Familles soulagées après l’annulation de l’expulsion vers la province

Alors qu’un millier de personnes sont actuellement logées dans des gymnases à Paris dans un contexte de saturation des centres d’accueil d’hébergement d’urgence, une évacuation qui devait avoir lieu ce mardi matin dans le 5e arrondissement a finalement été annulée. Un soulagement pour les familles.

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Les 80 personnes qui vivent aujourd’hui dans le gymnase des Patriarches, dans le 5e arrondissement de la capitale, vont pouvoir rester encore un peu sur place. Alors que cet hébergement provisoire dure depuis trois mois, ces personnes – parmi lesquelles on compte une cinquantaine de femmes seules – étaient menacées d’expulsion.

«La mairie et la préfecture venaient nous voir tout le temps pour nous dire qu’on devait libérer le gymnase le 16… Il n’y avait pas de proposition pour nous. Ils nous obligeaient à aller en province. La province, ça n’a pas marché pour nous, c’était vraiment la galère, la misère», raconte Sarah, une occupante du gymnase.

Alors que des représentants sont venus une nouvelle fois ce mardi proposer aux occupants de partir vers d’autres régions, l’expulsion devait être organisée avec la Ville de Paris. Des élus d’opposition étaient présents pour dénoncer la situation.

«L’idée, c’est de ne pas laisser faire ça», souligne Nathan Lequeux, coordinateur de l’antenne parisienne de l’association Utopia 56, qui a également appelé à un rassemblement ce matin. «C’est une première pour la mairie de Paris, qui se revendique ville d’accueil et ville refuge, et avec madame Hidalgo qui souhaite se présenter au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.» Le rassemblement et la «pression citoyenne» ont permis un «rétropédalage», selon Nathan Lequeux.

À l’approche d’une élection législative partielle prévue ce dimanche, la Ville de Paris a envisagé de récupérer le gymnase, qui fait également office de bureau de vote. «On se retrouve dans une illustration parfaite : les gymnases ne peuvent pas être des lieux d’hébergement pérennes pour les personnes en situation d’urgence», réagit Léa Filoche, adjointe à la mairie de Paris en charge des solidarités.

L’adjointe appelle l’Etat à «jouer son rôle en matière de création de places», de «parcours d’insertion» et de régularisations. À Paris, cinq gymnases servent encore d’hébergement précaire pour près de 1000 personnes à la rue.

Un reportage d’Abdel Joudi et Veit Blumlhuber (Récit : Valentine Ponsy).

«Nous nous retrouvons dans une situation où les gymnases ne peuvent pas être des lieux d’hébergement permanents pour les personnes en situation d’urgence,» réagit Léa Filoche, adjointe à la mairie de Paris en charge des solidarités.

L’adjointe appelle l’Etat à «jouer son rôle en matière de création de places«, de «parcours d’insertion» et de régularisations. À Paris, cinq gymnases servent encore d’hébergement précaire pour près de 1000 personnes à la rue.

Un reportage d’Abdel Joudi et Veit Blumlhuber (Récit : Valentine Ponsy).

Léa Filoche, adjointe à la mairie de Paris en charge des solidarités, réagit en soulignant que les gymnases ne peuvent pas être des lieux d’hébergement durables pour les personnes en situation d’urgence. Elle appelle l’Etat à remplir son rôle en créant des places d’hébergement, des parcours d’insertion et en procédant à des régularisations. À Paris, cinq gymnases continuent de servir d’hébergement précaire pour environ 1000 personnes sans abri.

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