Au Royaume-Uni, le gouvernement a annoncé son intention d’interdire le groupe Palestine Action, en le classant parmi les organisations terroristes. Ce mouvement de résistance civile soutient la Palestine et utilise des actions directes de désobéissance civile pour dénoncer les ventes d’armes du gouvernement britannique à Israël. Une récente action a provoqué des dégâts de près de 30 millions d’euros sur une base de la Royal Air Force. Le gouvernement prévoit donc de faire adopter un projet de loi pour interdire Palestine Action, le plaçant ainsi sur la liste des organisations terroristes aux côtés de groupes tels qu’Al-Qaïda ou l’Etat islamique. Interdiction du mouvement Palestine Action au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique veut interdire le groupe de résistance civile Palestine Action, en l’ajoutant à la liste des organisations classées «terroristes».





Publié



Mis à jour



Temps de lecture : 2min



Une pancarte au soutien au mouvement britannique Palestine Action. (RASID NECATI ASLIM / ANADOLU)
Une pancarte au soutien au mouvement britannique Palestine Action. (RASID NECATI ASLIM / ANADOLU)

Au Royaume-Uni, le gouvernement a annoncé le 23 juin l’interdiction prochaine du groupe Palestine Action. Ce mouvement de soutien à la Palestine favorise un mode d’action directe, de désobéissance civile pour dénoncer les ventes d’armes du gouvernement à Israël.

Dernier exemple en date, le 20 juin dernier, quand des membres à bord de trottinettes électriques se sont introduits sur une base de la Royal Air Force. Ils ont alors aspergé des avions de peinture rouge, engendrant près de 30 millions d’euros de dégâts. Palestine Action s’est déjà distinguée par l’occupation d’entreprises israéliennes sur le sol britannique. En France, ils ont aussi visé le siège de l’armateur Thalès.

Le gouvernement britannique a donc décidé d’interdire le mouvement de résistance civile, en l’ajoutant à la liste des organisations classées «terroristes». Le projet de loi doit être validé par le Parlement d’ici vendredi 5 juillet. De fait, Palestine Action va être mise sur le même plan légal que des groupes terroristes comme Al-Qaïda ou l’Etat islamique, par exemple.

Appartenir au groupe, le financer ou afficher publiquement son soutien sera désormais passible de poursuites pénales et jusqu’à 14 ans de prison. Le gouvernement justifie cette mesure en raison des millions de livres sterling de dégâts causés par les actions du mouvement depuis sa création en 2020. Amnesty International s’inquiète des répercussions sur la liberté d’expression et de manifestation. Les autorités ciblent de plus en plus les groupes de désobéissance civile et d’action directe, tels que Just Stop Oil ou Extinction Rebellion, qui sont connus pour leurs actions de blocage pour protester contre la dépendance nationale aux énergies fossiles. Le gouvernement britannique a déjà renforcé les pouvoirs de la police et restreint le droit de manifester, criminalisant même le «locking-on«, une technique de blocage de la circulation utilisée par les militants climatiques. En conséquence, le principal groupe, Just Stop Oil, s’est auto-dissous et il n’y a plus d’actions climatiques significatives au Royaume-Uni. Les partisans de la cause palestinienne craignent qu’il devienne de plus en plus difficile de s’opposer au gouvernement britannique et à son soutien matériel à Israël. Au Royaume-Uni, le gouvernement prévoit d’interdire le groupe de résistance civile Palestine Action en le classant parmi les organisations «terroristes». Cette décision fait suite aux actions directes du mouvement visant à dénoncer les ventes d’armes du gouvernement à Israël. Les membres de Palestine Action ont mené des actions spectaculaires, telles que l’aspersion d’avions de peinture rouge sur une base de la Royal Air Force, causant des millions d’euros de dégâts. Le gouvernement britannique cherche à faire adopter cette interdiction par le Parlement d’ici le 5 juillet. Indeed, Palestine Action will be placed on the same legal footing as terrorist groups such as Al-Qaeda or the Islamic State, for instance. It will be prohibited to belong to the group, to fund it, or even to publicly show support without facing criminal charges and up to 14 years in prison.

To justify such a measure, the government points to the millions of pounds in damages caused by the movement’s actions since its inception in 2020. The human rights organization Amnesty International is concerned about the implications on freedom of expression and assembly.

Palestine Action is not an isolated case: authorities are increasingly targeting civil disobedience and direct action groups, such as Just Stop Oil or Extinction Rebellion. These groups have previously thrown paint on artworks and buildings, but are most notably known for their blockades, attaching themselves to trains or using tar on roads to protest against the nation’s dependence on fossil fuels.

The British government had already enacted legislation, granting more powers to the police and imposing more restrictions on the right to protest. Most significantly, the «locking-on» technique, favored by climate activists for blocking traffic, has been criminalized. As a result, the primary group, Just Stop Oil, has self-dissolved and there are hardly any climate actions in the UK anymore. Supporters of the Palestinian cause fear that it may gradually become impossible for them to oppose the government and its material support to Israel.

In conclusion, the crackdown on civil disobedience and direct action groups, including Palestine Action, raises concerns about the erosion of fundamental rights and freedoms in the UK. The implications of equating peaceful protest movements with terrorist organizations and criminalizing dissent have far-reaching consequences for democracy and civil society. It is essential to uphold the right to peaceful assembly and expression, even in the face of government crackdowns and restrictions. The protection of human rights and the rule of law must remain paramount in any democratic society.

SOURCE

Deja una respuesta

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *