Les «papys braqueurs» de Kim Kardashian se retrouvent devant la justice, accusés d’avoir volé 9 millions d’euros de bijoux à la star des réseaux sociaux en 2016. Leur rêve de retraite dorée risque désormais de se transformer en peine de prison à perpétuité. Retour sur ce «casse» du siècle. Le 3 octobre 2016, la nouvelle du braquage de Kim Kardashian dans son hôtel à Paris a fait le tour des médias en quelques heures. La star américaine a été victime d’un vol à main armée, avec un préjudice estimé à 9 millions d’euros, le plus important vol chez un particulier depuis des décennies. Cette affaire a rapidement attiré l’attention aux États-Unis, où Kim Kardashian est une célébrité incontournable. Mariée au rappeur Kanye West, elle est connue pour sa participation à l’émission de téléréalité «L’incroyable famille Kardashian» aux côtés de sa mère et de ses sœurs. Son compte Instagram, suivi par des millions d’abonnés, est rempli de photos d’elle en maillot de bain ou en tenues provocantes. Le vol s’est déroulé vers 3 heures du matin à l’hôtel «No Name» situé au 7 rue Tronchet, un lieu discret prisé par les célébrités. Selon les témoignages, trois hommes se sont fait passer pour des policiers pour pénétrer dans l’établissement. Le réceptionniste de nuit, un étudiant algérien, a été pris en otage et menacé avec une arme. Aujourd’hui, les braqueurs de Kim Kardashian comparaissent devant la justice, risquant une condamnation à la hauteur de leur audacieux vol. Les «papys braqueurs» de Kim Kardashian se retrouvent devant la justice, et l’histoire de ce «casse» du siècle est révélée. Les voleurs avaient pour objectif de localiser la chambre de la célèbre «femme du rappeur», sans connaître son nom. Après avoir été conduits jusqu’à elle par un réceptionniste complice, les malfaiteurs tentent de s’emparer de ses bijoux de grande valeur, dont une bague de fiançailles estimée à 4 millions de dollars. Malgré l’utilisation de câbles en plastique et de scotch pour la ligoter, Kim Kardashian parvient à s’échapper et à alerter la police. Les voleurs commettent plusieurs erreurs, laissant derrière eux des traces d’empreintes génétiques et étant repérés par les caméras de surveillance. Grâce à un travail minutieux de téléphonie, les enquêteurs identifient plusieurs numéros utilisés par les braqueurs, les mettent sous écoute et les surveillent. En janvier 2017, un vaste coup de filet est organisé pour les appréhender. Les braqueurs de Kim Kardashian devant la justice : retour sur le casse du siècle

Ils rêvaient de s’offrir une retraite dorée mais ils risquent aujourd’hui la prison à perpétuité. Les braqueurs de Kim Kardashian, accusés d’avoir subtilisé 9 millions d’euros de bijoux en 2016 à la star des réseaux sociaux, sont jugés à partir de ce lundi 28 avril. Retour sur cette affaire rocambolesque.

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3 octobre 2016. Il n’a fallu que quelques heures pour que la nouvelle ne parvienne aux médias et ne soit diffusée en boucle sur les ondes et les chaînes d’information en continu. Dans la nuit, l’Américaine Kim Kardashian a subi un braquage à main armé dans son hôtel à Paris. Préjudice estimé : 9 millions d’euros, soit le plus gros vol commis chez un particulier depuis une vingtaine d’années.

Une affaire qui ne tarde pas à s’ébruiter Outre-Atlantique tant la starlette de 36 ans y est célèbre. Mariée au rappeur Kanye West, elle s’affiche depuis plusieurs saisons sur le petit écran aux côtés de ses sœurs et de sa mère dans le feuilleton de téléréalité «L’incroyable famille Kardashian». Son profil Instagram, où elle enchaîne les poses en maillot de bain ou en tenue décolletée, est alors suivi par 137 millions d’abonnés.

Paris, 29 septembre 2016. Kim Kardashian (à gauche) lors d’un défilé de la Fashion Week aux côtés de sa sœur et de sa mère.

© ALAIN JOCARD / AFP

Selon les premiers témoignages, le vol s’est déroulé vers 3 heures du matin au sein de l’hôtel «No Name» situé au 7 rue Tronchet. Un établissement discret, voir caché, prisé des célébrités. Le chanteur Prince, l’acteur Robert De Niro font figure de clients réguliers, tout comme le footballeur Zlatan Ibrahimovic qui y a séjourné pendant toute une année, en famille, à son arrivée au PSG.

