Le père d’un homme gérant une société de cryptomonnaies a été enlevé jeudi à Paris, avant d’être libéré à Palaiseau par les enquêteurs. Ses ravisseurs, qui demandaient une rançon, lui ont coupé un doigt.

Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 6min

«Heureusement que nous sommes intervenus avant que la situation ne dégénère davantage», explique, lundi 5 mai sur franceinfo, Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris, revenant sur le déroulement de l’enquête ayant permis la libération, samedi soir, du père d’un entrepreneur ayant fait fortune dans la cryptomonnaie, enlevé jeudi matin en plein Paris. Fabrice Gardon raconte «le soulagement des enquêteurs d’avoir pu libérer cette personne au bout de 58 heures».
La victime, un homme d’affaires d’une soixantaine d’années, a été kidnappée avenue du Maine alors qu’il promenait son chien. Embarqué de force par plusieurs hommes cagoulés à bord d’une camionnette, il a été victime de violences extrêmes : un doigt lui a été sectionné, la scène filmée et envoyée à son fils avec une demande de rançon de plusieurs millions d’euros en cryptomonnaie.
Fabrice Gardon souligne que la victime présente des blessures physiques et se trouve dans un état de choc, et qu’elle va devoir avoir une prise en charge médicale psychologique. L’enquête a mobilisé une task force réunissant plusieurs services spécialisés, constituée dans les premiers instants, car cela se joue vraiment au début de ce genre d’enquête. Si on n’est pas bien organisé dès le départ, on a peu de chances de succès, explique-t-il.
Les enquêteurs se sont organisés en petits groupes avec des ateliers pour les recueils de témoignages, pour les constatations, des ateliers pour les actions de terrain, des ateliers pour l’aspect cybercriminalité puisqu’il était très présent dans cette affaire, détaille le directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris. Les informations sont ensuite rassemblées et recoupées pour chercher la petite aiguille dans tout ça qui va être ici détaillé. C’est un petit détail, au milieu d’une masse de données, qui nous a permis de remonter jusqu’au lieu de séquestration, ajoute-t-il. Les enquêteurs ont localisé le pavillon de Palaiseau, en Essonne, où l’otage était détenu, mais on en est sûr qu’à 70 ou 80 %, explique-t-il.
Les enquêteurs veulent faire vite, car ils redoutent de nouvelles mutilations si l’ultimatum fixé par les ravisseurs expirait. L’assaut est donné par la BRI après le «go» de Fabrice Gardon. Lui suit l’action depuis le siège de la direction. Il n’a pas l’image, seulement le son. Quand je donne le go pour l’assaut, il s’écoule après une vingtaine de minutes avant que la BRI rentre, raconte le chef de la PJ parisienne. Au bout de quelques instants, le chef de la BRI dit à la radio «jackpot», là, ça veut dire dans notre jargon c’est bon, on a libéré l’otage. Et là, il y a évidemment un grand soulagement, raconte-t-il.
Sept suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. Fabrice Gardon ne veut pas s’étendre sur leur profil, précisant que le temps de la garde à vue va permettre de déterminer l’implication des uns et des autres. Grosso modo, on est sur des hommes âgés tous d’une vingtaine d’années qui ont un profil pour la plupart avec des antécédents judiciaires, ajoute-t-il. Fabrice Gardon souligne le niveau de violence très inquiétant des auteurs de home-jacking ou d’enlèvement en général, expliquant que du fait de leur jeunesse, ils peuvent se montrer très violents rapidement.
Les mesures de sécurité actuelles rendent plus difficile les attaques contre des banques ou des bijouteries, ce qui pousse la criminalité organisée à s’attaquer aux détenteurs de cryptomonnaies. On est sur des personnes qui possèdent parfois des sommes énormes en cryptomonnaie, plusieurs millions d’euros, et c’est de l’argent très vite disponible, explique le policier. Ce nouveau rapt met en lumière l’appétit croissant de la criminalité organisée pour les détenteurs de cryptomonnaies, créant des convoitises en raison de la rapidité d’accès à de l’argent.
