Depuis le début de l’année, 12 000 Français se sont portés candidats pour intégrer la réserve nationale de l’Armée. Des réservistes âgés de 17 à 72 ans et qui peuvent remplir des missions de surveillance de sites sensibles ou bien de soutien logistique. Ils sont de plus en plus nombreux à postuler, nous avons donc voulu comprendre les raisons de leur engagement. Deux réservistes franciliennes témoignent. Isaure a 24 ans et compte déjà trois années d’engagement en tant que réserviste au sein de la Garde républicaine. Cette étudiante parisienne, spécialisée en stratégie et intelligence économique, a eu le déclic en août 2022. «J’ai toujours voulu avoir un engagement à côté de mes études. J’ai commencé du côté civil, j’aidais ma mère en tant que bénévole à la Croix Rouge. Mais je suis aussi très intéressée par les sujets de sécurité et de défense, donc le domaine militaire me semblait intéressant,» raconte-t-elle. Une amie réserviste à la Garde républicaine finit par la convaincre. Passionnée d’équitation, elle intègre tout d’abord la Cavalerie. «J’ai appris qu’on pouvait monter à cheval et être réserviste, alors j’ai signé !», précise Isaure. Désormais, depuis quelques mois, elle fait partie du régiment d’Infanterie, au grade de gendarme de réserve. Ses missions consistent à sécuriser aussi bien les transports en commun de la capitale que des institutions telles que les ministères, à participer à des cérémonies ou bien à apporter du renfort auprès de la gendarmerie départementale. «La mission qui m’a le plus marquée, c’est celle que j’ai menée cet été, pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. On patrouillait dans les transports, c’est plutôt habituel pour nous, mais le contexte était incroyable et marquant,» se remémore-t-elle. «Il y avait d’autres forces de l’ordre partout, on collaborait aussi bien avec les Armées, la police nationale, les forces de sécurité venues de l’étranger. On parlait un peu toutes les langues pour aider les touristes notamment, il y avait une ambiance générale très bienveillante. C’était aussi un moment où on a senti l’importance des réservistes pour sécuriser Paris et c’était gratifiant.» La jeune réserviste réalise la plupart de ses missions durant les week-ends ou les vacances, même si son école, l’Ecole de guerre économique, est assez conciliante, notamment lorsqu’elle a besoin de s’absenter pour des formations. En Ile-de-France, les étudiants, souvent d’un niveau Bac+5, et les profils issus de catégories socio-professionnelles élevées sont particulièrement représentés, ce qui s’explique par «la présence de nombreuses grandes écoles et universités», et celle «des grands états-majors parisiens» selon l’institution. Pour chaque jour de mission, Isaure est rémunérée 70 euros. «C’est un revenu complémentaire non négligeable» pour l’étudiante. Mais ce qui l’anime, ce sont aussi les valeurs de l’institution. «J’aime beaucoup les notions de respect qui sont inculquées dans les milieux militaires, la cohésion et le patriotisme… C’est tout un ensemble qui fait que je ne regrette vraiment pas mon choix. J’ai le sentiment d’être utile et de la fierté. Il y a aussi cette impression d’appartenance, de faire partie d’un corps assez impressionnant et beau.» Un engagement qu’Isaure aimerait continuer longtemps, si son futur emploi lui permet. C’est le cas pour Sara*, réserviste depuis quatre ans et qui travaille pour le Conseil départemental de l’Essonne. Son employeur a en effet signé, en juillet 2023, une convention avec le ministère des Armées pour faciliter l’engagement de ses agents au sein de la réserve opérationnelle. Deux jeunes Franciliennes nous expliquent pourquoi elles ont décidé de s’engager pour valoriser l’engagement réserviste et faire de la sécurité une priorité construite avec l’ensemble des partenaires du territoire.

