Christine, 72 years old, is one of the children born under X. This resident of Sartrouville never gives up hope of knowing the identity of her biological mother. She shares her story with us on Friday, May 30, World Access to Origins Day.
For Christine Debril, the story of her life begins in March 1953. «I was adopted at the age of 3 and a half months. I arrived in this foster family, who then adopted me at the age of 5. They were loving adoptive parents, rather well-off. My father was a naval officer, my mother had no profession. They adopted only one child, I was an only child,» she recounts. Raised in the Paris region by her adoptive parents, there are still things that bother her.
From then on, knowing who her mother is becomes imperative for Christine. «I wanted to enter a bank, which asked me for a full birth certificate. They told me that I had provided them with an extract of a birth certificate, not a full birth certificate. It was indicated that on March 13, 1953 in Strasbourg, Christine Debril was born. In fact, it’s as if they were saying it was a fake because on that date, I wasn’t born with that name. It’s curious that the administration issues a fake. I wondered what my name was. I wasn’t yet Christine Debril on March 13, 1953: so who was I?,» she wonders.
She doesn’t give up her efforts and continues her search: «I had to jump through hoops to get this famous full certificate to provide to this bank I entered. I got this full certificate on which it was written Catherine Caroline born under X, then adopted in 1958 by Mr. and Mrs. Debril. It was the first step, but I still asked myself a lot of questions. Why was I named Catherine Caroline? Who gave me my first names?«
Other events have pushed her to continue her investigation. «There was the death of my adoptive parents, between 2000 and 2004. My first divorce also: here again, it was very complicated to obtain a full birth certificate. This divorce made me think about it again. Not to mention my son who died of leukemia in 2008. It was a trigger: do I have diseases like this in my family? Was it transmitted to me? Do I have risks of getting it or transmitting things like this to my children? I need to know but who could tell me,» Christine worries.
She hears about the National Center for Access to Personal Origins (CNAOP) and contacts this service. Before receiving a «standard» response and finding out that she was born under the name «Catherine Caroline,» after «five to six months«: «Despite our searches, we were unable to find your biological mother registered at the Strasbourg hospital. They tell me Caroline Müller, but probably a fictitious name. Then a photocopy of a double copy indicating on which indeed a woman named Caroline Muller came to give birth on March 13, 1953 at the civil hospital of Strasbourg. J’avais obtenu au moins une réponse : je suis née à Strasbourg.»
Christine reprend contact avec l’Aide sociale à l’enfance (ASE) dans le Bas-Rhin vers 2014 ou 2015. «J’ai reçu la même photocopie que le CNAOP m’avait envoyée. Cela me laisse penser que le CNAOP se contente de transmettre les demandes. Ils ont simplement demandé aux archives départementales de l’ASE une photocopie du dossier et vous l’envoient«, s’indigne-t-elle.
Elle décide alors de passer à l’étape suivante et de faire un test ADN pour découvrir ses origines. Sa fille lui donne ce conseil, même si cette démarche est actuellement passible d’une amende de 3 750 euros : «J’ai demandé le test à mon nom et j’ai reçu le kit. J’ai effectué le test, puis je l’ai renvoyé au laboratoire. Cela ne révèle pas le nom de votre mère, mais vos origines ethniques. Cela couvre un large éventail : des origines ethniques germano-européennes, anglaises, des francs autrefois. Sur le site internet où j’ai acheté le test, j’ai pu envoyer des messages, communiquer. J’ai communiqué avec des personnes qui étaient en France. Il semblerait que j’ai trouvé une demi-sœur.»
Les résultats des tests ADN ne fournissent pas plus d’informations. Christine abandonne alors cette piste. «Malheureusement, cela s’est arrêté là car je ne savais pas quoi faire ensuite. Les tests ADN nécessitent une interprétation par un professionnel. Peut-être que j’ai raté quelque chose car je ne savais pas comment les interpréter«, se rappelle-t-elle. Pendant ce temps, sa fille est diagnostiquée avec une tumeur dans une glande salivaire. Heureusement, le problème de santé est résolu, mais cela soulève à nouveau des questions pour Christine.
