residents of the municipality no longer use polluted private wells.
The conclusion is crystal clear: «confirmation of the impact of a former Tefal depot on groundwater» around Rumilly, Haute-Savoie. The document obtained by France 3 Alpes summarizes the preliminary findings of the BRGM, the French national geological service, and was presented to local officials over two months ago.
This marks the first time that scientists from a public institution have clearly pointed out the responsibility of the French industrial flagship in the PFAS pollution affecting the area, confirming information from a recent episode of Complément d’Enquête broadcast on France 2.
By relying on confidential documents and testimonies from former employees, the investigative program shed light on Tefal’s historical activity and the burial of waste in Rumilly and its surroundings until the late 1980s, containing PFOA, a carcinogenic eternal pollutant. Until 2012, PFOA was used in the recipe for the non-stick coating of French pans before being replaced by other molecules of the same PFAS family.
The same PFOA, discovered in 2022 in drinking water catchments above health standards, led local authorities to interrupt the water supply from these sources and invest over a million euros in the construction of a treatment plant. While drinking water has returned to compliance thanks to this treatment, the groundwater in Rumilly remains highly polluted by the molecule.
To characterize the pollution and its impact on the area, the community of municipalities has initiated a research program entrusted to the Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). The first round of analyses, conducted in the fall of 2024, confirms that in some places, Tefal deposits have indeed polluted groundwater. This is the case in the neighboring municipality of Sales, where 5000 m³ of waste were buried eight meters underground between 1974 and 1975 with the approval of the authorities. Selon les scientifiques, la «zone impactée» s’avère être «plus étendue» que ce que les autorités publiques connaissaient déjà, d’après les résultats consultés par France 3. Pour parvenir à cette conclusion et lier l’état des eaux souterraines à ces dépôts passés, le BRGM a identifié d’autres marqueurs que le PFOA, comme le calcium provenant de la chaux utilisée à l’époque pour neutraliser les boues toxiques.
Dans la région des Pérouses, à proximité du plan d’eau de Rumilly, l’équivalent de 2000 camions bennes de déchets partiellement contaminés au PFOA a été déversé. Les études du BRGM confirment également une «forte teneur en PFAS à toute proximité du dépôt Tefal». Avec une concentration de 3757 ng de PFOA par litre sous l’ancien dépôt, Rumilly se classe parmi les trois communes les plus contaminées par cette molécule, selon les données disponibles dans la base de données des eaux souterraines françaises.
En réaction à la divulgation de ces résultats préliminaires, la préfecture de Haute-Savoie reconnaît l’existence de pratiques potentiellement à risque dans cette zone. Elle recommande de ne pas utiliser l’eau des puits privés pour un usage familial, que ce soit à Rumilly, au nord de Sales ou dans la zone nord-ouest de Marigny-Saint-Marcel. Le communiqué de la préfecture précise que la recommandation s’applique également à l’arrosage des potagers, sans donner de directive concernant la consommation des légumes ou des œufs des particuliers, comme c’est le cas à Pierre-Bénite, dans le sud de Lyon.
Fabienne Grébert, conseillère régionale (Les Écologistes), exprime son inquiétude en demandant : «Quid des puits utilisés par les maraîchers dans ce secteur ? J’ai l’impression qu’on met la poussière sous le tapis.» Elle réclame depuis presque deux ans la réalisation d’une vaste étude épidémiologique sur le territoire. Ni la mairie ni la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, commanditaires de l’étude du BRGM, n’ont répondu à nos questions. Cependant, dans un communiqué, la commune annonce qu’une information régulière sera communiquée à la population dès que de nouveaux résultats d’études seront disponibles. Le BRGM doit encore réaliser une seconde campagne d’analyses avant de livrer ses conclusions finales à l’été 2026. Please rewrite the sentence.
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