Depuis le début de l’année, 12 000 Français se sont portés candidats pour intégrer la réserve nationale de l’Armée. Des réservistes âgés de 17 à 72 ans et qui peuvent remplir des missions de surveillance de sites sensibles ou bien de soutien logistique. Ils sont de plus en plus nombreux à postuler, nous avons donc voulu comprendre les raisons de leur engagement. Deux réservistes franciliennes témoignent.

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Isaure a 24 ans et compte déjà trois années d’engagement en tant que réserviste au sein de la Garde républicaine. Cette étudiante parisienne, spécialisée en stratégie et intelligence économique, a eu le déclic en août 2022. «J’ai toujours voulu avoir un engagement à côté de mes études. J’ai commencé du côté civil, j’aidais ma mère en tant que bénévole à la Croix Rouge. Mais je suis aussi très intéressée par les sujets de sécurité et de défense, donc le domaine militaire me semblait intéressant», raconte-t-elle. Une amie réserviste à la Garde républicaine finit par la convaincre. Passionnée d’équitation, elle intègre tout d’abord la Cavalerie. «J’ai appris qu’on pouvait monter à cheval et être réserviste, alors j’ai signé !», précise Isaure. Désormais, depuis quelques mois, elle fait partie du régiment d’Infanterie, au grade de gendarme de réserve.

Ses missions consistent à sécuriser aussi bien les transports en commun de la capitale que des institutions telles que les ministères, à participer à des cérémonies ou bien à apporter du renfort auprès de la gendarmerie départementale. «La mission qui m’a le plus marquée, c’est celle que j’ai menée cet été, pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. On patrouillait dans les transports, c’est plutôt habituel pour nous, mais le contexte était incroyable et marquant», se remémore-t-elle. «Il y avait d’autres forces de l’ordre partout, on collaborait aussi bien avec les Armées, la police nationale, les forces de sécurité venues de l’étranger. On parlait un peu toutes les langues pour aider les touristes notamment, il y avait une ambiance générale très bienveillante. C’était aussi un moment où on a senti l’importance des réservistes pour sécuriser Paris et c’était gratifiant.» 

La jeune réserviste réalise la plupart de ses missions durant les week-ends ou les vacances, même si son école, l’Ecole de guerre économique, est assez conciliante, notamment lorsqu’elle a besoin de s’absenter pour des formations. 

Isaure est réserviste au sein de la Garde républicaine depuis bientôt 3 ans.

© DR

En Ile-de-France, les étudiants, souvent d’un niveau Bac+5, et les profils issus de catégories socio-professionnelles élevées sont particulièrement représentés, ce qui s’explique par «la présence de nombreuses grandes écoles et universités», et celle «des grands états-majors parisiens» selon l’institution.

Pour chaque jour de mission, Isaure est rémunérée 70 euros. «C’est un revenu complémentaire non négligeable» pour l’étudiante. Mais ce qui l’anime, ce sont aussi les valeurs de l’institution. «J’aime beaucoup les notions de respect qui sont inculquées dans les milieux militaires, la cohésion et le patriotisme… C’est tout un ensemble qui fait que je ne regrette vraiment pas mon choix. J’ai le sentiment d’être utile et de la fierté. Il y a aussi cette impression d’appartenance, de faire partie d’un corps assez impressionnant et beau.» Un engagement qu’Isaure aimerait continuer longtemps, si son futur emploi lui permet. 

C’est le cas pour Sara*, réserviste depuis quatre ans et qui travaille pour le Conseil départemental de l’Essonne. Son employeur a en effet signé, en juillet 2023, une convention avec le ministère des Armées pour faciliter l’engagement de ses agents au sein de la réserve opérationnelle. Avec une volonté politique affirmée, cette collectivité a fait de la sécurité une priorité en collaboration avec tous les partenaires du territoire et a également mis en valeur l’engagement des réservistes. Sara, tout comme sept autres agents du Département qui sont également réservistes, bénéficie de 30 jours d’absence autorisés par an pour remplir ses devoirs en tant que réserviste. Elle témoigne : «On sent qu’on a un vrai engagement citoyen, compris par l’employeur. Ils sont ok avec l’idée qu’on puisse mener des missions sur notre temps de travail et quand on pose notre journée, on ne s’en veut pas de manquer le travail, c’est bien perçu et c’est rassurant.»

