Dans les Hauts-de-France, des paysans cherchent des solutions entre agroforesterie et pommes de terre robustes pour faire face à un climat déréglé, des sécheresses plus fréquentes et une raréfaction de l’eau. Certains exploitent l’agroforesterie pour cultiver des sols capables de retenir l’humidité, tandis que d’autres se tournent vers des variétés de pommes de terre plus résistantes. Jérôme Hochin, paysan en agroforesterie dans le Pas-de-Calais, affirme que «l’arbre est notre meilleur allié» car il favorise le drainage de l’eau et sa rétention. Il cultive la moitié de ses terres en agroforesterie et souligne l’importance des arbres pour la biodiversité, notamment pour les oiseaux. Entre l’agroforesterie et la culture de pommes de terre robustes, des paysans cherchent des solutions dans un contexte où une réserve écologique accompagne les cultures. Un outil est utilisé pour favoriser la présence d’auxiliaires contre les ravageurs et les maladies sur les céréales, les plantes sarclées et la pomme de terre. L’agroforesterie permet de cultiver en bio, sans pesticides ni engrais chimiques, en favorisant un sol vivant et protecteur grâce à une diversité d’essences agencées. Dans un contexte de problématiques liées à l’eau et à la sécheresse, un sol riche en matière organique associée à des mycéliums est un avantage pour retenir l’eau en surface et la rendre disponible aux plantes. Malgré des conditions météorologiques sèches, le dispositif utilisé par les agriculteurs des Hauts-de-France permet de maintenir la fraîcheur de la terre. Ce sol vivant absorbe, restitue et draine l’eau pour assurer une qualité en sous-sol. Face aux défis posés par le changement climatique, certains agriculteurs se tournent vers des solutions telles que la culture de pommes de terre robustes, plus résistantes aux conditions climatiques difficiles. Des paysans cherchent des solutions entre agroforesterie et pommes de terre robustes, pour cultiver avec moins d’eau.

Un climat déréglé, des sécheresses plus fréquentes, une raréfaction de l’eau… Des agriculteurs cherchent à produire autrement, en limitant l’utilisation de cette ressource. Dans les Hauts-de-France, certains explorent d’autres voies que l’irrigation : entre agroforesterie, pour cultiver des sols capables de retenir l’humidité, et pommes de terre robustes.

Société

De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.

France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter «Société». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’arbre est notre meilleur allié.” Pour Jérôme Hochin, paysan en agroforesterie, cela ne fait pas de doute. Dans son exploitation à Fosseux, dans le Pas-de-Calais, il en a fait le partenaire indissociable de son système de production. “Quand il pleut beaucoup, il va favoriser le drainage de l’eau. Il sait faire infiltrer l’eau, mais il sait aussi la garder.

À lire aussi >>> Pellets de bois, céréales et granulés pour le bétail… Cet agriculteur mise sur la diversification de ses productions

Cet agriculteur de l’Arrageois cultive aujourd’hui la moitié de ses 60 hectares en agroforesterie : des lignes d’arbres entre ses parcelles de blé, d’orge et de pommes de terre. Il parcourt ses champs, d’une verdure impeccable.

Quand il pleut beaucoup, l’arbre va favoriser le drainage de l’eau. Il sait faire infiltrer l’eau, mais il sait aussi la garder.

Jérôme Hochin

paysan en agroforesterie dans le Pas-de-Calais

Jérôme Hochin, paysan en agroforesterie, parcourt son exploitation de Fosseux, dans le Pas-de-Calais : ses champs sont d’une verdure impeccable.

© Antoine Morvan / France TV

L’arbre est plein de fruits. Et ça, pour la biodiversité, pour les oiseaux, c’est vachement important”, explique-t-il en montrant les cerisiers. Encore petites et vertes, les cerises ne vont pas tarder à grossir et devenir rouges – un met de choix pour certaines espèces. Une réserve écologique accompagne les cultures, favorisant la présence d’auxiliaires contre les ravageurs et les maladies sur les céréales, les plantes sarclées et la pomme de terre. L’agroforesterie permet une culture biologique sans pesticides ni engrais chimiques, grâce à un écosystème varié favorisant un sol vivant et protecteur. Dans un contexte de sécheresse, un sol riche en matière organique et en mycéliums permet de retenir l’eau en surface pour les plantes, même en l’absence de pluie.

Malgré la sécheresse, le dispositif du paysan maintient la fraîcheur de la terre, absorbant et drainant l’eau pour garantir sa qualité en sous-sol. Avec des conditions climatiques de plus en plus extrêmes, l’agriculture traditionnelle devient vulnérable, entraînant une augmentation rapide de l’irrigation. Les agriculteurs cherchent des solutions pour sécuriser leur système, malgré une diminution prévue de 20 % de l’eau disponible d’ici 2050.

