Les élus locaux alertent sur la dégradation des routes en Île-de-France

«Pour les réfections nouvelles de voirie, nous allons en engager pour 30 millions d’euros» au lieu des 50 millions initialement prévus par la communauté d’agglomération.

Pour financer ces travaux, l’Association des Maires de France (AMF) plaide pour une réorientation de certaines recettes pour permettre d’avoir des financements dédiés à la rénovation des routes. «On peut penser par exemple au reversement des amendes forfaitaires de la part des gendarmes ou des gardes champêtres«, précise Murielle Fabre, secrétaire générale de l’AMF. En conclusion, elle assure que ces financements existent et «qu’il suffit juste de les répartir de manière équitable et de ne pas oublier le bloc communal«.

Avec Farid Benbekai et Philippe Aliès

Dans plusieurs communes d’Île-de-France, les maires et les présidents de communauté d’agglomération sonnent l’alarme. Un nombre croissant de routes sont en mauvais état et les budgets manquent pour assurer leur entretien.

«Cela tremble beaucoup trop et ce serait bien qu’il y ait des travaux», déclare Laurent, un automobiliste de l’Essonne, qui constate la dégradation des routes autour de chez lui. Des nids-de-poule, des fissures et des routes cabossées sont de plus en plus fréquents. Les élus franciliens alertent sur l’état critique des routes dans leur commune. Avec la gestion de 65 % des routes en France, les collectivités locales manquent de ressources pour les réparer. Faute de moyens et d’aides de l’Etat, certains peinent à lancer des travaux de rénovation. C’est le cas de Karl Dirat, maire SE de Villabé en Essonne.

Dans sa commune, les automobilistes doivent rebrousser chemin face à un pont en mauvais état. «Il y a une fissure. Si on laisse le pont dans cet état, il va finir par se fendre et les voitures ne pourront plus passer», remarque-t-il. Des travaux sont prévus, mais ils devront être réalisés alors que les aides de l’Etat diminuent d’année en année. «En 2009, Villabé recevait 900 000 euros par an et en 2025, l’Etat nous verse 70 000 euros, donc nous nous débrouillons», explique l’édile.

Des préoccupations similaires se posent pour Michel Bisson, président PS de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud. Dans les 23 communes qui la composent, il est nécessaire de consolider 140 ponts et de rénover 350 kilomètres de route à 250 euros le mètre carré. Pour les rénovations de voirie, ils prévoient de dépenser 30 millions d’euros au lieu des 50 millions initialement prévus par la communauté d’agglomération.

Pour financer ces travaux, l’Association des Maires de France (AMF) propose de réorienter certaines recettes pour obtenir des financements spécifiques dédiés à la rénovation des routes. «On peut penser par exemple au reversement des amendes forfaitaires de la part des gendarmes ou des gardes champêtres», souligne Murielle Fabre, secrétaire générale de l’AMF. En conclusion, elle affirme que ces financements existent et qu’il suffit simplement de les répartir de manière équitable sans oublier le bloc communal.

Avec Farid Benbekai et Philippe Aliès.

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