Les «Apéros de la mort» sont des lieux d’écoute autour d’un verre qui visent à «lever le tabou autour du deuil». Nés il y a sept ans à Paris et désormais organisés dans toute la France, ces rendez-vous invitent des petits groupes d’inconnus à échanger sur la fin de vie, «sans jugement». Marion, une participante de 44 ans, témoigne de son expérience : «C’est le principe d’un apéritif, d’un échange en petit groupe. Chacun peut prendre un petit verre ou une menthe à l’eau et l’ambiance est très conviviale. On ne va pas se mentir, il y a des larmes, on pleure, ça bouscule, ça remue. Mais c’est une véritable aide, et on rit aussi parfois». Elle souligne également que ces rencontres permettent à chacun de déposer ses douleurs et souffrances en toute bienveillance, entouré de personnes ayant vécu des expériences similaires. Les Apéros de la mort sont organisés par l’association Happy End, dont Margot Vincenti est une des ambassadrices. Elle explique que ces échanges visent à libérer la parole et offrir un espace d’expression à tous. Margot partage son expérience personnelle et souligne l’importance de soutenir les personnes en deuil, déculpabilisant sur le processus de deuil et encourageant chacun à y répondre selon ses propres forces et comportements. Ces rencontres réunissent une diversité de profils, allant des personnes âgées qui ont besoin de parler avant leur départ aux soignants confrontés à la mort dans leur pratique. Plus de 70% des participants sont des personnes endeuillées, montrant ainsi le besoin crucial de ces espaces d’écoute et de partage. Les «Apéros du Deuil» : des rencontres autour d’un verre pour briser les tabous du deuil

As All Saints’ Day approaches, how can we talk more openly about death? Personal experiences, advice… Born seven years ago in Paris and now organized all over France, the «Death Apéros» invite small groups of strangers to discuss end-of-life issues «without judgment.»

The Daily Society

From everyday life to major issues, receive daily topics that shape local society, such as justice, education, health, and family.

France Télévisions uses your email address to send you the newsletter «The Daily Society». You can unsubscribe at any time via the link at the bottom of this newsletter. Our privacy policy

«Life is like that, many people are still young when they lose a loved one,» says Marion. Now 44 years old, this resident of Yvelines saw «her life stop» 22 years ago when she learned of a relative’s death. «I say it with a smile, but it was a very particular moment, and it’s a trial that we must go through for many years,» she testifies.

This year, the forty-year-old discovered the Death Apéros, on the recommendation of an acquaintance: open gatherings that she believes help «break the taboo around grief that exists in our society, even though everyone will eventually be confronted with it

«It’s like having an aperitif, an exchange in a small group. Everyone can have a small drink or a mint cordial, and the atmosphere is very friendly. Let’s not lie, there are tears, we cry, it shakes us up, it stirs us. But it’s a real help, and sometimes we laugh too,» says Marion, who has already attended two sessions in Voisins-le-Bretonneux, in her department, and is eagerly awaiting the next date.

«It’s a listening place that allows everyone to share their pains, sufferings, and daily complexities. This place allows you to open up with kindness, without judgment. You are surrounded by strangers, by people who have experienced the same things. It’s always beneficial, you come out with ideas that come from others. Little words resonate within you, like triggers that help release certain emotions,» she continues.

The participant clarifies that for her, it’s not «a therapeutic approach, like with a psychologist for example,» but «a discussion above all.» «It allows many people to externalize their feelings, even in the case of a recent death. Everything that is said is confidential, we keep to ourselves what we hear. I trust the people who accompany us,» she adds.

Margot Vincenti, on the other hand, is one of the ambassadors of the Happy End association, the organization behind the Death Apéros. This volunteer has already organized about ten meetings in total since 2020, first in Marseille and since «four or five dates» in Paris. The exchanges she supervises take place at Les Pépites, a restaurant in the 15th arrondissement, «in a separate room, away from the noise

«There are between five and 20 people, like a round table or in small groups, to avoid too much group therapy. It lasts two hours, and at the end, those who wish can continue in smaller groups. The idea is to free up speech, so that everyone can express themselves. Our job is to be time keepers, some participants are talkative but others are more shy,» says the volunteer, who organizes the apéros with another ambassador, who is also a clinical psychologist.