En mars 2024, elle décide de faire appel à un détective privé. «J’ai signé le contrat en mars 2024. Je lui ai donné accès à mes tests ADN sur mon héritage. Il m’a fait réaliser d’autres tests dans d’autres laboratoires, avant de commencer ses recherches. Il semble qu’il ait trouvé ma famille paternelle et il doit me rappeler bientôt. Je lui ai bien précisé que je ne cherchais pas une famille, mais plutôt mon histoire et mes racines. Il m’a dit qu’il s’agirait de la famille Lack en Lorraine. Cela confirme que je viens bien de l’Est, mais rien sur ma mère biologique. De leur côté, personne n’a fait de test ADN. Personne ne sait rien sur un accouchement sous X, donc personne ne recherche personne«, raconte-t-elle.
Une dernière piste reste à explorer, soulevée cette fois par un article de presse : «L’année dernière, j’ai trouvé un article de l’Est républicain qui expliquait qu’une famille américaine était venue en France. Ils avaient organisé une grande réunion de famille pour rassembler tous les descendants de la famille du couple Lack. Il semble alors que je descende, par mon père, des enfants qui sont restés en France. Je crois qu’il s’agit de quatre garçons et une fille.» Une autre partie de l’énigme est ainsi résolue, mais le mystère de l’identité de sa mère biologique reste entier.
Erik Pilardeau, co-fondateur du «Collectif des nés sous X et d’ailleurs», n’est pas surpris. «C’est réellement un parcours du combattant pour connaître son identité et retrouver ses origines. La connaissance de ses origines, pour nous et pour d’autres, tels que les personnes issues de dons ou les adoptés internationaux, n’est pas une simple curiosité, ni un regard malveillant. C’est simplement un besoin et un droit. Rien n’est fait pour que cela soit facile, ni simplement humain«, proteste-t-il.
Cet homme de 68 ans, lui-même adopté, plaide en faveur d’une refonte de la loi en France : «Actuellement, seuls deux pays en Europe maintiennent l’accouchement sous X. Il s’agit de la France et du Luxembourg. Tous les autres pays ont évolué, tout comme la société et la science. Ils ont opté pour un accouchement dans la discrétion, c’est-à-dire un équilibre entre les droits de la mère et ceux de l’enfant. Je pense que la société est désormais prête à ce changement. Il ne sera pas simple, mais il est temps de se pencher sur le début de la vie et de trouver des solutions pour ces origines-là.«
Cette refonte devrait également inclure la légalisation des tests ADN pour établir ses origines. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Erik de retrouver son frère, désormais aux États-Unis. «La première proposition concrète est de légaliser les tests ADN d’origine. Il est nécessaire de les encadrer et de les accompagner. Nous parlons bien des tests ADN d’origine, pas des tests ADN de santé. Nous sommes actuellement le seul pays en Europe à les interdire. Cette interdiction a été renforcée en 2021, avec la dernière loi bioéthique. Les laboratoires ne peuvent plus livrer en France. Un grand nombre de personnes se retrouvent dans l’illégalité, alors que entre 150 000 et 200 000 personnes nées sous X réalisent ce test ADN d’origine«, plaide Erik Pilardeau.
Sans ces évolutions attendues, cela pourrait même être dangereux pour ces personnes : «La plupart des nés sous X ne recherchent pas leurs parents. Nous ne cherchons pas une nouvelle famille. Nous avons déjà une famille, ceux qui nous ont aimés, voulus, élevés. Il n’y a aucun problème à ce sujet. Nous recherchons nos origines, nous voulons répondre à des questions : pourquoi avons-nous été abandonnés. Ce n’est pas simplement de la curiosité, mais une véritable quête d’identité. Nous souffrons énormément, pouvant même développer des addictions, de l’instabilité, ou nous mettre en danger.»
