Les éventuelles victimes d’un établissement privé à Neuilly-sur-Seine sont appelées à se manifester

L’un des suspects placés en garde à vue pour violences physiques et sexuelles a travaillé à pendant huit dans un établissement scolaire privé à Neuilly. L’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine fait appel à la communauté éducative de l’établissement pour identifier des victimes.

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«L’affaire Bétharram nous a tellement interpellés. C’est juste inacceptable. C’est l’occasion peut être de donner aux victimes pour qui nous avons une compassion absolue, d’exprimer ce qu’ils n’ont pas pu exprimer pendant des années», explique Chantal Desbarrières, directrice diocésaine de l’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine.

L’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine est à l’origine d’un courrier adressé lundi à la communauté éducative et aux anciens élèves de l’institution Saint-Dominique de Neuilly. Un établissement sous contrat qui compte près de 2 000 élèves de la maternelle au lycée, où a officié pendant huit ans l’un des trois hommes placés en garde à vue et relâché dans l’affaire de Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). 74 plaintes ont été déposées, toutes prescrites, pour viols, agressions sexuelles et violences volontaires.

De septembre 1989 et juillet 1997, «Cheval», Damien S. de son vrai nom, y a exercé une fonction de censeur du collège et du lycée. «Le surveillant en question (…) a été recruté à l’Institution Saint-Dominique (…) par désir d’évolution dans ses responsabilités professionnelles, mentionne la direction diocésaine qui précise par ailleurs qu’aucune plainte n’a été portée à sa connaissance pendant ses années de présence à Neuilly.

La direction de l’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine souhaite qu’au nom de la protection ces mineurs toute la lumière soit faite. «Ce communiqué, témoigne de notre volonté et de notre engagement», ajoute Chantal Desbarrières, «il a été adressé très clairement à l’ensemble de la communauté Saint-Dominique aujourd’hui, à savoir les professeurs, l’ensemble des personnes qui travaillent à Saint-Dominique, les parents d’élèves bien évidemment, les bénévoles, mais aussi parce que ce sont eux qui sont peut-être directement concernés, l’association des anciens élèves.»

Depuis lundi, aucun signalement venant d’anciens élèves de Neuilly qui ont côtoyé le suspect Damien S., il y a 40 ans, n’a été formulé, selon l’Enseignement catholique qui met à disposition plusieurs de numéro de téléphone dont celui du Procureur de la République aux éventuelles victimes.

L’association Fraternité Victimes qui assiste les personnes qui ont subi des violences psychologiques et sexuelles dans l’Église, estime que l’appel à témoin lancé par l’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine peut permettre de libérer la parole.

«Quand on est confronté à une violence qu’on soit mineur ou majeur, on est d’abord dans un état de sidération qui fait qu’on ne peut pas parler», explique Mélanie de Brabant, présidente de Fraternité Victimes. «On est confronté à de la honte, à de la culpabilité, à la peur de ne pas être soutenu d’où l’importance de faire des appels à témoins et de communiquer sur les noms que les gens puissent reconnaître parce que justement, ça permet de lever cette peur-là, de ne pas être cru et de dire vraiment : on veut vous écouter aujourd’hui et vous allez être cru si vous parlez.»

Pour la Fédération France Victimes qui regroupe 130 associations spécialisées, la carte de la transparence «quoique tardive que joue l’institution religieuse» ne peut qu’être que «salutaire» pour les victimes, même si un certain nombre de procès ne peuvent pas avoir lieu du fait des prescriptions des faits.

Jérôme Moreau, vice-président de la Fédération estime que l’affaire de Bétharamm peut être «un déclencheur», pour les victimes de violences dans d’autres institutions. Il évoque à ce sujet un «choc de parole». «Il y a quand même un choc de parole qui est très clairement hérité d’un certain nombre de combats, de MeToo. Ça a commencé dans le milieu de la culture et du cinéma et puis c’est venu dans les institutions, dans le sport, dans l’éducation.»

«Ça veut dire qu’à un moment donné, plus on va avancer dans le temps, plus les victimes vont pouvoir être crues, être connues de manière beaucoup plus immédiate et donc des procès vont pouvoir avoir lieu.»

L’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine a sollicité la communauté éducative de l’établissement pour identifier d’éventuelles victimes.

La direction diocésaine de l’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine a envoyé un courrier à la communauté éducative et aux anciens élèves de l’institution Saint-Dominique de Neuilly, un établissement sous contrat accueillant près de 2 000 élèves de la maternelle au lycée. Cet établissement a été le lieu de travail pendant huit ans de l’un des trois hommes placés en garde à vue dans l’affaire de Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), où 74 plaintes pour viols, agressions sexuelles et violences volontaires ont été déposées, toutes prescrites.

La direction diocésaine a souligné que pendant ses années d’exercice à Neuilly, aucune plainte n’avait été portée à sa connaissance à l’encontre de «Cheval», de son vrai nom Damien S., qui était censeur du collège et du lycée de l’Institution Saint-Dominique de septembre 1989 à juillet 1997. L’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine souhaite que toute la lumière soit faite au nom de la protection des mineurs.

La démarche de la direction vise à sensibiliser l’ensemble de la communauté Saint-Dominique, y compris les professeurs, le personnel, les parents d’élèves, les bénévoles et l’association des anciens élèves. Malgré l’absence de signalements depuis l’appel lancé lundi, l’Enseignement catholique met à disposition plusieurs numéros de téléphone, dont celui du Procureur de la République, pour toute victime potentielle.

L’association Fraternité Victimes, qui soutient les personnes ayant subi des violences dans l’Église, estime que cet appel à témoins peut encourager la libération de la parole des victimes. Pour Mélanie de Brabant, présidente de l’association, il est primordial de briser le silence entourant les violences en offrant aux victimes un espace pour s’exprimer.

La Fédération France Victimes considère que la transparence de l’institution religieuse peut être bénéfique pour les victimes, malgré les limitations dues aux prescriptions des faits. Jérôme Moreau, vice-président de la Fédération, voit dans cette affaire un potentiel déclencheur pour d’autres victimes de violences dans diverses institutions.

En conclusion, la mobilisation de l’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine et des associations de soutien aux victimes témoigne d’une volonté de justice et de protection des plus vulnérables. Il est crucial que la parole des victimes soit entendue et que des mesures soient prises pour prévenir de tels actes à l’avenir. L’Enseignement catholique des Hauts-de-Seine demande à la communauté éducative de l’établissement d’identifier les éventuelles victimes.

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