Interrogé par les enquêteurs, le réceptionniste de nuit, un étudiant algérien qui travaille depuis six ans dans l’hôtel raconte, encore choqué, que trois hommes se sont présentés en tenue de policiers. Après leur avoir ouvert la porte, le jeune homme a été sommé de se mettre à genoux, mains sur la tête. «Très vite, cela se transforme en cauchemar pour lui. Il va être neutralisé, menotté, menacé avec une arme. Son avocat, Maître Mohand Ouijda, raconte : «Et il ne sait pas ce qui va se passer.»

Les intrus cherchent à savoir où se trouve la chambre de la «femme du rappeur» sans connaître son nom. Le réceptionniste les guide en utilisant sa clé. Kim Kardashian, rentrée tard après un défilé et un dîner, est réveillée par des bruits à sa porte. Elle croit d’abord que c’est sa sœur, mais découvre le veilleur de nuit et deux policiers cagoulés. Elle panique en pensant qu’ils sont des terroristes, mais réalise qu’ils veulent sa bague de fiançailles en or avec un diamant de 18,8 carats. Les voleurs prennent également des bijoux et une Rolex.

Ils ligotent Kim, la bâillonnent et la mettent dans la baignoire avant de s’enfuir. Elle réussit à se libérer et appeler à l’aide. La police retrouve des objets abandonnés par les voleurs, des empreintes génétiques et des bijoux. Grâce à la vidéosurveillance, ils repèrent les truands et les mettent sur écoute. En janvier 2017, un vaste coup de filet est organisé pour les arrêter. On that day, seventeen people were arrested in the Paris region and in the south of France.

Among the detainees was Aomar Ait Khedache, 62 years old, who had already been convicted four times and had been sought since a ten-year prison sentence in 2010 by the Versailles Criminal Court. Arriving in France at the age of seven, he had lived most of his life in the Paris suburbs, working odd jobs, particularly in the restaurant industry. Despite his balaclava and large glasses, the man known as «the old man» was recognized in photographs by the hotel receptionist who identified him as one of the two men who entered Kim Kardashian’s room. He also matched one of the silhouettes seen on surveillance footage fleeing on a bicycle.

Aomar Ait Khedache had left behind DNA traces. A fatal mistake for the man who was being identified as the mastermind of the robbery, which he denied through his lawyer, Maître Chloé Ernoux. «His choice was to acknowledge the facts that are being reproached to him, at least in their materiality. This does not mean that he acknowledges a whole other part of the accusation that would portray him as the brain or leader of a gang as the investigators call him. This amateur side actually deconstructs the myth that has been built around Mr. Ait Khedache as someone who had been a robber all his life, etc. Something that is not at all reflected in his criminal record.»

In 2021, Yunice Abbas posed for a book he wrote about the Kim Kardashian robbery.

© JOEL SAGET / AFP

The second man identified through his DNA, Yunice Abbas, 63 years old, from Clichy-sous-Bois and already convicted five times. At the time of his arrest, this father of two children was living modestly on social welfare.

In front of the police who found 60,000 euros in cash at his place, he justified his participation in the robbery by financial needs. While he admitted to the facts, the same cannot be said for the other defendants who are set to be judged alongside him: a bar owner from Le Marais, a VIP receptionist, Aomar Ait Khedache’s former partner, and his son, accused of transporting some of the robbers. «Throughout the investigation, he has always denied being informed about the preparation or even the details of what would happen. He was never accused of entering the hotel or getting close enough to know exactly what was going to happen», stated his lawyer Joseph Hazan. «His relationship with his father will be heavily discussed in court, as it is quite rare in a criminal court to have a father and his son. Harminy Ait Khedache is eager to explain himself before the judges in order to put an end to the accusations made against him for so many years», explained his other counsel Margot Pugliese.

As the trial is set to begin on April 28 for four weeks of hearings, another question lingers. What happened to Kim Kardashian’s jewelry? According to investigators, they were likely sold well below their value in Antwerp, Belgium, to be melted down or recut. One person who cannot explain this is the alleged fence, Marceau Baum-Gertner, who passed away a few months ago. Another defendant, Pierre Bouiniere, 81 years old, is suffering from Alzheimer’s disease and is not fit to stand trial.

