Nearly three months after it began in Vannes, Morbihan, the trial of ex-pedophile surgeon Joël Le Scouarnec has not sparked any political response, unlike the Bétharram case, and fails to advance the fight against pedophilia, regret victims, associations, and lawyers.
As the trial of the 74-year-old former surgeon nears its end, victims, their lawyers, and associations regret that «no lessons have been learned from the trial in the medical field.» Two gatherings are organized this week alongside the trial. The first gathering will take place on Monday, May 19 at 10 a.m. The collective of victims of pedophile Joël Le Scouarnec will meet on the steps of the courthouse to denounce the silence surrounding this extraordinary trial. A speaking opportunity is planned.
On Saturday, May 24, around thirty associations, collectives, and trade union organizations are calling for a mobilization in Place des Lices, in Vannes, at 10 a.m., «against pedophilia, for the protection of children» and for «a collective awareness.»
According to Solène Podevin-Favre, co-director of the Independent Commission on Incest and Sexual Violence against Children (Ciivise), «there has been no mobilization from society or the political world even though all the elements were there.»
On trial since February 24 by the criminal court of Morbihan for sexual violence against 299 mostly underage victims, Joël Le Scouarnec «has confessed everything and does not question the victims’ testimonies: for a pedophilia trial, this is unusual,» she points out to AFP.
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This could have been «a golden opportunity» to «reopen the debate on the fight against pedophilia,» «especially since the Bétharram case was revealed a few days before» the start of the trial, she believes. But for Mrs. Podevin-Favre, «if the political world took up Bétharram, there is almost complete silence on Le Scouarnec (…) it does not mobilize.»
Yet, as Manon Lemoine, one of the victims, recalls, «the Le Scouarnec case is not a random event, but a political fact.»
«We are trying to make him a monster, but this monster is the society that created him and allowed him to continue,» rages the 36-year-old woman, whom the accused admitted to raping when she was 11. For the society to «not look away,» the victims «have done everything they could,» she notes.
Many of them have thus lifted the confidentiality of their hearings. Others have politicized their speeches, confronting the prosecutor or the court, like Nicolas Gourlet, 31, who demanded during his deposition at the end of April that «things move and we don’t have another Le Scouarnec roaming free.»
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And more and more victims are speaking openly in the media «to shift the shame to the other side» and «help people identify with them.» Like Manon Lemoine, who still dreams of «a political awakening» eight days before the verdict.
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«Joël Le Scouarnec’s trial is the trial of Joël Le Scouarnec’s responsibility, nothing else,» says Me Frédéric Benoist, lawyer for the association La Voix de l’Enfant, who would nevertheless like this trial to «alert the government.»
So that finally, «there is a real child protection policy in terms of pedophilia,» he insists, recalling «the very low budget» of the only assistance program in France for pedophiles, called STOP. «For now, we are far from the societal awareness hoped for.» Une mobilisation est prévue pour le samedi 24 mai à Vannes, avec la participation d’une trentaine d’associations, collectifs et organisations syndicales. L’événement se déroulera place des Lices à 10 heures et vise à lutter contre la pédocriminalité, à promouvoir la protection des enfants et à susciter une prise de conscience collective.
Selon Solène Podevin-Favre, codirectrice de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), il est regrettable qu’il n’y ait pas eu de mobilisation de la part de la société et du monde politique malgré les éléments en place. Elle souligne que le procès de Joël Le Scouarnec, accusé de violences sexuelles sur 299 victimes, a été atypique car l’accusé a avoué ses actes sans remettre en cause la parole des victimes.
L’affaire Le Scouarnec aurait pu être une occasion de rouvrir le débat sur la lutte contre la pédocriminalité, notamment après la révélation de l’affaire Bétharram peu de temps avant le début du procès. Cependant, le silence quasi complet du monde politique sur le cas Le Scouarnec contraste avec l’ampleur de l’affaire et la nécessité d’une action collective.
Les victimes, dont Manon Lemoine, insistent sur le caractère politique de l’affaire Le Scouarnec, soulignant que la société a contribué à créer et à laisser perdurer le monstre qu’est devenu l’accusé. Elles cherchent à sensibiliser l’opinion publique et à inciter les autorités à prendre des mesures concrètes pour protéger les enfants contre la pédophilie.
