Le suspect, prénommé Olivier H., a été placé en garde à vue le soir des faits, après avoir été interpellé à proximité de la mosquée, avec une «attitude étrange» selon les témoins. Il aurait été retrouvé couvert de sang, avec le couteau utilisé pour commettre le meurtre à ses côtés. L’expertise psychiatrique confirme que le suspect était en état de démence au moment des faits, ce qui pourrait conduire à son irresponsabilité pénale. Le parquet de Nîmes devra donc décider s’il suit les conclusions de cette expertise et s’il renonce à poursuivre le suspect pour meurtre. Si l’abolition du discernement est confirmée, Olivier H. pourrait être interné en hôpital psychiatrique plutôt que d’être jugé et condamné pour son acte. L’expertise psychiatrique révèle l’abolition du discernement du suspect du meurtre dans la mosquée de Grand-Combe.

Le suspect du meurtre de la mosquée de Grand-Combe sera-t-il jugé un jour ? Franceinfo a pu consulter l’expertise psychiatrique rendue le mercredi 25 juin, qui estime que cet homme de 21 ans présentait une abolition totale de son discernement au moment des faits. Si cette hypothèse est confirmée, il ne pourra pas être jugé pour avoir tué de 40 coups de couteau Aboubakar Cissé, un fidèle qui priait dans une mosquée près de Nîmes (Gard), le vendredi 25 avril.

Dans cette expertise de cinq pages, le psychiatre estime que le suspect présente un trouble psychotique qui a débuté dans l’enfance mais qui n’a jamais été traité. «Un trouble psychotique chronique de type schizophrénique, avec hallucinations auditives impératives, vécu dissociatif, désorganisation cognitive et affective», décrit-il.

Aîné d’une fratrie de sept enfants, le suspect a soutenu qu’il «entend des voix» depuis l’âge de 7 ou 8 ans, «des voix que je ne connais pas, certaines de femmes et certaines d’hommes, des voix normales» qui lui ordonnent de se suicider ou de tuer. Selon lui, ce sont ces voix qui ont guidé ses gestes le jour des faits. «Ce n’était pas moi, elles ont pris le contrôle.

Le suspect affirme : «J’étais comme aspiré, comme dans une bulle». Après le meurtre d’Aboubakar Cissé, ce fidèle de la mosquée de Grande-Combe, Olivier H. raconte que les voix «rigolaient». «Elles étaient fières, contentes», poursuit le suspect qui assure être athée et n’avoir rien contre la religion. Ces affirmations sont confirmées par le psychiatre, qui estime qu’il n’existe aucune motivation rationnelle à ce geste ou revendication idéologique organisée. «Le passage à l’acte présente les caractéristiques d’un épisode psychotique aigu non maîtrisé», écrit-il. D’où le fait que le psychiatre a conclu à l’abolition du discernement. Si cette expertise est confirmée, le suspect ne pourra pas être jugé, même si le geste apparaît comme prémédité.

Olivier H. avait largement part de ses intentions sur les réseaux sociaux, notamment via la plateforme Discord. Sous le pseudonyme «BloodScary», il racontait son désir de tuer, de violer des femmes et des cadavres. Une jeune femme en contact avec lui avait même envoyé son profil à la plateforme de signalements de contenus illicites en ligne Pharos, plusieurs mois avant le meurtre. Ce signalement est resté sans réponse.

C’est également sur Discord que le suspect a envoyé une vidéo tournée à côté du corps ensanglanté de sa victime, le matin du vendredi 25 avril. Il y tient des propos insultants envers la religion et plus particulièrement l’islam. Après le meurtre, il est rentré chez lui et a demandé à l’un de ses frères et sœurs de l’aider à se raser la tête pour changer d’apparence avant de prendre la fuite vers l’Italie.

Olivier H. est actuellement dans un hôpital psychiatrique, dans lequel il a été interné sous contrainte, après plusieurs semaines de détention provisoire à l’isolement. Cette mesure est destinée, en partie, à le protéger de lui-même. Le jeune suspect a avoué au psychiatre avoir eu des pensées suicidaires dès l’âge de 8 ans. Il en parle alors à ses parents qui lui disent avoir les mêmes envies. Le petit garçon n’en reparlera plus jusqu’à une tentative de suicide à sa majorité. «J’ai attaché une corde à un truc en haut», raconte le suspect, «mais ça n’a pas marché».

Le suspect va faire l’objet d’une contre-expertise pour valider ou non l’absence de son discernement. Cette hypothèse est contestée par l’avocat de la victime qui parle d’une «imposture», d’une «expertise partielle et complaisante basée seulement sur les déclarations de l’auteur des faits». Selon Me Yassine Bouzrou, l’abolition du discernement ne peut pas exister pour un suspect qui a préparé sa fuite et quitté le territoire.

Pour Me Adrien Gabeaud, l’avocat du suspect, ce profil psychiatrique doit, au contraire, permettre de nuancer les propos tenus par son client après les faits, notamment ses paroles antimusulmanes. Cette contre-expertise conditionnera le renvoi, puis le jugement du suspect devant une cour d’assises. Il reste pour l’instant mis en examen pour «assassinat commis en raison de la race ou de la religion».

S’il est confirmé qu’il avait une abolition totale de son discernement au moment des faits, le suspect du meurtre d’un fidèle d’une mosquée près de Nîmes, dans le Gard, en avril dernier, ne sera pas jugé pour le crime. Selon le suspect, elles étaient fières et contentes, et il affirme être athée sans aucun problème avec la religion. Le psychiatre confirme ces affirmations, soulignant qu’il n’y a aucune motivation rationnelle ou idéologique derrière son geste. Il décrit le passage à l’acte comme un épisode psychotique aigu non maîtrisé, ce qui a conduit à l’abolition du discernement du suspect.

Olivier H. avait clairement exprimé ses intentions sur les réseaux sociaux, notamment sur Discord sous le pseudonyme «BloodScary». Il y avait fait part de son désir de commettre des actes violents envers des femmes et des cadavres. Malgré un signalement à la plateforme de signalements de contenus illicites en ligne Pharos, aucune action n’a été entreprise.

C’est sur Discord également que le suspect a diffusé une vidéo près du corps ensanglanté de sa victime, proférant des insultes envers la religion et plus particulièrement l’islam. Après le meurtre, il est retourné chez lui, a changé d’apparence en se rasant la tête avec l’aide d’un membre de sa famille, puis a fui vers l’Italie.

Actuellement interné sous contrainte dans un hôpital psychiatrique, Olivier H. a avoué avoir des pensées suicidaires depuis son enfance. Son avocat conteste l’abolition du discernement, soulignant que le suspect a préparé sa fuite et quitté le territoire.

Une contre-expertise sera réalisée pour confirmer ou infirmer l’absence de discernement du suspect. Cette démarche est contestée par l’avocat de la victime, qui la qualifie d’imposture. L’avocat du suspect estime quant à lui que le profil psychiatrique de son client doit être pris en considération pour nuancer ses propos après les faits.

Le suspect reste mis en examen pour «assassinat commis en raison de la race ou de la religion» et son renvoi devant une cour d’assises dépendra des conclusions de la contre-expertise. Il ne sera pas jugé pour avoir tué un fidèle dans une mosquée près de Nîmes, dans le Gard, en avril dernier, si l’expertise psychiatrique confirmée révèle une abolition totale de son discernement au moment des faits.

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