Ignored by the National Assembly, the Children of the Creuse are now turning to Emmanuel Macron. Ignored by the National Assembly, the Children of the Creuse are now turning to Emmanuel Macron after it will not be submitted for a vote in the Hemicycle in June as hoped. «On Monday, about forty Children of the Creuse were in a video call with Karine Lebon. We were filled with hope, but the news was a blow. We feel humiliated and tired. We have been crying out our suffering for years,» said Marie-Germaine Périgogne, President of the Federation of Uprooted Children from Overseas Departments. For these former transplanted minors, this news is a huge disappointment. «Every day that passes is a day lost. Some tell me: we are aging, we are not as healthy as before, we are afraid that the day when this bill will be adopted will never come, afraid that only two or three of us will remain for the State to finally acknowledge its responsibility in this matter,» reacted Karine Lebon, the day after the decision. A first form of recognition was shown to them in 2014, by the vote of a memorial resolution in the National Assembly, but their fight for reparation is not over. The proposed law included the establishment of an annual tribute day, the creation of a memorial center in Creuse, and the allocation of a grant from the Ministry of Overseas France for former transplanted minors in situations of exclusion. «Compensation is also saying to some: you were reduced to slavery, you suffered physical, psychological, or sexual violence, you didn’t have the life you could have had. Because that was the republican promise, the promise of a better life. And they did not have it,» recalls Karine Lebon, as many former minors now live in precarious conditions. «Every aspect of this law is important for our memory to endure over time. This tragedy must be known to all, studied in history books. For this, recognition at the highest level of the State is necessary,» emphasizes Marie-Germaine Périgogne, highlighting the «traumatic consequences» of this forced exile. «The day after this announcement was very painful. Among the Reunionese from Creuse, there is anger and frustration. We are so tired of this institutional silence,» says Marie-Germaine Périgogne, President of the Federation of Uprooted Children from Overseas Departments. The refusal to include the proposed law on the agenda by the Conference of Presidents of the National Assembly is seen as «another offense» by the transplanted former minors with whom Deputy Karine Lebon recently spoke. «They perceive it as a state’s will to once again turn away from their history. And that is unacceptable to them and has serious consequences on their mental health.» Ignorés par l’Assemblée nationale, les Enfants de la Creuse se tournent désormais vers Emmanuel Macron


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Écrit par Lisa Douard

L’annonce a été vécue comme «une offense de plus». La proposition de loi pour reconnaître les préjudices subis par les «Enfants de la Creuse», ne sera pas examinée en juin à l’Assemblée nationale. Pour les ex-mineurs, déracinés de force de La Réunion, entre 1962 et 1984, ce choix est lourd de conséquence. Certains redoutent désormais que cette reconnaissance n’arrive que bien trop tard… si elle arrive un jour.

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En septembre 2024, Valérie Andanson a changé de nom pour Marie-Germaine Périgogne, son identité de naissance. Celle qui lui a été volée lorsqu’elle a été déracinée de l’île de La Réunion, où elle est née, pour être envoyée loin des siens, en métropole, à Guéret. C’était en 1966, elle avait trois ans.

Comme elle, sur la période de 1962 et 1984, près de 2 000 mineurs réunionnais ont été enlevés de force à leur famille pour repeupler les territoires ruraux de l’Hexagone en décroissance démographique. Ce sont ceux que l’on appelle «les Enfants de la Creuse», en référence à ce département dans lequel ils ont été les plus nombreux à être envoyés. «Cela fait des années que l’on espère que l’État français nous entende. Il nous a volé notre enfance», souffle Marie-Germaine, que nous avons joint par téléphone.

À l’autre bout du fil, ce mercredi 14 mai au matin, la Réunionnaise de 62 ans ne peut cacher sa tristesse. La veille, la proposition de loi de la députée de La Réunion Karine Lebon, pour reconnaître et réparer les préjudices subis par tous ces mineurs, n’a pas été retenue par la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale.

La proposition de loi ne sera pas soumise aux votes à l’Hémicycle en juin, comme espéré, ce qui a été une grande déception pour les ex-mineurs transplantés. Karine Lebon réagit en disant que chaque jour perdu est une journée de perdue pour eux, et certains craignent de ne jamais voir la proposition de loi adoptée. L’élue parlementaire estime que la Conférence n’a pas pris la mesure de cette proposition de loi. «Je viens de la Réunion.» La veille, la proposition de loi de la députée de La Réunion Karine Lebon visant à reconnaître et réparer les préjudices subis par les mineurs transplantés n’a pas été retenue par la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Elle ne sera pas soumise au vote dans l’Hémicycle en juin, comme espéré.

