Depuis cent ans, la mairie de Mitry-Mory en Seine-et-Marne est dirigée par des maires communistes. Cet héritage est perpétué par l’actuelle municipalité. «Nous sommes fiers de nos valeurs.» Charlotte Blandiot-Faride est maire PCF de Mitry-Mory depuis 2015. Une élue qui porte un «héritage politique». En effet, en cette année 2025, il y a cent ans que des maires communistes dirigent la ville de 20 000 habitants en Seine-et-Marne. «Je ne dirais pas que c’est une fierté, mais cela montre que nos habitants sont attachés à des valeurs d’humanité et de fraternité», déclare l’édile. C’est en 1925 que le premier maire communiste de Mitry-Mory a pris ses fonctions. Marcel Chevremont est resté en poste jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. «C’était dans la continuité de l’histoire de la commune, car les communistes tenaient un orphelinat à Mitry depuis 1923. Il accueillait les enfants des fusillés de guerre», raconte Jacques Devignat. Ce retraité de 82 ans vit à Mitry-Mory depuis 60 ans. Il mène un travail d’archiviste sur la commune en tant que président de l’association des Amis du Passé de Mitry. Celui qui se dit neutre politiquement reconnaît que l’histoire de la ville est «imprégnée de l’héritage du communisme». Sous le régime de Vichy, Mitry-Mory est passé en délégation spéciale. «Le parti communiste a été dissous et beaucoup de responsables à Mitry ont été déportés. Certains jusqu’en Allemagne», explique ce féru d’histoire. À la libération de la commune en septembre 1944, le PCF revient à la tête de la municipalité avec l’élection d’Albert Semat. La tradition communiste des maires dans cette commune perdure depuis un siècle, avec de nombreux communistes revenant pour la perpétuer.

Depuis cent ans, la mairie de Mitry-Mory en Seine-et-Marne est gérée par des édiles communistes. Un héritage porté par l’actuelle municipalité.

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«Nous sommes fiers de nos valeurs.» Charlotte Blandiot-Faride est maire PCF de Mitry-Mory depuis 2015. Une élue porteuse d’un «héritage politique«. En effet, en cette année 2025, voilà cent ans que des maires communistes sont à la tête de la ville de 20 000 habitants située en Seine-et-Marne. «Je ne dirais pas que c’est une fierté, mais cela montre que nos habitants sont attachés à des valeurs d’humanité et fraternité «, indique l’édile.

C’est en 1925 que le premier maire communiste de Mitry-Mory a pris ses fonctions. Marcel Chevremont est resté en poste jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. «C‘était dans la continuité de l’histoire de la commune, car les communistes tenaient un orphelinat à Mitry depuis 1923. Il accueillait les enfants des fusillés de guerre«, raconte Jacques Devignat.

Marcel Chevremont, le premier maire communiste de la commune.

© Association Les Amis du Passé du Mitry-Mory

Ce retraité de 82 ans vit à Mitry-Mory depuis 60 ans. Il mène un travail d’archiviste sur la commune en tant que président de l’association des Amis du Passé de Mitry. Celui qui se dit neutre politiquement reconnaît que l’histoire de la ville est «imprégnée de l’héritage du communisme».  

Sous le régime de Vichy, Mitry-Mory est passé en délégation spéciale. «Le parti communiste a été dissous et beaucoup de responsables à Mitry ont été déportés. Certains jusqu’en Allemagne«, explique ce féru d’histoire.

A la libération de la commune en septembre 1944, le PCF revient à la tête de la municipalité avec l’élection d’Albert Semat. Beaucoup de communistes sont revenus et ont continué cette tradition..» Jacques Devignat raconte que Marcel Chevremont accueillait les enfants des fusillés de guerre. Agé de 82 ans et résident de Mitry-Mory depuis 60 ans, il est président de l’association des Amis du Passé de Mitry et mène un travail d’archiviste sur la commune. Il souligne que l’histoire de la ville est fortement marquée par l’héritage du communisme.

Sous le régime de Vichy, Mitry-Mory a été placée en délégation spéciale, le parti communiste ayant été dissous et de nombreux responsables déportés, certains jusqu’en Allemagne. Après la libération de la commune en septembre 1944, le PCF a repris la tête de la municipalité avec l’élection d’Albert Semat. Cette tradition communiste a perduré au fil des ans.

L’octogénaire explique que les communistes dirigent la ville depuis un siècle car la politique municipale a toujours été proche des habitants, avec des maires très actifs pour la population. Il mentionne notamment les politiques sociales telles que l’organisation de classes de neige. Malgré cela, la maire actuelle insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une forteresse communiste, mais plutôt d’une diversité de sensibilités de gauche au sein du conseil municipal.

En Île-de-France, trois autres villes, Malakoff, Vitry et Ivry-sur-Seine, ont également été dirigées uniquement par des maires communistes depuis 1925, à l’exception de la période de Vichy. Ces villes font partie de la «ceinture rouge», un terme utilisé par les chercheurs pour désigner les villes dirigées par des maires communistes autour de Paris. Ian Brossat, sénateur de Paris et porte-parole du PCF, admire ces villes pour leur attachement à la justice sociale et aux politiques de solidarité.

La maire de Mitry-Mory souligne l’importance de défendre des convictions politiques affirmées, en particulier en ces temps où certains estiment que la gauche et la droite n’ont plus d’importance. Elle insiste sur la nécessité de défendre des valeurs telles que la solidarité et l’importance du social, même face à une tendance à minimiser ces aspects politiques.

En conclusion, Mitry-Mory et d’autres villes de la région parisienne illustrent la persistance de l’engagement communiste dans la gestion municipale, mettant en avant des valeurs de solidarité et de justice sociale. L’héritage actuel de la municipalité.

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