L’exposition installée dans la basilique Saint-Denis comprenait notamment des portraits de femmes voilées. Le groupe d’extrême-droite «Les Natifs» les a recouverts de draps noirs. Un acte que la mairie «condamne avec la plus grande fermeté».
Dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs personnes recouvrir des œuvres de grands draps noirs où elles apposent ensuite des illustrations de Sainte-Geneviève et Jeanne d’Arc.
La collectivité «condamne avec la plus grande fermeté l’action menée par le collectif d’ultra-droite Les Natifs» et rappelle que «Saint-Denis c’est la France. Une France riche de ses différences, forte de sa diversité et fière de son héritage multiple».
«À Saint-Denis, nous ne laisserons pas la haine et l’intolérance dicter leur loi», ajoute la municipalité qui apporte son soutien à la créatrice des œuvres ciblées, dénonçant «une tentative de censure, ciblant une artiste que nous avons déjà soutenue face à des attaques répétées de l’extrême droite».
Auprès de l’AFP, le maire socialiste Mathieu Hanotin s’est dit «scandalisé» par une action qui vient «créer des problèmes là où il n’y en avait pas».
«J’apporte tout mon soutien à l’artiste et aux femmes ciblées. Des femmes dévouées, piliers de nos quartiers et de nos villes de la Seine-Saint-Denis», a réagi dans un communiqué le député PCF de la circonscription Stéphane Peu, invitant à se rendre à l’exposition afin de «combattre l’idéologie raciste de l’extrême droite».
Pour ce projet intitulé «Les Nouvelle Reines», l’artiste dionysienne Sandra Reinflet a photographié et projeté des vitraux sur les corps de 31 habitantes des communes de Saint-Denis et d’Aubervilliers.
Ses œuvres sont installées dans la basilique depuis le 19 septembre et l’exposition est programmée jusqu’au 27 avril.
Dans un communiqué diffusé le 6 mars, le diocèse de Saint-Denis-en-France a déjà déploré des «critiques virulentes sur certains réseaux sociaux et médias» en rappelant qu’il «a approuvé, au cours de l’été 2024, l’accueil de cette exposition».
Le Centre des monuments nationaux a fait le choix de ce projet selon des critères «qui ne portent atteinte ni aux valeurs de l’Évangile ni au culte catholique», rappelle le diocèse de Saint-Denis.
«L’exposition présente des parcours de vie de femmes de 19 à 85 ans, d’origines diverses, sans qu’il soit question de revendication religieuse ou militante d’aucune sorte», souligne l’administration catholique.
La justice a déjà mené des investigations sur le compte X «les Natifs», un de ceux qui ont relayé la vidéo mardi.
Selon le parquet de Paris, plusieurs injures racistes qui, en juin dernier, ont visé la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, quant à ce qui n’était alors que sa possible participation à la cérémonie d’ouverture des JO-2024, «émanaient notamment du compte X du groupe ‘les Natifs'» affilié à la mouvance d’extrême-droite identitaire.
Treize personnes seront jugées le 4 juin à Paris pour ces injures.
La municipalité condamne fermement un acte mené par le collectif d’ultra-droite Les Natifs, qualifiant cette action de tentative de censure visant une artiste soutenue face à des attaques répétées de l’extrême droite. La mairie de Saint-Denis affirme que la ville incarne la France dans toute sa diversité et ne tolérera pas la propagation de la haine et de l’intolérance. Le maire et d’autres figures politiques locales expriment leur soutien à l’artiste et aux femmes ciblées par cette action.
L’exposition intitulée «Les Nouvelles Reines», réalisée par l’artiste Sandra Reinflet, met en lumière des portraits de femmes de diverses origines et âges, sans connotation religieuse ou militante. Installée dans la basilique de Saint-Denis, cette exposition a été approuvée par le diocèse et le Centre des monuments nationaux.
Des critiques virulentes sur les réseaux sociaux et dans les médias ont entaché cette exposition, mais le diocèse souligne qu’elle respecte les valeurs de l’Évangile et du culte catholique. La justice a également été saisie pour enquêter sur le groupe Les Natifs, déjà impliqué dans des injures racistes à l’encontre de personnalités publiques.
Cette affaire met en lumière les tensions autour de la liberté artistique, de la diversité culturelle et de la lutte contre l’extrémisme. Les autorités locales et religieuses de Saint-Denis se mobilisent pour défendre les valeurs d’ouverture, de tolérance et de respect mutuel, face à des actes de haine et d’intolérance. La mairie condamne fermement cet acte.
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