La bouche de métro de la station La Fourche, dans le 17e arrondissement de Paris, va bientôt être «recréée» à l’ancienne. Défigurée depuis plus de 60 ans après un accident de bus, l’entrée de cette station desservie par la ligne 13 retrouvera son style d’origine du début du 20e siècle. Cette réhabilitation vise à remplacer le «bloc de béton» actuel, jugé peu esthétique par la mairie et certains riverains. Les travaux débuteront ce lundi 31 mars par souci patrimonial, selon le maire du 17e arrondissement. Cette initiative vise à redonner à cette station un aspect plus accueillant et fonctionnel, en retrouvant son lustre d’antan. La bouche de métro de la station La Fourche à Paris sera bientôt «recréée» à l’ancienne. «C’était visiblement très beau», indique-t-il. En 1948, juste après la Seconde Guerre mondiale, le réseau parisien est nationalisé et la RATP créée. La station, elle, est mutilée en juin 1964. «C’est quasiment psychanalytique, un bus a raté un virage et défoncé l’entrée vers le réseau souterrain. C’était parfaitement réparable, seulement 15 à 20 % de l’ouvrage était détruit. Mais on ne sait pas ce qu’il s’est passé. Soit, ils n’avaient pas les moyens techniques, soit ils ne se sont pas embêtés : tout a été bétonné. C’était le style pompidolien, le béton était moderne à l’époque», détaille Philippe Limousin. «Cafouillage administratif et financier» de la mairie de Paris «qui a fait perdre un temps considérable», Covid et confinement… Une fois lancé, le projet de travaux a ensuite pris plusieurs années à se concrétiser, selon le président de l’association. Autre difficulté : le coût du chantier, financé par le budget participatif de la Ville de Paris, est passé de 300 000 à 700 000 euros, Philippe Limousin évoquant notamment «la flambée du prix de l’acier provoquée par l’agression russe en Ukraine». Début mars, le maire Geoffroy Boulard a présenté le projet aux riverains, lors d’une réunion publique. «L’idée est de recréer le style caractéristique du réseau ‘Nord Sud’, à la mode 1911. La RATP a retrouvé un certain nombre d’éléments historiques, notamment un porte-plan et un ancien totem issu de la station Saint-Jacques qui avait été conservé, où il est écrit ‘Métropolitain’. Il y a eu un travail pour trouver les artisans capables de refaire les garde-corps, le carrelage, la main courante, mais aussi l’éclairage ‘Holophane’ typique des vieilles stations de métro», liste l’édile. De son côté, la RATP indique que le chantier va durer sept mois. Le tout «sans fermer l’accès à la station durant l’ensemble des travaux», jusqu’en octobre prochain, alors que la Régie enregistre plus de 15 000 entrées et sorties de voyageurs par jour à La Fourche. L’opération sera ainsi découpée en trois phases «pour garantir la sécurité des voyageurs» : la réhabilitation concernera d’abord le garde-corps nord-ouest, puis le sud-ouest, et enfin le sud-est. Réaménagement à l’ancienne de la bouche de métro de la station La Fourche à Paris, avec pose nocturne du nouveau carrelage.

After being disfigured for over 60 years following a bus accident, the entrance of this station served by line 13 in the 17th arrondissement will be rehabilitated with its original early 20th-century style. This will bid farewell to the current «concrete block» aesthetic, which is not favored by the city hall and some local residents.

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«It’s not super beautiful… It’s true that it’s ugly,» Salomé says as she exits La Fourche metro station. Spontaneously, this Parisian compares the entrance of this station to «a concrete block.» «Its visual appearance is complicated. But it’s not really important, I take the bus now. The metro stairs are infernal,» says Jean-Paul, who lives in the neighborhood and walks with a crutch.

Karim, on the other hand, is not shocked by the appearance of this station which serves as an intersection between the two branches in the north of line 13: «I’ve always known it like this, it’s part of the scenery, it blends in with the neighborhood in terms of colors. But it’s a bit grey, it wouldn’t hurt if they give it a fresh look.«

The name of the La Fourche station refers to the Y-shaped intersection of Avenue de Saint-Ouen and Avenue de Clichy.

