Les visages s’illuminent de sourires dès qu’ils participent au tournoi de football pour se reconstruire. Dès qu’ils jouent au foot lors du tournoi pour se reconstruire, on voit les sourires sur leurs visages, une lueur d’espoir après des jours sans sommeil ni nourriture. Les secouristes les ont récupérés à Ténérife. «On m’a détenu, mais ça m’a fait du bien d’être sain et sauf,» a déclaré l’un des participants. Moments cathartiques de joie collective grâce au sport lors du tournoi de reconstruction, une pause salutaire des violences vécues.

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Écrit par Mathieu Caillaud

Le premier tournoi des réfugiés a eu lieu ce 20 juin dans le nord de Paris. Des rencontres organisées par l’association Alteralia, qui gère une vingtaine de centres d’hébergements, et en présence de l’ancien international Vikash Dorasoo. L’idée est de miser sur le sport, comme vecteur puissant d’inclusion, de respect et de mobilisation collective.

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Les matches ne durent que 10 minutes. Mais 10 minutes intenses. À ce rythme, c’est surtout du cardio et à la fin de la rencontre, les joueurs sortent du terrain lessivés. C’est justement bien pour cela qu’ils sont venus. Porte de Clichy, juste en dessous du périphérique, sur les 4 terrains entourés de grillages, les équipes de réfugiés s’affrontent toute la journée à 5 contre 5.

D’Afrique, d’Afghanistan, ou du Yémen, 120 réfugiés ou demandeurs d’asile se confrontent dans une ambiance précieuse pour eux, car elle les sort de leur quotidien. «Ça me fait du bien, ça me soulage, ça me vide la tête», explique Baldé, qui connaît ce terrain, non loin de son centre d’hébergement à Clichy. «Comme on ne peut pas travailler, on reste dans la chambre. Souvent, je n’arrive pas à dormir. Je pense au trajet que j’ai fait jusqu’ici. Il y a trop de choses qui me stressent. Il faudrait que ce soit organisé plus souvent. Sinon, on se sent enfermé.»

Ça me fait du bien, ça me soulage, ça me vide la tête.

Baldé connaît l’enfermement. Une dizaine de jours en Guinée Conakry, après avoir été pris dans une manifestation, contre le nouveau colonel au pouvoir après son coup d’État. Ce n’est pas la première fois qu’il se faisait prendre par la police. Déjà sous Alpha Condé, le président qui allait se présenter pour un troisième mandat, il était dans la rue. «J’avais déjà un casier. Ils avaient mon nom. Et ils m’ont dit qu’ils allaient me faire disparaître.»

Son périple a duré presque deux mois. De Guinée Conakry à la Guinée-Bissau, puis en pirogue jusqu’aux Canaries. Sept jours de trajet, entassés comme des rats. «Imaginez la souffrance. J’avais peur de finir mes jours en mer. On ne pouvait ni dormir ni manger.» Les secouristes les ont récupérés à Ténérife. «On m’a détenu, mais ça m’a fait du bien d’être sain et sauf.»

Vikash Dhorasoo siffle le début du tournoi. Contacté il y a deux mois par l’association Alteralia, le joueur international a dit oui tout de suite. Lui-même issu de l’immigration, ses parents ayant répondu à des offres d’emploi pour les chantiers navals du Havre. «Je sais d’où je viens et je soutiens tous les jeunes qui viennent ici. Ce n’est pas par plaisir qu’ils sont là, c’est aussi pour améliorer leur vie.»

L’inclusion par le sport est un domaine qui lui est familier. Avec son association Tatane, qu’il a co-fondée en 2011, il a vu à quel point le foot peut restructurer une personne, physiquement et mentalement. «Souvent dans les zones de guerre ou de drame, on remet tout de suite le jeu en place, pour reconnecter les gens, leur donner du plaisir et de la motivation. On voit les sourires sur leurs visages dès qu’ils jouent au foot, ils sont heureux, ça redonne envie d’aller combattre.»