Nine years after the incident, there are now 10 people under judicial supervision, most of whom are in very fragile health, who will be standing trial for four weeks. «Strugglers, small-time earners who were overwhelmed by the extent of what they had done» according to journalist Patricia Tourancheau.

They face the possibility of life imprisonment and will have to confront their victims: the hotel receptionist, awaiting a visa, and the star Kim Kardashian, who confirmed her presence at the trial in a statement.

Les voleurs de Kim Kardashian, accusés d’avoir volé 9 millions d’euros de bijoux à la star des réseaux sociaux en 2016, comparaissent à partir de ce lundi 28 avril. Retour sur cette affaire spectaculaire.

Le 3 octobre 2016, la nouvelle du braquage à main armée subi par Kim Kardashian dans un hôtel à Paris a rapidement fait les gros titres. Le préjudice s’élevait à 9 millions d’euros, ce qui en faisait le plus gros vol chez un particulier depuis des décennies.

Cette affaire a rapidement captivé l’attention Outre-Atlantique, où la célébrité de la star de 36 ans est immense. Connue pour sa participation au feuilleton de téléréalité «L’incroyable famille Kardashian» aux côtés de ses sœurs et de sa mère, Kim Kardashian compte 137 millions d’abonnés sur Instagram, où elle partage régulièrement des photos d’elle en maillot de bain ou en tenue suggestive.

Le vol s’est produit vers 3 heures du matin à l’hôtel «No Name» situé au 7 rue Tronchet, un lieu discret prisé par les célébrités. Le réceptionniste de nuit, un étudiant algérien travaillant dans l’établissement depuis six ans, a raconté aux enquêteurs que trois hommes déguisés en policiers l’avaient menacé avec une arme, le menottant et le neutralisant lors du cambriolage. «Et il ignore ce qui va se passer,» raconte son avocat, Maître Mohand Ouijda.

Les intrus cherchent désespérément à localiser la chambre de la «femme du rappeur» dont ils ne connaissent pas le nom. Guidés par le réceptionniste, ils s’y rendent. La star américaine, rentrée tard du défilé Givenchy et d’un dîner, est éveillée. En entendant du bruit derrière la porte, elle pense d’abord que c’est sa sœur Kourtney, mais se retrouve face au veilleur de nuit et à deux policiers cagoulés. Paniquée, elle craint d’être enlevée ou braquée par des terroristes. Les voleurs cherchent à obtenir sa bague, mais elle ne comprend pas. C’est le réceptionniste qui traduit leurs intentions.

La bague, un symbole de ses fiançailles, est volée, ainsi que d’autres bijoux et une Rolex. Les malfaiteurs attachent la star, la bâillonnent et la placent dans la baignoire avant de prendre la fuite. Elle parvient à se libérer et appelle à l’aide.

Les enquêteurs retrouvent des indices laissés par les voleurs, dont des objets abandonnés et des bijoux perdus. Malgré leurs précautions, ils laissent des traces génétiques derrière eux. Grâce à la vidéosurveillance et à l’analyse des téléphones utilisés, les policiers parviennent à identifier les membres du gang et les mettre sous surveillance. Un vaste coup de filet est organisé en janvier 2017 pour les arrêter. On that day, seventeen people were detained in the Paris region and in the south of France.

Among those in custody was Aomar Ait Khedache, 62 years old, who had been convicted four times and had been wanted since being sentenced to ten years in prison in 2010 by the Versailles Criminal Court. Arriving in France at the age of seven, the man had lived most of his life in the Parisian suburbs, working odd jobs, particularly in the restaurant industry. Despite his hood and large glasses, the man nicknamed «the old man» was identified in photographs by the hotel receptionist as one of the two men who entered Kim Kardashian’s room. He also matched one of the silhouettes seen on surveillance footage fleeing on a bicycle.

Aomar Ait Khedache had left behind DNA evidence. A fatal mistake for the man who was believed to be the mastermind behind the robbery, which he denied through his lawyer, Maître Chloé Ernoux. «His choice was to admit to the accusations against him, at least in their materiality. This does not mean he admits to another part of the accusation that would portray him as the brain or leader of a gang as the investigators call him. This amateur aspect actually deconstructs the fantasy surrounding Mr. Ait Khedache as someone who has been a lifelong criminal, which is not at all reflected in his criminal record.»

