Une proposition de loi visant à améliorer l’indemnisation des enfants de Harkis a été déposée à l’Assemblée ce vendredi 11 février. Cette proposition transpartisane, portée notamment par la députée LFI Zahia Hamdane, vise à reconnaître et réparer les injustices subies par les descendants des Harkis. Ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française lors de la guerre d’Algérie ont été accueillis en France dans des conditions indignes et ont été parqués dans des camps pendant de longues années. Il est temps de reconnaître et de réparer ces souffrances et injustices, afin de permettre aux descendants des Harkis de vivre dignement et de retrouver leur identité et leur histoire. Proposition de loi visant à indemniser les descendants de Harkis, déposée à l’Assemblée nationale. Considérant la reconnaissance tardive de l’histoire des Harkis et des souffrances qu’ils ont endurées, il est proposé d’indemniser les enfants de Harkis pour les préjudices subis. Cependant, la loi actuelle ne satisfait pas tous les descendants, certains quartiers étant exclus de cette indemnisation. Afin de remédier à cette injustice, une nouvelle proposition de loi est présentée par la députée LFI Zahia Hamdane. Cette proposition vise à évaluer individuellement les préjudices subis par chaque descendant, contrairement à la loi précédente qui était collective et aléatoire. De plus, le montant de l’indemnisation serait revu pour refléter plus justement les souffrances endurées par les familles de Harkis. Cette proposition de loi marque une avancée significative dans la reconnaissance des injustices subies par les Harkis et de leur contribution à l’histoire de la France. Elle vise à réparer symboliquement et financièrement les préjudices causés par l’accueil des Harkis en France, et à rétablir pleinement leur citoyenneté française. Réparations aux Harkis : proposition de loi pour une indemnisation et une reconnaissance des souffrances subies.

A bipartisan bill proposal, notably led by LFI deputy Zahia Hamdane, was submitted this Friday, February 11. It aims to improve the compensation for the children of Harkis. In Amiens, three of them share their memories.

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For M’hamed Bouchoucha, it’s a story that marked even his name. «He was chosen a bit by the French army: my grandfather was named Mohamed, he arrived in France and so did I, I arrived and I was named Mohamed, so as not to have a namesake, they removed the O. So I’m called M’hamed«, sums up the man sitting in the sun-drenched terrace of a café in Amiens.

M’hamed is a child of Harki: Algerians who fought alongside the French army during the war from 1954 to 1962. When the country became independent, they had to leave Algeria and were welcomed in France in deplorable conditions, then confined to camps for many years.

«We arrived at the stable of Petit Saint-Jean, they quickly cleaned the stable, put straw and blankets. My mother was pregnant with me, she was able to go to the infirmary, and then we moved to the Citadel«, recalls Ali Cherfi, born in 1962 while his parents settled in the Citadel, converted into a camp. «I think that the ghettoization was detrimental to us: if we had been in a cosmopolitan environment at that time, we would have become different people, maybe.«

M’hamed Bouchoucha was six years old when his parents arrived. «The Citadel, what killed me, was sleeping on bales of straw. For two years. After that, we arrived in Strasbourg, we started going to school, he recalls. I went there in rubber boots and shorts, even in winter. I was lucky to have a small, quite thick coat. Like every kid entering a school, completely destabilized, because illiterate… He feels unwelcome. When he goes home, he sees the suffering of his parents.«

And this suffering remained etched in his memory. «I have a very bad memory for my parents, every evening, I saw them cry. They were destabilized. It’s like a big tree, once you cut its roots, it dies. My parents were uprooted, so were we, because we were the buds of this tree. Ali Charfi, maintenant membre de l’association AJIR Picardie Hauts-de-France, résume son expérience en tant que descendant de Harki en disant : «J’avais de la tristesse, c’est tout». Il raconte l’histoire de sa mère qui a laissé une partie d’elle-même en France et qui ressent toujours ce chagrin, même à l’âge de 84 ans.

Il souligne que la reconnaissance du rôle des Harkis et de leurs souffrances a été longtemps attendue, et malgré les avancées dans l’indemnisation et la reconnaissance, beaucoup de familles se sentent exclues de la loi de 2022 qui vise à indemniser les enfants de Harkis. Certains quartiers ne sont pas pris en compte, laissant de nombreuses familles sans compensation.

Une nouvelle proposition de loi portée par la députée LFI Zahia Hamdane vise à corriger ces lacunes. Elle remet en question le montant de l’indemnisation proposée par la loi de 2022, soulignant que chaque cas devrait être évalué individuellement pour prendre en compte le traumatisme et les dégâts subis par chaque personne.

Zahia Hamdane voit cette proposition de loi comme une étape importante pour réparer symboliquement et financièrement les préjudices subis par les familles de Harkis. Elle souligne également l’importance de reconnaître l’exclusion et les violations des droits de l’Homme dont ces familles ont été victimes. Leur venue n’était pas souhaitée par le gouvernement français.«

Avec une indemnisation au cas par cas et une meilleure reconnaissance des souffrances endurées, la députée espère apaiser un peu les enfants de Harkis, qui, d’après elle, représentent aujourd’hui 1,5 million de Français.

«Cette loi vient réparer une injustice qui aurait dû être réparée en 1963, 64, 65. Quand on voit ces conditions innommables, osons dire aujourd’hui que c’était peut-être même du racisme, à l’époque. C’était une exclusion d’une population jugée indésirable«, conclut-elle.

La proposition de loi est portée par des députés représentant le PS, Les Écologistes, LR, Zahia Hamdane espère que d’autres vont rejoindre les rangs avant son examen, qui devrait avoir lieu lors de la semaine transpartisane, début juin à l’Assemblée nationale. Elle souligne aussi que plusieurs sénateurs de la Somme ont déjà apporté leur soutien au texte et espère qu’il poursuivra sa route en fédérant, pour, peut-être, atteindre une adoption qui viendrait panser de si vieilles blessures. 

Une proposition de loi transpartisane, notamment portée par la députée LFI Zahia Hamdane, a été déposée ce vendredi 11 février. Elle vise à améliorer l’indemnisation des enfants de Harkis. À Amiens, trois d’entre eux racontent leurs souvenirs.

Pour M’hamed Bouchoucha, c’est une histoire qui a marqué jusqu’à son prénom. «Il a été choisi un peu par l’armée française : mon grand-père s’appelait Mohamed, il est arrivé en France et moi aussi, je suis arrivé et je m’appelais Mohamed, pour ne pas avoir d’homonyme, ils ont enlevé le O. Donc je m’appelle M’hamed«, résume l’homme attablé dans le soleil qui inonde la terrasse d’un café Amiénois. 

M’hamed est enfant de Harki : ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française lors de la guerre de 1954 à 1962. Lorsque le pays est devenu indépendant, ils ont dû quitter l’Algérie et ont été accueillis en France dans des conditions indignes, puis parqués dans des camps pendant de longues années. 

«On est arrivés à l’écurie du Petit Saint-Jean, ils ont vite nettoyé l’écurie, mis de la paille et des couvertures. Ma mère était enceinte de moi, elle a pu aller à l’infirmerie, puis on a déménagé à la Citadelle«, se souvient Ali Cherfi, né en 1962 alors que ses parents s’installaient à la Citadelle, aménagée en camp. «Je pense que la ghettoïsation nous a été préjudiciable : si on avait été dans un environnement cosmopolite à cette époque, on serait devenus des personnes différentes, peut-être.«

M’hamed Bouchoucha avait pour sa part six ans, lorsque ses parents sont arrivés. «La citadelle, ce qui m’a tué, c’est dormir dans des ballots de paille. Pendant deux ans. Après, on est arrivés cité de Strasbourg, on a commencé à aller à l’école, se remémore-t-il. J’y allais en bottes en caoutchouc et en short, l’hiver. J’avais la chance d’avoir un petit manteau, assez épais. Comme tout gamin qui rentre dans une école, qui est complètement déstabilisé, car analphabète… Il se sent mal vu. Quand il rentre chez lui, il voit la souffrance de ses parents.«

Et cette souffrance est restée gravée dans sa mémoire. «J’ai un très mauvais souvenir pour mes parents, tous les soirs, je les voyais pleurer. Ils étaient déstabilisés. C’est comme un grand arbre, une fois que vous lui coupez ses racines, ils meurent. Mes parents ont été déracinés, nous aussi, car on était les bourgeons de cet arbre. Celui qui milite maintenant au sein de l’association AJIR Picardie Hauts-de-France résume en disant «J’avais de la tristesse, c’est tout». Ali Charfi partage également son expérience en décrivant le désespoir de sa mère et les difficultés rencontrées par sa famille. Il souligne que malgré les avancées en termes de reconnaissance et d’indemnisation des descendants de Harkis, il reste encore beaucoup à faire pour que toutes les familles soient prises en compte.

La nouvelle proposition de loi portée par la députée Zahia Hamdane vise à corriger les lacunes de la loi de 2022 en termes d’indemnisation. Cette nouvelle loi prend en compte les traumatismes et les dégâts subis par les personnes concernées, contrairement à la précédente. Zahia Hamdane souligne l’importance symbolique de cette loi pour réparer les préjudices subis par les familles de Harkis et rétablir leur citoyenneté française. Le gouvernement français n’a pas accueilli favorablement leur arrivée.«

Avec une indemnisation au cas par cas et une meilleure reconnaissance des souffrances endurées, la députée espère apaiser un peu les enfants de Harkis, qui, d’après elle, représentent aujourd’hui 1,5 million de Français.

«Cette loi vient réparer une injustice qui aurait dû être réparée en 1963, 64, 65. Quand on voit ces conditions innommables, osons dire aujourd’hui que c’était peut-être même du racisme, à l’époque. C’était une exclusion d’une population jugée indésirable«, conclut-elle.

La proposition de loi est portée par des députés représentant le PS, Les Écologistes, LR, Zahia Hamdane espère que d’autres vont rejoindre les rangs avant son examen, qui devrait avoir lieu lors de la semaine transpartisane, début juin à l’Assemblée nationale. Elle souligne aussi que plusieurs sénateurs de la Somme ont déjà apporté leur soutien au texte et espère qu’il poursuivra sa route en fédérant, pour, peut-être, atteindre une adoption qui viendrait panser de si vieilles blessures. 

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Une proposition de loi transpartisane, notamment portée par la députée LFI Zahia Hamdane, a été déposée ce vendredi 11 février. Elle vise à améliorer l’indemnisation des enfants de Harkis. À Amiens, trois d’entre eux racontent leurs souvenirs.

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Pour M’hamed Bouchoucha, c’est une histoire qui a marqué jusqu’à son prénom. «Il a été choisi un peu par l’armée française : mon grand-père s’appelait Mohamed, il est arrivé en France et moi aussi, je suis arrivé et je m’appelais Mohamed, pour ne pas avoir d’homonyme, ils ont enlevé le O. Donc je m’appelle M’hamed«, résume l’homme attablé dans le soleil qui inonde la terrasse d’un café Amiénois. 

M’hamed est enfant de Harki : ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française lors de la guerre de 1954 à 1962. Lorsque le pays est devenu indépendant, ils ont dû quitter l’Algérie et ont été accueillis en France dans des conditions indignes, puis parqués dans des camps pendant de longues années. 

«On est arrivés à l’écurie du Petit Saint-Jean, ils ont vite nettoyé l’écurie, mis de la paille et des couvertures. Ma mère était enceinte de moi, elle a pu aller à l’infirmerie, puis on a déménagé à la Citadelle«, se souvient Ali Cherfi, né en 1962 alors que ses parents s’installaient à la Citadelle, aménagée en camp. «Je pense que la ghettoïsation nous a été préjudiciable : si on avait été dans un environnement cosmopolite à cette époque, on serait devenus des personnes différentes, peut-être.«

M’hamed Bouchoucha avait pour sa part six ans, lorsque ses parents sont arrivés. «La citadelle, ce qui m’a tué, c’est dormir dans des ballots de paille. Pendant deux ans. Après, on est arrivés cité de Strasbourg, on a commencé à aller à l’école, se remémore-t-il. J’y allais en bottes en caoutchouc et en short, l’hiver. J’avais la chance d’avoir un petit manteau, assez épais. Comme tout gamin qui rentre dans une école, qui est complètement déstabilisé, car analphabète… Il se sent mal vu. Quand il rentre chez lui, il voit la souffrance de ses parents.«

Et cette souffrance est restée gravée dans sa mémoire. «J’ai un très mauvais souvenir pour mes parents, tous les soirs, je les voyais pleurer. Ils étaient déstabilisés. C’est comme un grand arbre, une fois que vous lui coupez ses racines, ils meurent. Mes parents ont été déracinés, nous aussi, car on était les bourgeons de cet arbre. Celui qui milite maintenant au sein de l’association AJIR Picardie Hauts-de-France résume en disant : «J’avais de la tristesse, c’est tout». Ali Charfi partage également l’histoire de sa mère et son chagrin persistant malgré les années passées. Il souligne que la reconnaissance de cette histoire longtemps tue est essentielle.

En 2001, Jacques Chirac a officiellement reconnu le rôle des Harkis et les souffrances qu’ils ont endurées en France. Cependant, la question de l’indemnisation et de la reconnaissance progresse lentement, laissant de nombreux descendants insatisfaits.

En 2022, une loi est votée pour indemniser les enfants de Harkis, mais certains descendants ne sont pas satisfaits de son contenu. La nouvelle proposition de loi de Zahia Hamdane vise à résoudre certains problèmes, notamment en ce qui concerne le montant de l’indemnisation, jugé inapproprié par de nombreux concernés.

Zahia Hamdane souligne l’importance symbolique de cette loi pour réparer les préjudices subis par les familles de Harkis et réaffirmer leur citoyenneté française. La proposition de loi vise à apporter une réparation plus conséquente, à la fois financièrement et symboliquement, pour les souffrances endurées lors de leur accueil en France. Le gouvernement français n’a pas accueilli leur arrivée avec bienveillance.

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