«Cela faisait des années que je ne m’étais pas senti aussi bien», lâche Lancine à la fin de la matinée. En France depuis 4 mois et demi, dont quelques semaines à dormir dans une gare, il est désormais lui aussi dans un foyer de l’association. «Cela m’aide beaucoup à oublier les choses que j’ai vécues. Une journée comme celle-ci, où j’ai croisé Dhorasoo, qui a joué la coupe du monde, c’est inoubliable. Il y a une cohésion entre nous, une entente, pas de bagarre, ni d’injures. Cela nous fait du bien.

«On a l’impression d’être en famille», témoigne Mohamedou. «Cela nous permet de cultiver les liens, de voir d’autres personnes. On est un peu coincé dans notre foyer. Le sport, ça fédère. La journée est parfaite.» Ce Mauritanien a dû fuir son pays d’un coup, sans l’avoir vraiment prémédité. Vendeur sur un marché de Nouakchott, il s’est fait accuser de vol de portable par un Maure, l’ethnie dominante dans le pays. Après 3 jours de détention, son avocat s’arrange, moyennant l’équivalent de 2000 euros, afin que les policiers le laissent s’enfuir lors d’un transfert, plutôt que de risquer de prolonger son séjour en prison. Le 10 février, il obtient un visa Schengen, provisoire. «On est en danger dans notre pays, et ici, on ne sait pas si on va nous protéger ou pas.»

«Si je reste dans la chambre, ça ne m’aide pas du tout», renchérit Baldé. «Je me réveille avec des cauchemars qui me font peur. J’aimerais à chaque fois voir beaucoup de monde. Et l’attente pour les réponses est trop longue. Je suis là depuis janvier.»

«Le sport est la première porte d’entrée pour se reconstruire, et construire du collectif», Malik Mokrani, directeur général d’Alteralia.

«Il y en a qui ont mis 3 ans pour arriver», explique Malik Mokrani, le directeur général d’Alteralia. «Avant d’arriver à parler, il faut réapprendre la confiance, et se dépenser physiquement, ça aide aussi. Dans les chambres des foyers, il n’y a pas beaucoup d’intimité. Ces moments sont importants pour assurer le parcours d’inclusion en général.»

Le centre de Clichy-la-Garenne est à proximité. L’association loue un créneau toute l’année au Five 5 Paris 17 pour permettre aux résidents de se dépenser. «Aujourd’hui, tout le monde a cette pratique. Dans les accompagnements psychologiques, ça peut aider. C’est la première porte d’entrée pour se reconstruire et construire du collectif.»

L’association existe depuis 1974. À l’origine, ce n’était qu’un modeste foyer d’accueil à Aubervilliers. Elle gère aujourd’hui 20 établissements en Île-de-France et en Indre-et-Loire. Trois autres sont en cours d’ouverture. Elle a maintenant vocation à accompagner dans tous les champs d’un parcours de vie : logement, emploi, langue française, culture et sport.

Chaque foyer d’accueil a formé une équipe, certaines mixtes d’ailleurs. L’association en profite pour effectuer un travail d’unité, et faire participer les gens accueillis dans le projet, car elle a vocation à grandir. «Ce sont des parcours qui blessent et sont violents, d’où l’importance de l’accueil. Il y a un vrai besoin de sentir de la protection», explique Bernard Prieur, le nouveau président de l’association. «Ce n’est pas parce qu’ils se posent à un moment qu’ils oublient ce qu’ils vivent et ont vécu. Ces instants sont des moments de libération qui permettent aux participants de s’exprimer dans une joie collective à travers le sport. Ils offrent la possibilité de temporairement échapper aux violences subies et accumulées. Le premier tournoi des réfugiés s’est tenu le 20 juin dans le nord de Paris, organisé par l’association Alteralia en présence de l’ancien international Vikash Dorasoo. Cette initiative vise à utiliser le sport comme un moyen puissant d’inclusion, de respect et de mobilisation collective.

Les rencontres se déroulent sur 4 terrains à 5 contre 5, avec des matchs de 10 minutes seulement, mais intenses sur le plan physique. Les joueurs ressortent épuisés mais satisfaits de cette expérience qui les aide à se libérer de leurs pensées stressantes. Pour Baldé, l’un des participants, ces tournois sont une bouffée d’air frais qui lui permettent de s’évader de la routine oppressante de sa vie quotidienne. Il exprime le soulagement et la détente que cela lui procure, soulignant l’importance de ces moments d’évasion pour leur bien-être mental. Sous le régime d’Alpha Condé, le président candidat à un troisième mandat, il a été menacé dans la rue. «J’avais déjà un casier. Mon nom était connu. Ils m’ont dit qu’ils allaient me faire disparaître.»

