Mounir Boutaa, accusé de l’assassinat de sa femme Chahinez Daoud, brûlée vive à Mérignac près de Bordeaux le 4 mai 2021, a révélé sa personnalité façonnée par les mensonges et un sentiment de persécution. Dans le box des accusés, il semble ne pas saisir pourquoi il est jugé pour un crime aussi violent. Il déclare même qu’il n’aurait jamais imaginé en arriver là, exprimant ainsi son incompréhension face à la situation. Son discours est ponctué de répétitions sur les persécutions dont il aurait été victime toute sa vie. Fils d’un père maçon et d’une mère couturière, Mounir Boutaa, le benjamin d’une fratrie de huit enfants élevée en Algérie, décrit son père comme violent envers sa mère mais jamais envers ses enfants. Malgré les tensions familiales, il refuse de critiquer son père décédé, soulignant qu’il était nerveux et incapable d’assumer ses dix enfants. Son enfance est dépeinte comme chouchoutée, partagée entre l’Algérie et la France. Déjà à l’adolescence, Mounir Boutaa rencontre des difficultés et se tourne vers des activités illégales, notamment le commerce de cigarettes et de cacahuètes. Les événements tragiques en Algérie dans les années 90 marquent un tournant dans sa vie, le poussant à émigrer en France. Son premier mariage, qui débute idéalement, se détériore rapidement en raison de sa consommation régulière d’alcool et de ses accès de violence. Sa personnalité semble être le résultat d’une vie marquée par les mensonges et un sentiment de persécution, reflétant un parcours chaotique ponctué de violences et de drames familiaux. Entre mensonges et sentiment de persécution, la personnalité de Mounir Boutaa se dessine. Il se décrit comme un «gros esclave qui lui ramenait de l’argent», accusé du féminicide de Chahinez Daoud. La relation avec son ex-femme se dégrade en 2009, marquée par des violences morales envers les enfants. Mounir Boutaa, comme son père, était un maçon rigide mais bosseur. Son employeur le décrit comme ayant eu des altercations avec des collègues. Blessé à l’épaule en 2009, il obtient le statut d’adulte handicapé. Il se dit victime d’un acharnement de la part de son entreprise, allant jusqu’à porter plainte malgré les tentatives de lui trouver un autre poste. Sa relation avec son ex-femme se détériore, marquée par les violences. Mounir Boutaa évoque un sentiment de trahison et affirme qu’elle ne l’aimait que pour des raisons financières. Au procès, il ne mentionne qu’une seule fois son fils avec Chahinez Daoud, se montrant peu loquace sur sa relation avec la victime. Il la décrit comme diabolique, l’accusant de vouloir l’empoisonner. Il s’en prend à elle lors d’un monologue, l’accusant de violences sur ses enfants et dans son ancien emploi. Mounir Boutaa affirme aimer sincèrement ses enfants, même s’il refuse de leur verser de l’argent. Fragile psychologiquement, il a fait des tentatives de suicide et a sombré dans l’alcool et la dépression. Sa détention a également révélé des fragilités psychologiques, avec un séjour à l’unité psychiatrique après avoir mis le feu à sa cellule. La personnalité de Mounir Boutaa se révèle entre mensonges et sentiment de persécution, marquée par des actes de violence et des condamnations judiciaires.

Accusé de l’assassinat de sa femme, Chahinez Daoud, brûlée vive à Mérignac, près de Bordeaux, le 4 mai 2021, Mounir Boutaa a pris la parole pour la première fois depuis le box des accusés, ce lundi 24 mars. Confronté à la violence des faits qui lui sont reprochés, le quadragénaire dévoile une personnalité forgée de mensonges.

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Il a toujours été à «1 000% droit«. Dans le box des accusés, ce lundi 24 mars, Mounir Boutaa semble, à ses réponses, ne pas comprendre les raisons qui l’ont amené dans cette Cour d’assises de la Gironde. «J’aurais pas pensé en arriver là», lâchera-t-il d’ailleurs dans l’une de ses tirades, face à une Cour d’assises réunies pour juger son implication dans le meurtre par immolation de Chahinez Daoud, sa compagne. Au travers de ses éclats de voix, ses phrases répétées et son regard, fixé sur la présidente, Mounir Boutaa ne se dévoile que partiellement, répétant à l’envi la persécution dont il aurait été victime toute sa vie.

Fils d’un père maçon et d’une mère couturière, Mounir Boutaa est le benjamin d’une fratrie de huit enfants, élevée en Algérie à Ain Taya. «Il dépeint son père comme un maçon couvreur travaillant pour les plus grands entrepreneurs du pays. Selon lui, sa mère aurait un temps fait des études de médecine», explique Stéphanie Solans, en charge de l’enquête de personnalité de l’accusé.

