Les gérants dénoncent «une concurrence déloyale».

Depuis le 1er novembre, les bars et restaurants de trois quartiers de Levallois-Perret doivent fermer au public tous les soirs à partir de minuit. L’annonce ne plaît pas aux restaurateurs.

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«C’est une décision injuste.» Arthur Fardin est gérant du Comptoir du Marché, restaurant du centre-ville de Levallois-Perret. Son établissement doit fermer au public à partir de minuit depuis le 1er novembre du fait d’un arrêté pris par la Ville Cette décision municipale concerne une trentaine d’établissements dans trois quartiers de la ville des Hauts-de-Seine. Cet arrêté, applicable tous les jours de la semaine et du week-end, court jusqu’au 1er mai 2026.

Une décision prise «au regard des nombreuses plaintes reçues et de l’absence de réaction de la part des gérants concernés«, assure l’édile LR de Levallois, Agnès Pottier-Dumas.

«Après des mois, voire parfois des années, à tenter de trouver des solutions amiables, à avertir, à prévenir des sanctions encourues et à verbaliser, force est de constater que certains établissements n’ont pas pris la mesure de la situation et n’ont pas voulu modifier leur manière de faire pour permettre une meilleure cohabitation entre leur restaurant et le voisinage résidentiel«, précise-t-elle.

«L’objectif est de permettre aux quartiers où les nuisances se multiplient depuis des mois, voire des années, de retrouver du calme après minuit afin de permettre aux riverains de dormir en toute quiétude«, explique Agnès Pottier-Dumas. D’abord prévu sur un périmètre «trop large» du propre aveu de l’édile, l’arrêté a été modifié le 6 novembre dernier.

«L’urbanisme de Levallois est fait de telle sorte que les bureaux, commerces et habitations se côtoient dans les mêmes quartiers. La tranquillité doit donc toujours être assurée partout«, indique l’élue.

Pour Arthur Fardin, le découpage des zones concernées par l’arrêté «crée une concurrence déloyale car un autre restaurant situé seulement quelques mètres plus loin que le mien peut ouvrir après minuit.» Il s’agit du restaurant de Matthias Lafeuil. Il soutient ses collègues et dénonce «une injustice» envers les établissements fermés. «Tous ont l’impression de payer l’addition pour ceux qui font du bruit. Ce n’est pas normal«, clame-t-il.

Pour l’autre restaurant que gère Arthur Fardin à Levallois, la situation inverse se pose. «Mon établissement peut rester ouvert après minuit alors que le brasseur en face de chez moi doit fermer.«

«Délimiter des zones est une obligation«, rappelle la maire qui ne peut légalement pas demander la fermeture individuelle d’établissements. «Nous ne pouvons pas acter de fermeture administrative, car c’est une compétence du préfet«, soutient-elle.

Selon Arthur Fardin, ces fermetures à partir de minuit représentent un manque à gagner pour les restaurateurs. «Ce n’est pas une question de chiffre d’affaires global, mais de marge. Après minuit, nous vendons des alcools comme les digestifs sur lesquels nous réalisons une marge importante.» Lui n’a pas l’habitude de fermer longtemps après minuit, mais reconnaît «le faire de temps en temps pour des occasions comme les anniversaires«.

À l’issue de cette période, un bilan pourra être dressé afin de voir si cette mesure a effectivement permis aux secteurs concernés de retrouver plus de quiétude et que cela est conforme aux attentes des riverains affirme la municipalité.

La mairie de Levallois-Perret prend des mesures pour lutter contre le bruit. Depuis le 1er novembre, les bars et restaurants de trois quartiers de la ville doivent fermer au public tous les soirs à partir de minuit. Cette décision municipale vise à répondre aux nombreuses plaintes reçues et à garantir la tranquillité des riverains. Selon l’édile LR de Levallois, Agnès Pottier-Dumas, certains établissements n’ont pas pris conscience de l’impact de leur activité sur le voisinage et n’ont pas modifié leur comportement malgré les avertissements.

L’objectif de cet arrêté est de permettre aux quartiers affectés par les nuisances sonores de retrouver du calme après minuit. Cette mesure, en vigueur jusqu’au 1er mai 2026, a été révisée pour limiter son périmètre d’application. Agnès Pottier-Dumas souligne que la cohabitation entre les commerces, les bureaux et les habitations doit se faire dans le respect de la tranquillité de chacun.

Certains restaurateurs, comme Arthur Fardin, gérant du Comptoir du Marché, déplorent cette décision qu’ils jugent injuste. Pour lui, le découpage des zones impactées crée une concurrence déloyale entre les établissements. Il estime que ceux qui respectent les règles paient pour ceux qui génèrent du bruit. Malgré les pertes financières engendrées par la fermeture à minuit, les restaurateurs doivent se conformer à la réglementation en vigueur.

La municipalité de Levallois rappelle que la délimitation des zones concernées par l’arrêté est une mesure nécessaire pour garantir la tranquillité des riverains. La maire souligne qu’elle ne peut pas demander la fermeture individuelle des établissements, car cela relève de la compétence du préfet. Les restaurateurs doivent donc respecter les horaires de fermeture imposés par la mairie.

Malgré les réticences des restaurateurs, la municipalité affirme qu’un bilan sera réalisé à l’issue de la période d’application de l’arrêté. Il s’agira de vérifier si cette mesure a permis d’apaiser les quartiers concernés et de répondre aux attentes des riverains. En attendant, les établissements doivent se conformer aux nouvelles règles et veiller à respecter la quiétude des habitants de Levallois-Perret. La mairie vise à combattre le bruit.

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