L’Eurois Alexandre Herszfeld a été reconnu victime d’attouchements sexuels à l’école Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées). Les faits remontent aux années 1980. Il sort aujourd’hui de l’anonymat et du silence pour dénoncer les actes subis de la part d’un surveillant et qui ont «brisé [sa] vie».
«Ma vie est une catastrophe. Maintenant je sais pourquoi» lance Alexandre Herszfeld, le visage fermé.
Âgé de 48 ans, l’homme qui habite aujourd’hui à Pont-Audemer dans l’Eure, accepte de témoigner à visage découvert des horreurs qu’il assure avoir subies dans les années 1980 à l’établissement Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) de la part d’un surveillant, qui a «brisé [sa] vie».
«Ce que je me rappelle exactement, c’est d’avoir fini sur ses genoux quelques fois, dans son bureau, se remémore Alexandre Herszfeld, qui avait entre 9 et 13 ans à l’époque. C’était horrible. Il me caressait clairement. Il me caressait de partout, sous des prétextes fallacieux. C’était genre, «viens ici toi. Tu as les ongles sales. Je vais te les nettoyer»«.
L’Eurois Alexandre Herszfeld a été reconnu victime dans l’affaire des attouchements sexuels sur mineurs survenus à l’école Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées) dans les années 1980.
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© France 3 Normandie
Des souvenirs douloureux dont il s’est rappelé, il y a 5 ans à peine, lors de discussions avec sa psychologue. «J’avais des comportements extrêmes dans le sport, au travail, avec l’alcool, avec la drogue. When the psychologist questioned me about the source of my problems, the Bétharram school and my childhood came up,» confides the man in his forties, with a serious look, who believes he has lived his life «in complete denial.»
«Before Bétharram, I was raped. During Bétharram, I was molested. After Bétharram, I was raped again. So yes, I think it marks a childhood,» he says.
While he claims not to have physical consequences from the reported molestations, Alexandre Herszfeld assures that he has kept psychological scars.
«I break down regularly, I cry often. But shame and fear must change sides. It’s not for me to be ashamed or afraid. Now, I testify with an uncovered face. So be it, if there are consequences,» explains the wounded man, who filed a complaint in October 2024 for molestation of a minor by the headmaster.
The accused staff member is one of the three people still alive out of the 11 implicated in the Notre-Dame de Bétharram case. Despite being in police custody in February, he was released because the statute of limitations had expired.
Officially recognized as a victim by the recognition and compensation commission, Alexandre Herszfeld received a compensation of 40,000 euros. But for him, this level of violence is priceless.
«I don’t know how to estimate a shattered life. I will die with Bétharram. I will be buried with Bétharram,» laments the man in his forties who continues to receive messages from other Bétharram victims. «Some testimonies go very far. We’re talking about rapes at Bétharram,» protests the Normand, who would like to change the law «so that there are no more statutes of limitations on molestations of minors.»
To date, over 170 cases of violence committed between 1955 and 2004 have been reported at the Catholic institution Notre-Dame de Bétharram, under contract with the State.
Published on March 29, 2025 at 4:21 pm by Lucas Hobe. Il décide aujourd’hui de sortir de l’ombre et de briser le silence en dénonçant les actes qu’il a subis de la part d’un surveillant, des actes qui ont «détruit [sa] vie». L’homme blessé a déclaré : «Peu importe les conséquences», en référence à sa plainte pour attouchement sur mineur déposée en octobre 2024 contre le surveillant général. Ce dernier fait partie des trois personnes encore en vie parmi les 11 mis en cause dans l’affaire Notre-Dame de Bétharram. Malgré une garde à vue en février, il a été relâché en raison de la prescription des faits.
Reconnu officiellement comme victime par la commission de reconnaissance et réparation, Alexandre Herszfeld a reçu une indemnisation de 40 000 euros. Cependant, pour lui, aucun montant ne peut compenser la violence subie. Il a partagé : «Je ne sais pas à quel point on peut évaluer une vie brisée. Je vais emporter Bétharram avec moi jusqu’à ma mort. Je serai enterré avec Bétharram.» Le quadragénaire continue de recevoir des témoignages d’autres victimes, certains allant jusqu’à parler de viols à Bétharram. Il aspire à un changement de loi pour abolir la prescription des attouchements sur mineur.
À ce jour, plus de 170 cas de violences survenues entre 1955 et 2004 ont été signalés à l’école catholique Notre-Dame de Bétharram, établissement sous contrat avec l’État.
L’Eurois Alexandre Herszfeld a été reconnu victime d’attouchements sexuels à l’école Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées. Les faits remontent aux années 1980. Aujourd’hui, Alexandre Herszfeld sort de l’ombre et du silence pour dénoncer les actes traumatisants qu’il a subis de la part d’un surveillant, qui ont «brisé [sa] vie».
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