Il a voyagé pendant près de deux mois, de la Guinée Conakry à la Guinée-Bissau, puis en pirogue jusqu’aux Canaries. Après sept jours de trajet, entassés comme des rats, il se souvient, «Imaginez la souffrance. J’avais peur de mourir en mer. On ne pouvait ni dormir ni manger.» Les secouristes les ont récupérés à Ténérife. «J’ai été détenu, mais être sain et sauf m’a fait du bien.»

Vikash Dorasoo a donné le coup d’envoi du tournoi. Sollicité par l’association Alteralia il y a deux mois, l’international a accepté immédiatement. Fils d’immigrés, ses parents ont répondu à des offres d’emploi pour les chantiers navals du Havre. «Je sais d’où je viens et je soutiens tous les jeunes qui arrivent ici. Ce n’est pas par plaisir qu’ils sont là, mais pour améliorer leur vie.»

L’inclusion par le sport est un domaine qu’il connaît bien. Avec son association Tatane, qu’il a co-fondée en 2011, il a constaté comment le football peut aider à la reconstruction physique et mentale des individus. «Dans les zones de guerre ou de drame, on réintroduit rapidement le jeu pour reconnecter les gens, leur apporter du plaisir et de la motivation. Dès qu’ils jouent au foot, on voit des sourires sur leur visage, ils sont heureux, ça leur redonne envie de se battre.»

Ça faisait des années que je ne m’étais pas senti aussi bien

Ce premier tournoi de réfugiés, organisé par Alteralia, a réuni 5 autres associations pour cette première édition : Emmaüs Défi, Coallia, Groupe SOS, Habitat et Humanisme, et Aurore.

«Ça faisait des années que je ne m’étais pas senti aussi bien,» a déclaré Lancine à la fin de la matinée. Après 4 mois et demi en France, dont quelques semaines à dormir dans une gare, il réside désormais dans un foyer de l’association. «Cela m’aide énormément à oublier ce que j’ai vécu. Une journée comme aujourd’hui, où j’ai rencontré Dhorasoo, qui a joué en coupe du monde, c’est inoubliable. Il y a une cohésion entre nous, une entente, pas de bagarre ni d’injures. Cela nous fait du bien.»

«On a l’impression d’être en famille,» a témoigné Mohamedou. «Cela nous permet de renforcer nos liens, de rencontrer d’autres personnes. Nous sommes un peu isolés dans notre foyer. Le sport crée une unité. La journée est parfaite.» Ce Mauritanien a dû fuir son pays brusquement, sans avoir planifié son départ. Vendeur sur un marché à Nouakchott, il a été accusé de vol de téléphone portable par un Maure, l’ethnie dominante du pays. Après 3 jours de détention, son avocat a arrangé les choses en payant l’équivalent de 2000 euros pour que la police le laisse s’échapper lors d’un transfert, évitant ainsi une prolongation de sa détention. Le 10 février, il a obtenu un visa Schengen provisoire. «Nous sommes en danger dans notre pays, et ici, nous ne savons pas si nous serons protégés ou non.»

«Rester dans ma chambre ne m’aide pas du tout,» a ajouté Baldé. «Je me réveille avec des cauchemars qui me terrifient. J’aimerais voir beaucoup de monde tout le temps. Et l’attente pour les réponses est trop longue. Je suis ici depuis janvier

Le sport est la première porte d’entrée pour se reconstruire et renforcer le collectif

Malik Mokrani, directeur général d’Alteralia

«Certains ont mis 3 ans pour arriver ici,» explique Malik Mokrani, le directeur général d’Alteralia. «Avant de pouvoir s’exprimer, il faut regagner la confiance et se dépenser physiquement, ce qui est également bénéfique. Dans les foyers, il n’y a pas beaucoup d’intimité. Ces moments sont essentiels pour faciliter le processus d’inclusion en général.»

