France

«Peut-être qu’enfin, il se passe quelque chose de concret !» s’exclame Martial Jardel en réaction à l’annonce du plan de santé. Reprenant l’idée du médecin, le remède aux déserts médicaux imaginé par François Bayrou repose sur le principe de solidarité collective. Selon le président de Médecins Solidaires, ce plan pourrait marquer le début d’une solution efficace pour lutter contre les déserts médicaux en France. Le remède aux déserts médicaux imaginé par François Bayrou reprend l’idée de ce médecin : «Peut-être qu’enfin, il se passe quelque chose !»

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The Prime Minister unveiled his plan to combat medical deserts on Friday, April 25th. There will be no forced installations, but a requirement to consult two days per month in a commune lacking general practitioners or specialists. The idea is precisely the foundation of Martial Jardel’s project, a young rural doctor who has made medical desertification his mission.

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«Maybe finally, something concrete is happening!» Martial Jardel reacts to the health plan announcement. According to the president of Médecins Solidaires, the plan unveiled by the Prime Minister on Friday, April 25th, could be the beginning of a solution to combat medical deserts in France.

The Prime Minister does not impose an installation obligation on doctors, but asks them to provide consultations two days a month in underserved communes. There will be financial incentives, but if doctors do not participate, penalties may apply.

Dr. Martial Jardel wants to combat medical desertification with a system of rotating voluntary doctors in rural areas.
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© France Télévisions

This idea of collective solidarity was the basis of Martial Jardel’s project, who founded Médecins Solidaires. The system he implemented, with voluntary doctors, is based on rotation: each doctor gives one week per year in a medical center located in an under-served area. «Instead of asking a lot from a few, we will ask little from many,» he explains.

The solidarity model we defend, with many doctors giving some of their time, is a model that may have influenced public policy.

Dr. Martial Jardel

Doctor, founder of Médecins Solidaires

Dr. Jardel, who practices in Haute-Vienne and Creuse and travels with his camper van, is convinced that there is a medical energy ready to be unleashed. Between doing nothing and settling for thirty years, doctors don’t have many solutions. «Everything is too constrained! We want to stimulate agility for more contributions from doctors.»

For this general practitioner, often on the road to reach populations without medical offices, things need to be simplified. Dr. Jardel explains that «constraint does not work with liberal doctors.»

The absence of constraint, that’s what generates engagement. Dr Martial Jardel, médecin généraliste et président de Médecins Solidaires, affirme que bien expliquer les choses peut réellement changer la donne. Selon lui, inciter les jeunes médecins à s’installer dans les territoires ruraux avec des mesures financières n’est pas un levier efficace. Il souligne que les médecins qui bénéficient de ces dispositifs ne changent pas leurs projets de vie pour exercer dans les campagnes. Pourtant, le gouvernement envisage d’augmenter la diversité géographique des étudiants en médecine afin de favoriser l’installation des jeunes médecins dans leur région d’origine.

Martial Jardel lui-même en est un exemple, ayant grandi en Haute-Vienne et étant revenu s’installer à la campagne après ses études. Il souligne que les études internationales montrent que les jeunes issus des territoires ruraux ont tendance à revenir exercer dans ces mêmes territoires.

Pour écouter l’interview complète du Dr Martial Jardel sur ICI12/13 Limousin, cliquez sur le lien ci-dessous.

Le Premier ministre a récemment présenté son plan pour lutter contre les déserts médicaux, le 25 avril. Il n’y aura pas d’installation obligatoire, mais les médecins seront tenus de consulter deux jours par mois dans des communes en manque de professionnels de santé. Cette idée est au cœur du projet de Martial Jardel, un jeune médecin de campagne qui s’est engagé dans la lutte contre la désertification médicale. Bien expliquer les choses peut réellement changer la situation, selon le Dr Martial Jardel, médecin généraliste et président de Médecins Solidaires. Il souligne que inciter les jeunes médecins à s’installer dans les zones rurales avec des mesures financières n’est pas toujours efficace. En effet, bien que certains bénéficient de ces dispositifs, cela ne les incite pas nécessairement à changer leurs projets de vie pour exercer en campagne.

Le gouvernement envisage d’augmenter la diversité géographique des étudiants en médecine afin de favoriser leur installation dans leur région d’origine. Pour ce faire, il prévoit d’étendre l’offre de formation des médecins dans les territoires. Le Dr Jardel lui-même en est un exemple, ayant grandi en Haute-Vienne et décidé de revenir exercer en campagne après ses études. Selon lui, les études internationales montrent que les jeunes issus des territoires ont tendance à retourner y exercer une fois diplômés.

