La présidente de la région Valérie Pécresse précise que les hausses de prix du Pass Navigo auront bien lieu conformément au protocole signé avec l’Etat en 2023.
Le prix du Pass Navigo va bel et bien augmenter jusqu’en 2031, date de la finalisation de l’ensemble du réseau Grand Paris Express (GPE). Une hausse qui ne dépassera pas «l’inflation + 1 % chaque année«, a déclaré la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse dans un entretien accordé aux lecteurs du Parisien ce dimanche.
Cette évolution de tarification est prévue depuis 2023 dans le cadre d’un protocole signé par Île-de-France Mobilités (IDFM) et le gouvernement de l’époque. Le document indique un besoin prévisionnel de 800 millions d’euros en 2024 et 2,7 milliards en 2031. Ces montants doivent permettre de financer l’ouverture des nouvelles lignes de transport (dont les lignes 15, 16, 17 et 18) pour un total de 330 km supplémentaires et 70 nouvelles gares d’ici à 2031. «Il a fallu trouver de nouvelles recettes tout en évitant une hausse brusque du tarif de l’abonnement (+ 25 %) comme en 2023 à la suite de la dette Covid et de l’inflation liée à la guerre en Ukraine», précise IDFM, Île-de-France Mobilité.
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Afin de garantir le financement du GPE, le protocole prévoit également que les entreprises et les collectivités locales s’engagent à augmenter leurs subventions et ainsi amortir les coûts pour le contribuable. «La région va pourtant verser le même montant au budget d’IDFM en 2025», avance Céline Malaisé.
Selon la présidente de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne au conseil régional, «le montant que l’Île-de-France verse au titre de la tarification sociale va baisser de 30 millions d’euros « alors même que sa contribution obligatoire augmentera du même montant. L’opposition régionale pointe également une autre tendance qui l’inquiète. «L’évolution de la participation aux financements des transports est plus élevée en pourcentage pour les usagers que pour les entreprises».
Pas de quoi encore tirer la sonnette d’alarme chez les associations de voyageurs. Cet accord convient à la Fédération nationale des usagers de transport (FNAUT) pour qui «l’objectif principal reste la qualité du service». Au même titre que Valérie Pécresse, l’association met en avant le remboursement par l’employeur pour 90 % des détenteurs d’un Pass Navigo «peu cher par rapport aux autres capitales» pour relativiser cette hausse. Même son de cloche du côté de l’association Plus de Trains, satisfaite de cet accord «tant qu’il est respecté».
Mais les nouvelles tarifications «ne peuvent pas uniquement se justifier par le coût du GPE qui ne correspond qu’à un tiers des besoins de financement du réseau», assure Céline Malaisé. Pour la présidente de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne au conseil régional d’Île-de-France, les «nouvelles ressources dégagées seront d’ailleurs insuffisantes et le protocole devra être revu à la hausse dès 2027».
Pour réunir 12 milliards d’euros de nécessaires au réseau francilien d’ici à 2030, son groupe propose de valoriser l’investissement par de nouvelles taxations plutôt que de faire contribuer les usagers. À titre d’exemple, la Gauche communiste, écologiste et citoyenne souhaite utiliser l’argent obtenu grâce au malus sur les véhicules polluants ou encore par l’instauration d’une taxe sur l’aviation d’affaire «qui bénéficie d’un régime plus favorable que les vols commerciaux». Une majoration de 200 % de la taxe de séjour a bien été ajoutée au financement d’IDFM en 2024, mais d’autres mesures sont encore sur la table. L’opposition en propose aussi une autre basée sur la création d’une fiscalité sur les transports des petits colis commandés sur les plateformes numériques.
Le Pass Navigo a déjà augmenté de 2,20 euros depuis le début de l’année 2025 pour atteindre les 86,40 euros (+ 2,8 %). L’année passée, le titre avait déjà connu une importante hausse de 8,90 euros soit 12 % par mois. Selon les calculs de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne, le prix devrait avoisiner les 90 euros en 2028 avant d’atteindre la centaine d’euros d’ici à 2031. «Nous ne connaissons pas le montant de l’inflation pour 2025 et les années à venir», argue IDFM qui juge que toute estimation de prix à l’heure actuelle n’est que «supputation».
Cependant, l’opposition de gauche soulève des écarts dans le respect de l’accord et propose un mode de financement qui épargne le contribuable. Cependant, l’opposition de gauche souligne des divergences dans le respect de l’accord et propose un mode de financement qui n’alourdit pas la charge fiscale des contribuables.
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