La réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté incompressible a été demandée par l’avocat général pour Dahbia Benkired.

Dahbia Benkired est accusée du meurtre de Lola, 12 ans, violée, torturée et tuée en octobre 2022 à Paris.

«La peine se doit d’assurer la protection de la société, de prévenir la commission de nouvelles infractions et de restaurer l’équilibre social» et d’être «à la hauteur de l’extrême gravité» des trois crimes commis, «de la souffrance qu’ils ont engendrée chez les victimes comme sa famille«, «de leur cruauté«, a justifié le représentant de l’accusation devant la cour d’assises de Paris.

La perpétuité «incompressible», ou «sûreté incompressible», est la peine la plus élevée prévue par le Code pénal français. Elle n’a à ce jour jamais été prononcée contre une femme.

«Aucun traitement médicamenteux ne saurait fondamentalement transformer la personnalité de Mme Benkired. Quand il n’y a pas de maladie, il n’y a pas de traitement«, a martelé l’avocat général.

Au cours des débats, trois experts psychiatres ont exclu toute pathologie de l’accusée qui aurait pu l’exempter de sa responsabilité pénale, tout en reconnaissant des traits de personnalité «psychopathiques». Ils ont également émis des doutes sur la possibilité de soins médicaux.

«Le risque de la récidive, il est maximum du fait de ces traits de personnalité, du fait de l’absence de traitement adapté», a ainsi estimé le représentant de l’accusation.

Le procès de Dahbia Benkired pour le viol et le meurtre accompagnés d’actes de torture en 2022 de Lola, une adolescente parisienne de 12 ans, s’est ouvert vendredi dernier devant les assises de Paris.

Dahbia Benkired vivait à l’époque des faits par intermittence chez sa soeur, dans un immeuble du XIXe arrondissement de Paris. Elle est accusée, le 14 octobre 2022, d’avoir attiré sous la contrainte Lola, la fille des gardiens de la résidence, dans son appartement, et de l’avoir violée, torturée puis tuée en lui obstruant les voies respiratoires avec du ruban adhésif. Elle s’est ensuite enfuie avec une malle dans laquelle elle avait placé le corps de la fillette.

Le verdict est attendu en fin de journée.