Dans une interview pour ICI12/13 Limousin, le Dr Jardel réagit aux mesures gouvernementales pour lutter contre les déserts médicaux. Il souligne l’importance de prendre en compte l’origine géographique des étudiants en médecine pour encourager leur installation en zones rurales.

Il est essentiel de trouver des solutions durables pour lutter contre les déserts médicaux, et cela passe par une meilleure compréhension des besoins des professionnels de santé et des populations locales. En éduquant et sensibilisant sur ces enjeux, il est possible de susciter des changements significatifs dans la répartition des médecins sur le territoire.

En conclusion, la communication efficace et la prise en compte des spécificités territoriales sont des éléments clés pour résoudre les problèmes liés aux déserts médicaux. Il est primordial de continuer à travailler ensemble pour améliorer l’accès aux soins de santé pour tous, où que ce soit.

Le Premier ministre a dévoilé son plan pour lutter contre les déserts médicaux, ce vendredi 25 avril. Il n’y aura pas d’installation contrainte, mais l’obligation de consulter deux jours par mois dans une commune en manque de médecins généralistes ou spécialistes. L’idée est justement le fondement du projet de Martial Jardel, jeune médecin de campagne qui a fait de la désertification médicale son combat.

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«Peut-être qu’enfin, il se passe quelque chose de concret !» Martial Jardel réagit à l’annonce du plan santé. Selon le président de Médecins Solidaires, le plan dévoilé par le Premier ministre, ce vendredi 25 avril, pourrait être le début d’une solution pour lutter contre les déserts médicaux en France. 

Le Premier ministre ne met pas d’obligation d’installation aux médecins, mais il leur demande de donner des consultations, deux jours par mois, dans des communes en pénurie. Il y aura des contreparties financières, mais si les médecins ne jouent pas le jeu, il peut y avoir des pénalités.

Le docteur Martial Jardel veut lutter contre la désertification médicale avec un système de rotation de médecins volontaires dans les campagnes.
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© France Télévisions

Cette idée de solidarité collective a été la base du projet de Martial Jardel qui a fondé Médecins Solidaires. Le système qu’il a mis en place, avec des médecins volontaires, est basé sur la rotation : chaque médecin donne une semaine par an dans un centre médical situé en zone sous-dotée. «Au lieu de demander beaucoup à peu, on va demander peu à beaucoup», explique-t-il.

Le modèle solidaire que nous défendons, avec de nombreux médecins qui viennent donner un peu de leur temps, c’est un modèle qui a peut-être fait son chemin et influencé la politique publique. 

Dr Martial Jardel

Médecin, fondateur de Médecins Solidaires

Le docteur Jardel qui exerce en Haute-Vienne et en Creuse et fait des tournées avec son camping-car est convaincu qu’il y a une «énergie médicale» prête à se libérer. Entre ne rien faire et s’installer pendant trente ans, les médecins n’ont pas beaucoup de solutions. «Tout est trop corseté ! Nous, on veut stimuler de l’agilité, pour plus de contributions des médecins.»

Pour ce médecin généraliste, souvent sur les routes pour aller au-devant des populations qui ne disposent pas de cabinets médicaux, il faut simplifier les choses. Le docteur Jardel explique que «la contrainte ne fonctionne pas chez les médecins libéraux.»

L’absence de contrainte, c’est ça qui génère de l’engagement.