© Pierre de Baudouin

The renovation work on this metro entrance is set to begin on Monday, March 31, «out of heritage concern,» says Geoffroy Boulard, the LR mayor of the 17th arrondissement. «It’s quite unaesthetic, to say the least. It’s completely concrete, quite massive. We want to restore its former glory. The idea is to have a visible, welcoming, and functional entrance,» summarizes the mayor.

The idea for this rehabilitation – or rather this «recreation» – dates back about ten years, recounts Philippe Limousin, president of the local association Déclic 17/18, which spearheaded the project. He traces the history of this station whose entrance is «aesthetically quite catastrophic«.

«It was put into service in 1911, during the ‘Nord-Sud’ network era. The company that operated it built and managed what later became the current lines 12 and 13. It eventually went bankrupt in the early 1930s and was absorbed by its competitor, CMP, another private company. Originally, La Fourche had beautiful wrought iron grilles, a dozen sandstone pillars, and an art deco style. Il était évidemment très beau», déclare-t-il.

En 1948, juste après la Seconde Guerre mondiale, le réseau parisien est nationalisé et la RATP créée. La station, quant à elle, est endommagée en juin 1964. «C’est quasiment psychanalytique, un bus a raté un virage et a endommagé l’entrée du réseau souterrain. C’était parfaitement réparable, seulement 15 à 20 % de la structure était détruite. Mais on ne sait pas ce qui s’est passé. Soit ils n’avaient pas les moyens techniques, soit ils ne se sont pas embêtés : tout a été bétonné. C’était le style pompidolien, le béton était moderne à l’époque», explique Philippe Limousin.

«Cafouillage administratif et financier» de la mairie de Paris «qui a fait perdre un temps considérable», Covid et confinement… Une fois lancé, le projet de travaux a ensuite pris plusieurs années à se concrétiser, selon le président de l’association. Autre difficulté : le coût du chantier, financé par le budget participatif de la Ville de Paris, est passé de 300 000 à 700 000 euros, Philippe Limousin évoquant notamment «la flambée du prix de l’acier provoquée par l’agression russe en Ukraine».

Début mars, le maire Geoffroy Boulard a présenté le projet aux riverains, lors d’une réunion publique. «L’idée est de recréer le style caractéristique du réseau ‘Nord Sud’, à la mode 1911. La RATP a retrouvé un certain nombre d’éléments historiques, notamment un porte-plan et un ancien totem issu de la station Saint-Jacques qui avait été conservé, où il est écrit ‘Métropolitain’. Il y a eu un travail pour trouver les artisans capables de refaire les garde-corps, le carrelage, la main courante, mais aussi l’éclairage ‘Holophane’ typique des vieilles stations de métro», liste l’édile.

De son côté, la RATP indique que le chantier va durer sept mois. Le tout «sans fermer l’accès à la station durant l’ensemble des travaux», jusqu’en octobre prochain, alors que la Régie enregistre plus de 15 000 entrées et sorties de voyageurs par jour à La Fourche.

L’opération sera ainsi découpée en trois phases «pour garantir la sécurité des voyageurs» : la réhabilitation concernera d’abord le garde-corps nord-ouest, puis le sud-ouest, et enfin le sud-est. Simultaneously, the installation of the new tiles – made near Tours – will be done at night.» Cependant, il est préférable qu’ils lui redonnent un coup de jeune car elle est un peu terne.
Les travaux de rénovation de cette bouche de métro devraient débuter ce lundi 31 mars pour des raisons patrimoniales, selon le maire du 17e arrondissement, Geoffroy Boulard. Il décrit l’entrée actuelle comme inesthétique et bétonnée, et souhaite lui redonner son éclat d’antan en la rendant plus accueillante et fonctionnelle.
L’initiative de cette réhabilitation, ou plutôt re-création, remonte à une dizaine d’années, selon Philippe Limousin, président de l’association Déclic 17/18. Il explique que l’entrée de la station est esthétiquement catastrophique.
La station La Fourche a été mise en service en 1911 par le réseau ‘Nord-Sud’. À l’origine, elle était magnifique avec des grilles en fer forgé, des piliers en grès et un style art déco. Cependant, en 1964, elle a été endommagée par un bus qui a défoncé une partie de l’entrée vers le réseau souterrain et a été entièrement bétonnée. Philippe Limousin décrit le style pompidolien de l’époque, soulignant que le béton était considéré comme moderne à ce moment-là. Le projet de travaux a été retardé en raison d’un «cafouillage administratif et financier» de la mairie de Paris, ainsi que par la pandémie de Covid et les confinements successifs. Le coût du chantier a également augmenté en raison de la flambée des prix de l’acier due à l’agression russe en Ukraine.