Dans les années 60, une partie de la famille quitte l’Algérie pour la France. Dans la sphère familiale, il confie, lors de l’enquête de personnalité, que son père est violent envers sa mère, mais jamais envers ses enfants. «Il est mort et je suis musulman, donc on ne parle pas en mal de ce qu’il a fait, répète Mounir Boutaa. Il était quelqu’un de nerveux, mais avec dix enfants, bien sûr qu’il n’assumait pas.»

Mounir Boutaa prend la parole devant les juges le 24 mars 2025.

© Sébastien Rieu

Petit dernier, Mounir Boutaa décrit à l’enquêtrice une enfance «chouchoutée» par ses parents entre vacances en France et vie en Algérie. «J’ai reçu la meilleure éducation au monde », répond-il à son avocate, Me Anaïs Divot, qui tente, en vain, de cadrer ses réponses. Dès le collège, il commence pourtant à éprouver des difficultés et préfère s’absenter pour «jouer au foot». «Il blâme un manque d’encadrement du collège et de sa sphère familiale, car il faisait, selon lui, partie des meilleurs de sa classe, malgré ses absences», indique Stéphanie Solans.

À l’adolescence, Mounir Boutaa commence des activités de commerce de cigarettes et de cacahuètes. Les attentats en Algérie, dans les années 90, seront pour lui le tournant de sa vie. «Il explique qu’un de ses voisins était l’un des plus grands terroristes et qu’il a été victime de violences physiques à plusieurs reprises», relate Stéphanie Solans. À 17 ans, il rejoint la France, à Lormont, près de Bordeaux, où vit l’un de ses frères.

Dans son premier mariage, Mounir Boutaa apparaît d’abord comme un mari idéal : généreux, adorable et gentil avec les enfants. Mais rapidement, l’homme se met à boire régulièrement.

Des alcoolisations qui provoquent chez lui des accès de violence. «Il avait de mauvaises fréquentations et partait toute la nuit s’alcooliser avec elles», relate l’enquêtrice de personnalité, en s’appuyant sur les propos de cette ex-compagne. «Ma femme a dit beaucoup de bêtises, mais c’est pas grave, je lui pardonne, répond Mounir Boutaa.

Je buvais comme tous les hommes qui ont un travail pénible, telle était ma réalité. Playing belote with the nurses because I was the only one who knew how to play, he will mention.

However, the violence in Mounir Boutaa’s life extends beyond the private sphere. He has been convicted of several acts of violence with weapons, including towards neighbors. These acts of violence continued during his detention. Between 2022 and 2024, three acts of violence towards fellow inmates were recorded. In total, his criminal record mentions seven convictions, including three for violence.

Mounir Boutaa’s trial before the assizes of Gironde continues until March 28. Mounir Boutaa insiste sur le respect dû à son défunt père en tant que musulman, déclarant : «Il est mort et je suis musulman, donc on ne parle pas en mal de ce qu’il a fait,» répète-t-il. Il souligne également que malgré son tempérament nerveux, avoir dix enfants signifiait qu’il avait des responsabilités qu’il ne parvenait pas à assumer.»

Le jeune Mounir Boutaa, le plus jeune de la famille, décrit son enfance comme étant «chouchoutée«, partagée entre des vacances en France et une vie en Algérie. Il affirme avoir reçu une éducation exemplaire, mais dès le collège, il commence à éprouver des difficultés, préférant sécher les cours pour jouer au football. Il attribue ces problèmes à un manque d’encadrement à la fois de l’école et de sa famille, malgré ses résultats scolaires.

Son adolescence est marquée par des activités commerciales illégales et les violences liées aux attentats en Algérie dans les années 90. À 17 ans, il rejoint la France pour se rapprocher de l’un de ses frères à Lormont, près de Bordeaux.

Dans son premier mariage, Mounir Boutaa était initialement un mari attentionné, mais il a commencé à boire régulièrement, entraînant des comportements violents. Il reconnaît ses problèmes d’alcoolisme mais justifie ses actes en disant qu’il était un travailleur acharné. Sa relation avec la victime est peu évoquée, en comparaison avec celle de son ancienne compagne. Stéphanie Solans confirme qu’il était beaucoup plus loquace sur son ancienne femme. À la barre, Mounir Boutaa ne mâche pourtant pas ses mots sur celle qu’il est accusé d’avoir abattue, puis brûlée vive devant son domicile de Mérignac. Il affirme qu’il ne parlait pas de sa femme actuelle car il répondait simplement aux questions posées. Il nie toute violence conjugale et prétend qu’elle voulait se débarrasser de lui en l’empoisonnant.