Certaines victimes ont décidé de parler publiquement pour briser la honte et encourager d’autres personnes à se manifester. Elles espèrent un sursaut du monde politique pour mettre en place une véritable politique de protection de l’enfance contre la pédophilie. Malgré les efforts des victimes et de leurs défenseurs, la prise de conscience sociétale espérée semble encore loin d’être atteinte.
Le procès de Joël Le Scouarnec, qui met en lumière la responsabilité individuelle de l’accusé, devrait également alerter le gouvernement sur la nécessité d’une action plus globale en matière de protection de l’enfance. Il est crucial de mettre en place des dispositifs efficaces pour prévenir les abus et protéger les enfants vulnérables. Le verdict du procès est attendu avec impatience, dans l’espoir qu’il serve de catalyseur pour des changements concrets dans la société.
Près de trois mois après son début à Vannes dans le Morbihan, le procès de l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec n’a suscité «aucune» prise de position politique, au contraire de l’affaire Bétharram, et échoue à faire avancer la lutte contre la pédocriminalité, regrettent victimes, associations et avocats.
Alors que le procès de l’ex-chirurgien de 74 ans est proche de la fin, les victimes, leurs avocats et les associations regrettent qu'»aucune leçon n’ait été tirée du procès dans le milieu médical». Deux rassemblements sont organisés cette semaine en marge du procès. Un premier rassemblement aura lieu ce lundi 19 mai à 10 heures. Le collectif des victimes du pédocriminel Joël Le Scouarnec va se retrouver sur les marches du tribunal pour dénoncer le silence qui entoure ce procès hors norme. Une prise de parole est prévue.
Le samedi 24 mai, une trentaine d’associations, collectifs et organisations syndicales appellent à une mobilisation place des Lices, à Vannes, à 10 h, «contre la pédocriminalité, pour la protection des enfants» et pour «une prise de conscience collective».
Pour Solène Podevin-Favre, codirectrice de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), «il n’y a pas eu de mobilisation de la société ni du monde politique alors que tous les éléments étaient là.»
Jugé depuis le 24 février par la cour criminelle du Morbihan pour des violences sexuelles sur 299 victimes majoritairement mineures, Joël Le Scouarnec «a tout avoué et ne remet pas en cause la parole des victimes : pour un procès de pédocriminalité, c’est atypique», souligne-t-elle auprès de l’AFP.
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Cela aurait pu être «une occasion en or» pour «rouvrir le débat sur la lutte contre la pédocriminalité«, «d’autant plus que l’affaire Bétharram a été révélée quelques jours avant» le début du procès, estime-t-elle. Mais pour Mme Podevin-Favre, «si le monde politique s’est emparé de Bétharram, le silence est quasi complet sur Le Scouarnec (…) il ne mobilise pas.»
Pourtant, rappelle Manon Lemoine, une des victimes, «l’affaire Le Scouarnec n’est pas un fait divers, mais un fait politique.»
«On essaie de faire de lui un monstre, mais ce monstre, c’est la société qui l’a créé et qui l’a laissé perdurer«, tempête la jeune femme de 36 ans, que l’accusé a reconnu avoir violée lorsqu’elle en avait 11. Pour que la société «ne détourne pas le regard«, les victimes «ont fait tout leur possible», note-t-elle.
Nombre d’entre elles ont ainsi levé le huis clos de leurs audiences. D’autres ont politisé leur prise de parole, prenant à partie l’avocat général ou la cour, comme Nicolas Gourlet, 31 ans, qui a exigé lors de sa déposition fin avril que «les choses bougent et qu’on n’ait pas un Le Scouarnec bis dans la nature«.
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Et de plus en plus de victimes parlent à visage découvert dans les médias «pour que la honte change de camp» et «aider les gens à s’identifier» à elles. Comme Manon Lemoine, qui rêve encore d'»un sursaut du monde politique» à huit jours du verdict.
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Si «le procès de Joël Le Scouarnec, c’est le procès de la responsabilité de Joël Le Scouarnec, rien d’autre«, Me Frédéric Benoist, avocat de l’association La Voix de l’Enfant aimerait néanmoins que ce procès «alerte le gouvernement«.
Pour qu’enfin, «il y ait une vraie politique de protection de l’enfance en matière de pédophilie«, insiste-t-il, rappelant «le très faible budget» du seul dispositif d’aide en France destiné aux pédophiles, dénommé STOP.
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