Agathe Hilairet est partie courir jeudi matin et n’a plus donné de nouvelles depuis. D’importants moyens ont été engagés pour tenter de retrouver sa trace, dans un secteur boisé et rural du département.

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Les recherches ont repris, samedi 12 avril, pour tenter de retrouver la trace d’Agathe Hilairet, 28 ans, disparue dans la Vienne depuis jeudi matin dans le secteur de Vivonne, commune de 4 500 habitants. C’est le père de la jeune femme qui a alerté les gendarmes, car il n’a plus eu de nouvelles de sa fille partie faire un footing. Une enquête a rapidement été ouverte pour «disparition inquiétante» et confiée à la brigade de recherches de Poitiers. «Toutes les pistes pour retrouver cette jeune femme sont explorées», a souligné Cyril Lacombe, procureur de la République de Poitiers.
A ce stade, aucune opération de battue citoyenne n’a encore été déclenchée par la mairie dans le secteur. «La mairie laisse la gendarmerie travailler et ce sont eux qui ont pris les opérations en main, explique à franceinfo la maire, Marie-Rose Bertaud, même si l’association Vivonne loisirs, dont était membre la jeune femme, a participé aux opérations vendredi. L’élue évoque une «ambiance particulière» dans la commune, avec la présence de nombreux journalistes et des hélicoptères de la gendarmerie.
Marie-Rose Bertaud a déclaré : «Je garde espoir» et a prévu de rencontrer la famille dans la matinée pour lui exprimer son soutien.
Un appel à témoins lancé
Le parquet de Poitiers a lancé vendredi un appel à témoins, diffusé par la gendarmerie, pour retrouver cette joggeuse. De «taille très mince» (1,65 m pour 35 kg), elle portait au moment de sa disparition une tenue de jogging avec un short noir, un haut manches courtes de couleur sombre et un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet. Le téléphone de la joggeuse a été localisé pour la dernière fois dans l’après-midi de jeudi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits «Les Grands Ormeaux» et «Le Champ Salaud», à Voulon, commune située à 10 kilomètres de Vivonne.
Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel à témoins depuis sa publication, a précisé samedi Philippe-Alexandre Assou, commandant du groupement de la gendarmerie de la Vienne. Ces éléments font l’objet de vérifications par la section de recherches de Poitiers.
D’importants moyens mobilisés
Un dispositif important, mis en place vendredi, a été reconduit samedi. Une centaine de gendarmes vont continuer à explorer le secteur, avec l’appui d’un hélicoptère équipé d’une caméra thermique. Ont également été mobilisés des plongeurs d’une brigade nautique, quatre dronistes, ainsi que des sapeurs-pompiers, des employés de l’Office français de la biodiversité (OFB), des bénévoles de la protection civile ou encore des membres du club sportif Vivonne Loisirs, où est inscrite la jeune femme.
Des opérations de porte-à-porte seront menées une nouvelle fois et les cours d’eau du secteur seront de nouveau sondés. En revanche, les équipes cynophiles ont cessé leurs recherches, a précisé Philippe-Alexandre Assou, car les maîtres-chiens «nous ont dit qu’ils avaient fait le maximum» et ont déjà communiqué leurs éléments. Un poste de commandement a été installé à Vivonne, dans la salle polyvalente du parc de Vounant, afin de gérer au mieux les opérations.
Un vaste secteur ratissé
Les recherches se concentrent sur une zone incluant les communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay. C’est «un terrain compliqué, très rural», a décrit Nicolas Roger, président de la protection civile de la Vienne, dans un entretien à BFMTV, vendredi. Il y a «beaucoup de champs, beaucoup de haies et beaucoup de zones à aller chercher, parce qu’Agathe pourrait se trouver n’importe où et on pourrait passer à côté d’elle. Il a fallu ratisser l’intégralité du périmètre.» Ces équipes bénévoles ont également déployé un quad pour accéder à des zones plus escarpées.
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