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Un accouchement somme toute assez classique pour la sage-femme, qui, trois mois plus tard, le 5 mars 2025, tombe des nues en recevant une notification de suspension de la part de l’Agence régionale de Santé (ARS) de Nouvelle Aquitaine. «Ils ont estimé, trois mois plus tard, que j’étais dangereuse», déplore Marie Formey. Une sage-femme a été suspendue après un accouchement à domicile, la quatrième en six mois dans la région. Le signalement provient du centre hospitalier de Libourne avec le motif suivant : une hémorragie grave sévère de la délivrance. «La sage-femme qui a fait ce signalement a inventé qu’il y avait une hémorragie grave de la délivrance, sans aucune preuve», proteste Marie Formey qui pratique les accouchements à domicile depuis un an. Dans tous les dossiers, que ce soit les miens ou ceux de l’hôpital, il n’y a aucune trace d’hémorragie !» La patiente a même informé l’ARS qu’elle n’avait jamais saigné. La jeune sage-femme de 32 ans est convoquée par l’ARS le 6 mars 2025, au lendemain de la notification de sa suspension. «Légalement, ils ont jusqu’à trois jours après la suspension pour convoquer la sage-femme et systématiquement ils le font le lendemain», déplore maître Etienne Tête, avocat de Marie Formey. L’une des consœurs de la sage-femme est également convoquée par l’ARS de Nouvelle Aquitaine ce même jour. «On se rend compte qu’on est deux à avoir été suspendues le même jour. Pour ma consœur, il s’agit d’un accouchement qui a eu lieu des mois après moi et elle est convoquée le 6 mars. Est-ce qu’ils ont fait une pierre deux coups ? On se pose la question, on sent réellement une défiance», commente Marie Formey. Signalée par un professeur du groupe hospitalier Pellegrin à Bordeaux, cette seconde sage-femme est finalement dé-suspendue 24 heures après sa convocation à l’ARS. «Le professeur à l’origine du signalement est connu pour être anti accouchement à domicile. Là aussi on était sur un mensonge parti de l’hôpital Pellegrin donc ça prouve l’acharnement», veut croire Marie Formey. «Les deux dossiers étaient intenables ce jour-là, insiste son avocat. Ils ne voulaient pas se déculotter deux fois de suite donc ils n’ont pas annulé la suspension de Marie», ajoute-t-il. En moins de six mois, quatre sages-femmes de Nouvelle-Aquitaine ont été suspendues suite à des accouchements à domicile. «Quatre dossiers coup sur coup dans la même région, c’est énorme», déclare maître Etienne Tête. Un phénomène qui pousse Marie Formey à douter, «je me demande si ce n’est pas un peu poussé par derrière, j’ai tout de suite compris que ce n’était pas moi qui étais visée mais l’accouchement à domicile». Elle a été signalée par une cadre sage-femme du groupe hospitalier Robert Boulin de Libourne, qu’elle assure ne pas connaître. «Elle n’a même jamais vu la patiente en question, et elle n’apparaît même pas dans le dossier», reprend-elle. Les sages-femmes exerçant l’accouchement à domicile sont regroupées en association depuis 2019, l’APAAD (association professionnelle de l’accouchement accompagné à domicile), pour mettre en avant cette pratique et favoriser son intégration au système de santé français. En Nouvelle Aquitaine, elles sont 22 à proposer cet accompagnement, dont neuf en Gironde. Une sage-femme a été suspendue après un accouchement à domicile, la quatrième en six mois dans la région. La première est habituellement réservée aux professionnelles de santé incapables d’exercer physiquement, ce qui n’est pas le cas de Marie Formey. Suspendue depuis plus de deux mois, Marie Formey, qui a récemment ouvert son cabinet à Libourne, s’est retrouvée sans revenu du jour au lendemain. Une cagnotte en ligne a été créée pour lui venir en aide, ainsi qu’à ses collègues suspendues. «J’ai laissé une patientèle énorme sur le carreau, ça a été un choc et ça a été compliqué à gérer», se lamente la professionnelle qui recevait une vingtaine de femmes par jour. Son interdiction d’exercer concerne non seulement les accouchements à domicile, mais aussi les consultations au cabinet. «Ce n’est pas logique, on ne me reproche rien sur mes consultations, d’autant que la majeure partie de ma pratique se recentre sur les consultations gynéco, et non pas sur les grossesses», réagit-elle. «On ne peut pas interdire aux femmes le libre choix de leur lieu d’accouchement, c’est écrit dans la loi», déclare Maître Etienne Tête, avocat de la sage-femme. Marie Formey confie : «Je suis là pour la liberté des couples et des femmes à disposer de leur corps et à choisir leur lieu d’accouchement». Elle souhaite se battre pour continuer à pratiquer les accouchements à domicile, en garantissant un accompagnement sécurisé aux mamans avec le soutien de sociétés de location de matériel hospitalier. Convoquée devant la chambre disciplinaire de l’ordre des sages-femmes de Toulouse, Marie Formey se sent en paix. Elle affirme : «Je sais ce que j’ai fait, les patientes sont contentes et heureuses, elles reviennent me voir et depuis ma suspension, je reçois énormément de témoignages de soutien et même de nouvelles demandes d’accouchement à domicile». Dans son courrier de suspension, l’ARS Nouvelle Aquitaine énumère plusieurs faits, dont la césarienne subie par la maman lors d’un accouchement précédent. Marie Formey défend son action en affirmant qu’elle a été très vigilante tout au long de la grossesse. Maître Etienne Tête, avocat de la sage-femme, soutient que le débat autour de la césarienne soulève des questions de fond concernant les pratiques d’accouchement à domicile. Il déplore le manque de réglementation claire à ce sujet. La chambre disciplinaire de l’ordre des sages-femmes de Toulouse devrait statuer sur le cas de Marie Formey d’ici le 19 mai.
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