Les institutions telles que CentraleSupélec ou l’université PSL se préparent à accueillir des chercheurs américains menacés par Donald Trump, dans le but d’offrir asile et financement à leurs travaux et projets de recherche. Leur objectif est d’attirer cinq scientifiques de haut niveau et de les soutenir dans la constitution d’une équipe de recherche. Préparation à l’arrivée de cinq scientifiques de haut niveau

En signe de solidarité, des institutions comme CentraleSupélec ou l’université PSL se préparent à donner asile à des chercheurs d’universités américaines et à financer leurs travaux et leurs projets de recherche en proie à des coupes budgétaires aux États-Unis.

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«L’idée est d’attirer des scientifiques de haut niveau et de leur donner aussi les moyens de pouvoir se constituer une petite équipe de postdoctorant, de doctorants…»

La prestigieuse école d’ingénieurs de Paris Saclay CentraleSupélec n’a pas encore reçu encore de candidatures formelles, mais a suscité pour l’instant «des manifestations d’intérêt» de la part de son réseau d’enseignants-chercheurs. L’établissement entretient des liens étroits via des laboratoires et des enseignants-chercheurs avec la communauté scientifique aux États-Unis.

Il y a un peu plus d’une semaine, l’établissement et la Fondation CentraleSupélec ont élaboré un dispositif similaire à celui lancé par Aix-Marseille Université au début du mois de mars. Une initiative solidaire baptisée «Safe Place for Science», en faveur de chercheurs américains inquiétés par l’administration Trump.

«On a provisionné une enveloppe de trois millions d’euros pour ce dispositif ( …) On vise la venue de cinq scientifiques de haut niveau avec pour chacun de quoi faire une petite équipe autour d’eux», avance Romain Soubeyran, directeur général de l’école d’ingénieurs.

Financements de contrats de travail à durée déterminé, ensemble de mesures d’accueil… Ce dispositif «vise à offrir un environnement dans lequel les scientifiques de haut niveau pourront mener leurs recherches en toute liberté et sécurité», précise l’école.

La prise en charge par des travaux des chercheurs américains se fera «au cas par cas», en fonction des situations spécifiques, souligne le directeur de l’établissement.«Ça dépendra si le chercheur a besoin d’investissement en matériel scientifique. On a des matériels qui sont assez lourds souvent en physique ou en sciences de l’ingénieur. Soit, on aura le matériel scientifique. Soit, si on ne l’a pas ! Et dans ce cas-là, on peut prévoir d’acquérir du matériel en fonction du programme de recherche du chercheur ou de la chercheuse qui nous rejoindrait», explique Romain Soubeyran.

Renommée pour son excellence dans les domaines de l’ingénierie, des sciences et de la technologie, CentraleSupelec ne s’attend pas à «une avalanche de candidatures». Les programmes de recherches qui y sont menés ne recoupent pas les domaines les plus exposés aux récentes coupes budgétaires de l’administration américaine qui touchent des universités américaines.

Cependant, par ses recherches, l’école contribue, dit-elle «activement aux grandes transitions – environnementale, énergétique et numérique – en faisant progresser les technologies durables», qui elles n’ont pas le vent en poupe actuellement aux États-Unis 

L’initiative «Safe Place for Science» annoncée depuis Marseille fait d’autres émules en Ile-de-France. Elle a convaincu, par exemple, la direction de l’université PSL Paris Sciences et Lettres. L’établissement implanté principalement dans le Quartier latin, regroupe 11 institutions dont l’École Normale, Dauphine, l’École des Mines ou encore l’École nationale des Chartes.

L’université PSL souhaite «s’engager aux côtés des chercheuses et chercheurs fragilisés et intensifie ses collaborations dans quatre domaines stratégiques : Intelligence Artificielle – sciences du climat – santé et Sciences sociales & Humanités».

