Les jurés ont condamné Mounir Boutaa, 48 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tiré à deux reprises sur sa femme Chahinez Daoud. Une fois au sol, ce quadragénaire a aspergé son épouse d’essence avant d’allumer un briquet pour l’immoler. L’altération de son discernement, plaidée par ses avocats, a été retenue sans entraîner de réduction de peine.
Au terme de cinq heures de délibéré, les jurés ont condamné Mounir Boutaa, 48 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans. Le mari de Chahinez Daoud a été reconnu coupable de meurtre avec préméditation sur son épouse, qu’il a brûlée vive le 4 mai 2021, devant son domicile de Mérignac en Gironde.
La justice lui interdit par ailleurs la détention et le port d’armes pendant quinze ans.
A l’annonce du verdict, la sœur et la mère de Chahinez Daoud ont fondu en larmes, entourées par leurs proches. Mounir Boutaa, lui, est resté impassible, comme sonné par le verdict, avant d’être rapidement sorti de la salle d’audience.
Assortie à cette condamnation, une rétention de sûreté, qui contraint l’accusé à poursuivre sa détention dans un espace spécifique, une fois ce délai de 22 ans passé. Cette rétention avait également été requise par l’avocate générale. Une peine qui s’apparente «à une perpétuité réelle», avait commenté, à l’issue des réquisitions, Me Pommies-Courbu, qui représente le dernier enfant de Chahinez Daoud. L’avocate avait salué le caractère rarissime de ces réquisitions, qui ont été suivies par les jurés.
L’autorité parentale de Mounir Boutaa lui a été retirée, à la fois sur son fils né de son union avec Chahinez mais aussi sur sa fille mineure née de son premier mariage.
«C’est une sanction extrêmement lourde dans la mesure où il n’a quasiment aucun espoir de sortir un jour de détention. On peut se poser la question du sens de cette peine pour une personne qui souffre de troubles psychiatriques» a déclaré Me Anaïs Divot, avocate de Mounir Boutaa, à l’issue du verdict. L’avocate n’a pas dit si elle avait l’intention de faire appel de la décision.
Elena Badescu et Anaïs Divot, les avocates de Mounir Boutaa s’expriment après la condamnation de leur client à la perpétuité.
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© Julie Chapman – France 3 Aquitaine
Tout au long de son procès, Mounir Boutaa, 48 ans, avait tenu des propos décousus, exprimant un sentiment de persécution. L’accusé se disait victime d’un «complot«, accusant Chahinez Daoud d’avoir eu des amants et de ne l’avoir épousé que dans l’unique but de faire venir son fils, né d’une première union, et resté en Algérie.
Les différents témoins à la barre, dont son ex-femme et sa fille, attestaient eux de sa violence, accrue sous les effets de l’alcool ainsi que de son «obsession» pour Chahinez.
Les avocates de Mounir Boutaa avaient tenté de peindre un portrait d’un homme «qui n’est pas le monstre décrit dans les médias«. Pour autant, pendant cinq jours, Mounir Boutaa s’est plus souvent apitoyé sur son sort que sur celui de sa défunte épouse. Dans ses réquisitions, l’avocate générale Cécile Kauffmann avait exprimé la nécessité «d’éradiquer cet homme de cette société pendant vingt-deux ans«. «Ce ne sont pas des sanctions médiatiques. Elle a déclaré : «Je considère que l’horreur de ce crime nécessite cette peine». Mounir Boutaa, quant à lui, est resté immobile, comme étourdi par le verdict, avant d’être rapidement évacué de la salle d’audience.
En plus de cette condamnation, une rétention de sûreté a été imposée à l’accusé, le contraignant à poursuivre sa détention dans un espace spécifique une fois que les 22 ans auront été écoulés. Cette mesure avait également été demandée par l’avocate générale. Une peine qualifiée de «perpétuité réelle» par Me Pommies-Courbu, représentant le dernier enfant de Chahinez Daoud. L’avocate a salué la rareté de ces réquisitions, qui ont été suivies par les jurés.
L’autorité parentale de Mounir Boutaa a été retirée, non seulement sur son fils issu de son union avec Chahinez, mais aussi sur sa fille mineure issue de son premier mariage.
«Une sanction extrêmement sévère étant donné qu’il n’a pratiquement aucune chance de sortir un jour de prison. On peut se questionner sur la signification de cette peine pour une personne souffrant de troubles psychiatriques», a déclaré Me Anaïs Divot, avocate de Mounir Boutaa, après le verdict. L’avocate n’a pas précisé si elle envisageait de faire appel de la décision.
Tout au long du procès, Mounir Boutaa, 48 ans, a tenu des propos incohérents, exprimant un sentiment de persécution. Il se disait victime d’un complot, accusant Chahinez Daoud d’avoir des amants et de l’avoir épousé uniquement pour faire venir son fils d’Algérie. Les témoins, dont son ex-femme et sa fille, ont témoigné de sa violence, exacerbée par l’alcool, et de son obsession pour Chahinez.
Les avocates de Mounir Boutaa ont tenté de le dépeindre comme un homme «qui n’est pas le monstre décrit dans les médias». Cependant, lors des cinq jours du procès, Mounir Boutaa s’est plus apitoyé sur son propre sort que sur celui de sa défunte épouse. Dans ses réquisitions, l’avocate générale Cécile Kauffmann a souligné la nécessité «d’éradiquer cet homme de la société pendant vingt-deux ans». Elle a affirmé que «l’horreur de ce crime nécessite cette peine».
Le féminicide de Mérignac a eu lieu le 4 mai 2021, lorsque l’ancien mari de Chahinez Daoud l’a brûlée sur la chaussée devant son domicile à Mérignac, près de Bordeaux. Quelques semaines avant le drame, la victime avait déposé plainte pour violences conjugales au commissariat de Mérignac. Mounir Boutaa a été jugé pour assassinat devant la cour d’assises de la Gironde du 24 au 28 mars 2025. Les jurés ont condamné Mounir Boutaa, âgé de 48 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tiré deux fois sur sa femme Chahinez Daoud. Après l’avoir abattue, il l’a aspergée d’essence et l’a immolée en mettant le feu. Malgré les arguments de ses avocats sur son discernement altéré, aucune réduction de peine n’a été accordée.
À la suite de cinq heures de délibéré, Mounir Boutaa a été reconnu coupable de meurtre avec préméditation sur son épouse et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de vingt-deux ans. Il lui est également interdit de détenir ou de porter des armes pendant quinze ans.
Lors de l’annonce du verdict, la sœur et la mère de Chahinez Daoud ont éclaté en sanglots, entourées de leurs proches. En revanche, Mounir Boutaa est resté imperturbable, apparemment sous le choc du verdict, avant d’être rapidement évacué de la salle d’audience.
En plus de sa condamnation, une rétention de sûreté a été ordonnée, obligeant l’accusé à rester détenu dans un espace spécifique une fois la période de vingt-deux ans écoulée. Cette mesure avait été demandée par l’avocate générale et qualifiée de «perpétuité réelle» par l’avocate du dernier enfant de Chahinez Daoud.
L’autorité parentale de Mounir Boutaa a été retirée, tant sur son fils issu de son mariage avec Chahinez que sur sa fille mineure née de son premier mariage. Son avocate a exprimé des doutes quant à la pertinence d’une peine aussi sévère pour une personne souffrant de troubles psychiatriques.
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