The trial of the «shameful grape harvest» in Champagne began on Thursday, June 19 in Châlons-en-Champagne (Marne). A service provision company, its manager, and two men are being judged for several offenses, including «human trafficking» and «undisclosed work». A victim filmed the rooms and the unsanitary living conditions.
There is a crowd, this Thursday, June 19, around 8 a.m. at the Châlons-en-Champagne court (Marne). The trial of the shameful grape harvest has started at 9 a.m. It aims to judge the responsible parties who housed these workers in an inhumane manner. One of the 57 grape pickers shared three videos with us that speak louder than words.
Doumbia, originally from West Africa, was a victim of inhumane treatment during the 2023 grape harvest in Champagne. Like his unfortunate colleagues, he is an undocumented worker.
Among the victims, nine people on the plaintiff’s bench are women. The youngest victim was born in 2007 and was still a minor at the time of the events, and the oldest is a man born in 1958.
In the videos that this worker filmed with his smartphone, you can clearly see the room where he was cramped with the other grape pickers. A room without windows, packed earth on the floor, stone walls, precarious beds. There are at least 7 beds in a space of less than 15 square meters. The makeshift sink barely stands. The room looks more like a cellar than a bedroom.
«It was really degrading, where we slept was uninhabitable. We had no water or electricity. The boss told us we had to obey her orders. At 7 am we had to be in the vineyards, we had to wake up at 5 am, we worked from 7 am to 7 pm, even in the rain. For food, we had rotten sandwiches, we took them out of politeness, but we threw them away right after,» says Doumbia.
In this video, you can see the place where the grape pickers slept.
La Ligue des droits de l’homme affirme que «nous sommes face à une violation des droits humains. C’est une infraction répertoriée dans le Code pénal». D’autres vidéos montrent une autre chambre où les vendangeurs résidaient. Trois matelas au sol, deux autres proches, sur une surface encore plus petite, inférieure à dix mètres carrés. Des lits superposés improvisés en toute hâte. L’insalubrité est évidente.
durée de la vidéo : 00h00mn26s
Chambre vendangeur
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©Doumbia
Pour l’avocat des parties civiles, il faut que «la justice reconnaisse que c’est de l’esclavagisme, et que c’est de la traite d’êtres humains. Il y a aussi eu des menaces par arme blanche, des employeurs qui ne laissent pas de pause, sans eau. On est allé très loin dans le mépris de la dignité humaine. Plusieurs salariés disent que lorsque ‘ils relevaient la tête, dans les vignes, un homme les menaçait avec un couteau. Ces conditions inacceptables doivent révolter tout le monde, les maisons de champagne, les syndicats…»
Du côté des prestataires, les sociétés accusées qui ont fait travailler ces vendangeurs, «on doit aussi replacer les enjeux de ce dossier au bon endroit. Il n’y a pas de coupable idéal dans une situation difficile du recrutement des vendangeurs. Il y a des difficultés et donc de l’urgence, qui crée des débordements comme ma cliente a été victime», explique Maître Olivier Quetel, du barreau de Paris.
«Ma cliente est là mais il y a une situation difficile. Je mets la faute sur une économie parallèle, qui a vu le jour suite à la situation irrégulière de certains travailleurs et sur l’entonnoir mis en place pour remédier aux failles de l’économie. Mais c’est un traitement pas acceptable dans une démocratie».
Très remonté, José Blanco, de la CGT Champagne est aussi présent au procès. «Tout le monde est au courant, le métier est en tension. Nous, on attend que les vignerons fassent appel à des prestataires responsables et eux aussi. Avec des condamnations financières, si le droit et la dignité ne sont pas respectés, comme le déclassement de la récolte».
Le procès dure une journée. On devrait connaître les réquisitions ce jeudi 19 juin dans la soirée.
Un travailleur a filmé les chambres et l’habitat insalubre. The video shows a grape picker filming the living quarters in which he resided in Marne in 2023. According to the League of Human Rights, «we are dealing with a case of human rights violation. This is a crime listed in the Penal Code.» In other videos, we see another room where grape pickers were staying. Three mattresses on the floor, two more nearby, all in a smaller space. Less than ten square meters. Makeshift bunk beds hastily put together. The unsanitary conditions are evident.
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