Dans cette affaire, l’ordre des médecins s’est constitué partie civile.
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Temps de lecture : 3min
Un médecin de l’hôpital de Douai est soupçonné d’avoir utilisé les services d’une mère porteuse, dévoile «ici Nord» dimanche 23 mars, après confirmation auprès du parquet de Lille. Il doit comparaître mardi 25 mars devant le tribunal de Lille. Le médecin est poursuivi pour «simulation ayant entraîné une atteinte à l’état civil de l’enfant, faux et usage de faux en écriture publique, déclaration fausse ou incomplète pour obtenir d’un organisme de protection sociale des allocations ou protections indues». L’ordre des médecins s’est constitué partie civile.
Les faits reprochés au suspect se déroulent entre 2023 et 2024. Le médecin, âgé d’une quarantaine d’années, vit avec sa nouvelle compagne à Péronne, dans la Somme. Le week-end, quand il effectue ses gardes à l’hôpital de Douai, il dort chez son ex-épouse à Lille. Fin 2023, sa nouvelle conjointe, qui vit à Péronne, tombe enceinte. Mais, début 2024, au moment de remplir la pré-reconnaissance de paternité, il donne le nom de son ex-compagne qui vit à Lille comme étant la mère de l’enfant. Interrogé sur ce point, il remettra la faute sur une erreur de l’état civil.
Cependant, la même scène se reproduit à la naissance de l’enfant durant l’été 2024 : au moment de déclarer l’enfant, le médecin donne le nom de son ex-épouse en tant que mère.
Le processus est similaire, à l’exception du lieu de déclaration. Au lieu de se rendre à la mairie de Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord, comme pour la pré-reconnaissance, le médecin choisit une autre mairie de quartier.
Un employé de l’état civil devient suspicieux lors de la déclaration et demande au registre des naissances de la maternité avant de signaler les faits. Le médecin est alors placé en garde à vue sous suspicion d’avoir eu recours à une mère porteuse en présentant cette dernière comme sa nouvelle compagne.
Il n’y a cependant aucune preuve d’échange d’argent, rapporte «ici Nord». Les explications du médecin sont jugées incohérentes et il ne parvient pas à justifier son geste. Son ancienne compagne a également été interrogée et affirme ne pas avoir été informée de l’existence de cette nouvelle compagne vivant à Péronne. Les deux femmes sont innocentées. Personne dans l’entourage du médecin à l’hôpital de Douai n’était au courant de sa paternité. Une piste explorée par les autorités est que ce suspect, de nationalité franco-algérienne, envisage de fuir avec son enfant en Algérie.
Dans cette affaire, l’ordre des médecins s’est constitué partie civile.
Publié le 23/03/2025 à 22h53. Temps de lecture : 3min.
Illustration d’une femme enceinte en Saône-et-Loire le 14 mars 2023. The doctor from Douai hospital is suspected of using the services of a surrogate mother, as revealed by «ici Nord» on Sunday, March 23rd, after confirmation from the Lille prosecutor’s office. He is set to appear before the Lille court on Tuesday, March 25th. The doctor is facing charges of «simulation leading to an alteration of the child’s civil status, forgery and use of forged public documents, false or incomplete declaration to obtain undue social benefits or protections from a social security organization.» The Medical Board has also filed a civil suit.
The alleged incidents involving the suspect took place between 2023 and 2024. The doctor, who is in his forties, lives with his new partner in Péronne, Somme. During weekends when he is on duty at Douai hospital, he stays at his ex-wife’s place in Lille. Towards the end of 2023, his new partner in Péronne becomes pregnant. However, in early 2024, when it comes to acknowledging paternity, he names his ex-partner from Lille as the child’s mother. When questioned about this, he blames it on a civil registry error.
The same scenario repeats itself during the child’s birth in the summer of 2024: the doctor once again names his ex-wife as the mother when registering the child. The process is similar, except this time he chooses a different neighborhood town hall instead of Villeneuve-d’Ascq where the pre-paternity acknowledgment was made.
An official at the civil registry office raises suspicions during the birth registration process and requests the birth records from the maternity ward before reporting the matter. The doctor is taken into custody. Authorities suspect him of using a surrogate mother and passing her off as his new partner.
Despite no evidence of financial transactions being found by the police, the doctor’s explanations are deemed inconsistent as he fails to justify his actions. His ex-partner was also questioned by investigators and claims to have been unaware of his new partner in Péronne. Both women have been cleared of any involvement. No one in the doctor’s circle at Douai hospital knew about his fatherhood. According to «ici Nord,» one of the theories being explored by authorities is that the suspect, of Franco-Algerian descent, may be planning to flee to Algeria with his child.
Un médecin de l’hôpital de Douai est soupçonné d’avoir utilisé les services d’une mère porteuse, dévoile «ici Nord» dimanche 23 mars, après confirmation auprès du parquet de Lille. Il doit comparaître mardi 25 mars devant le tribunal de Lille. Le médecin est poursuivi pour «simulation ayant entraîné une atteinte à l’état civil de l’enfant, faux et usage de faux en écriture publique, déclaration fausse ou incomplète pour obtenir d’un organisme de protection sociale des allocations ou protections indues». L’ordre des médecins s’est constitué partie civile.
Les faits reprochés au suspect se déroulent entre 2023 et 2024. Le médecin, âgé d’une quarantaine d’années, vit avec sa nouvelle compagne à Péronne, dans la Somme. Le week-end, quand il effectue ses gardes à l’hôpital de Douai, il dort chez son ex-épouse à Lille. Fin 2023, sa nouvelle conjointe, qui vit à Péronne, tombe enceinte. Mais, début 2024, au moment de remplir la pré-reconnaissance de paternité, il donne le nom de son ex-compagne qui vit à Lille comme étant la mère de l’enfant. Interrogé sur ce point, il remettra la faute sur une erreur de l’état civil.
Cependant, la même scène se reproduit à la naissance de l’enfant durant l’été 2024 : au moment de déclarer l’enfant, le médecin donne le nom de son ex-épouse en tant que mère.
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