Les jeunes femmes de moins de 25 ans sont les premières victimes de violences faites aux femmes, mais souvent les dernières à demander de l’aide. En cette journée internationale des droits des femmes, mettons en lumière l’histoire de Leïla, 21 ans.
Le témoignage de Leïla, 21 ans, révèle quatre années de cauchemar vécues sous les coups de son compagnon.
À l’approche d’un nouveau procès, elle raconte : «Cet homme est obsédé par moi. Il a clairement dit que ce qui l’arrêterait, c’est ma mort ou la sienne.«
Leïla rencontre son agresseur alors qu’elle est mineure et sous la protection de l’ASE. Malgré les premiers signes de violence, elle reste avec lui par amour. «Partez après les premiers coups» conseille-t-elle aux jeunes filles dans sa situation.
L’emprise de son agresseur l’amène à rester malgré les violences physiques et psychologiques. «J’étais amoureuse, je ne voulais pas porter plainte» explique-t-elle.
Les sévices continuent et deviennent de plus en plus graves, jusqu’à la séquestration de Leïla par son agresseur.
Il me frappait, m’étranglait, jusqu’à ce que je perde connaissance.
Leïla, victime de violences sexistes et sexuelles
Malgré la peur et l’emprise, Leïla trouve le courage de parler et de dénoncer les abus. Son récit poignant met en lumière l’importance de briser le silence et de demander de l’aide.
Leila a installé des micros et des caméras dans toutes les pièces de son appartement. Elle a été surveillée par son partenaire pendant qu’il était au travail. Elle avait un téléphone mais ne connaissait pas le code, ce qui lui permettait seulement de répondre à ses appels.
Elle raconte comment elle a été victime de violences physiques et sexuelles, subissant des blessures graves et des conséquences sur sa santé, y compris une overdose. Malgré ses tentatives de signaler les abus et de demander de l’aide, elle se sentait impuissante face à son agresseur.
Finalement, Leïla a trouvé de l’aide auprès de l’association Pow’Her et du LAO, un lieu d’accueil pour les jeunes femmes victimes de violences. Grâce à leur soutien et leur compréhension, elle a pu commencer à se reconstruire et à témoigner pour aider d’autres femmes dans des situations similaires.
Elle encourage les victimes à chercher de l’aide, soulignant qu’aucune personne ne mérite d’être maltraitée. Son histoire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes femmes victimes de violences et l’importance des structures de soutien pour les aider à s’en sortir. Le témoignage de Leïla, 21 ans, met en lumière les horreurs qu’elle a vécues pendant quatre longues années de cauchemar sous les coups de son partenaire. À l’approche d’un nouveau procès, elle a accepté de partager son histoire, révélant les menaces de mort proférées à son encontre. Le téléphone que j’avais ne me servait qu’à décrocher quand il m’appelait. C’était le seul moyen de communication que j’avais avec lui. Mais chaque appel était une torture, un rappel de la violence qu’il exerçait sur moi. Parfois, je me demande quel membre de mon corps il n’a pas blessé, où il n’a pas causé de douleur. Les bras, les côtes, les pieds, les jambes, les épaules. Il a frappé mon ventre si fort qu’une partie de mon abdomen a été endommagée. Il a même aggravé mon épilepsie, ce qui m’oblige aujourd’hui à prendre 25 médicaments par jour et 3 antiépileptiques.
Un jour, comme une urgence, il m’a emmenée loin de l’Île-de-France, dans une autre région. C’est là que l’enfer a atteint son paroxysme. Il consommait beaucoup de drogue et un jour, il s’est piqué devant moi, me proposant d’en faire autant. J’ai refusé, mais il m’a piqué de force. J’ai fait une overdose et il m’a laissée devant un hôpital, où je suis restée 15 jours dans le coma en soins intensifs. Une infirmière m’a finalement aidée à retourner à Paris via une association, mais il m’a retrouvée une fois de plus.
Plus tard, dans une autre ville, il m’a enfermée dans une chambre insonorisée où il me frappait quotidiennement. Je pensais sans cesse à la mort. À un moment donné, je me suis dit que c’était lui ou moi. Je le regardais toute la nuit, mais pas avec bienveillance.