Aujourd’hui, les mouvements en cryptomonnaie sont ciblés par la criminalité organisée, car ils se font très simplement sur tout un tas de sites. Les mouvements d’argent sont visibles, créant des envies et des convoitises. C’est cette rapidité d’accès à de l’argent, à des sommes qui fait que ça suscite ces convoitises. Ses ravisseurs, qui réclamaient une rançon, lui ont coupé un doigt. La constitution de l’équipe d’enquêteurs s’est faite «dans les premiers instants», car selon Fabrice Gardon, «ça se joue vraiment au début ce genre d’enquête». Il souligne qu’une bonne organisation dès le départ est essentielle pour augmenter les chances de succès.
Les enquêteurs se sont ensuite organisés en petits groupes, mettant en place des ateliers pour diverses tâches telles que le recueil de témoignages, les constatations sur le terrain, l’action cybercriminelle, etc. Les informations collectées ont été rassemblées et croisées pour identifier le détail crucial qui les a menés jusqu’au lieu de séquestration de l’otage. Malgré une certitude à 70 ou 80%, les enquêteurs ont réussi à localiser le pavillon de Palaiseau où l’otage était détenu.
Face à la menace de nouvelles mutilations si l’ultimatum des ravisseurs expirait, les enquêteurs ont agi rapidement. L’assaut a été donné par la BRI suite à l’approbation de Fabrice Gardon. Lui-même suivait l’action depuis le siège de la direction, ne disposant que du son et non de l’image. Après un certain temps, le chef de la BRI a annoncé «jackpot» à la radio, signifiant ainsi la libération de l’otage et provoquant un grand soulagement.
Sept suspects ont été interpellés et placés en garde à vue, dont Fabrice Gardon préfère ne pas dévoiler les profils. Il précise que le temps de la garde à vue permettra de déterminer leur implication, mais note qu’il s’agit principalement d’hommes âgés d’une vingtaine d’années avec des antécédents judiciaires.
Fabrice Gardon souligne la violence préoccupante des auteurs de home-jacking et d’enlèvements en général, attribuant cette brutalité à leur jeunesse et à leur inexpérience. Il affirme que leur manque de maturité peut rapidement entraîner des situations violentes en cas de résistance.
La sécurité renforcée des banques et bijouteries a conduit la criminalité organisée à se tourner vers la cryptomonnaie comme cible. Les détenteurs de cryptomonnaies possèdent parfois des sommes colossales, facilement accessibles et attirant ainsi les convoitises des criminels. Les mouvements en cryptomonnaie étant visibles, cela suscite encore plus d’appétit et d’envies chez les criminels.
Ce récent enlèvement met en lumière l’intérêt croissant de la criminalité organisée pour les détenteurs de cryptomonnaies, attirés par la facilité d’accès à des sommes importantes. Le chef de la PJ parisienne met en garde contre cette tendance et souligne les risques associés à la possession de cryptomonnaies en termes de sécurité.
Les ravisseurs de la victime, qui réclamaient une importante somme d’argent en échange de sa libération, ont mutilé sa main en lui coupant un doigt. Fabrice Gardon explique que l’équipe d’enquête a été mise en place «dans les premiers instants» car «ça se joue vraiment au début ce genre d’enquête». Il souligne qu’une bonne organisation dès le départ est essentielle pour avoir des chances de succès. Les enquêteurs se sont ensuite organisés en petits groupes pour mener différentes tâches, telles que le recueil de témoignages, les constatations sur le terrain et la gestion de la cybercriminalité. Les informations ont été recoupées pour identifier un élément clé permettant de localiser le lieu de séquestration de l’otage. Malgré une certitude à 70 ou 80%, l’assaut a été donné par la BRI pour libérer l’otage.
Sept suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue, tous des hommes dans la vingtaine avec des antécédents judiciaires. Fabrice Gardon souligne le niveau de violence inquiétant des auteurs d’enlèvements, en raison de leur jeunesse et de leur inexpérience.
Il souligne également l’augmentation de l’intérêt de la criminalité organisée pour les détenteurs de cryptomonnaies en raison de la facilité et de la rapidité d’accès à de grosses sommes d’argent.
SOURCE
Deja una respuesta