The second man identified through his DNA was Yunice Abbas, 63 years old, from Clichy-sous-Bois and already convicted five times. At the time of his arrest, this father of two children was living modestly on social assistance.

In front of the police who found 60,000 euros in cash at his home, he justified his participation in the robbery by financial needs. While he admitted to the crimes, the same cannot be said for the other defendants who will be judged alongside him: a bistro owner from Le Marais, a VIP receptionist, Aomar Ait Khedache’s former partner, and his son, accused of assisting some of the robbers. «Throughout the investigation, he has always denied being informed about the preparation and details of what was going to happen. He was never accused of entering the hotel or getting close enough to know exactly what was going to happen,» stated his lawyer Joseph Hazan. «His relationship with his father will be heavily discussed in court, as it is rare in a criminal court to have a father and son. Harminy Ait Khedache is eager to explain himself before the judges to put an end to the accusations that have been made against him for so many years,» added his other counsel Margot Pugliese.

As the trial is set to begin on April 28 for four weeks of hearings, another question remains unanswered. What happened to Kim Kardashian’s jewelry? According to investigators, they were likely sold well below their value in Antwerp, Belgium, to be melted down or recut. One of the alleged receivers, Marceau Baum-Gertner, who passed away a few months ago, will not be able to explain this. Nor will another defendant, Pierre Bouiniere, 81 years old, who has Alzheimer’s disease and is no longer fit to stand trial.

Nine years after the incident, 10 people, most of whom are in very fragile health, are placed under judicial control and will stand trial for four weeks. «Strugglers, small-time players who were overwhelmed by the magnitude of what they committed,» according to journalist Patricia Tourancheau.

They face the possibility of life imprisonment and will have to confront their victims: the hotel receptionist, awaiting a visa, and the star Kim Kardashian, who confirmed her presence at the trial.

Ils rêvaient de s’offrir une retraite dorée mais ils risquent aujourd’hui la prison à perpétuité. Les braqueurs de Kim Kardashian, accusés d’avoir subtilisé 9 millions d’euros de bijoux en 2016 à la star des réseaux sociaux, sont jugés à partir de ce lundi 28 avril. Retour sur cette affaire rocambolesque.

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De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.

France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter «Société». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

3 octobre 2016. Il n’a fallu que quelques heures pour que la nouvelle ne parvienne aux médias et ne soit diffusée en boucle sur les ondes et les chaînes d’information en continu. Dans la nuit, l’Américaine Kim Kardashian a subi un braquage à main armé dans son hôtel à Paris. Préjudice estimé : 9 millions d’euros, soit le plus gros vol commis chez un particulier depuis une vingtaine d’années.

Une affaire qui ne tarde pas à s’ébruiter Outre-Atlantique tant la starlette de 36 ans y est célèbre. Mariée au rappeur Kanye West, elle s’affiche depuis plusieurs saisons sur le petit écran aux côtés de ses sœurs et de sa mère dans le feuilleton de téléréalité «L’incroyable famille Kardashian». Son profil Instagram, où elle enchaîne les poses en maillot de bain ou en tenue décolletée, est alors suivi par 137 millions d’abonnés.

Paris, 29 septembre 2016. Kim Kardashian (à gauche) lors d’un défilé de la Fashion Week aux côtés de sa sœur et de sa mère.

© ALAIN JOCARD / AFP

Selon les premiers témoignages, le vol s’est déroulé vers 3 heures du matin au sein de l’hôtel «No Name» situé au 7 rue Tronchet. Un établissement discret, voir caché, prisé des célébrités. Le chanteur Prince, l’acteur Robert De Niro font figure de clients réguliers, tout comme le footballeur Zlatan Ibrahimovic qui y a séjourné pendant toute une année, en famille, à son arrivée au PSG.

Interrogé par les enquêteurs, le réceptionniste de nuit, un étudiant algérien qui travaille depuis six ans dans l’hôtel raconte, encore choqué, que trois hommes se sont présentés en tenue de policiers. Après leur avoir ouvert la porte, le jeune homme a été sommé de se mettre à genoux, mains sur la tête. «Très vite, cela se transforme en cauchemar pour lui. Il va être neutralisé, menotté, menacé avec une arme. «Et il ne sait pas ce qui va se passer», rapporte son avocat, Maitre Mohand Ouijda.