Le centre de Clichy-la-Garenne est à proximité. L’association a réservé un créneau toute l’année au Five 5 Paris 17 pour permettre aux résidents de faire du sport. «Aujourd’hui, tout le monde participe. Cela peut être bénéfique dans le cadre de l’accompagnement psychologique. Le sport est la première porte d’entrée pour se reconstruire et renforcer le collectif.»

Créée en 1974, l’association était à l’origine un simple foyer d’accueil à Aubervilliers. Elle gère aujourd’hui 20 établissements en Île-de-France et en Indre-et-Loire, avec trois autres en cours d’ouverture. Son objectif est d’accompagner les individus dans tous les aspects de leur vie : logement, emploi, langue française, culture et sport.

Chaque foyer a formé une équipe, certaines étant mixtes. L’association travaille à l’unité et implique les résidents dans les projets, car elle vise à se développer. Cela fait du bien de sortir un peu et de se dépenser physiquement

Les tournois de football pour les réfugiés offrent bien plus que des matchs compétitifs. Ils représentent des moments de répit et de libération pour des personnes qui ont vécu des parcours difficiles et traumatisants. Comme l’explique Bernard Prieur, le nouveau président de l’association organisatrice, «Ce sont des parcours qui blessent et sont violents, d’où l’importance de l’accueil. Il y a un vrai besoin de sentir de la protection«. Les participants ne perdent pas de vue leurs souffrances passées, mais le sport leur offre une échappatoire momentanée, une catharsis collective.

La journée de tournoi représente ainsi une opportunité pour ces individus de dépasser, ne serait-ce que temporairement, les violences qu’ils ont endurées et accumulées. Les matchs de 10 minutes sont intenses, mettant à l’épreuve le cardio des joueurs qui ressortent du terrain épuisés mais satisfaits. Les équipes, composées de réfugiés venant de divers horizons, se disputent dans une atmosphère précieuse qui les éloigne de leur réalité quotidienne.

Parmi les participants, on retrouve des personnes provenant d’Afrique, d’Afghanistan, ou du Yémen, qui trouvent dans ces tournois un soulagement et une évasion salutaires. Baldé, habitué du terrain situé près de son centre d’hébergement à Clichy, souligne l’importance de ces événements en tant que moyen de se vider la tête et de se dépenser physiquement, dans un contexte où le travail leur est souvent inaccessible.

Ces rencontres sportives vont bien au-delà de la simple compétition. Elles incarnent des instants de répit et de libération pour des individus ayant vécu des traumatismes profonds. Les mots de Bernard Prieur résonnent, soulignant la nécessité cruciale de l’accueil et de la protection pour ces personnes en quête de sécurité et de bien-être. Le sport devient ainsi un outil puissant pour ces réfugiés, leur permettant de transcender leurs souffrances le temps d’une journée et de trouver un semblant de joie collective dans l’effort et la camaraderie.

En somme, ces tournois de football pour les réfugiés ne se limitent pas à des matchs ordinaires. Ils représentent des oasis de paix et de solidarité dans des existences marquées par la violence et l’instabilité. Chaque moment passé sur le terrain est une occasion pour ces individus de se reconstruire, de se ressourcer, et de trouver un équilibre émotionnel et physique dans un environnement qui leur offre un peu de répit et d’espoir.

Je suis souvent incapable de trouver le sommeil. Mon esprit est préoccupé par le chemin que j’ai parcouru jusqu’ici. Trop de choses me stressent. Il faudrait une meilleure organisation pour éviter de se sentir enfermé.

«Cela me fait du bien, cela me soulage, cela vide ma tête.»

Baldé a vécu l’enfermement. Après avoir été pris dans une manifestation en Guinée Conakry, il a été détenu pendant une dizaine de jours sous le nouveau colonel au pouvoir après un coup d’État. C’était loin d’être sa première confrontation avec la police. Déjà sous le président Alpha Condé, il était dans la rue. «J’avais déjà des antécédents. Ils avaient mon nom. Ils m’ont dit qu’ils allaient me faire disparaître.»