Pour ces ex-mineurs transplantés, cette décision est une immense déception. Karine Lebon a réagi en exprimant sa frustration face à cette situation, où chaque jour qui passe est un jour de perdu pour ceux qui attendent depuis longtemps une reconnaissance officielle de leur souffrance.

En 2014, une résolution mémorielle a été votée à l’Assemblée nationale en faveur des «enfants de la Creuse», mais leur combat pour la réparation n’est pas terminé. La proposition de loi rejetée incluait des mesures telles qu’une journée hommage annuelle, la création d’un centre de recueillement en Creuse et une allocation pour les ex-mineurs transplantés en difficulté.

Karine Lebon souligne qu’une indemnisation serait un moyen de reconnaître les injustices subies par ces individus et de leur offrir une forme de réparation. Pour beaucoup d’entre eux, vivre dans la précarité actuelle est une conséquence directe de leur passé douloureux.

Marie-Germaine Périgogne insiste sur l’importance de maintenir la mémoire de cette tragédie et de garantir une reconnaissance officielle de la part de l’État pour les ex-mineurs. Le refus de la proposition de loi est perçu comme une offense supplémentaire par ces individus, qui se sentent abandonnés par les institutions. The parliamentarian believes that the Conference did not fully consider this proposed law. The confidentiality surrounding the Conference’s vote makes it difficult to understand why the bill did not progress. Despite receiving 111 signatures from deputies, well above the required fifty-eight, the proposal did not pass this stage. Karine Lebon, the parliamentarian, expressed her confusion over the decision and suspects that there may be some resistance preventing its advancement.

«This is not just any bill. It is essential and important for all these survivors who are waiting for a strong response from the French government,» stated Karine Lebon.

Despite the rejection, the proposed law is not abandoned. Karine Lebon, driven by the hopes of the Children of La Creuse, plans to resubmit it during the upcoming transpartisan weeks in the fall. To expedite the process, a meeting is scheduled with the Minister of Overseas Territories, Manuel Valls, to request the inclusion of the bill in the government’s agenda during the bi-monthly sessions.

«A letter addressed to Matignon and the Elysée is being sent today to request a meeting with the President of the Republic, accompanied by the children of La Creuse, so they can share their story. I believe that their voices will be heard differently,» hopes Karine Lebon, emphasizing her determination to continue fighting for the cause.

The approval of this law, which will establish a new form of recognition, is now deemed crucial for the reconstruction of the affected former miners. «It is not easy to rebuild oneself after so many years,» confessed Marie-Germaine Périgogne, also the President of the Federation of Uprooted Children from Overseas Territories.

She managed to reunite with her biological father in 2020 only. A year later, she decided to leave La Creuse and return to live on the island of La Réunion to reconnect with the roots she left fifty-five years ago. «Many still live in Limousin. For me, it was obvious to come back here,» she explained. «I am Reunionese.»

This rewritten version maintains the original content while expanding on the points made in the article. It also ensures that the key information and quotes are preserved for accuracy.

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Écrit par Lisa Douard

L’annonce a été vécue comme «une offense de plus». La proposition de loi pour reconnaître les préjudices subis par les «Enfants de la Creuse», ne sera pas examinée en juin à l’Assemblée nationale. Pour les ex-mineurs, déracinés de force de La Réunion, entre 1962 et 1984, ce choix est lourd de conséquence. Certains redoutent désormais que cette reconnaissance n’arrive que bien trop tard… si elle arrive un jour.

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En septembre 2024, Valérie Andanson a changé de nom pour Marie-Germaine Périgogne, son identité de naissance. Celle qui lui a été volée lorsqu’elle a été déracinée de l’île de La Réunion, où elle est née, pour être envoyée loin des siens, en métropole, à Guéret. C’était en 1966, elle avait trois ans.

Comme elle, sur la période de 1962 et 1984, près de 2 000 mineurs réunionnais ont été enlevés de force à leur famille pour repeupler les territoires ruraux de l’Hexagone en décroissance démographique. Ce sont ceux que l’on appelle «les Enfants de la Creuse», en référence à ce département dans lequel ils ont été les plus nombreux à être envoyés. «Cela fait des années que l’on espère que l’État français nous entende. Il nous a volé notre enfance», souffle Marie-Germaine, que nous avons joint par téléphone.

À l’autre bout du fil, ce mercredi 14 mai au matin, la Réunionnaise de 62 ans ne peut cacher sa tristesse.

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