Malgré mes tentatives de signaler les abus, de porter plainte, de me rendre au commissariat pour faire constater mes blessures, rien ne semblait changer. J’ai contacté plusieurs associations, mais j’ai fini par abandonner. J’avais l’impression que personne ne pouvait m’aider, que les personnes en face de moi manquaient d’idées.
Finalement, j’ai rencontré l’association Pow’Her et découvert le LAO, un lieu d’accueil pour les jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Créé en 2019, ce lieu m’a enfin offert un soutien sans jugement, en comprenant mon parcours et mes choix. Aujourd’hui, même si je suis stressée par mon procès à venir, j’ai parcouru un long chemin et je veux témoigner pour les autres femmes. Personne ne mérite d’être maltraité, et il existe toujours une porte de secours, même dans les situations les plus désespérées.
Les jeunes femmes de moins de 25 ans sont souvent les premières victimes de violences, mais aussi les dernières à demander de l’aide. En cette journée internationale des droits des femmes, il est important de mettre en lumière ces histoires et de soutenir les femmes qui en sont victimes. Le témoignage de Leïla, âgée de 21 ans, en est un exemple. Je ne pouvais faire qu’une seule chose avec ce téléphone : décrocher quand il m’appelait.» Elle poursuit.
Parfois, je me demande quel membre il ne m’a pas cassé, où est-ce qu’il ne m’a pas fait mal. Les bras, les côtes, les pieds, les jambes, les épaules. Le ventre, il l’a frappé tellement fort qu’une partie de mon abdomen a éclaté. Il a aggravé mon épilepsie : aujourd’hui je prends 25 médicaments par jour et 3 antiépileptiques.
Leïla, victime de violences sexistes et sexuelles
Un jour, comme une urgence, il décide de quitter l’Île-de-France et l’emmène dans une autre région. «C’est là-bas que j’ai vécu les pires choses. Il prenait beaucoup de drogue. Un jour il s’est piqué devant moi, ce qu’il ne faisait pas souvent. Il me propose de goûter. Je dis non. Mais il m’a piqué quand même. J’ai fait une overdose. Il m’a déposé devant un hôpital. J’y suis restée 15 jours dans le coma en soins intensifs.» Une infirmière l’aide à remonter sur Paris via une association. Une fois de plus, il la retrouve.
Plus tard, encore dans une autre ville. «Il m’avait installé une chambre insonorisée où je devais rester enfermée quand il n’était pas là. C’est là qu’il me frappait. Tous les jours. Je pensais constamment à mourir. Il y a aussi un moment, c’est horrible à dire, je me disais c’est soit lui soit moi. Je le regardais toute la nuit. Mais pas avec un regard bienveillant.»
À plusieurs reprises, Leïla signale, porte plainte, se retrouve dans des commissariats à faire constater ces blessures. Des tentatives d’appel au secours que son avocate a recensé : 37. 37 fois, elle a raconté son histoire, essayé d’arrêter la spirale infernale.
Elle fait appel à plusieurs associations. «A un moment, j’ai laissé tomber. Je portais plainte, je fuyais, je contactais des associations, mais ça ne changeait rien. J’avais l’impression que personne ne pouvait rien faire. J’avais l’impression que les personnels en face de moi n’avaient plus d’idées.»
Elle fait finalement la rencontre salvatrice de l’association Pow’Her et découvre le LAO, lieu d’accueil et d’orientation pour les jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Crée en 2019, ce lieu basé à Bagnolet est réservé aux jeunes femmes de 15 à 25 ans.
«Ils m’ont parlé avec mes mots, mes mots de jeunes. Ils m’ont dit quelque chose qu’aucune association ne m’avait dit, sans jugement : qu’ils comprenaient que j’y sois retournée. Que c’était normal, que c’était dans le processus. Alors que moi je me disais : si j’y retourne c’est que j’aime ça.»
Aujourd’hui, même si elle est stressée par son procès à venir, Leïla a parcouru un long chemin. Elle témoigne pour les autres femmes. «Je veux leur dire, peu importe ce que vous avez fait de bien ou de mal, où vous avez grandi, vous ne méritez pas ça. Personne ne mérite d’être battu. Des associations, il y en a plein. Il faut en essayer plusieurs. Il y a toujours une porte de secours.»
Sujet réalisé avec Elise Ferret et Mélissa Genevois. Please rephrase this sentence.
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