L’un des messages fait clairement référence à Samuel Paty, le professeur d’histoire assassiné à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020. Une plainte a été déposée et le parquet a été saisi.

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Le parquet d’Avignon a été saisi après que des enseignants d’une école d’Avignon (Vaucluse) ont reçu des mails les menaçant de mort, faisant notamment référence à Samuel Paty, a appris mardi 29 avril «ici Vaucluse» (ex-France Bleu), confirmant une information de La Provence.
Depuis plusieurs jours, la directrice de l’école des Grands Cyprès, dans le quartier de la Rocade à Avignon, et les enseignants de l’établissement, ont reçu plusieurs mails de menace et d’intimidation. L’un d’eux fait clairement référence à Samuel Paty, le professeur d’histoire assassiné à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020. Adresse à la directrice de l’école dans une écriture phonétique, il contient cette formule : «Tu é responsable de ts ça, tu laisse faire. Ça va faire com pati».
Les enseignants ont ainsi reçu au moins trois mails anonymes et provenant d’adresses différentes. Écrits en phonétique, les messages font référence à une question de corruption et de discrimination concernant un élève de l’école. «Si les autres élèves ne sautent pas une classe, ça va mal se passer», «je connais vos adresses», «je vais vous suivre chez vous», sont quelques-unes des autres menaces, avec notamment une allusion à l’utilisation d’«une arme ou couteau».
La direction départementale de l’Education nationale assure à «ici Vaucluse» que «l’ensemble des services de l’Etat concernés par ce type de situations sont mobilisés pour y apporter une réponse».
Une plainte a été déposée et les services académiques ont saisi le parquet d’Avignon pour enquêter sur cette affaire. La police d’Avignon est chargée de mener l’enquête en cours.
En réaction, les polices municipale et nationale ont renforcé leur présence autour de l’école pour assurer la sécurité des élèves à l’entrée et à la sortie. Des enseignants supplémentaires ont été affectés par la direction académique pour soutenir l’équipe en place, qui suit de près l’évolution de la situation au quotidien. Un soutien psychologique a également été proposé aux personnels de l’établissement.
Claude Nahoum, adjoint à l’éducation à la mairie d’Avignon, a déclaré que la ville prenait cette affaire au sérieux et affichait sa solidarité avec l’équipe enseignante, ajoutant : «Plus personne ne laisse ces choses à la traine.»
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