Les jardins ouvriers d’Aubervilliers vont-ils devoir laisser place notamment à un centre commercial et à des bureaux ? Les propriétaires s’opposent aux autorités, pour ne pas voir les tractopelles raser leurs parcelles. Ils continuent de se mobiliser pour pouvoir garder leurs potagers.
Après le solarium d’une piscine olympique, la gare du métro 15 du Grand Paris Express, des jardinières de ces terrains d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ne lâchent rien. Il s’agit du troisième projet qui pourrait menacer leurs terres, situées non loin du métro Fort d’Aubervilliers.
Outre les surfaces commerciales, l’implantation d’un pôle de transport avec lignes de bus, dépose-minute et pistes cyclables est envisagée.
Avec le chantier voisin de la ligne 15, impossible pour Lila d’oublier que son paradis vert de 170 m2 est en péril. Selon le nouveau plan local d’urbanisme, une douzaine de parcelles comme la sienne, soit 2 300 m2, sont désormais constructibles.
Un grand mur blanc entoure une partie du potager de Lila Nana-Bentaleb. Qu’importe pour elle : hors de question de voir disparaître ses cultures. «Ce mur-là me rappelle toujours la menace qui pèse sur ma parcelle. Je vais peut-être pleurer beaucoup, mais on va contester cette décision«, maintient cette quinquagénaire Franco-Syrienne.
Sur son terrain, plusieurs sortes de fleurs qui lui ravivent la nostalgie de son pays natal. Des oliviers et un jasmin qui lui rappellent ses parents, en particulier sa mère aujourd’hui disparue. «Elle me manque beaucoup. Je viens ici au jardin, je touche la terre où je touche une plante, et ça me calmait un petit peu. Peut-être que son âme vient ici», confie cette membre du collectif de défense des jardins ouvriers des vertus.
À l’origine, les jardins ouvriers occupaient plus de 22 000 m2. Il n’en reste maintenant plus que 17650 m2. Suffisant pour mettre aussi en colère Dolorès Mijatovic, arrivée ici, il y a cinq ans : «Ces parcelles-là vont être détruites, nous montre cette autre membre du comité de défense de ces jardins. Ils voudraient les détruire, mais elles ne le seront pas, car on va se battre pour qu’elles ne le soient pas.«
D’après elle, cette zone est nécessaire au quartier. «On est quand même dans un dérèglement climatique majeur. On ne peut pas laisser détruire et bétonner le peu de terre qu’on a ici en fait. Tout autour, on a des cités en fait, des immeubles. Tout est bétonné autour, donc je pense que la lutte va s’amplifier«, assure-t-elle.
Notre rédaction a cherché à contacter Plaine Commune, à ce sujet. Cette communauté constituée de huit villes et d’une commune du secteur n’était pas disponible pour nous répondre.
Avec Élise Ferret
Ils persistent dans leur mobilisation pour protéger leurs potagers.
Après avoir défendu avec succès leur solarium contre la construction d’une piscine olympique et leur gare de métro 15 face au Grand Paris Express, les propriétaires des jardinières d’Aubervilliers ne baissent pas les bras. Ils se battent maintenant contre un troisième projet qui menace leurs terres près du métro Fort d’Aubervilliers.
En plus des projets commerciaux, un nouveau pôle de transport comprenant des lignes de bus, des zones de dépose-minute et des pistes cyclables est envisagé dans la région.
Avec le chantier de la ligne 15 en cours à proximité, Lila ne peut pas oublier que son oasis de 170 m2 est en danger. Selon le nouveau plan d’urbanisme, une douzaine de parcelles comme la sienne, totalisant 2 300 m2, peuvent désormais être construites.
Malgré le grand mur blanc qui entoure une partie de son potager, Lila refuse de voir ses cultures disparaître. Elle reste déterminée : «Ce mur me rappelle toujours la menace qui pèse sur ma parcelle. Je pourrais pleurer, mais nous allons contester cette décision,» affirme la quinquagénaire Franco-Syrienne.
Son jardin abrite différentes fleurs qui lui rappellent son pays natal, notamment des oliviers et un jasmin qui évoquent ses parents, en particulier sa mère décédée. «Elle me manque énormément. Quand je viens ici, je touche la terre ou une plante, et cela me calme. Peut-être que son esprit est présent ici,» confie-t-elle en tant que membre du collectif de défense des jardins ouvriers des vertus.
À l’origine, les jardins ouvriers s’étendaient sur plus de 22 000 m2, mais il ne reste maintenant que 17 650 m2. Cette réduction met en colère Dolorès, qui est arrivée il y a cinq ans : «Ces parcelles vont être détruites,» déclare-t-elle en tant que membre du comité de défense des jardins. «Ils veulent les détruire, mais nous ne les laisserons pas faire. Nous allons nous battre pour les protéger.»
D’après elle, cette zone est cruciale pour le quartier. «Nous sommes confrontés à un changement climatique majeur. Nous ne pouvons pas laisser nos terres être détruites et bétonnées. Nous sommes entourés de cités et d’immeubles en béton. Nous devons intensifier notre lutte,» affirme-t-elle.
Notre rédaction a tenté de contacter Plaine Commune pour obtenir des commentaires, mais la communauté regroupant huit villes et une commune n’a pas pu nous répondre.
Avec Élise Ferret. Ils persistent dans leur mobilisation pour protéger leurs potagers.
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