Les intrus n’ont en fait qu’une idée en tête : savoir où se situe la chambre de la «femme du rappeur» dont ils ne connaissent visiblement pas le nom. Le réceptionniste les y conduit à l’aide de sa clé. La nuit est déjà bien avancée, mais la star américaine, qui vient de rentrer du défilé Givenchy suivi d’un dîner chez un styliste, ne dort pas. «Quand elle entend du bruit derrière la porte, elle pense d’abord que c’est sa sœur Kourtney qui revient d’une fête, raconte la journaliste Patricia Tourancheau, auteur du livre «Kim et les papys braqueurs». Puis, elle voit arriver le veilleur de nuit encadré par deux policiers cagoulés. Elle a la trouille de sa vie, car elle pense que ce sont des terroristes qui sont venus pour l’enlever ou la braquer. Les voleurs essayent de lui demander : ‘la ring, la ring’, mais elle ne comprend pas. C’est le réceptionniste qui assure la traduction qui lui dit : «Je crois madame qu’ils en veulent à votre bague».

Cette fameuse bague, c’est celle qu’elle a reçue pour ses fiançailles et qu’elle a affichée sur les réseaux sociaux : un anneau en or surmonté d’un diamant de 18,8 carats estimé à 4 millions de dollars. Les malfaiteurs s’en emparent comme d’un coffret de marque Vuitton contenant des bijoux et une Rolex estimée à 5 millions de dollars selon sa propriétaire.

Ils attachent ensuite les mains de leur victime avec des câbles en plastique et du scotch, la bâillonnent et la transportent dans la salle de bain pour la déposer dans la baignoire. Puis les agresseurs s’enfuient tandis que la star réussit à se libérer et à donner l’alerte.

Rapidement sur place, les policiers mettent la main sur des objets abandonnés par les voyous. Il y a notamment les «serflex» qui ont servi à entraver les victimes, le portefeuille de Kim Kardashian où 1000 dollars ont été dérobés. Les enquêteurs découvrent également des bijoux qui sont tombés au niveau de la réception. Un pendentif en croix composé de six diamants est enfin découvert dans la rue par une passante et rapporté le lendemain.

C’est le premier grain de sable pour ces voleurs qui ont commis bien d’autres erreurs. Car malgré l’utilisation de doubles gants de chirurgien, ils ont laissé derrière eux des traces d’empreintes génétiques. «Je pense qu’ils n’ont pas mesuré l’évolution de la police technique et scientifique aujourd’hui. Ils n’ont pas mesuré non plus l’ampleur de la vidéosurveillance dans Paris», rapporte la journaliste Patricia Tourancheau. Grâce à l’analyse des caméras placées dans la rue, les policiers repèrent deux des truands regagner la voiture qui les véhicule. Scène plus surprenante, celle de trois autres complices enfourchant des vélos pour s’enfuir. Destabilisé par le poids du sac qu’il semble traîner, et par un pneu dégonflé, un des cyclistes chute avant de poursuivre son chemin à pied.

Lancés sur la piste de ce gang, avec deux profils ADN identifiés, les policiers vont alors s’atteler à un minutieux travail de téléphonie. «Les braqueurs ont beau avoir pris des portables dits ‘de guerre’, c’est-à-dire des portables utilisés juste à l’occasion d’un coup et qui sont ensuite détruits, l’expert en téléphonie de la Brigade de répression du banditisme (BRB) va réussir à identifier plusieurs numéros en voyant toutes les communications passées par les bornes téléphoniques du quartier de la Madeleine. Ce sont des lignes achetées en même temps chez un opérateur bien connu des voyous avec des numéros qui commencent pareil et qui ont échangé entre eux de manière très rapide pour se donner le top départ le jour J.» Des lignes qui fonctionnent en circuit fermé et qui semblent dédiées à la préparation et à la commission des faits.

Les braqueurs ne le savent pas, mais ils sont rapidement mis sur écoute, placés sous surveillance. Alors qu’ils continuent d’échanger entre eux en utilisant un langage codé et à se donner des rendez-vous notamment dans des bars, les enquêteurs n’en perdent pas une miette jusqu’en janvier 2017 où ils procèdent à un vaste coup de filet.

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