«Pour soutenir la continuité scientifique dans des domaines prioritaires et menacés», l‘établissement universitaire annonce la création de 15 postes, des «Research Fellows», des chercheurs généralement postdoctorants qui pourront poursuivre leurs travaux scientifiques en France. Il projette également le financement de l’hébergement des chercheurs.

Paris Dauphine, l’un des établissments de l’université PSL.

© DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP

CentraleSupélec, Université PSL… Cet élan de solidarité devrait gagner d’autres établissements franciliens. Au quotidien, les dirigeants de l’Institut Curie et de l’Institut Pasteur reçoivent des demandes fréquentes de chercheurs français et européens basés aux États-Unis cherchant à revenir, voire d’Américains. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités et organismes de recherche de lui soumettre avant le 24 mars des propositions sur les dispositifs à mettre en place pour accueillir les chercheurs préoccupés par leur avenir aux États-Unis.

Nathalie Drach-Temam, présidente de Sorbonne Université et de l’association UDICE, a évoqué la possibilité d’un accueil virtuel ou physique pour les chercheurs étrangers de renom. La Région Île-de-France envisage également d’aider ces «réfugiés de la science» en proposant une aide spécifique pour les jeunes chercheurs menacés aux États-Unis.

En signe de solidarité, des institutions comme CentraleSupélec et l’université PSL se préparent à accueillir des chercheurs américains et à financer leurs travaux en raison des coupes budgétaires aux États-Unis. CentraleSupélec a mis en place un dispositif «Safe Place for Science» pour attirer des scientifiques de haut niveau. L’école prévoit d’accueillir cinq scientifiques avec une équipe dédiée à chacun, offrant un environnement propice à la recherche.

Par le biais de mesures d’accueil et de financement, CentraleSupélec vise à offrir un environnement sécurisé pour les chercheurs de haut niveau. L’école prendra en charge les besoins spécifiques des chercheurs au cas par cas. L’université PSL se joint également à l’initiative «Safe Place for Science» pour soutenir les chercheurs fragilisés dans des domaines stratégiques tels que l’Intelligence Artificielle, les sciences du climat, la santé et les sciences sociales et humanités. Pour soutenir la continuité scientifique dans des domaines prioritaires et menacés, l’établissement universitaire annonce la création de 15 postes, des «Research Fellows», des chercheurs généralement postdoctorants qui pourront poursuivre leurs travaux scientifiques en France. Il projette également le financement de l’hébergement des chercheurs.

CentraleSupélec, Université PSL… Cet élan de solidarité devrait gagner d’autres établissements franciliens. Déjà, l’institut Curie et l’institut Pasteur reçoivent selon ces dirigeants «quotidiennement des demandes» de chercheurs français et européens basés aux États-Unis qui essaient de revenir, voire d’Américains. Le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Philippe Baptiste vient de demander aux universités et organismes de recherche de lui faire remonter d’ici au 24 mars leurs propositions sur les dispositifs à mobiliser ou à mettre en place pour accueillir les chercheurs qui «s’interrogent sur leur avenir aux États-Unis».

Interrogée par le journal «Les Échos», la présidente de Sorbonne Université, Nathalie Drach-Temam, qui préside également l’association UDICE, regroupant les plus prestigieuses universités de recherche françaises, a évoqué la possibilité d’un accueil «virtuel» pour héberger les données ou «physique», par exemple via des chaires de professeur junior ou senior destinées à des scientifiques étrangers de renommée.

En résonance avec les initiatives annoncées et les projets soutenus par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que par les grandes écoles et universités, la Région Ile-de France envisage de son côté d’aider à sa manière ces «réfugiés de la science».

«Nous serons toujours une terre d’accueil pour les chercheurs, les universitaires, les doctorants», lance ce mercredi Valérie Pecresse. La présidente de la Région proposera pour juin prochain la mise en place d’une «aide spécifique couvrant les frais de déménagement et d’installation en Ile-de-France de tous les jeunes chercheurs menacés aux États-Unis – thésards, post-doc».