Le maire Geoffroy Boulard a présenté le projet de rénovation aux riverains, expliquant qu’il visait à recréer le style historique du réseau ‘Nord Sud’ de 1911. La RATP a retrouvé des éléments historiques pour restaurer la station, et le chantier, qui durera sept mois, se fera sans fermer l’accès à la station. Les travaux seront effectués en trois phases pour assurer la sécurité des voyageurs, avec la dépose du nouveau carrelage réalisée de nuit.

Le maire a averti que le chantier entraînera des nuisances, notamment pendant la phase de démolition, qui sera assez lourde. L’élu a indiqué qu’une communication était prévue pour informer les riverains et que des mesures seraient prises pour évaluer le niveau de bruit.

En ce qui concerne l’association Déclic 17/18, Philippe Limousin a expliqué que l’accessibilité ne pourrait pas être améliorée en raison de contraintes d’espace empêchant l’installation d’un ascenseur. Cependant, il espère que les travaux apporteront un changement positif à l’avenue de Clichy, qui est actuellement en mauvais état, au-delà de l’aspect esthétique de la bouche de métro.

Les riverains ont exprimé des avis divergents sur l’apparence actuelle de la station La Fourche. Certains la trouvent moche et la comparent à un bloc de béton, tandis que d’autres la voient comme faisant partie du décor du quartier. Les travaux de réhabilitation de cette bouche de métro commenceront prochainement pour redonner à cette entrée son aspect d’origine du début du 20e siècle, dans un souci patrimonial. Le maire du 17e arrondissement souhaite ainsi rendre l’entrée plus accueillante et fonctionnelle, retrouvant ainsi son lustre d’antan.

L’association Déclic 17/18 a porté ce projet de réhabilitation, qui était en discussion depuis une dizaine d’années. La station La Fourche, mise en service en 1911, est actuellement considérée comme esthétiquement désastreuse. La compagnie qui l’exploitait à l’époque du réseau ‘Nord-Sud’ a construit et géré les lignes 12 et 13 actuelles. La société a finalement fait faillite au début des années 1930 et a été absorbée par sa concurrente, la CMP, une autre société privée. À l’origine, la station La Fourche était ornée de jolies grilles en fer forgé, une douzaine de piliers en grès et affichait un style art déco, ce qui la rendait visiblement très belle», explique-t-il.

En 1948, juste après la Seconde Guerre mondiale, le réseau parisien a été nationalisé et la RATP a été créée. La station a été endommagée en juin 1964. «C’était presque psychanalytique, un bus a raté un virage et a endommagé l’entrée du réseau souterrain. C’était réparable, seulement 15 à 20 % de la structure était détruite. Mais pour une raison inconnue, ils n’ont pas pu ou n’ont pas voulu réparer : tout a été bétonné. C’était le style de l’époque, le béton était moderne», précise Philippe Limousin.

Un «cafouillage administratif et financier» de la mairie de Paris a entraîné des retards importants, ainsi que la pandémie de Covid et le confinement. Une fois le projet de rénovation lancé, il a fallu plusieurs années pour le concrétiser, selon le président de l’association. De plus, le coût du chantier, financé par le budget participatif de la Ville de Paris, est passé de 300 000 à 700 000 euros, en raison notamment de l’augmentation du prix de l’acier due à l’agression russe en Ukraine.

En mars, le maire Geoffroy Boulard a présenté le projet aux riverains lors d’une réunion publique. «L’idée est de recréer le style caractéristique du réseau ‘Nord Sud’, tel qu’il était en 1911. La RATP a retrouvé plusieurs éléments historiques, comme un porte-plan et un ancien totem de la station Saint-Jacques portant l’inscription ‘Métropolitain’. Des artisans ont été chargés de refaire les garde-corps, le carrelage, la main courante et l’éclairage ‘Holophane’ typique des anciennes stations de métro», détaille l’édile.

La RATP prévoit que le chantier durera sept mois.

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