Elle avait officiellement demandé l’euthanasie en avril 2024. Sa requête a été approuvée en juillet par la Commission de garantie et d’évaluation de Catalogne, qui a estimé qu’elle répondait aux critères de la loi : souffrir d’une affection «chronique et invalidante» et être capable de prendre une décision en pleine conscience.
Cependant, le processus avait été suspendu le 2 août par la justice après un recours déposé par l’association ultraconservatrice Abogados Cristianos, qui représente le père de la jeune femme. Ce dernier affirme que sa fille souffre de troubles mentaux susceptibles d’altérer son discernement.
Nous pensons que la patiente souffre d’un trouble obsessionnel compulsif, accompagné d’idées suicidaires et d’un trouble borderline de la personnalité, ce qui, selon nous, trouble sa décision.
José María Fernández, avocat du père et membre de l’association.
Lors de l’audience, plusieurs spécialistes ayant validé la demande ont confirmé que la jeune femme était apte à prendre cette décision, selon des sources judiciaires. La requérante a déclaré devant le tribunal être victime de pressions pour changer d’avis.
Le parquet, qui ne s’est pas encore prononcé sur le fond, a reconnu dans un document judiciaire la complexité de l’affaire. Il n’exclut pas que la famille puisse intervenir dans ce type de décision, bien que la loi qualifie l’euthanasie de «strictement personnelle».
L’association Droit de mourir dignement a dénoncé une possible «normalisation de la possibilité de contester judiciairement les résolutions administratives qui approuvent les euthanasies«. Elle rappelle que la loi protège un droit fondamental dans le cadre de la vie privée, sans ingérence extérieure.
Le tribunal de Barcelone rendra sa décision après réception des conclusions écrites des parties.
Une jeune femme paraplégique de 24 ans a réaffirmé sa demande d’euthanasie devant un tribunal de Barcelone, malgré l’opposition de son père. Cette situation inédite en Espagne soulève des questions sur le droit à mourir face à l’ingérence familiale.
La jeune femme, âgée de 24 ans, est devenue paraplégique suite à une tentative de suicide en 2022. En avril 2024, elle a formellement demandé l’euthanasie, une demande qui a été approuvée en juillet par la Commission de garantie et d’évaluation de Catalogne. La commission a jugé que sa demande répondait aux critères de la loi, à savoir souffrir d’une affection «chronique et invalidante» et être capable de prendre une décision en pleine conscience.
Cependant, le processus a été interrompu le 2 août par la justice suite à un recours déposé par l’association ultraconservatrice Abogados Cristianos, représentant le père de la jeune femme. Ce dernier affirme que sa fille souffre de troubles mentaux qui pourraient altérer son discernement.
Lors de l’audience, plusieurs spécialistes ayant validé la demande ont confirmé que la jeune femme était apte à prendre cette décision, selon des sources judiciaires. La requérante a déclaré devant le tribunal qu’elle subissait des pressions pour changer d’avis.
Le parquet, qui n’a pas encore pris position sur le fond, a reconnu la complexité de l’affaire dans un document judiciaire. Il n’exclut pas la possibilité pour la famille d’intervenir dans ce type de décision, bien que la loi qualifie l’euthanasie de «strictement personnelle».
L’association Droit de mourir dignement a dénoncé une éventuelle «normalisation de la possibilité de contester judiciairement les résolutions administratives qui approuvent les euthanasies». Elle rappelle que la loi protège un droit fondamental lié à la vie privée, sans aucune ingérence extérieure.
Le tribunal de Barcelone rendra sa décision après avoir reçu les conclusions écrites des différentes parties impliquées dans l’affaire.
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