En cette journée de «train de la colère», nous avons recueilli le témoignage, sans grand espoir, d’un usager de cette fameuse ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Depuis deux ans, Sébastien prend ce train un week-end sur deux pour aller chercher son enfant à Paris et le ramener à Limoges. Sur ces huit allers-retours par mois, très rares sont ceux qui se déroulent comme prévu.
Des exemples de retard ou d’annulation de train, Sébastien* en a tellement en tête qu’il ne sait pas par lequel commencer. «C’est simple, on ne sait jamais si on va partir, quand on va partir, ni quand on va arriver. On ne sait jamais ce qui va se passer sur cette ligne«, entame-t-il.
On est sur la diagonale du vide, on n’est pas prioritaire.
SébastienUsager de la ligne POLT
Cela fait maintenant deux ans que Sébastien fréquente assidûment la ligne POLT : un vendredi matin sur deux, il monte dans le Limoges-Paris de 7h, va chercher son enfant à la sortie de son école parisienne, et ils rentrent tous les deux par le Paris-Limoges de 17 h 30. Le dimanche, ils grimpent tous les deux dans le Limoges-Paris de 14h, et Sébastien rentre seul à Limoges par le dernier train de 19 h 25.
Ça, c’est quand tout se passe comme prévu, et ce n’est pas souvent. «Ça nous est arrivé d’arriver à la gare le dimanche et de découvrir que le train était annulé. Une fois, il était annoncé avec deux heures de retard, du coup ce n’était pas possible pour moi d’avoir mon train retour, donc on est parti le lundi«, raconte Sébastien. Dans ces cas-là, son enfant manque une journée d’école, et lui doit poser une journée de RTT supplémentaire pour l’accompagner.
Sébastien énumère ces expériences avec un certain détachement, mais il parle quand même du stress, de la fatigue que cela génère : «On a déjà connu un retard de six heures. On est arrivés à Limoges à deux heures du matin. C’est sûr que dans ces cas-là, les billets sont remboursés, mais de toute façon notre week-end est foutu et ça ne compense rien, déplore-t-il.
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Habitué à ces dysfonctionnements incalculables, Sébastien essaye d’anticiper, mais là encore ça lui demande de prendre sur ses journées de repos : «Dès que la météo annonce une vigilance orange, on est sûr qu’un arbre va tomber sur les voies, qu’il va forcément se passer un truc sur cette ligne. Il se souvient avoir dû partir dès le jeudi dans des cas comme celui-là pour être certain d’arriver à l’heure à la sortie de l’école. Malgré les retards à répétition, il observe une résignation parmi les usagers de la ligne POLT, avec même une pointe d’ironie de la part des contrôleurs annonçant des départs ou des arrivées à l’heure. Sébastien est actuellement en arrêt de travail en raison du stress causé par ces trajets imprévisibles et interminables. Il affirme qu’il aurait posé une journée pour monter dans ce «train de la colère» s’il n’était pas en arrêt. Bien qu’il ne s’attende pas à de grands changements, il se résigne à continuer à subir ces trajets chaotiques. Le dimanche, Sébastien et son enfant prennent le train Limoges-Paris de 14h, mais Sébastien rentre seul à Limoges par le dernier train de 19h25. Cependant, les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. Il arrive que le train soit annulé ou en retard, ce qui perturbe leurs plans. Parfois, ils doivent rester une journée de plus à Paris, ce qui entraîne des complications pour l’école de l’enfant et des congés supplémentaires pour Sébastien.
Ces retards et annulations causent du stress et de la fatigue à Sébastien. Il se souvient d’un retard de six heures qui les a fait arriver à Limoges à deux heures du matin. Bien que les billets soient remboursés dans de tels cas, cela ne compense pas le désagrément subi. Malgré ses tentatives d’anticipation, comme partir plus tôt en cas de mauvais temps, cela impacte ses jours de repos.
Les passagers de la ligne POLT semblent résignés face à ces dysfonctionnements récurrents. Les contrôleurs eux-mêmes annoncent parfois les départs et arrivées à l’heure de manière ironique, ce qui amuse les voyageurs. Sébastien compare cette ligne aux TGV Paris-Lyon ou Paris-Marseille, soulignant un décalage d’efficacité.
Actuellement en arrêt de travail, Sébastien attribue une partie du stress lié à ces trajets à ses problèmes de santé. Il envisage même de manifester dans le «train de la colère» s’il n’était pas en arrêt. Malgré tout, il ne se fait pas d’illusions sur un changement imminent et continue de subir ces trajets difficiles.
En conclusion, les trajets chaotiques sur la ligne POLT affectent la vie quotidienne de Sébastien et de nombreux autres usagers. Les retards, les annulations et les dysfonctionnements récurrents ont un impact sur leur bien-être et leur organisation. Malgré la résignation générale, il est important de reconnaître les difficultés rencontrées par ceux qui dépendent de ces transports en commun. Parmi ces huit trajets aller-retour par mois, il est extrêmement rare que tout se déroule comme prévu.
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