Il accuse ensuite la victime de violences sur ses enfants et dans son ancien emploi, entre autres. Il lance une menace en affirmant que la vérité finira par éclater. Il exprime également son amour pour ses enfants, déplorant de ne plus les voir, mais il refuse de leur verser de l’argent provenant de travaux pénitentiaires.

Mounir Boutaa révèle qu’il a fait plusieurs tentatives de suicide en raison de ses problèmes amoureux, sombrant dans l’alcool et la dépression. Il mentionne des épisodes de fragilité psychologique pendant sa détention, y compris un séjour à l’unité de Cadillac et un incendie dans sa cellule. Il se souvient de son temps à l’hôpital psychiatrique comme un moment de réconfort où il n’était pas jugé comme un monstre.

Au-delà de sa vie privée, Mounir Boutaa a un passif de violences, y compris des condamnations pour violences avec armes envers des voisins. Ces actes se sont poursuivis en détention, avec des agressions envers d’autres détenus. Son casier judiciaire comporte sept condamnations, dont trois pour violences.

Le procès de Mounir Boutaa se poursuit devant les assises de la Gironde jusqu’au 28 mars. Confronté à la gravité des accusations portées contre lui, le quadragénaire révèle une personnalité façonnée par les mensonges. «According to his ex-wife, Stéphanie Solans, he was also emotionally abusive towards the children,» reports. From the dock, Mounir Boutaa accuses this ex-partner of preventing him from being with his father during his final moments.»

«Mounir Boutaa, like his father, worked as a mason in a large construction company until 2010. «Strict, but hardworking,» describes his former employer, mentioning several altercations with colleagues.»

«In 2009, Mounir Boutaa injured his shoulder, which later led to him being recognized as a disabled adult. This was followed by years of wandering where Mounir Boutaa was seen «only a few times» by his superiors, «often to bring his sick leave notes.» «Before my accident, I was the employee of the month. Even Alain Juppé and Alain Rousset congratulated me,» claims Mounir Boutaa from the dock.»

«Feeling victimized by ‘harassment,’ he filed a complaint against his company, despite the efforts made by the company to find him another position. «The company played with my nerves and made my work even harder. I worked for three years between 2010 and 2021. But I relapsed, Madam President. It’s not the same as sick leave,» he says, trying to correct Marie-Noëlle Billaud.»

«At the same time, his ex-wife filed for divorce following the numerous abuses she allegedly suffered. Mounir Boutaa, on the other hand, claims that she cheated on him and speaks of a ‘betrayal.’ ‘As soon as I no longer received daily allowances, she asked for a divorce,’ he claims, explaining that she was only with him for financial reasons. ‘It hurt me a lot. She was just afraid that we would run out of money.'»

«During his account, Mounir Boutaa only mentions his son with Chahinez Daoud once, to talk about his birth. The same goes for his relationship with the victim. It is rarely mentioned compared to his former partner. ‘He was much more talkative about his ex-wife,’ confirms Stéphanie Solans.»

«At the bar, Mounir Boutaa does not hold back his words about the woman he is accused of killing and burning alive in front of her home in Mérignac. ‘If I didn’t talk about her, it’s because I was just answering questions. My wife [Chahinez Daoud, NDLR], she gradually revealed her extra-diabolical plan. There was no domestic violence. I loved her madly, but she never loved me. She wanted to get rid of me, that’s why she wanted to poison me,’ he responds, deviating from the president’s question and cutting her off several times.»

«In a forced monologue, between imitating the victim on her alleged ‘illiteracy,’ he then accuses her of violence towards her children and in her former job. ‘You will see, one day the truth will come to light,’ he threatens.»

«‘Do you know what it’s like to enter a prison when you’re innocent, because of a liar and a diabolical woman? You destroyed me,’ says Mounir Boutaa, accused of the murder of Chahinez Daoud.»

«Despite claiming to love his children sincerely, the man states that he will not give them any money, received in detention for prison work amounting to 1,300 euros, notes the president. ‘I didn’t know,’ he responds, for a rare occasion, without elaborating further.»

«Psychologically fragile, Mounir Boutaa indicates that he made several suicide attempts due to his romantic troubles. ‘I sank into alcohol and depression,’ he says at the bar. ‘I wanted to be hospitalized at Charles Perrens, but they refused.'»

«These psychological fragilities were also observed during his detention. He spent time at the Cadillac unit in Gironde before being transferred to Mont-de-Marsan. A few days earlier, he had set fire to his cell. ‘They wanted to kill me with iron bars, that’s why I set fire to alert the firefighters,’ explains Mounir Boutaa at the bar. He recalls this time in the psychiatric hospital as a moment of well-being where ‘no one saw me as a monster.'» Il mentionnera : «J’ai passé du temps à jouer à la belote avec les infirmières car j’étais le seul à savoir y jouer.»

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