Après l’incendie, la réalisatrice Prïncia Car revient dans sa maison d’enfance, le cœur serré, pour constater les dégâts causés par les flammes. Elle remonte les escaliers qui mènent à la terrasse, où tout est calciné dans le jardin. «Donc ça, c’est notre maison… Moi, j’y suis arrivée à l’âge de deux ans, j’en ai 37», se lamente-t-elle. La maison de ses parents, qui dirigent une compagnie de théâtre et sont actuellement au festival d’Avignon, a été ravagée, laissant derrière elle une vie d’objets et de souvenirs enfouis sous les cendres. Après l’incendie, Prïncia Car revient dans sa maison d’enfance, émue par les décombres. «Ça, c’était ma chambre et c’est devenu ensuite la chambre de ma fille», raconte-t-elle, rappelant que la veille de l’incendie, elle dormait là avec sa fille, tandis que sa sœur jumelle évacuait les lieux. Absente lors du sinistre, elle ressent une profonde tristesse pour sa mère qui a tout perdu après avoir consacré 35 ans à la maison. Elle évoque les vêtements de sa mère et exprime son chagrin en réalisant que tout a disparu. Elle se remémore les souvenirs de son enfance dans cette maison, regrettant la perte de cet univers familier. Touchée par la solidarité du quartier de l’Estaque, elle espère pouvoir reconstruire malgré la perte de ses biens personnels.

Retour difficile dans la maison de famille pour la réalisatrice marseillaise Prïncia Car, après l’incendie qui n’a pas épargné l’Estaque. Entre tristesse et désarroi, la solidarité est déjà devenue une routine dans ce quartier, moins d’une semaine après le sinistre.

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Le cœur serré, elle remonte les escaliers qui conduisent à la terrasse. Tout est calciné dans le jardin.  «Donc ça, c’est notre maison… Moi, j’y suis arrivée à l’âge de deux ans, j’en ai 37«. La maison d’enfance de Prïncia Car a été dévastée par les flammes, laissant à l’intérieur une vie d’objets et de souvenirs ensevelie sous les cendres. La réalisatrice marseillaise raconte qu’il s’agit de la maison de ses parents, eux-mêmes à la tête d’une compagnie de théâtre et actuellement retenus au festival d’Avignon pour des représentations. La jeune femme raconte devant les décombres : «Ça, c’était ma chambre et c’est devenu ensuite la chambre de ma fille, la veille de l’incendie, je dormais là avec elle et le jour même, ma sœur jumelle qui était ici a dû évacuer.»

L’air est chargé d’émotion. Prïncia dit éprouver beaucoup de peine pour sa maman qui a consacré 35 ans de sa vie à embellir et faire vivre cette maison. Absente mardi 8 juillet quand l’incendie a éclaté, elle a aujourd’hui tout perdu : «elle travaille à Avignon en ce moment et elle m’a dit, j’ai cinq robes et puis voilà».

«J’ai l’impression qu’il y a deux mondes : un monde où ma maison existe encore, et un monde où il ne reste rien, c’est irréel.» – Prïncia Car, sinistrée dans l’incendie de Marseille (France 3 Provence-Alpes)

Au milieu de l’interview, le regard de la réalisatrice s’attarde sur la façade de la maison calcinée et soudain, elle s’étonne : «Tiens, c’est marrant, il y a des clés sur la porte, improbable…des clés qui ne servent plus à rien… ma sœur a dû partir sans fermer le jour de l’incendie.» La jeune femme s’avance prudemment à l’intérieur de la maison, dit avoir l’impression que les flammes ont «tout avalé», ne reconnaît pas sa maison, se désole de n’avoir rien retrouvé.

Il ne lui reste que des souvenirs. «Quand on grandit dans une maison, c’est aussi tout un univers, essaye de décrire Prïncia, si je ferme les yeux, je sais exactement à quel endroit le plancher craque. Je connais les matières, les odeurs, je connais comment ma mère me couchait quand j’étais toute petite et comment moi, je couchais ma propre fille dans cette chambre-là. Et tout ça, c’est parti à jamais.»

Loin de la Croisette, où la réalisatrice présentait cette année son premier film sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, Prïncia Car fait le triste inventaire de ce qui va lui manquer : cahiers d’écolière, photos, ses vêtements d’enfants que sa fille portait à son tour… Elle désigne du doigt ce qui était autrefois le dressing, rattrapée par l’espoir : «on dirait que la maison a été pillée, vidée, mais on va la reconstruire, on va être aidés…»

Son voisin, Claude la rejoint, ils s’étreignent affectueusement avant de fondre en larmes. «On est dans le même malheur», lâche le retraité de 86 ans, qui vient à peine de retrouver l’eau et l’électricité. «Claude, tu sais qu’on a sauvé nos deux tortues?», lui demande-t-elle des sanglots dans la voix, avant de reprendre : «maman, elle veut que j’arrose, mais il n’y a plus rien.»

Dans ce quartier de l’Estaque, particulièrement touché par l’incendie, la solidarité s’organise tant bien que mal dans un décor lunaire. Des agents municipaux vont à la rencontre des habitants et un guichet unique d’aide a été mis en place pour les sinistrés.

The art collective «La déviation» has also been hit hard by the fire and has opened a fundraiser to support those who have lost their personal belongings.

Many of the victims are still waiting for insurance experts expected to visit next week, but the road to recovery will be long for residents before they can hope to move on.

This article was written with Loïc Perrier, a journalist at the France 3 Provence-Alpes editorial office.

La solidarité est devenue une habitude dans ce quartier, malgré la tristesse et le désarroi, moins d’une semaine après le sinistre. The artist collective «La Déviation» has also been severely affected by the fire and has opened a fundraiser to support those who have lost their personal belongings.

Many of the victims are still awaiting the arrival of insurance experts expected next week, but the road to recovery will be long for residents before they can hope to move on.

This article was created with Loïc Perrier, a journalist at France 3 Provence-Alpes.

Difficult return to the family home for Marseille director Prïncia Car, after the fire that did not spare L’Estaque.

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