During a public forum dedicated to sexual violence, the regional vicar of the religious institution acknowledged the systemic, collective nature of the violence suffered by students at Notre-Dame de Bétharram. An independent investigative commission will be tasked with uncovering all physical and sexual violence perpetrated by the congregation of Bétharram worldwide.
His words were eagerly awaited by the victims of Notre-Dame de Bétharram in Béarn. Father Jean-Marie Ruspil, the regional vicar of the religious institution, takes a breath and timidly says a first «hello.» The clergyman is one of the guests at the forum organized by the Francophone Institute for Justice and Democracy (IFJD) Louis Joinet dedicated to sexual violence. The scene takes place at the University of Bayonne on Saturday, March 15th.
«We came with my brother Laurent Bacho to hand over the mission letter to Jean-Pierre Macias.» The president of the IFJD, a jurist, will chair the independent investigative commission tasked with investigating and uncovering all physical and sexual violence committed by the congregation of Bétharram.
Father Jean-Marc Ruspil continues with the reading of a letter, written the day before. Everything is meticulously prepared, the words spoken clearly, the stakes are high for the Catholic. «As you know, the congregation of Bétharram is determined to actively participate in the recognition of all victims, in the reparation of sexual and physical violence committed within it, and to contribute to the prevention of these acts of violence.
We have taken the measure of the violence suffered within our congregation for several decades.
Then, the father is briefly interrupted by Femen activists, topless, chanting «No forgiveness, no forgetting, damn your reparations» and then «Union of the church and the State in silence.»
«Damn your reparations, no forgiveness, no forgetting»: Femen members disrupted this forum on sexual violence organized by the Francophone Institute for Justice and Democracy (IFJD) – Louis Joinet.
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© France 3 Euskal Herri
As if nothing had happened, the regional vicar resumes reading his letter. «We support the victims in their legal proceedings and assure them of our deep regrets.» This is an opportunity for him to acknowledge for the first time «the systemic and collective nature of the violence at Bétharram.
It is horror, shame, anger in relation to all this violence.
Regarding the independent investigative commission, it will be fully funded by the congregation of Bétharram. The names of the people who will compose it will be announced «soon,» according to Jean-Pierre Massias, president of the Francophone Institute for Justice and Democracy. «There will be experts including jurists, psychiatrists, historians, sociologists to understand everything that happened. We will also include representatives from civil society, victims as well, and maybe members of the congregation, we’ll see«.
Therefore, the investigative work will be led by the IFJD, specialized in conflict resolution, such as the armed struggle in the Basque Country. «We are interested in Bétharram in Béarn, but also in the archives in Rome, investigating documents, newspaper clippings, interviewing former regional vicars of Bétharram. We will also go to the Central African Republic and Thailand«. Dans ces deux pays étrangers, la congrégation de Bétharram est présente. Le père Ruspil affirme devant la presse que le rapport final sera remis «dans un délai d’un an«. Il souligne que «Nous devrons faire un bilan exhaustif des violences physiques et sexuelles. Nous devrons apporter réparation à toutes les victimes, notamment celles qui ne pourraient pas obtenir réparation par la justice».
Les paroles des victimes de Bétharram sont très attendues. Deux d’entre elles prennent la parole en public pour la première fois en présence de représentants de la congrégation. Alexandre Pérez, une victime, reconnaît que ces annonces prennent en compte tous les auteurs de violences, y compris les laïcs, ce qui permet d’avancer.
Concernant les réparations financières avancées par les membres de la congrégation, Olivier Bunel du collectif des victimes de Bétharram exprime ses sentiments en disant : «quand je demande de l’argent, j’ai l’impression que c’est malsain, j’en veux pas à la base. Mais si c’est le seul moyen…». Il ajoute : «J’ai subi 71 semaines de viols, d’agressions sexuelles et de coups, c’est irréparable.»
La commission d’enquête indépendante démarrera son travail dans quelques semaines avec la volonté de reconnaître toutes les victimes. La congrégation de Bétharram est fermement engagée à participer activement à la reconnaissance et à la réparation des violences sexuelles et physiques qui ont eu lieu en son sein, ainsi qu’à contribuer à la prévention de ces actes. Nous sommes pleinement conscients des souffrances subies au sein de notre congrégation au cours de nombreuses décennies.
Malheureusement, lors d’un forum consacré aux violences sexuelles et organisé par l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD)-Louis Joinet, le discours du père a été brièvement interrompu par des militantes Femen, seins nus, scandant «Ni oubli, ni pardon, au diable vos réparations» et «Union de l’église et de l’État dans l’omerta».
Malgré cette perturbation, le vicaire régional a repris la lecture de sa lettre en soutenant les victimes dans leurs démarches et exprimant de profonds regrets. Il a enfin reconnu pour la première fois le caractère systémique des violences et collectifs à Bétharram.
Une commission d’enquête indépendante, entièrement financée par la congrégation de Bétharram, sera prochainement mise en place. Cette commission, composée d’experts tels que des juristes, des psychiatres, des historiens et des sociologues, ainsi que de représentants de la société civile et des victimes, aura pour mission de comprendre toute l’étendue des violences et de faire la lumière sur les événements passés.
Le travail d’investigation sera piloté par l’IFJD, spécialisé dans la résolution de conflits, y compris ceux liés à la lutte armée au Pays Basque. Des recherches seront menées à Bétharram en Béarn, mais aussi dans les archives à Rome, au Centrafrique et en Thaïlande, où la congrégation est également présente.
Le rapport final de la commission d’enquête sera remis dans un délai d’un an, et un bilan exhaustif des violences physiques et sexuelles sera dressé. Des réparations seront apportées à toutes les victimes, y compris celles qui ne peuvent pas obtenir justice par d’autres voies.
Les paroles des victimes de Bétharram sont essentielles, et c’est la première fois que deux d’entre elles prennent la parole en public en présence de représentants de la congrégation. Les réparations financières proposées par les membres de la congrégation seront examinées avec attention, dans le but de reconnaître toutes les victimes et d’apporter un soutien adéquat.
Dans les semaines à venir, la commission d’enquête indépendante débutera son travail avec la volonté de reconnaître toutes les victimes et de faire avancer la vérité et la réparation. A l’occasion d’un forum public consacré aux violences sexuelles, le vicaire régional de l’institution religieuse a reconnu le caractère systémique, collectif des violences subies par des élèves de Notre-Dame de Bétharram. Une commission d’enquête indépendante va enquêter pour mettre au jour toutes les violences physiques et sexuelles perpétrées par la congrégation de Bétharram partout dans le monde.
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Sa parole était attendue par les victimes de Notre-Dame de Bétharram, en Béarn. Le père Jean-Marie Ruspil, vicaire régional de l’institution religieuse, prend sa respiration et prononce un premier «bonjour» timide. L’homme d’église est l’un des invités du forum organisé par l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD) Louis Joinet consacré aux violences sexuelles. La scène se déroule à l’université de Bayonne ce samedi 15 mars. «Nous sommes venus avec mon frère Laurent Bacho, remettre la lettre de mission à Jean-Pierre Macias». Le président de l’IFJD, juriste, présidera la commission d’enquête indépendante qui devra enquêter et mettre à jour toutes les violences physiques et sexuelles commises par la congrégation de Bétharram.
Le père Jean-Marc Ruspil continue avec la lecture d’une lettre, écrite préalablement la veille. Tout est minutieusement préparé, les mots prononcés clairement, l’enjeu est fort pour le catholique. «Comme vous le savez, la congrégation de Bétharram est déterminée à participer activement à la reconnaissance de toutes les victimes, et à la réparation des violences sexuelles et physiques commises en son sein et à contribuer à la prévention de ces violences.
Nous avons pris la mesure des violences subies au sein de notre congrégation durant plusieurs décennies.» Puis le père est interrompu brièvement par des militantes Femen, seins nus, qui scandent «Ni oubli, ni pardon, au diable vos réparations» puis «Union de l’église et de l’Etat dans l’omerta».
Comme si rien ne s’était passé, le vicaire régional reprend la lecture de sa lettre. «Nous soutenons les victimes dans leur procédure et nous les assurons de nos profonds regrets». L’occasion pour lui de reconnaître pour la première fois «le caractère systémique des violences et collectifs à Bétharram.
C’est l’effroi, la honte, la colère par rapport à toutes ces violences.» Concernant la commission d’enquête indépendante, elle sera entièrement financée par la congrégation de Bétharram. Les noms des personnes qui la composeront, seront annoncés «prochainement», selon Jean-Pierre Massias, président de l’Institut francophone pour la justice et la démocratie. «Il y aura des experts avec des juristes, des psychiatres, des historiens, des sociologues pour comprendre tout ce qu’il s’est passé. Nous y intégrons aussi des représentants de la société civile, des victimes aussi et peut-être des membres de la congrégation, ça, on verra.»
Le travail d’investigation va donc être piloté par l’IFJD, spécialisé dans la résolution de conflits, comme celui de la lutte armée au Pays Basque. «On s’intéresse à Bétharram en Béarn, mais aussi aux archives à Rome, à enquêter sur des documents, des coupures de presse, interroger des anciens vicaires régionaux de Bétharram. On ira aussi au Centrafrique et en Thaïlande. La congrégation de Bétharram est présente dans ces deux pays étrangers. Le père Ruspil a affirmé devant la presse que le rapport final serait remis «dans un délai d’un an». Il a déclaré : «Nous devrons faire un bilan exhaustif des violences physiques et sexuelles. Nous devrons apporter réparation à toutes les victimes, notamment celles qui ne pourraient pas obtenir réparation par la justice».
Les paroles des victimes de Bétharram sont également très attendues. Deux d’entre elles ont pris la parole en public pour la première fois en présence de représentants de la congrégation. Alexandre Pérez, une victime, a reconnu : «Dans ces annonces, ils prennent en compte tous les auteurs de violences, même les laïcs, là, c’est bon, on peut avancer».
En ce qui concerne les réparations financières proposées par les membres de la congrégation, Olivier Bunel du collectif des victimes de Bétharram a admis : «Quand je demande de l’argent, j’ai l’impression que c’est malsain, j’en veux pas à la base. Mais si c’est le seul moyen…».
La commission d’enquête indépendante débutera son travail dans quelques semaines avec la volonté de «reconnaître toutes les victimes».
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