Son périple l’a conduit de la Guinée Conakry à la Guinée-Bissau, puis en pirogue jusqu’aux Canaries. Après sept jours de voyage entassés comme des rats, les secouristes les ont récupérés à Ténérife. «J’ai été détenu, mais le simple fait d’être sain et sauf m’a fait du bien.»

Vikash Dorasoo donne le coup d’envoi du tournoi. Contacté par l’association Alteralia il y a deux mois, le joueur international a immédiatement accepté. Issu de l’immigration lui-même, ses parents ont répondu à des offres d’emploi pour les chantiers navals du Havre. «Je connais mes origines et je soutiens tous les jeunes qui viennent ici. Ils ne sont pas là par plaisir, mais pour améliorer leur vie.»

L’inclusion par le sport est un domaine familier pour Dorasoo. Avec son association «Tatane», qu’il a co-fondée en 2011, il a vu comment le football peut aider à restructurer une personne physiquement et mentalement. «Souvent, dans les zones de conflit ou de drame, on remet en place le jeu immédiatement pour reconnecter les gens, leur donner du plaisir et de la motivation. Quand ils jouent au football, on voit des sourires sur leur visage, ils sont heureux, cela leur redonne l’envie de se battre.»

«Cela faisait des années que je ne m’étais pas senti aussi bien», déclare Lancine à la fin de la matinée. Arrivé en France il y a quatre mois et demi, après avoir passé quelques semaines à dormir dans une gare, il est maintenant hébergé dans un foyer de l’association. «Cela m’aide beaucoup à oublier ce que j’ai vécu. Une journée comme celle-ci, où j’ai rencontré Dhorasoo, qui a participé à la Coupe du Monde, est inoubliable. Il y a une cohésion entre nous, pas de bagarre, pas d’injures. Cela nous fait du bien.»

«On a l’impression d’être en famille», témoigne Mohamedou. «Cela nous permet de tisser des liens, de rencontrer d’autres personnes. Nous sommes un peu isolés dans notre foyer. Le sport rassemble. La journée est parfaite.» Ce Mauritanien a dû fuir son pays subitement, sans vraiment y avoir réfléchi. Accusé de vol de portable par un Maure, l’ethnie dominante du pays, il a été emprisonné pendant trois jours. Son avocat a arrangé sa fuite moyennant une somme d’argent lors d’un transfert. Le 10 février, il a obtenu un visa Schengen provisoire. «Nous sommes en danger dans notre pays, et ici, nous ne savons pas si nous serons protégés ou non.»

«Rester enfermé dans ma chambre ne m’aide pas du tout», ajoute Baldé. «Je fais des cauchemars qui me terrifient. J’aimerais voir du monde tout le temps. L’attente des réponses est trop longue. Je suis ici depuis janvier.»

«Certains ont mis trois ans pour arriver», explique Malik Mokrani, directeur général d’Alteralia. «Avant de pouvoir s’ouvrir, il faut réapprendre la confiance et se dépenser physiquement, cela aide aussi. Dans les foyers, il n’y a pas beaucoup d’intimité. Ces moments sont importants pour faciliter l’inclusion en général.»

Le centre de Clichy-la-Garenne est à proximité. L’association a loué un créneau toute l’année au Five 5 Paris 17 pour permettre aux résidents de se dépenser. «Aujourd’hui, tout le monde pratique. Cela peut aider dans les suivis psychologiques.» This is the first step towards rebuilding and creating a sense of community.»

The association has been in existence since 1974. Originally, it was just a small shelter in Aubervilliers. Today, it manages 20 facilities in Île-de-France and Indre-et-Loire. Three more are currently in the process of opening. It now aims to support individuals in all areas of their life journey: housing, employment, French language, culture, and sports.

Each shelter has formed a team, some of which are mixed. The association takes advantage of this to work towards unity and involve the people being welcomed in the project, as it is meant to grow. «These are journeys that are painful and violent, which is why the welcome is so important. There is a real need to feel protected,» explains Bernard Prieur, the new president of the association. «Just because they are settling in at a certain moment doesn’t mean they forget what they are going through and have been through. These moments are cathartic, allowing them to exult in collective joy through sports.» The opportunity to overcome, even if just for a day, the violence experienced and accumulated.

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