En France, le dernier rapport du Centre national d’accès aux origines personnelles (CNAOP) indique une baisse des accouchements sous X depuis 2011. En 2020, ils étaient 518, avant de subir une chute de plus de 50 % en 2022.
Caroline Müller est le nom donné, mais probablement fictif, pour la personne qui est née à l’hôpital civil de Strasbourg le 13 mars 1953. Après avoir contacté l’Aide sociale à l’enfance (ASE) dans le Bas-Rhin, Christine a reçu une photocopie de son dossier. Malgré des tests ADN et l’aide d’un détective privé, elle n’a pas pu retrouver l’identité de sa mère biologique. Erik Pilardeau du «Collectif des nés sous X et d’ailleurs» plaide pour une refonte de la loi en France pour permettre l’accès aux tests ADN d’origine. Les personnes nées sous X ont besoin de connaître leurs origines pour répondre à des questions sur leur passé. Le nombre d’accouchements sous X est en baisse en France, selon le Centre national d’accès aux origines personnelles (CNAOP). Publié le 30/05/2025 à 18h50, cet article a été écrit par Toky Nirhy-Lanto. Il met en lumière le témoignage de Christine, une femme de 72 ans qui fait partie des enfants nés sous X. Originaire de Sartrouville, elle partage son désir de connaître l’identité de sa mère biologique, en ce jour particulier de la journée mondiale de l’accès aux origines.
Christine Debril commence son histoire en mars 1953, lorsqu’elle a été adoptée à l’âge de 3 mois et demi. Elle a été accueillie par une famille aimante qui l’a adoptée officiellement à l’âge de 5 ans. Malgré l’amour de ses parents adoptifs, des questions subsistent en elle. Elle ressent le besoin urgent de découvrir l’identité de sa mère biologique pour compléter son histoire personnelle.
Sa quête d’identité la pousse à rechercher des informations sur ses origines. Lorsqu’elle doit fournir un acte de naissance intégral à une banque, elle découvre qu’elle a été enregistrée sous le nom de Christine Debril le 13 mars 1953 à Strasbourg, ce qui ne correspond pas à sa réalité. Cette révélation soulève de nombreuses interrogations sur son identité et son passé, la poussant à poursuivre ses recherches.
Malgré les obstacles, Christine persiste dans ses démarches pour obtenir des réponses. Après la mort de ses parents adoptifs, un divorce compliqué et la perte de son fils, elle ressent le besoin impérieux de connaître ses antécédents médicaux et familiaux. Elle se tourne vers le Centre national d’accès aux origines personnelles (CNAOP) pour obtenir des informations sur sa mère biologique, mais les résultats ne sont pas concluants.
L’histoire de Christine met en lumière les défis et les obstacles auxquels les enfants nés sous X sont confrontés dans leur quête d’identité et de vérité. Son récit souligne l’importance de l’accès aux origines pour comprendre son histoire personnelle et ses racines.
En cette journée mondiale de l’accès aux origines, le témoignage de Christine résonne comme un appel à la reconnaissance et à la vérité pour tous les enfants nés sous X. Son histoire est un rappel poignant de l’importance de connaître ses origines pour se construire et se comprendre pleinement. Caroline Müller est un nom fictif qui apparaît sur une photocopie d’une copie double indiquant qu’une femme du même nom est venue accoucher à l’hôpital civil de Strasbourg le 13 mars 1953. Cela confirme que la personne en question est née à Strasbourg. Malgré ses recherches, Christine n’a pas pu obtenir plus d’informations sur son identité biologique. Elle a même fait un test ADN qui n’a pas donné de résultats concluants. Finalement, en engageant un détective privé, elle a découvert des indices sur sa famille paternelle, mais le mystère sur sa mère maternelle reste entier. Erik Pilardeau, co-fondateur du «Collectif des nés sous X et d’ailleurs», plaide pour une refonte de la loi en France afin de faciliter la recherche des origines des personnes nées sous X. Il souligne également l’importance de légaliser les tests ADN d’origine pour aider ces individus à trouver des réponses à leurs questions. Please rewrite this sentence.
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