For her part, Margot Vincenti shares her «personal experience,» which motivated her to get involved: «Since I was 18, I have experienced a lot of grief after losing loved ones. There are not enough spaces to talk about death, I’ve lived it. There is a real need for support, it helps people. There is an expectation to quickly grieve, but we are not all equal facing this ordeal, each must respond according to their strengths and behaviors. We need to destigmatize this issue

«When you lose someone, you’re not prepared. You are sometimes very supported at the beginning, but people sometimes move on quickly and may expect you to do the same,» laments the volunteer. She also highlights the diversity of profiles among the participants, with «elderly people who need to talk before their departure, sick people at the end of their life, caregivers who often have to announce the death of patients to relatives, which is psychologically heavy, or people who have difficulty moving on

«More than 70% of the participants are grieving individuals, sometimes very recently,» says Sarah Dumont, the founder of Happy End, also an ambassador of the Death Apéros in Paris, in the 10th arrondissement. «It’s multigenerational, all ages are represented. But there are 95% women, who probably find it easier to share their emotions.» «En discutant avec des étrangers sur des sujets intimes, on se sent incroyablement vivant», explique cette ancienne journaliste de 48 ans, titulaire d’une formation en conseil funéraire et d’un diplôme universitaire sur le deuil. «L’objectif est de pouvoir partager ses inquiétudes, son vécu, et d’accéder à des informations ou des ressources si nécessaire. Ayant perdu plusieurs membres de ma famille et mon frère malade ayant frôlé la mort dans ma jeunesse, l’enterrement de mon père a été un moment déterminant. Nous voulions quelque chose d’original, nous lui avons rendu hommage dans une salle de concert au lieu d’un cimetière ou d’un crématorium. J’ai réalisé qu’il était important d’avoir la liberté de ne pas se conformer aux propositions standard des pompes funèbres pour les obsèques. Le champ des possibilités est bien plus vaste que ce que l’on croit», raconte-t-elle.

Dans le cadre des apéros qu’elle anime depuis 2018 à Paris, s’inspirant des «Cafés Mortels» créés en Suisse en 2004 par le sociologue et anthropologue Bernard Crettaz, Sarah Dumont souligne que «tout le monde est là en tant que mortel, au même niveau». «Pour chaque apéro, l’une des bénévoles est formée à l’accompagnement du deuil, mais ce n’est pas une parole sachante. Ce n’est pas une conférence», précise-t-elle.

Au-delà de l’association fondée par la Parisienne, il existe également un site d’information et un centre de formation Happy End dédié à la prise en charge du deuil, notamment pour les soignants. Le prochain Apéro de la mort, ouvert gratuitement aux inscriptions à Paris, est prévu le 18 novembre.

«À l’approche de la Toussaint, comment parler plus librement de la mort ? Expériences personnelles, conseils… Nés il y a sept ans à Paris et aujourd’hui organisés un peu partout en France, les ‘Apéros de la mort’ invitent des petits groupes d’inconnus à échanger sur la fin de vie, ‘sans jugement'», selon Marion, une habitante des Yvelines âgée de 44 ans. Elle a découvert cette année les Apéros de la mort, sur les conseils d’une connaissance. Pour elle, ces rencontres permettent de «lever le tabou autour du deuil qui existe dans notre société, alors que tout le monde est amené un jour à y être confronté».

«C’est le principe d’un apéritif, d’un échange en petit groupe. Chacun peut prendre un petit verre ou une menthe à l’eau, et l’ambiance est très conviviale. On ne va pas se mentir, il y a des larmes, on pleure, ça bouscule, ça remue. Mais c’est une véritable aide, et on rit aussi parfois», raconte Marion, qui attend avec impatience la prochaine session à Voisins-le-Bretonneux.

Elle souligne que ces rencontres permettent à chacun de partager ses douleurs, ses souffrances et ses difficultés au quotidien dans un environnement bienveillant et sans jugement. Margot Vincenti, ambassadrice de l’association Happy End, a organisé plusieurs rendez-vous des Apéros de la mort à Marseille et à Paris. Les échanges organisés par Les Apéros de la Mort se déroulent aux Pépites, un restaurant situé dans le 15e arrondissement de Paris, dans une salle isolée du bruit.

