Ces tests, encore au stade expérimental, sont un espoir pour de nombreuses femmes. Ils permettent de détecter
cette maladie gynécologique chronique qui atteint une femme sur 10, et de la prendre en charge en évitant «l’errance médicale». De nouveaux établissements vont pouvoir expérimenter ces tests a annoncé le ministère de la Santé.
Règles douloureuses, douleurs articulaires, infertilité… L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche 10 % des femmes. Elle est mal connue et mal diagnostiquée. Ces tests salivaires appelés «endotests» représentent ainsi un espoir. En France, elle touche entre 1,5 million et 2, 5 millions de femmes en âge de procréer.
Fiables à 97 %, ils permettent de révéler la maladie au bout de dix jours alors que certaines patientes attendent jusqu’à sept ans après l’apparition des premiers symptômes pour être diagnostiquées actuellement.
«Le diagnostic est la pierre angulaire du parcours de soins de la patiente«, indique le professeur Sofiane Bendifallah, gynécologue. Selon lui, le diagnostic permet l’accompagnement de la patiente jusqu’au traitement et à la guérison. Il estime que ces tests constituent un «grand pas» dans la prise en charge de la maladie.
Car l’errance médicale autour de cette pathologie est énorme : sept ans en moyenne sont nécessaires pour poser un diagnostic. Les symptômes ont un impact considérable sur la qualité de vie des personnes atteintes, rappelle le ministère de la Santé.
Ces tests en sont encore au stade expérimental. 25 000 patientes en bénéficient, incluses dans une étude clinique dont les résultats conditionneront une éventuelle prise en charge pour toutes les femmes. «Dès lors que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de Santé donnera un avis définitif sur le bien-fondé de ce test«, explique la ministre de la Santé, Catherine Vautrin.
#Endométriose | L’#IA au service des femmes 🔬
Les ministres @CaVautrin et @yannickneuder confirment la mise à disposition de 25 000 tests salivaires développés par @ziwigbiotech pour améliorer le diagnostic de l’endométriose.
Une révolution médicale, qui permettra un diagnostic… pic.twitter.com/PfJxOA1aSK— Ministère de la Santé et de l’Accès aux soins (@Sante_Gouv) February 12, 2025
Le test salivaire coûte 839 euros. Depuis le mois de février, la Haute autorité de santé a décidé leur prise en charge par l’Assurance Maladie sous certaines conditions.
«La diffusion reste limitée dans le cadre d’un forfait dérogatoire«, regrette Juliette Ryan, présidente de l’association ENDOmind. Les associations souhaitent que les conditions d’accès soient élargies pour que «toutes les personnes qui souffrent sans avoir de diagnostic» puissent réaliser le test.
Une vingtaine de nouveaux établissements de soins vont pouvoir accueillir des patientes afin d’évaluer l’intérêt du test salivaire qui doit encore «faire ses preuves«, a annoncé ce jeudi 27 mars le ministère de la Santé. «Les ministres vont signer un arrêté qui va être publié début avril pour rajouter 20 centres«, a détaillé le cabinet de la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, lors d’un point presse à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’endométriose.
Au total, une centaine de sites médicaux pourront désormais procéder à ces tests dans le cadre de cette expérimentation.
Avec Norbert Cohen.
Le ministère de la Santé a annoncé que de nouveaux établissements auront la possibilité d’expérimenter ces tests. Le ministère de la Santé a annoncé que de nouveaux établissements auront la possibilité d’expérimenter ces tests.
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