L’individu soupçonné d’avoir agressé le rabbin d’Orléans le samedi 22 mars 2025, et qui affirme être âgé de 16 ans, a été présenté à la justice ce lundi 24 mars.
L’adolescent de 16 ans interpellé quelques heures après la violente agression du rabbin d’Orléans ce samedi 22 mars, a été déféré à l’issue de sa garde à vue ce lundi 24 mars dans l’après-midi (puis placé en détention provisoire, a-t-on appris dans la soirée ce lundi). Il sera jugé en avril, à huis clos, devant le tribunal pour enfants d’Orléans pour «violences volontaires commises en raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion.»Il est également poursuivi pour «violences psychologiques» pour avoir commis les faits en présence de l’enfant de 9 ans du Rabbin.
C’est en sortant de la synagogue en compagnie de son fils, qu’Arié Engelberg, le rabbin d’Orléans, a croisé la route du suspect ce samedi 22 mars. Dimanche soir, sur i24NEWS, il raconte le bref échange avant les coups : «il m’a demandé si j’étais juif, j’ai répondu que oui. Puis, il a commencé par dire que tous les juifs sont des fils de… Puis, il a craché«.
L’individu «l’a abordé en se filmant, le questionnant sur sa religion, avant de se mettre en scène en positionnant les victimes en arrière-plan du cadrage de la caméra de son téléphone, tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction», confirme dans un communiqué, la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.
«Le rabbin s’est approché de son agresseur et a poussé son téléphone pour faire cesser la captation des images. Il a alors reçu différents coups au visage, avant d’être ceinturé et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses gestes défensifs», poursuit la magistrate du parquet, qui précise que le jeune homme, lui, «nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu».
Les enquêteurs ont procédé à plusieurs vérifications car l’identité comme la nationalité de l’agresseur présumé restaient floues au moment de son interpellation. L’enquête a permis d’établir que ce dernier était impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans.
«Lors de chaque interpellation, il a déclaré une identité différente. Il a refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde à vue, avant de s’y soumettre en fin de mesure. Il a alors admis être de nationalité marocaine», relate la procureure. Il avait, jusqu’alors, déclaré être de nationalité palestinienne.
Son placement en détention provisoire a été requis par le parquet. Son avocat, Me Nicolas Bouteillan, estime qu’une détention «n’est pas adaptée«. Il espère que le jeune suspect sera «suivi, peut-être soigné, mais suivi par des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse, qui sont plus adaptés pour le faire parler, pour lui faire comprendre ce qu’il s’est passé«. Dans la soirée, à 21h30, le parquet d’Orléans a indique que le suspect mineur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément à ses réquisitions.
La date précise de l’audience n’est pas encore connue.
Il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement, prévu pour le mois d’avril devant le tribunal pour enfants d’Orléans. Il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement prévu pour le mois d’avril devant le tribunal pour enfants d’Orléans.
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