Les participants se réunissent en groupes de cinq à vingt personnes, assis autour d’une table ou en petits îlots pour favoriser des discussions plus intimes. La durée de chaque rencontre est de deux heures, après quoi ceux qui le souhaitent peuvent continuer à échanger en plus petit comité. L’objectif principal est de créer un espace où chacun peut s’exprimer librement. Les organisatrices, bénévoles et psychologues cliniciennes, veillent à ce que la parole soit libérée, en étant des gardiennes du temps pour garantir que chacun ait l’opportunité de partager.

Margot Vincenti, l’une des bénévoles, partage son expérience personnelle qui l’a motivée à s’impliquer dans ce projet. Ayant connu de nombreux deuils depuis l’âge de 18 ans, elle souligne le manque d’espaces pour parler de la mort et de la nécessité de soutien dans ces moments difficiles. Elle insiste sur l’importance de déculpabiliser autour du deuil et de permettre à chacun de le vivre à sa manière.

Les participants aux Apéros de la Mort viennent de milieux variés, allant des personnes âgées souhaitant parler avant leur départ, aux soignants confrontés à la perte de leurs patients. La diversité des profils témoigne de la nécessité de ces rencontres pour aborder des sujets tabous et complexes.

Sarah Dumont, fondatrice de Happy End et ambassadrice des Apéros de la Mort à Paris, souligne que plus de 70% des participants sont des personnes endeuillées, certaines très récemment. Elle met en avant l’aspect multigénérationnel des rencontres, avec une majorité de femmes qui partagent plus facilement leurs émotions. Sarah, ancienne journaliste formée en conseil funéraire et deuil, souligne l’importance de ces échanges pour se sentir vivant en dialoguant sur des sujets intimes avec des inconnus.

Les Apéros de la Mort, inspirés des «Cafés Mortels» créés en Suisse, offrent un espace où chacun est invité à s’exprimer en tant que mortel, sans jugement. Les rencontres ne sont pas des conférences mais des moments de partage et d’écoute.

En plus des rencontres organisées, Happy End propose un site d’information et un centre de formation pour la prise en charge du deuil, destinés notamment aux soignants. Le prochain Apéro de la Mort ouvert aux inscriptions à Paris est prévu pour le 18 novembre.

En résumé, Les Apéros de la Mort offrent un espace unique pour aborder la fin de vie et le deuil, en permettant à chacun de s’exprimer librement et de trouver du soutien dans des moments difficiles. Our Privacy Policy

Marion, now 44 years old, recalls how her life came to a halt 22 years ago when she learned of the death of a loved one. She describes it as a very particular moment and an ordeal that one must endure for many years. This year, she discovered the «Apéros de la mort» on the recommendation of an acquaintance: gatherings open to all that she believes help break the taboo surrounding grief in our society, as everyone will eventually face it.

The concept is similar to a casual gathering, where small groups come together to share stories. Each person can enjoy a drink in a friendly atmosphere. Marion, who has already attended two sessions in Voisins-le-Bretonneux, eagerly awaits the next date.

These gatherings serve as a listening space where individuals can share their pains and struggles in a safe and non-judgmental environment. Participants are surrounded by strangers who have experienced similar losses, providing a sense of connection and support.

While not a form of therapy, these discussions allow many to express their feelings, even in the case of recent losses. Everything shared is confidential, creating a space of trust and understanding among participants.

Margot Vincenti, one of the ambassadors of the Happy End association, organizes these gatherings to encourage open conversations about death. She brings her personal experience to the table, having faced multiple losses at a young age. Margot emphasizes the need for support and understanding in the grieving process, highlighting the importance of individual journeys and coping mechanisms.

The participants come from diverse backgrounds, including elderly individuals preparing for their own passing, terminally ill patients, healthcare workers dealing with loss, and those struggling to move on. The majority of attendees are recently bereaved individuals seeking solace and connection with others who understand their pain.

Sarah Dumont, the founder of Happy End, shares her insights as both a journalist and a certified grief counselor. She believes in the power of open dialogue and emotional expression, offering a platform for individuals to share their concerns and find resources if needed.

Through these gatherings, Sarah aims to break the silence surrounding death and offer a supportive community for those navigating grief. The diverse range of participants and their shared experiences create a unique and healing environment where everyone is equal in their mortality.

In addition to the in-person gatherings, Happy End provides online resources and training programs for grief support. The next Apéro de la mort event in Paris, open to all, is scheduled for November 18th. Can you rephrase this sentence for me?

SOURCE

Deja una respuesta

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *