42 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans pensent que le VIH se transmet en embrassant une personne séropositive. Cette idée reçue n’est pas la seule alarmante. Une enquête réalisée par l’OpinionWay en révèle d’autres. France 3 Franche-Comté fait le point.
Le 21 mars 2025 marque le top départ de la 31e edition du Sidaction. Pour l’occasion, l’Association de lutte contre le sida publie une étude réalisée par OpinionWay, auprès de jeunes âgés de 15 à 24 ans. Et les résultats sont alarmants. Pourtant, trois jeunes sur quatre se déclarent bien informés sur le VIH (76 %), là où les résultats concernant les idées reçues et fausses informations ne cessent de croitre. Et on peut dire que c’est inquiétant.
En France, on estime à 180 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH, dont 10 000 qui ne se savent pas porteuses du virus. Environ 6 000 nouvelles contaminations sont recensées chaque année. En reprenant les résultats de l’étude concernant ces idées reçues, France 3 Franche-Comté démonte les idées reçues.
On peut attraper le sida en couchant sans se protéger avec une personne séropositive sous traitement
FAUX. Invitée de la matinale de FranceInfo, Sandrine Fournier, directrice du pôle financement de l’association de lutte contre le sida, est formelle : il est IMPOSSIBLE d’être contaminé par une personne sous traitement. «Il faut le rappeler, une personne qui prend un traitement ne transmet pas le VIH«, contrairement à ce que pensent 78 % des jeunes interrogés.
Vous prenez plus de risque à avoir un rapport sexuel avec une personne dont vous ne connaissez le statut sérologique plutôt qu’avec une personne qui vit avec le VIH et qui prend un traitement.
Sandrine Fournier, directrice du pôle financement de l’association de lutte contre le sida
Cela s’explique par le fait que lorsqu’une personne séropositive prend correctement son traitement antirétroviral, sa charge virale est indétectable. Elle ne peut donc plus transmettre le VIH, même lors de rapports sexuels non protégés. C’est le principe du «Indétectable = Intransmissible», validé par de nombreuses études scientifiques. «Le virus ne circule plus dans le sang et reste dans un état dormant dans des cellules et organes réservoirs«, ajoute Sandrine Fournier.
On peut être contaminé en embrassant une personne séropositive
FAUX. Selon l’enquête d’OpinionWay, 42 % des jeunes pensent que le VIH peut se transmettre par un baiser. Un chiffre en hausse de 12 points par rapport à octobre 2023. En réalité, il n’en est rien. L’infection se produit, le plus souvent lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif (pénétration vaginale, anale ou buccale) avec une personne non traitée. Elle peut aussi se faire par le partage de matériel d’injection contaminé. La transmission peut aussi se faire de la mère à l’enfant, en cas d’absence de traitement de la mère, ou par l’allaitement.
Alors, comme le pensent de plus en plus de jeunes, NON, on n’attrape pas le sida en s’asseyant sur un siège de toilette publique (36 %), ni en entrant en contact avec la transpiration d’une personne séropositive (33 %), en buvant dans son verre (31 %), ou en mangeant dans son assiette (27 %). Et bien évidemment, encore moins en lui serrant la main.
Il existe un vaccin pour empêcher la transmission du virus du sida
FAUX. Une majorité des répondants indiquent savoir qu’il existe des traitements qui permettent de vivre avec le virus, mais savent-ils réellement comment cela fonctionne ? Pas vraiment. 40 % des jeunes croient, à tort, qu’il existe un vaccin pour empêcher la transmission du virus. Mais c’est faux. Si la science s’y penche, Françoise Barré-Sinoussi disait en 2015, à la fin de sa carrière que c’était possible, «mais pas pour tout de suite«. Même si des essais cliniques sont en cours, aucun vaccin n’a pour l’instant démontré une protection suffisante pour stopper la transmission du virus.
Cependant, il existe plusieurs moyens pour éviter la transmission du virus :
- Le préservatif masculin ou féminin : qui empêche le contact entre les fluides corporels (sperme, sécrétions vaginales) et réduisent fortement le risque de transmission.
- La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition), traitement destiné aux personnes séronégatives à risque (partenaires de personnes séropositives, travailleurs du sexe, partenaires multiples). Très efficace s’il est pris correctement (près de 99 % de protection).
- Traitement antirétroviral d’une personne séropositive. Elle peut alors atteindre une charge virale indétectable.
- Le TPE (Traitement Post-Exposition) en cas de prise de risque (rapport non protégé, partage d’aiguille…). Il doit être pris dans les 48 heures, et pendant 28 jours et réduit fortement le risque d’attraper le virus.
- Éviter le partage de matériel contaminé (seringues, aiguilles ou tout matériel de consommation de drogue).
- Le dépistage régulier. Se faire dépister régulièrement permet de connaître son statut sérologique et d’agir rapidement. France 3 Franche-Comté démystifie les idées reçues en se basant sur les résultats d’une étude.
– Il est faux de penser que l’on peut attraper le sida en ayant des rapports sexuels non protégés avec une personne séropositive sous traitement. En réalité, une personne sous traitement ne transmet pas le VIH car sa charge virale est indétectable.
– Il est également faux de croire que l’on peut contracter le VIH en embrassant une personne séropositive. La transmission se fait principalement par des rapports sexuels non protégés, le partage de matériel d’injection contaminé ou de la mère à l’enfant.
– Contrairement à ce que pensent 40% des jeunes, il n’existe pas de vaccin pour empêcher la transmission du virus du sida. Cependant, il existe divers moyens pour éviter la transmission, tels que l’utilisation de préservatifs, la PrEP, le traitement antirétroviral, le TPE, l’évitement du partage de matériel contaminé et le dépistage régulier.
– Enfin, il est vrai que l’on ne guérit pas du sida, mais on peut limiter sa transmission en suivant des traitements adaptés. La greffe n’a pas été envisagée comme un traitement du VIH, mais comme un moyen de traiter la leucémie aiguë dont Sandrine Fournier était atteinte. Le Professeur Devillier, chef de service Hématologie et greffe de moelle osseuse (IPC), souligne que cette approche n’est pas généralisable à tous les patients atteints de VIH.
Sandrine Fournier réagit aux résultats alarmants concernant les idées reçues sur le VIH, en mettant en avant l’importance des sessions d’éducation sur la vie affective, relationnelle et sexuelle pour informer les jeunes. Malgré le VIH devenant une maladie chronique sur le plan médical, la discrimination et la stigmatisation restent des obstacles importants.
Il est révélé que 42% des jeunes pensent que le VIH peut être transmis par un simple baiser, parmi d’autres idées fausses. Une enquête menée par l’OpinionWay souligne que 76% des jeunes se sentent bien informés sur le VIH, mais que les idées fausses persistent.
En France, environ 180 000 personnes vivent avec le VIH, dont 10 000 ne sont pas au courant de leur statut. Environ 6 000 nouvelles contaminations sont enregistrées chaque année. L’étude démonte différentes idées reçues sur le VIH, notamment celle selon laquelle on peut attraper le virus en ayant des rapports avec une personne sous traitement, ce qui est faux.
Sandrine Fournier explique qu’une personne séropositive sous traitement ne peut pas transmettre le VIH, car une charge virale indétectable rend le virus non transmissible. Le principe du «Indétectable = Intransmissible» est validé par des études scientifiques. De plus, le VIH n’est pas transmissible par un simple baiser, contrairement à ce que pensent 42% des jeunes interrogés.
En conclusion, il est crucial de continuer à informer et éduquer les jeunes sur le VIH pour lutter contre les idées reçues et la stigmatisation associées à cette maladie. The transmission can also occur from mother to child in the absence of treatment from the mother, or through breastfeeding.
So, as more and more young people believe, NO, you do not contract HIV by sitting on a public toilet seat (36%), coming into contact with the sweat of a person living with HIV (33%), drinking from their glass (31%), or eating from their plate (27%). And obviously, even less so by shaking their hand.
There is a vaccine to prevent the transmission of the HIV virus
FALSE. A majority of respondents indicate that there are treatments that allow people to live with the virus, but do they really know how it works? Not really. 40% of young people mistakenly believe that there is a vaccine to prevent the transmission of the virus. But that’s false. While science is working on it, Françoise Barré-Sinoussi said at the end of her career in 2015 that it was possible, «but not yet.» Although clinical trials are ongoing, no vaccine has yet demonstrated sufficient protection to stop the transmission of the virus.
However, there are several ways to avoid transmission of the virus:
– Male or female condoms: which prevent contact between body fluids (semen, vaginal secretions) and significantly reduce the risk of transmission.
– PrEP (Pre-Exposure Prophylaxis), a treatment for HIV-negative individuals at risk (partners of HIV-positive people, sex workers, multiple partners). Highly effective when taken correctly (nearly 99% protection).
– Antiretroviral treatment for HIV-positive individuals. This can lead to an undetectable viral load.
– PEP (Post-Exposure Prophylaxis) in case of risky behavior (unprotected sex, needle sharing). It should be taken within 48 hours and for 28 days, significantly reducing the risk of contracting the virus.
– Avoid sharing contaminated equipment (needles, syringes, or any drug consumption material).
– Regular testing. Getting tested regularly allows individuals to know their serological status and act promptly.You cannot cure HIV
TRUE. Today, it is not possible to completely cure HIV. However, there are various ways to limit the transmission of the virus. In France, the 90-90-90 objective is a good strategy to reduce transmission: 90% of people living with HIV know their serological status. 90% of all individuals infected with HIV who are diagnosed receive durable antiretroviral treatment, and 90% of individuals receiving antiretroviral treatment have a durably suppressed viral load.
However, the media reported in January on the cure of a woman in Marseille. A first in France. It is important to note that this remission was due to a bone marrow transplant. Followed at the Sainte-Marguerite Hospital in Marseille and the Paoli-Calmettes Institute (IPC), she was declared in remission after an allograft performed five years ago. The transplant was not proposed to treat HIV but to treat the acute leukemia she was suffering from.
«It is important to realize that this is not a treatment that will be applicable on a large scale to all HIV patients.» – Professor Devillier, Head of Hematology and Bone Marrow Transplantation Service (IPC).
Sandrine Fournier is unfortunately not surprised by these alarming results. Faced with these figures, she emphasizes the importance of implementing sessions on education about affective, relational, and sexual life, which will inform young people. She also explains that while «medically, HIV has become a chronic disease, socially, it is a social death: discrimination and stigmatization have not decreased.»
Indeed, 63% of young people believe it is unlikely, or even impossible, for their close family to contract the virus. They are 47% in this case when it comes to their friends. Friendship with an HIV-positive person is not ruled out by 15-24-year-olds: 84% can imagine this situation. However, intimate and family life is less easily considered: 62% say they could not be in a relationship with an HIV-positive person, and 66% cannot imagine having children with them. Please rewrite this sentence.
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