Actuellement brigadier de réserve pour la gendarmerie de l’Essonne, Sara exprime : «Quand j’enfile ma tenue de réserviste, j’ai le sentiment d’être utile. Sur le terrain, on est en contact direct avec la population, les gens viennent à nous quand ils ont un problème et pouvoir répondre à leurs besoins et les aider, c’est ce qui fait que je reste et que je renouvelle mon engagement.» Selon elle, les réservistes apportent des avantages aux employeurs en développant d’autres compétences professionnelles et sociales.

Sara souligne que les réservistes sont un atout pour les employeurs, permettant le développement de nouvelles compétences professionnelles et sociales. Elle-même a acquis plus de confiance en elle, plus d’initiative au travail, plus de discipline et de rigueur grâce à son engagement en réserve, des compétences qu’elle peut désormais mettre à profit dans son emploi.

Elle conclut en soulignant l’importance du sens du collectif en réserve, une plus-value significative dans ses missions civiles. Actuellement, avec 84 000 réservistes en France, un sur deux est actif, et le nombre de candidatures pour rejoindre la réserve est en augmentation, avec 12 000 postulants depuis janvier 2025. Selon Sara, les gens cherchent du sens et le contexte géopolitique actuel joue un rôle important dans cette demande croissante.

François-Xavier Poisbeau, secrétaire général de la Garde nationale, souligne un engouement non seulement des réservistes, mais aussi de leurs employeurs qui veulent montrer l’exemple. Les partenariats entre l’Armée et les entreprises, notamment avec des conventions de la garde nationale, offrent des opportunités de formation et de développement de compétences pour les réservistes, créant ainsi une relation gagnant-gagnant. Depuis le début de l’année, 12 000 candidats français ont exprimé leur intérêt pour rejoindre la réserve nationale de l’Armée. Ces réservistes, dont l’âge varie de 17 à 72 ans, sont chargés de missions diverses telles que la surveillance de sites sensibles ou le soutien logistique. Cette augmentation du nombre de postulants soulève des questions sur les motivations qui poussent ces individus à s’engager.

C’était également un moment où l’importance des réservistes pour assurer la sécurité de Paris a été pleinement ressentie. Pour la jeune réserviste, accomplir la plupart de ses missions pendant les week-ends ou les vacances est la norme, bien que son école, l’Ecole de guerre économique, soit flexible en cas de formations nécessaires. En Ile-de-France, les réservistes sont souvent des étudiants de niveau Bac+5 ou des professionnels issus de catégories socio-professionnelles élevées, en raison de la concentration de grandes écoles et d’universités, ainsi que de grands états-majors parisiens.

Isaure, réserviste depuis bientôt 3 ans au sein de la Garde républicaine, est rémunérée 70 euros par jour de mission, un revenu complémentaire non négligeable pour elle. Cependant, ce qui la motive le plus, ce sont les valeurs inculquées par l’institution militaire, telles que le respect, la cohésion et le patriotisme. Son engagement lui procure un sentiment d’utilité, de fierté et d’appartenance à un corps impressionnant. Elle espère pouvoir continuer son engagement à long terme, si son futur emploi le permet.

Sara, réserviste depuis quatre ans et travaillant pour le Conseil départemental de l’Essonne, bénéficie d’une convention signée entre son employeur et le ministère des Armées pour faciliter l’engagement des agents au sein de la réserve opérationnelle. Cette volonté politique vise à faire de la sécurité une priorité et à valoriser l’engagement réserviste. Sara, tout comme sept autres agents du Département également réservistes, dispose de 30 jours d’absence autorisés par an pour remplir ses devoirs de réserviste. Elle se sent soutenue par son employeur dans cet engagement citoyen et estime que ses missions en tant que réserviste lui permettent de développer des compétences professionnelles et sociales utiles dans son emploi principal.