Des initiatives émergent pour faire face au changement climatique, comme le développement de cultures plus résistantes, telles que les super-patates. Les agriculteurs, comme Olivier Devilliers à Gouzeaucourt, s’engagent dans des programmes pour cultiver des légumes en agriculture biologique et tester de nouvelles variétés de pommes de terre. Obtenir une nouvelle variété de pommes de terre prend plus de dix ans. «Celles-ci sont toutes résistantes au mildiou, et deux sont plutôt résistantes à la sécheresse – mais c’est à confirmer,» dit-il en montrant ses patates. «L’année semble sèche, donc on verra quel impact cela aura sur le rendement.»

Dans sa coopérative d’une vingtaine de producteurs bio, les variétés robustes représentent désormais les deux tiers des pommes de terre commercialisées. «Il n’y a aucune différence au niveau culinaire, au niveau goût,» assure Olivier Devilliers, tenant deux variétés différentes – l’une robuste et l’autre non. Le principal obstacle à l’évolution de la culture de pommes de terre reste les habitudes des consommateurs. «Ils n’ont pas forcément envie de changer,» souligne-t-il.

Diversifier les variétés et les cultures, damer le sol pour retenir l’humidité avant de planter, ou encore développer des haies pour lutter contre l’érosion : des solutions existent pour cultiver avec moins d’eau. L’agroforesterie est une option, mais elle nécessite quinze à vingt ans pour que les arbres jouent pleinement leur rôle. Pour l’instant, peu d’agriculteurs s’engagent dans cette voie.

«L’arbre est notre meilleur allié.» Pour Jérôme Hochin, paysan en agroforesterie, c’est une évidence. Dans son exploitation à Fosseux, dans le Pas-de-Calais, il a fait de l’arbre son partenaire essentiel dans son système de production. «Quand il pleut beaucoup, il va favoriser le drainage de l’eau. Il sait faire infiltrer l’eau, mais il sait aussi la garder.»

En savoir plus sur: «Le marché est en train de redémarrer» : dans les Hauts-de-France, la filière bio reprend des forces

En savoir plus sur: Réchauffement climatique : le nord de la France, nouvelle terre d’accueil des plantes méditerranéennes ?» Cet agriculteur de l’Arrageois mise sur la diversification de ses productions en cultivant la moitié de ses 60 hectares en agroforesterie. Il a planté des lignes d’arbres entre ses parcelles de blé, d’orge et de pommes de terre pour favoriser le drainage de l’eau et maintenir l’humidité des sols. Cette pratique permet également de créer un écosystème propice à la biodiversité, en attirant les oiseaux et les auxiliaires contre les ravageurs et les maladies.

En cultivant en agroforesterie, cet agriculteur peut se passer de pesticides et d’engrais chimiques, favorisant ainsi un sol riche en matière organique et en mycéliums. Cette approche est particulièrement bénéfique dans un contexte où les agriculteurs sont confrontés à des problématiques d’eau et de sécheresse. «Ils vont agir comme des éponges», précise-t-il. «Ils vont retenir l’eau en surface, ce qui permet d’en garder toujours disponible pour les plantes, même en cas de longue période sans pluie.» Il souligne qu’ils n’ont pas nécessairement envie de changer. Jérôme Hochin sait comment infiltrer l’eau, mais il sait aussi comment la retenir.

Jérôme Hochin

paysan en agroforesterie dans le Pas-de-Calais

Jérôme Hochin, paysan en agroforesterie, parcourt son exploitation de Fosseux, dans le Pas-de-Calais : ses champs sont d’une verdure impeccable.

© Antoine Morvan / France TV

L’arbre est plein de fruits. Et ça, pour la biodiversité, pour les oiseaux, c’est vachement important”, explique-t-il en montrant les cerisiers. Encore petites et vertes, les cerises ne vont pas tarder à grossir et devenir rouges – un met de choix pour certaines espèces. “C’est toute une réserve écologique qui est présente et qui accompagne les cultures.” Un outil pour favoriser la présence d’auxiliaires contre les ravageurs et les maladies, “sur les céréales, les plantes sarclées, la pomme de terre.

Encore petites et vertes, les cerises ne vont pas tarder à grossir et devenir rouges – un met de choix pour les oiseaux.

© Antoine Morvan / France TV

L’agroforesterie lui permet de cultiver en bio, sans pesticides ni engrais chimiques. Au sein de ses cultures, il y a en tout une dizaine d’essences savamment agencées : tout un écosystème qui favorise un sol vivant et protecteur.

Dans un contexte où les agriculteurs tirent la sonnette sur des problématiques d’eau et de sécheresse, “un sol riche en matière organique associée à des mycéliums” est un avantage. Les mycéliums constituent la partie souterraine d’un champignon. Une motte de terre en main, Jérôme Hochin nous montre les filaments. “En fait, ils vont servir d’éponge”, précise-t-il. “Ils vont retenir l’eau en surface, ce qui permet d’en garder toujours disponible pour les plantes, même dans une longue période d’absence de pluie.”

Une motte de terre en main, Jérôme Hochin nous montre les mycéliums.

© Antoine Morvan / France TV

Dans les Hauts-de-France, ce printemps 2025 a été le plus sec enregistré depuis 1959.

SOURCE

Deja una respuesta

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *