De nouvelles fouilles débutent lundi dans l’Yonne, près d’Auxerre, moins de six mois après des recherches infructueuses pour retrouver d’éventuelles autres victimes du tueur en série décédé en 2013.

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«Même 50 ans après, il est indispensable de savoir ce qui est arrivé», explique lundi 26 mai, au micro de franceinfo, Marine Allali, avocate de la famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin. Le crâne de cette femme disparue en 1975 avait été retrouvé en 2018 dans un sous-bois dans l’Yonne, appelé le «cimetière» d’Emile Louis.
Ces nouvelles fouilles doivent s’étendre sur plusieurs semaines et cibler une nouvelle zone du bois de Rouvray, un secteur difficile d’accès où Émile Louis avait affirmé avoir dissimulé les corps de plusieurs de ses victimes. Les familles, notamment celle de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, attendent des réponses : «Ce sont des enfants qui du jour au lendemain ont vu leur maman ne plus revenir, ils se sont toujours demandé s’ils avaient été abandonnés ou pas. Et je pense que même 50 ans après, il est indispensable de savoir ce qui est arrivé», témoigne leur avocate Marine Allali.
Le crâne de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin avait été découvert en 2018 par un chasseur dans ce sous-bois, mais son identification n’a été confirmée que l’an dernier. «On sait que c’est une période où il est pleinement actif, où il fait d’autres meurtres. Le profil de cette femme psychologiquement faible et extrêmement vulnérable, c’est exactement le profil de toutes ses victimes.
«Même 50 ans après, il est indispensable de savoir ce qui est arrivé», explique l’avocate, Marine Allali, au micro de franceinfo. Ensuite, on retrouve son corps à un endroit qu’Emile Louis a lui-même indiqué comme étant un endroit où il a enterré plusieurs des corps de ses victimes.»
Les recherches qui débutent lundi vont mobiliser pendant plusieurs semaines 448 militaires, appuyés par deux opérateurs drones, quatre militaires de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), capables de faire «parler» les ossements humains et de deux techniciens en identification subaquatique.
Les parties civiles avaient réclamé la reprise des recherches après l’arrêt des fouilles en octobre dernier, estimant que la douzaine d’objets découverts sur place, dont des vêtements, justifiait la poursuite des investigations.
À ce jour, cinq des victimes d’Émile Louis, âgées de 15 à 27 ans et portées disparues entre 1975 et 1979, n’ont toujours pas été retrouvées.
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