Les réservistes comme Sara sont des atouts pour leurs employeurs, car cela leur permet de développer des compétences transférables et de renforcer leur confiance en eux. L’engagement en réserve renforce le sens du collectif et apporte une plus-value indéniable dans leurs missions civiles. Ces réservistes actifs contribuent à renforcer la sécurité et la cohésion sociale, ce qui explique en partie l’engouement croissant pour rejoindre la réserve. Les entreprises qui encouragent l’engagement réserviste de leurs employés bénéficient également de partenariats gagnant-gagnant avec l’Armée, permettant un échange de compétences bénéfique pour tous.

En conclusion, l’engagement des réservistes en France est un phénomène en constante croissance, motivé par des valeurs de citoyenneté, de sécurité et de solidarité. Les réservistes contribuent de manière significative à la protection et au soutien de la population, tout en développant des compétences précieuses pour leur vie professionnelle. Cette collaboration entre l’Armée, les entreprises et les réservistes montre l’importance et la valeur de l’engagement civique et militaire dans la société contemporaine. Deux réservistes franciliennes partagent leur témoignage.

Isaure, âgée de 24 ans, compte déjà trois années d’engagement en tant que réserviste au sein de la Garde républicaine. Étudiante parisienne en stratégie et intelligence économique, elle a été inspirée en août 2022. Une amie réserviste l’a convaincue de rejoindre la Cavalerie pour allier sa passion pour l’équitation à son engagement. Elle fait désormais partie du régiment d’Infanterie en tant que gendarme de réserve.

Isaure réalise ses missions principalement les week-ends et pendant les vacances, conciliant son engagement avec ses études à l’Ecole de guerre économique. Elle se souvient particulièrement d’une mission durant les Jeux Olympiques et Paralympiques où elle a patrouillé dans les transports, collaborant avec d’autres forces de l’ordre et des forces de sécurité étrangères pour assurer la sécurité de Paris.

Sara, réserviste depuis quatre ans et travaillant pour le Conseil départemental de l’Essonne, bénéficie d’une convention signée entre son employeur et le ministère des Armées pour faciliter son engagement en tant que réserviste. Elle est brigadier de réserve pour la gendarmerie de l’Essonne et apprécie le soutien et la compréhension de son employeur pour ses missions de réserve. Lorsque je revêts ma tenue de réserviste, je ressens un sentiment d’utilité. Sur le terrain, nous sommes en contact direct avec la population, qui se tourne vers nous en cas de problème. Pouvoir répondre à leurs besoins et les aider est ce qui me motive à rester et à renouveler mon engagement.

Selon elle, les réservistes sont des atouts pour les employeurs. Cela permet de développer d’autres compétences professionnelles et sociales. Avant, j’étais plutôt réservée… Maintenant, j’ai plus confiance en moi, je fais preuve d’initiatives au travail, je suis devenue plus disciplinée et rigoureuse. Les compétences acquises en réserve peuvent être mises à profit dans mon emploi.

En réserve, il y a un véritable esprit de camaraderie, ce qui est une valeur ajoutée incroyable dans mes missions civiles. – Sara, agente du Conseil départemental de l’Essonne

Comme Sara, sur les 84 000 réservistes en France, un sur deux est actif. Elle comprend donc pourquoi de plus en plus de personnes souhaitent rejoindre la réserve : depuis janvier 2025, 12 000 candidatures ont été déposées. «Les gens recherchent du sens et le contexte géopolitique joue sûrement un rôle», explique la trentenaire.

François-Xavier Poisbeau, secrétaire général de la Garde nationale, a salué un engouement non seulement des réservistes, mais aussi de leurs employeurs qui souhaitent montrer l’exemple.

Actuellement, lorsque des réservistes réalisent des jours d’activité dans le cadre d’une convention avec la Garde nationale, cela leur permet d’être formés et d’apporter des compétences des deux côtés, ce qui est décrit comme un partenariat «gagnant-gagnant» par le Général François-Xavier Poisbeau.

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