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Le suspect s’est livré aux autorités en Italie.

Le meurtrier présumé d’un jeune Malien vendredi 25 avril 2025 dans une mosquée située à La Grand-Combe dans le Gard, «s’est rendu de lui-même» dans un commissariat de Pistoia, en Italie, dimanche vers 23h00, a annoncé tôt lundi à l’AFP le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.
«C’est une très grande satisfaction pour le procureur que je suis. Face à l’efficacité des moyens mis en place, l’auteur n’a eu pour seule issue que de se rendre et c’est la meilleure chose qu’il pouvait faire», a déclaré le procureur, joint par téléphone.
L’homme a donc été arrêté à Pistoia, une ville de 90 000 habitants située à environ 35 kilomètres au nord de Florence en Toscane. Le suspect a franchi la frontière franco-italienne, tandis que dimanche, une source proche de l’enquête laissait entendre qu’au cours de sa fuite le suspect avait été localisé dans le département voisin de l’Hérault, après l’assassinat perpétré dans la mosquée du Gard.
Plus de 70 enquêteurs ont été mobilisés pour «localiser et interpeller» le meurtrier d’un jeune Malien vendredi matin dans une mosquée du Gard, un homme d’une vingtaine d’années resté «sous les radars» mais dont le profil inquiète fortement les autorités.
«Nous travaillons d’arrache-pied pour solutionner ce dramatique et tragique assassinat commis à l’intérieur d’une mosquée dans des conditions effroyables», avait répété dimanche le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.
La piste d’un acte islamophobe était celle sur laquelle gendarmes et policiers travaillaient «en priorité» lundi avait souligné le procureur lors d’une conférence de presse, dimanche 27 avril 2025, à l’issue d’une réunion de travail dimanche à la sous-préfecture d’Alès avec notamment le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier, qui a lui-même filmé son meurtre, restent eux peu nombreux : «Olivier A.», né à Lyon en 2004, est un homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, sans emploi et ayant des attaches dans le Gard.
«C’est quelqu’un qui était resté sous les radars de la justice et des services de police et qui à aucun moment n’avait fait parler de lui jusqu’à ces tragiques événements», a expliqué le procureur Abdelkrim Grini, le qualifiant de «potentiellement extrêmement dangereux».
Les autorités craignaient que l’assassin présumé ne récidive. «Après s’être glorifié de son acte, après l’avoir quasiment revendiqué, il a tenu des propos qui laisseraient penser qu’il entendait commettre encore des faits de même nature», avait souligné le procureur de la République.