Est-ce que Donald Trump peut réellement se présenter pour un troisième mandat de président des États-Unis ? Est-ce que Donald Trump pourrait vraiment briguer un troisième mandat en tant que président des États-Unis? Selon cette spécialiste des États-Unis, le milliardaire pourrait malgré tout être tenté d’y recourir, puisqu’il reviendrait ensuite à la Cour suprême (à majorité conservatrice) de trancher sur la légalité de son élection. Théoriquement, l’élu républicain pourrait recourir à un stratagème similaire pour tenter de revenir au pouvoir par une voie détournée. Comme le note Jérôme Viala-Gaudefroy, la Constitution n’interdit pas de nommer président de la Chambre des représentants une personne qui ne siège pas en son sein. Selon NBC, la loi précise seulement que le «speaker» est choisi par l’assemblée. Si les républicains obtenaient la majorité en 2028, «ils pourraient désigner Donald Trump comme président de la Chambre des représentants», poursuit Jérôme Viala-Gaudefroy. «Il serait alors le troisième personnage de l’État, et pourrait diriger le pays en cas de démission du président et du vice-président.» Là encore, la légalité du procédé serait certainement contestée en justice. Il existe aussi d’autres cas de figure, «qui ne sont pas légaux, mais pas inenvisageables», juge Ludivine Gilli. En premier lieu, Donald Trump pourrait décider d’ignorer la Constitution et de faire campagne pour un troisième mandat en 2027. Cette hypothèse poserait, évidemment, de nombreuses questions juridiques et engendrerait de nombreux recours en justice. Autre potentielle manière pour lui de «forcer la main au pays», selon l’historienne : refuser de quitter la Maison Blanche à la fin de son mandat, quitte à s’appuyer sur l’armée pour se maintenir au pouvoir. «On parle là d’un coup d’État, mais c’est déjà ce que ses partisans ont tenté d’obtenir [lors de l’assaut du Capitole] en 2021», s’inquiète Ludivine Gilli. «Comme il l’a déjà évoqué durant la campagne présidentielle», Donald Trump pourrait «prendre l’excuse d’une crise réelle ou supposée pour suspendre la Constitution», ajoute l’historienne. «Tous ces scénarios relèvent de la politique-fiction. Mais nous n’avons aucune idée de l’état dans lequel sera le pays en 2027, où en sera l’érosion des médias, de l’opposition, de la justice, des barrières institutionnelles…» Ludivine Gilli, historienne, à franceinfo Car le président américain a déjà commencé à s’attaquer aux garde-fous qui limitent son pouvoir, notamment à travers la purge des fonctionnaires fédéraux ou les pressions exercées sur les magistrats. Plusieurs des décrets qu’il a signés ces dernières semaines «vont bien au-delà des compétences du chef de l’État», souligne également Jérôme Viala-Gaudefroy. Pas de quoi perturber le milliardaire, qui assurait en février que «celui qui sauve son pays ne viole aucune loi», rapporte The Guardian. «Il considère que sa cause dépasse toutes les limites qu’on met habituellement» au pouvoir présidentiel, décrypte Jérôme Viala-Gaudefroy. Selon ce spécialiste du discours politique, Donald Trump est aussi, comme à son habitude, «dans la provocation». Parler d’un hypothétique troisième mandat à la Maison Blanche «fait plaisir à sa base parce que ça choque, notamment la gauche», estime Jérôme Viala-Gaudefroy. «Mais à force de l’évoquer, il commence aussi à normaliser cette idée.» «On ne peut pas prendre Donald Trump au mot : peut-être qu’il abandonnera l’idée d’un troisième mandat parce qu’il y aura trop d’opposition. Mais il faut quand même le prendre au sérieux, car il remet en cause l’État de droit.» Jérôme Viala-Gaudefroy, politologue, à franceinfo Les propos du président américain sont d’autant plus préoccupants qu’il «se sent tout-puissant», avance l’expert. «Sa précédente campagne n’a pas été arrêtée par le droit, puisque les procès n’ont pas abouti. Il n’a pas non plus été stoppé par le Congrès, où les [deux] procédures de destitution ont échoué. Il considère même, depuis la tentative d’assassinat qui l’a visé, qu’il est protégé par Dieu», liste Jérôme Viala-Gaudefroy. Donald Trump «ne peut pas envisager de transmettre le pouvoir à quelqu’un d’autre», affirme-t-il. Une perspective qui ne semble pas, à ce jour, inquiéter une majorité d’Américains. «Ils pensent que leur pays sera toujours une démocratie», argue Jérôme Viala-Gaudefroy. «Mais ce qui intéresse Donald Trump, ce n’est pas de gouverner, c’est de dominer.» Peut Donald Trump briguer un troisième mandat de président des États-Unis ?

Le président en exercice de la Maison Blanche a exprimé à plusieurs reprises son désir de rester à la tête…

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Les chantiers de construction des futurs sites de baignade dans la Seine ont débuté. Des pontons flottants et des piscines seront installés le long des quais sur les trois sites choisis pour permettre la baignade dans le fleuve l’été prochain. Actuellement, seuls les joggeurs et les promeneurs fréquentent la rive droite de la Seine, le long du Bras Marie. Cependant, dès juillet prochain, ces passants se mêleront à une nouvelle population prête à se baigner en face de l’Île Saint-Louis, dans un environnement balnéaire. Sur l’un des sites choisis à Paris, entre le pont Marie et le Pont de Sully, des travaux de construction ont débuté pour aménager une zone de baignade. Des ouvriers s’activent sur le chantier, installant des structures de génie civil pour préparer l’intégration des passerelles et des pontons. Dans trois mois, deux passerelles seront amarrées à deux points du quai, permettant l’accès à un grand ponton flottant de 75 mètres de long sur 5 mètres de large. Cette structure en aluminium revêtue de bois clair offrira des casiers de rangement, des transats et des douches aux nageurs. Le ponton pourra accueillir jusqu’à 300 personnes et comportera un bassin ouvert délimité par des bouées. Un ingénieur travaux principal précise que les nageurs pourront s’aventurer jusqu’à 15 mètres au large depuis le centre du ponton. Les passerelles et le ponton seront acheminés par voie fluviale en juin par une entreprise basée en Seine-et-Marne, la société Hansen Marine à Croissy-Beaubourg. Cette entreprise a déjà installé des pontons flottants pour des événements comme la baignade d’Anne Hidalgo à l’été 2024 et les épreuves des Jeux de Paris 2024. Un autre site de baignade est en cours de construction en amont de la Seine, entre les ponts de Bercy et de Tolbiac, face à la BNF dans le XIIe arrondissement. Cette zone de baignade s’étendra sur 110 mètres de long, avec deux piscines de part et d’autre de la passerelle Simone De Beauvoir. En tout, trois zones de baignade seront accessibles à l’été 2025, ouvertes gratuitement au public selon la mairie de Paris. Projets de baignade dans la Seine : chantiers en cours, horaires d’ouverture et cohabitation avec l’activité fluviale

Construction work has begun on the future swimming sites in the Seine. Floating pontoons and pools will be installed on…

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