Le secteur de la librairie connaît aujourd’hui un certain fléchissement après trois années records d’activité post-Covid.
Dans cette librairie de quartier à Fontenay-sous-Bois, il n’y a qu’un seul message : «Sauvons la Flibuste !» Depuis l’ouverture de ce magasin en 2019, la fréquentation reste stable, mais le loyer, lui, est passée de 4 500 à 7 000 euros. Insoutenable pour ce couple de libraires qui a lancé une cagnotte il y a trois semaines.
«Ça fait chaud au cœur parce qu’on a vraiment eu une vague de soutien, déjà financier. C’est-à-dire qu’on a la cagnotte, on a vu que très rapidement, là on est à plus de 30 000 euros. On a vraiment beaucoup de gens qui passent dans la librairie et qui achètent. Donc on a des chiffres de ventes en juin qui sont totalement délirants par rapport à ce qu’on fait habituellement», se félicitent Nilala et Frédéric Siméon, gérants de la librairie la Flibuste.
Et pour sortir définitivement la tête de l’eau, le couple a bon espoir de renégocier le loyer avec leur bailleur.
Dans cette librairie jeunesse à Montreuil, le constat est similaire. Les charges augmentent pour des marges insuffisantes. Alors Marion Fouquet a eu la même idée, créer une cagnotte. Pour le moment, elle a déjà récolté plus de 10 000 euros et espère atteindre les 20 000.
«Ça va me permettre de souffler un peu cet été, de ne pas regarder mon compte en banque tous les deux jours et de pouvoir être plus sereine, d’assainir les comptes. J’espère que les gens qui ont commencé à commander des livres chez moi vont continuer, que les gens vont se rendre compte que le commerce de proximité, c’est important et qu’il faut le faire vivre«, déclare Marion Fouquet, gérante de la librairie Des rires et des livres.
Après des créations records de librairies post-Covid, le contexte aujourd’hui est plus tendu. «Les librairies sont résilientes. Une librairie qui est très en difficulté ne ferme pas. Elles ne réembauchent pas, elles travaillent beaucoup plus, mais elles ne vont pas fermer parce qu’elles se sentent une mission, une mission sociétale importante», explique Amanda Spiegel, vice-présidente du Syndicat de la librairie française et libraire.
En 2024, 72 librairies ont fermé en France contre environ 35 en moyenne chaque année entre 2017 et 2022.
Avec C. Vanier /M. Chambrial /C. Destout France 3 Paris Ile-de-France
Reportage sur deux librairies à Montreuil et à Fontenay-sous-Bois qui ont lancé des cagnottes pour sauver leur activité.
Dans la charmante librairie de quartier à Fontenay-sous-Bois, un message clair résonne : «Sauvons la Flibuste !» Depuis son ouverture en 2019, la librairie attire une clientèle fidèle, mais les loyers ont grimpé de manière vertigineuse, passant de 4 500 à 7 000 euros. Cette hausse insoutenable a poussé le couple de libraires à lancer une cagnotte il y a trois semaines. Grâce à la générosité de leurs clients, la cagnotte a déjà dépassé les 30 000 euros, et les ventes en juin ont explosé, offrant un rayon de lumière dans cette période sombre pour Nilala et Frédéric Siméon, les gérants de la librairie la Flibuste. Ils espèrent également pouvoir renégocier leur loyer avec leur bailleur pour assurer la survie de leur activité.
De l’autre côté, à Montreuil, une librairie jeunesse fait face aux mêmes défis. Les charges augmentent tandis que les marges restent insuffisantes. Pour pallier cette situation critique, Marion Fouquet, la propriétaire de la librairie Des rires et des livres, a également lancé une cagnotte. Avec déjà plus de 10 000 euros récoltés, elle espère atteindre les 20 000 euros pour pouvoir souffler cet été et assainir ses comptes. Marion souligne l’importance du soutien des clients pour maintenir les commerces de proximité et encourager les achats locaux.
Malgré les records de création de librairies après la période post-Covid, le secteur connaît actuellement une période plus difficile. Amanda Spiegel, vice-présidente du Syndicat de la librairie française et libraire, souligne la résilience des librairies face à l’adversité. Même en difficulté, les librairies restent ouvertes, conscientes de leur mission sociétale essentielle. Cependant, les chiffres révèlent une réalité inquiétante, avec 72 librairies ayant fermé en France en 2024, soit le double de la moyenne annuelle entre 2017 et 2022.
La solidarité des clients et le soutien financier sont essentiels pour sauver ces librairies de quartier, véritables piliers de la vie culturelle et sociale locale. Les libraires mettent tout en œuvre pour assurer la survie de leurs commerces, mais ils ont besoin du soutien de la communauté pour continuer à partager leur passion pour les livres et la lecture.
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