En signe de solidarité, des institutions comme CentraleSupélec ou l’université PSL se préparent à donner asile à des chercheurs d’universités américaines et à financer leurs travaux et leurs projets de recherche en proie à des coupes budgétaires aux États-Unis.

«L’idée est d’attirer des scientifiques de haut niveau et de leur donner aussi les moyens de pouvoir se constituer une petite équipe de postdoctorant, de doctorants…»

La prestigieuse école d’ingénieurs de Paris Saclay CentraleSupélec n’a pas encore reçu de candidatures formelles, mais a suscité pour l’instant «des manifestations d’intérêt» de la part de son réseau d’enseignants-chercheurs. L’établissement entretient des liens étroits via des laboratoires et des enseignants-chercheurs avec la communauté scientifique aux États-Unis. Il y a un peu plus d’une semaine, l’établissement et la Fondation CentraleSupélec ont élaboré un dispositif similaire à celui lancé par Aix-Marseille Université au début du mois de mars. Une action solidaire appelée «Safe Place for Science» a été lancée pour soutenir les chercheurs américains préoccupés par l’administration Trump.

«Nous avons alloué une enveloppe de trois millions d’euros pour ce programme (…) Nous visons l’arrivée de cinq scientifiques de haut niveau, avec des ressources pour former une petite équipe autour d’eux», déclare Romain Soubeyran, directeur général de l’école d’ingénieurs.

Des financements pour des contrats de travail à durée déterminée, des mesures d’accueil… Ce programme vise à offrir un environnement où les scientifiques de haut niveau peuvent mener leurs recherches en toute liberté et sécurité, selon l’école.

La prise en charge des chercheurs américains se fera au cas par cas, en fonction des situations spécifiques, souligne le directeur de l’établissement. «Cela dépendra si le chercheur a besoin d’investissements en matériel scientifique. Nous avons des équipements souvent lourds en physique ou en sciences de l’ingénieur. Soit nous avons le matériel, soit nous prévoyons d’en acquérir en fonction du programme de recherche du chercheur ou de la chercheuse qui nous rejoindrait», explique Romain Soubeyran.

Connue pour son excellence dans les domaines de l’ingénierie, des sciences et de la technologie, CentraleSupelec ne s’attend pas à une forte affluence de candidatures. Les domaines de recherche de l’école ne sont pas directement touchés par les récentes coupes budgétaires de l’administration américaine qui affectent les universités aux États-Unis.

Cependant, par ses travaux de recherche, l’école contribue activement aux transitions environnementale, énergétique et numérique en faisant avancer les technologies durables, qui ne sont pas actuellement favorisées aux États-Unis.

L’initiative «Safe Place for Science» lancée depuis Marseille trouve d’autres partisans en Ile-de-France. Elle a convaincu, par exemple, la direction de l’université PSL Paris Sciences et Lettres, regroupant 11 institutions prestigieuses.

L’université PSL s’engage aux côtés des chercheurs fragilisés et intensifie ses collaborations dans quatre domaines stratégiques : Intelligence Artificielle, sciences du climat, santé et Sciences sociales & Humanités.

Pour soutenir la continuité scientifique dans des domaines prioritaires et menacés, l’université annonce la création de 15 postes de «Research Fellows», des chercheurs postdoctorants pouvant poursuivre leurs travaux en France, ainsi que le financement de l’hébergement des chercheurs.

Cet élan de solidarité devrait s’étendre à d’autres établissements franciliens, avec déjà des demandes quotidiennes de chercheurs français et européens basés aux Etats-Unis voulant revenir, voire d’Américains, reçues par l’institut Curie et l’institut Pasteur.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités et organismes de recherche de lui faire part de leurs propositions sur les dispositifs à mettre en place pour accueillir les chercheurs incertains sur leur avenir aux Etats-Unis.

La Région Ile-de-France envisage également d’aider ces «réfugiés de la science» en proposant une aide spécifique couvrant les frais de déménagement et d’installation pour les jeunes chercheurs menacés aux Etats-Unis, tels que les thésards et les post-doctorants.

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